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les tueurs en série Français

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Message par Kassandra88 Mer 5 Déc 2018 - 17:46

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source: le Figaro
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Message par ruth Mer 5 Déc 2018 - 18:00

Et le Président a relu une déclaration de la grand-mère de Heaulme (en 2005) où il lui avait confié que des enfants avaient lancé des pierres contre son précieux vélo et que cela l'avait fâché...
Il y avait aussi un tube de colle à rustines près des corps ; F. Heaulme indique sans trop de logique qu'il pouvait réparer mais qu'il n'avait jamais de colle.

ruth


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Message par ruth Mer 5 Déc 2018 - 23:52

DANS LES ARCHIVES DE PARIS-MATCH :
INTERVIEW DE JF ABGRALL (2002)


En 2002, Jean-François Abgrall avait répondu aux questions de Paris Match sur le "routard du crime"...

Paris Match n°2782, 19 septembre 2002
L’homme qui arrêta Francis Heaulme
Un entretien avec Liliane Gallifet

Comment un maniaque connu des services psychiatriques a-t-il pu, pendant des années, multiplier les assassinats de femmes, d’enfants, de vieillards, souvent en plein jour, parfois avec des complices, sans jamais être inquiété ? C’est à cette question que Jean-François Abgrall tente de répondre, sans minimiser les dysfonctionnements qu’elle sous-entend. Enquêteur à la gendarmerie de Rennes, aujourd’hui dans le privé, il est celui qui, après une longue et difficile traque, a su comprendre la psychologie de Francis Heaulme et faire arrêter ce meurtrier hors normes, dont on ignore le nombre exact de victimes. Son récit, « Dans la tête du tueur » (éd. Albin Michel), est plus terrifiant qu’un roman de la Série noire. Parce que, malheureusement, tout y est vrai.

Paris Match. Quand vous croisez la route de Francis Heaulme, il est impliqué dans un meurtre, mais il a un alibi irréfutable. Pourquoi vous obstinez-vous ?
Jean-François Abgrall. Le premier contact a été déterminant. C’était en juin 1989, à la gendarmerie de Saint-Clair-sur-l’Elle, dans la Manche. J’enquête alors sur l’assassinat d’une femme, Aline, sur la plage de Brest, un dimanche après-midi un mois plus tôt. Dès que je vois et que j’entends cet homme, sa dangerosité et sa violence me sautent aux yeux. Il me raconte son parcours de façon saccadée et décousue. Soudainement, il évoque ses pulsions à l’égard des femmes. Ou détaille la façon de tuer une sentinelle, avant de revenir sur sa présence sur cette plage. Le personnage est inquiétant. Après quelques heures, je suis convaincu qu’il est impliqué dans ce meurtre.

Sauf qu’à l’heure du crime une infirmière lui prend sa température dans un hôpital à Quimper, à 80 kilomètres de là...
Je me suis accroché. J’ai fini par apprendre que, si un pa- tient est absent, l’infirmière se contente de relever la température du thermomètre resté posé sur la table de nuit. Puis il y a eu une deuxième affaire, près d’Avignon. Là aussi, à l’heure dite, Heaulme a un alibi identique dans un hôpital, à Marseille. Le hasard a ses li- mites. Deux fois, cela fait beaucoup.

Il vous faut néanmoins encore beaucoup de temps avant de pouvoir l’arrêter.
Des soupçons ne constituent pas des preuves matérielles. J’ai dû identifier et courir longtemps derrière un témoin que Heaulme met en cause et qu’il dénomme “le Gaulois”. Il est le té- moin du meurtre d’Aline. Et ce n’est qu’en janvier 1992 que Francis Heaulme est arrêté.

Pendant ces deux ans et demi, il est pourtant placé plusieurs fois en garde à vue.
Les auditions de Heaulme sont complexes. Son langage et son mode de communication sont déroutants. Tout ce qu’il dit est contrôlé mais confus. Il livre des bribes de son histoire, puis se tait. De temps en temps, au détour d’une phrase, il lui arrive de me dire : “François, je sais que tu sais... C’est un pépin, cette histoire.”Puis il change de sujet. C’est tout un discours qu’il faut décoder car il est rempli d’indices. Lors de son interpellation, par exemple, il m’a dit : “En t’attendant, je suis allé voir la mer. Oui, je suis allé voir la mer”, a-t-il répété en me regardant droit dans les yeux.

Et cela voulait dire que, là-bas, il avait tué quelqu’un ?
Oui, en fait, le week-end avant son arrestation. Un retraité. Je ne l’ai compris que plus tard. Pour moi, il est clair dès cette époque que Heaulme a commis d’autres crimes. C'est pourquoi je diffuse aussitôt au plan national une fiche d’attention sur l’individu. Cela m’a amené à réentendre Francis Heaulme sur d’autres affaires.

Et vous réussissez à établir une sorte de complicité ?
C’est une relation étrange : il m’appelle François, peut-être que ce prénom plus proche du sien nous rapproche et le rassure. Je pense qu’il est partagé entre l’envie de me parler et de se taire. Nous le laissons mener l’entretien pour qu’il nous conduise dans son monde. C’est une sorte d’enquête à l’envers. Nous sommes face à l’auteur de crimes inconnus. En parlant, il vrille ses yeux dans les miens. Quand il est lancé, il faut faire très attention à ne pas couper le lien qui nous relie. Parfois, il donne un luxe de détails invérifiables sur l’instant mais vrais, preuve d’une mémoire étonnante.

C’est ainsi qu’il vous avoue ses autres “pépins” ?
Oui, car il ne prononce pas les mots “crimes” ou“meurtres”. Un jour, il me dit tout à trac : “J’ai eu beaucoup de pépins, François, mais c’est du passé. J’ai changé, je ne veux plus en parler.” Je lui suggère alors d’écrire sur une feuille les noms des villes où il avait eu un “pépin”, et la date quand il s’en souvient. Sur le papier, il note alors : “Le 02/01/86 j’étais au Emmaüs à Peltre. Le 08/01/86 à Haguenau. Le 05/05/86 à Metz, je travaille avec mon père. Je vivais chez ma grand-mère. Le 7/?/86, Périgueux. Le 10/?/87 Boulogne-sur-Mer. Le 10/?/87 Lille pépin. En 88 Metz. En 89 mai Brest pépin, 89 Reims, 89 Avignon, 89 et 90 jour de Noël Auch, 89 Marseille et Courthézon pépin, 10/?/90 Metz, 91 Bischwiller.” Après il ajoute : “Il y en a d’autres.”

Vous avez réussi à identifier cette liste abominable ?
En grande partie, oui. Il y avait des omissions et pas mal d’incorrections. C’était encore un message.

Il parle volontiers ?
Ce n’est pas un bavard. Mais il ne parle que de ça : son parcours, ses pépins.

Reconnaît-il ses crimes ?
Il ne reconnaît pas ses meurtres. D’ailleurs, le mot “aveu” n’a pas réellement de sens avec lui. Au début, quand il aborde un nouveau sujet, ce n’est jamais directement lui qui a commis le meurtre, mais un“autre”. Dans son récit, il se donne le rôle d’un simple observateur : “Un jour, j’ai vu une femme dans un terrain vague. Elle était morte. Je ne sais plus où. C’était en 1989.” Ou bien : “J’ai vu un gars attraper une femme. Il l’a frappée à coups de poing et à coups de pied. Il faisait nuit. J’ai rien pu faire.” Ou encore : “En 87, à Metz, j’ai vu un Arabe près de la porte des Allemands se faire poignarder dans le dos par un skin.” “À Bayonne, en 1990, je suis allé voir la mer. Il y avait une jeune fille avec son vélo en haut des falaises. Je suis descendu près de l’eau. Lorsque je suis arrivé en bas, elle avait sauté. Elle était morte sur les rochers.” Puis il va calmement expliquer la scène en entrant de plus en plus dans le déroulement des faits. A la fin, il aura tout expliqué.

Comment avez-vous pu le confondre ?
Les enquêtes sont toujours très longues et délicates. Elles demandent chaque fois des mois de travail et des vérifications interminables. Il s’agit parfois de faits anciens, généralement pauvres en éléments initiaux. Je revois Heaulme plusieurs fois. Sciemment, il mélange ses crimes, les lieux, les dates et même les noms. Par exemple : “En 1990, route de Vallières, j’ai vu un meurtre. Un manouche”, me dit-il.En fait, l’endroit qu’il indique, près de Metz, est celui où il a tué Laurence, 14 ans, qui rentrait chez elle à Mobylette. Il a pris aussi différentes identités : Pascal Nagel, Francis Herman, François Picard, Francis Marchal. Il fallait démêler l’écheveau. Séparer le vrai du faux.Décrypter. Lorsqu’il raconte : “J’avais 13 ans. Un homme surnommé Bouboule, qui demeurait à Rozérieulles, a été retrouvé dans le ruisseau avec le crâne fracassé par des pierres... J’ai toujours pensé que c’était un crime dont l’auteur est Marchal”, que faut-il comprendre, sachant que Marchal est l’un de ses noms d’emprunt ?

Il ne reconnaît pas ses meurtres. D’ailleurs, le mot “aveu” n’a pas réellement de sens pour lui.
Quel est le mobile de ces meurtres ?
Ils ont toujours une composante sexuelle – les victimes sont partiellement ou totalement dévêtues –, même s’il refuse de le reconnaître.Les expertises ont d’ailleurs souligné qu’il souffrait d’une anomalie chromosomique : il possède un chromosome féminin de plus, ce qui n’est pas sans conséquence sur un comportement. Chaque assassinat est caractérisé par une violence difficile à imaginer : 84 coups de couteau dans un cas, des crânes écrasés à l’aide de grosses pierres...Parfois il ressasse ses rêves de meurtres pendant des jours. Mais ce sont les circonstances qui déterminent le moment où il transformera ses fantasmes en réalité.Quand il repère sa proie, elle a peu de chances de lui échapper. Mais on ne sait pas expliquer son passage à l’acte. Un psychiatre a comparé son fonctionnement à celui d’une Cocotte-Minute.

Curieusement, il n’y a guère de points communs entre ses victimes ?
Si, leur vulnérabilité.

Elles étaient toutes faibles ou fragiles ?
Quand elles ont été agressées, oui. Il suffit de comparer leurs caractéristiques physiques. Ce sont des enfants, des femmes, des personnes âgées. Ils n’ont pas de grandes capacités de résistance. La femme de la plage à Brest était petite, alors que lui est un gaillard de 1,90 mètre. Il faut qu’il soit sûr de maîtriser sa victime, vite. Il peut aussi s’agir de faiblesse psychologique. Le retraité à Boulogne-sur-Mer se plaint d’être seul, malade.

Comment a-t-il pu multiplier les assassinats dans la France entière sans jamais être inquiété ?
C’est un routard, un “homme de nulle part”,comme l’a qualifié la presse. Il vient, il tue, il s’en va. Il n’a pas d’antécédents judiciaires. Ce n’est pas un S.d.f.qui couche dans la rue ou vole à l’étalage. Il loge la plupart du temps dans des foyers d’Emmaüs, il a des papiers en règle et s’inscrit sur les registres en bonne et due forme. Sa mobilité extrême a certainement contribué à rendre difficiles les recoupements. Nous avons pu retrouver sa trace dans 400 endroits différents. Il lui arrive aussi souvent de se faire hospitaliser, parfois uniquement pour disparaître de la circulation. Ainsi, nous avons dénombré 85 hospitalisations en cinq ans, dont 13 fois à Jury-lès-Metz.

Et personne n’a jamais rien soupçonné ?
Je pense que si, mais il a eu beaucoup de chance, et pour de multiples raisons. La pesanteur du secret médical l’a protégé. Au centre psychiatrique près d’Antibes, la personne de l’accueil note dans le registre au moment de son arrivée : “Le patient dit qu’il a tué quelqu’un à Port-Antibes.” Mais ce n’est pas allé plus loin. On a su plus tard qu’il s’agissait du petit Joris. Il m’a fait une allusion en 1993, alors qu’il était détenu à la maison d’arrêt de Reims : “Un jour, j’ai étranglé un arbre. J’ai serré, il est devenu mou. C’était un jeune. Je l’ai laissé dans les herbes folles, près d’une route, à 12 kilomètres de la mer...” Il bénéficie aussi du silence de ses complices, pas toujours actifs dans les meurtres, mais faibles et lâches, qui ne donneront pas l’alerte. Surtout, la police technique et scientifique ne dispose pas encore, comme aujourd’hui, de l’identification d’un criminel par son A.d.n.

A cette époque, vous-même n’êtes guère soutenu par vos supérieurs hiérarchiques...
Pas toujours, c’est vrai. Une cellule d’investigation a tout de même été mise sur pied. C’est ce qui m’a permis de travailler utilement pendant deux années.

Vous vous heurtez aussi souvent au scepticisme de vos collègues.
Le fonctionnement de Heaulme est incompréhensible pour quelqu’un qui n’a jamais eu affaire à lui. Ce n’est pas évident pour ceux qui le voient la première fois. Quand on lui parle d’un dossier, il mélange toutes les affaires. Il faut une connaissance complète de l’ensemble pour s’y retrouver. Le jour où les enquêteurs sont venus au sujet d’un meurtre commis à Périgueux, Heaulme a commencé par leur parler d’un fait auquel il avait “assisté”, à Charleville-Mézières. Ils lui demandent alors de faire un croquis. Le dessin est tellement précis que l’un d’eux reconnaît, stupéfait... l’entrée de Périgueux !

Dans le cas du meurtre de Laurence, près de Metz, il a bien failli échapper aux mailles du filet ?
Les gendarmes à qui j’ai donné les éléments pour le meurtre de Laurence ont déjà un suspect. Et Heaulme, une fois de plus, a un alibi dans un hôpital. J’ai insisté. Ils sont venus entendre Heaulme. Il leur a fait l’effet d’un fou qui récite ce qu’il a lu dans les journaux. Ce n’est qu’à la deuxième audition qu’il a fini par dire directement : “J’ai sorti mon couteau, et j’ai frappé Laurence.” C’est dans sa manière. Il lui faut souvent une première prise de contact, jauger ses interlocuteurs, évaluer ce qu’ils savent déjà. Il attend d’être cerné par les faits et les témoignages.

Au premier procès, c’est vous qu’on malmène. L’avocat de Heaulme vous appelle le “diable Abgrall”. Comment avez-vous vécu cela ?
J’ai trouvé ces moments difficiles. La défense a personnalisé l’accusation. J’ai l’impression que tout s’évapore. Le principal témoin a disparu. Les avocats ont monté un scénario qui aurait pu convaincre les jurés. Heureusement, le témoin est finalement arrivé en cours d’audience et tout est rentré dans l’ordre. L’enjeu était important. La crédibilité des autres affaires en dépendait. Ensuite, lorsque nous avons identifié des complices de Heaulme, la critique s’est plus portée sur les expertises qui montraient sa culpabilité.

Il y a tout de même eu une affaire où il a été acquitté ?
Oui, l’assassinat à Périgueux, justement, d’un jeune appelé du contingent. Il s’agissait de la reprise d’une enquête ratée par les premiers services saisis. Le mélange de ces dossiers a sans doute empêché les jurés d’y voir très clair.

Quand Francis Heaulme a-t-il évoqué la première fois le meurtre des deux enfants pour lequel Patrick Dils a été blanchi, grâce à vous ?
Simplement au cours d’une visite en maison d’arrêt en 1992. Il m’a dit : “Un dimanche, je passais à vélo dans une rue. C’était dans l’Est.Il y avait des maisons sur la gauche. A droite, il y avait un talus et une voie de chemin de fer. Deux gamins m’ont jeté des pierres lorsque je suis passé. Au bout de la rue, il y avait un stop, un pont et des poubelles.Je suis parti. Lorsque je suis revenu plus tard, j’ai vu le corps des gamins morts près des wagons.”

Va-t-il être poursuivi pour ce crime ?
Il est possible qu’il n’y ait jamais de suite. Pour l’instant il n’est que témoin. C’est une affaire complexe.

Les experts ont démontré qu’il n’était pas fou. Mais sa place est-elle réellement en prison ?
Quand vous l’avez revu, comment l’avez-vous trouvé ?
Affaibli physiquement. Mais toujours aussi déroutant dans ses réponses. Une fois encore, à la barre, il a parlé d’autre chose, d’un autre meurtre, d’un autre complice.

Est-il fou ?
Les experts ont démontré que non, c’est pourquoi il est en maison d’arrêt. Personnellement, je me pose la question : sa place est-elle réellement en prison ?

Pour combien de crimes est-il poursuivi ?
Il y a plusieurs affaires qui ont été jugées, et d’autres en passe de l’être. Je dirai comme lui qu’il a été témoin sur 12 faits.

A votre avis, combien en a-t-il réellement commis ? A un moment de l’enquête, vous pensiez qu’il pourrait potentiellement être l’auteur d’une cinquantaine de meurtres…
Je n’ai pas le droit de répondre. En 1994, quand on m’a demandé de mettre un terme à mes recherches, j’ai fait un dernier tour de France. J’ai remis l’itinéraire de Heaulme aux différents services qui pouvaient être intéressés par des rapprochements possibles. Certains m’ont écouté, d’autres non. La plupart des dossiers ont fini aux oubliettes.

Lors d’une expertise sur sa santé mentale, il a dit : “Chaque fois que je passe quelque part, il y a un meurtre.”
Etre présent sur une scène de crime, même si c’est avéré, ne signifie pas qu’on soit un criminel. Si j’étais journaliste, je m’attacherais à retracer son itinéraire afin de voir de quoi il est jalonné.

Il est aussi allé à l’étranger, à Pampelune, à Berlin, en Belgique. Y avez-vous enquêté ?
Son itinéraire nous a menés à Namur, où une fillette de 12 ans avait été enlevée et une jeune fille de 16 ans assassinée. Malgré les forts soupçons qui pèsent sur lui, aucune mise en examen n’a jamais été ordonnée.

Pourquoi ne vous a-t-on pas laissé aller au bout de vos recherches ?
Avec le recul, même si je trouve cela dommageable, je peux le comprendre. Cette enquête était en équilibre instable. Il y avait une forte médiatisation. La personnalité de Heaulme avec ses attitudes changeantes, le peu d’éléments matériels obtenus sur certains dossiers et des techniques d’enquête plus psychologiques que judiciaires ont fait mettre un terme aux recherches.

Pourquoi avez-vous quitté la gendarmerie ?
J’avais fait un travail intéressant, mais je voulais passer à autre chose. Depuis deux ans, je suis enquêteur privé. J’étudie des dossiers criminels pour des particuliers ou des cabinets d’avocats. J’associe dans mes approches des chercheurs, surtout des psycho-criminologues de l’université de Rennes. Ces analyses apportent un réel plus.

En dressant le “profil” de l’assassin comme le font les Américains ?
Pas exactement. Nous étudions tout ce qui peut avoir un sens pour identifier l’auteur, la victime, les lieux, le moment du crime, la nature de l’acte... Les choix de l’auteur, conscients ou non, permettent de mettre au jour sa personnalité, sa signature criminelle. C’est très efficace. L’approche scientifique se transforme en élément matériel, donc en preuve. Dans le cas de Francis Heaulme, le lien entre les victimes était leur vulnérabilité, un élément qui ne pouvait pas ressortir des fichiers policiers. Ce travail permet surtout de faire des rapprochements en l’absence de victime, donc dans les affaires où une personne a disparu. L’analyse criminelle, qui fait aussi partie d’un enseignement à Rennes, va certainement entrer dans la formation des enquêteurs. Enfin, c’est ce que je leur souhaite.
Interview Liliane Gallifet

ruth


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Message par ruth Jeu 6 Déc 2018 - 14:12

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Pour suivre la troisième journée du procès, via Le Républicain Lorrain
(Pas de direct du Figaro jusqu'à lundi).


Dernière édition par ruth le Jeu 6 Déc 2018 - 16:27, édité 1 fois

ruth


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Message par ruth Jeu 6 Déc 2018 - 14:30

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Pour mémoire, la première journée, ci-dessus.

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Et la deuxième journée, ci-dessus.

ruth


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Message par ruth Ven 7 Déc 2018 - 0:34

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Ce sixième procès, si loin de la Lorraine où se trouvent la plupart des protagonistes, se déroule dans une ambiance apaisée mais dans un relatif anonymat. "Si je ne viens pas, il n'y a personne", se désole Chantal Beining, en montrant le banc des parties civiles. "A Metz, Reims, Lyon, j'étais là tout le temps, mais ici, c'est loin..."
La mère de Cyril a pourtant des problèmes de santé et alterne audiences et soins à l'hôpital. "Je fais ça pour mon Cyril, parce que je veux savoir, je fais ça pour mon gosse", explique-t-elle, des sanglots dans la voix.
Elle croit en la culpabilité de Francis Heaulme
Malgré ces épreuves, Chantal Beining dégage une énergie formidable. Toujours coquette dans sa mise en plis impeccable, elle explique qu'elle reviendra à la cour d'assises de Versailles dès que possible. Si les autres parties civiles ne croient pas à la culpabilité de Francis Heaulme, elle s’est forgée son opinion.

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Message par Kassandra88 Ven 7 Déc 2018 - 8:56

Bonjour à tous,

@Ruth,

Il est aussi allé à l’étranger, à Pampelune, à Berlin, en Belgique. Y avez-vous enquêté ?
Son itinéraire nous a menés à Namur, où une fillette de 12 ans avait été enlevée et une jeune fille de 16 ans assassinée. Malgré les forts soupçons qui pèsent sur lui, aucune mise en examen n’a jamais été ordonnée.

La fillette de 12 ans, c'est Elisabeth Brichet. C'est Fourniret qui l'a enlevée et tuée.
Celle de 16: Laurence Mathues? affaire à ce jour toujours NE...mais j'ai toujours pensé à Dutroux pour cette affaire.

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Message par ruth Ven 7 Déc 2018 - 9:54

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Le direct de la 4ème journée


Dernière édition par ruth le Ven 7 Déc 2018 - 11:16, édité 1 fois

ruth


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Message par ruth Ven 7 Déc 2018 - 10:13

Kassandra88 a écrit:Bonjour à tous,

@Ruth,

Il est aussi allé à l’étranger, à Pampelune, à Berlin, en Belgique. Y avez-vous enquêté ?
Son itinéraire nous a menés à Namur, où une fillette de 12 ans avait été enlevée et une jeune fille de 16 ans assassinée. Malgré les forts soupçons qui pèsent sur lui, aucune mise en examen n’a jamais été ordonnée.

La fillette de 12 ans, c'est Elisabeth Brichet. C'est Fourniret qui l'a enlevée et tuée.
Celle de 16: Laurence Mathues? affaire à ce jour toujours NE...mais j'ai toujours pensé à Dutroux pour cette affaire.

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Ce qui pourrait coller avec Heaulme :
- lieu isolé
- pas violée

Ce qui ne colle PAS DU TOUT :
- corps dissimulé sous des branchages
- aucune trace de violences
- Le corps n'est pas (partiellement ou totalement) dévêtu
- Overdose de médicaments
Je ne pense pas du tout que ce soit lui.

Mais la piste Dutroux sans viol, est-ce possible ?
C'est une bien étrange affaire.
Triste que personne ne s'en soucie.


Dernière édition par ruth le Ven 7 Déc 2018 - 12:17, édité 4 fois

ruth


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Message par Kassandra88 Ven 7 Déc 2018 - 11:04

Le corps de Laurence a été déposé peu de temps avant sa découverte,soit une dizaine de jours après sa disparition. Dutroux connaissait la famille de Laurence.



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Message par ruth Ven 7 Déc 2018 - 12:21

@Kassandra
Le lien ne fonctionne pas.


ruth


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Message par Kassandra88 Ven 7 Déc 2018 - 14:36

ruth a écrit:@Kassandra
Le lien ne fonctionne pas.

Chez moi, après avoir affiché "not found" quelques secondes, le texte apparait.
...mais voilà le texte:


LE PERE DE LAURENCE MATHUES A NEUFCHATEAU


Réagir
Mis en ligne le 28/08/1996 à 00:00
René Haquin

Le père de Laurence Mathues à Neufchâteau
Hier, le père de Laurence Mathues a été reçu à Neufchâteau par le procureur du Roi et le juge d'instruction. Le 28 août 1992, il avait déposé Laurence à l'entrée de Walibi pour 8 h 30. Pendant le trajet, elle lui avait demandé l'autorisation de passer la nuit suivante chez une amie. Il avait réservé sa réponse, la priant de lui téléphoner à 16 heures. Puis il a rejoint son lieu de travail à Bruxelles. Le coup de fil de Laurence n'est jamais venu.
On sait par ses amies que Laurence est entrée à Walibi, qu'elle ôté son tee-shirt et se rhabilla en vêtements de ville, disant que son beau-père l'attendait sur le parking pour l'accompagner à Bruxelles prendre les résultats d'analyses de sang.
Un passant a découvert son corps le 7 septembre, caché sous des branchages sur le bord de la route de Franc-Waret à Neuville. Une lamentable erreur d'autopsie déboucha sur une mauvaise identification : Delphine, une autre disparue en fugue, voyant son portrait à la télé, avertit aussitôt ses parents qu'elle était vivante !
Il fallut une seconde autopsie pour identifier le corps de Laurence à la dentition et à une cicatrice sur l'abdomen. Les branchages qui le recouvraient indiquaient que le corps avait été déposé peu de temps avant la découverte mais que le décès remontait au jour de la disparition. La mort était due à l'absortion massive de médicaments dont la conjugaison permet d'affirmer que Laurence n'a pas pu se déplacer après les avoir ingurgités, et que la mort est intervenue rapidement. Probablement le jour même de sa disparition. C'est sur la base de ce constat que l'on peut aujourd'hui s'interroger sur l'implication éventuelle de Dutroux (chez lequel ont été saisis des barbituriques et des sédatifs en vrac).
Le juge d'instruction Jean-Pierre Marotte vérifia l'emploi du temps du père et du beau-père. Des témoins ont confirmé que le père de Laurence était bien venu au travail. Le beau-père était seul chez lui : les freins de sa voiture étaient défectueux et ne permettaient pas un déplacement jusqu'à Walibi, a-t-il dit. Mais des contradictions sont apparues lors de la vérification de cet alibi.
Quarante deux mois d'enquête ont débouché, à Namur, sur une conclusion que le père de Laurence n'accepte pas : un suicide ou une overdose. Avec l'appui de l'association «Marc et Corine», il a fait appel, mais la chambre des mises en accusation de Liège a confirmé la première conclusion de l'enquête.
Il reste donc, dans ce dossier, de nouvelles vérifications à faire : chercher dans la masse d'objets saisis chez Dutroux et chez ses complices la présence éventuelle d'un objet, d'un vêtement, d'un cheveu de Laurence. Si le dossier de la disparition de Laurence, refermé, doit être rouvert à Neufchâteau, ce sera un autre et triste exemple d'une enquête menée à l'écart du père qui continuait seul à chercher.
R. Hq.
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Message par ruth Ven 7 Déc 2018 - 14:46

Ok ! Merci Kassandra.
Y-a-t-il des éléments (autre que l'emplacement du corps) qui excluent formellement le suicide ou l'overdose ?
Les médicaments pourraient effectivement faire pencher vers Dutroux.

ruth


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Message par Kassandra88 Ven 7 Déc 2018 - 14:54

ruth a écrit:Ok ! Merci Kassandra.
Y-a-t-il des éléments (autre que l'emplacement du corps) qui excluent formellement le suicide ou l'overdose ?
Les médicaments pourraient effectivement faire pencher vers Dutroux.
Faudrait que je retrouve mes enregistrements.
Il me semble que Laurence avait eu une opération qui l'empêchait de vomir et donc de se débarrasser des médicaments.


Dernière édition par Kassandra88 le Ven 7 Déc 2018 - 15:00, édité 1 fois
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Message par Kassandra88 Ven 7 Déc 2018 - 14:59

Pendant ces années, toutes les explications ont été envisagées. En vain. Même celle de Fourniret. Même celle du recel de cadavre par un père qui n’aurait pas voulu accepter le sort maudit du suicide de sa fille. Lui, d’ailleurs, reste convaincu qu’elle a été assassinée.
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Message par ruth Ven 7 Déc 2018 - 15:16

Kassandra88 a écrit:Pendant ces années, toutes les explications ont été envisagées. En vain. Même celle de Fourniret. Même celle du recel de cadavre par un père qui n’aurait pas voulu accepter le sort maudit du suicide de sa fille. Lui, d’ailleurs, reste convaincu qu’elle a été assassinée.
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Fourniret, ce qui pourrait coller :
- l'âge,
- l'abandon du corps en forêt

Mais ce qui ne colle pas du tout :
- Pas de violences sexuelles, sa motivation première,
- Pas de strangulation ou autre mort violente,
- Corps entièrement habillé,
- Pas de précédent avec des médicaments.

Je ne crois pas non plus que ce soit lui.

ruth


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Message par NOLFF Alice Ven 7 Déc 2018 - 22:33

L'alibi du beau-père est assez faible, et Laurence a dit à ses amies qu'elle avait RDV avec lui,
n'y a-t-il pas eu plus de recherches de ce côté-là ?

NOLFF Alice


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Message par Kassandra88 Sam 8 Déc 2018 - 1:10

NOLFF Alice a écrit:L'alibi du beau-père est assez faible, et Laurence a dit à ses amies qu'elle avait RDV avec lui,
n'y a-t-il pas eu plus de recherches de ce côté-là ?
Le pauvre père a été injustement accusé:
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Oups: j'avais pas tilté "beau-père". Oui, vous avez raison.


Dernière édition par Kassandra88 le Sam 8 Déc 2018 - 19:27, édité 1 fois
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Message par ruth Sam 8 Déc 2018 - 10:54

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Vous avez été reconnu coupable de neuf meurtres dans huit affaires et condamné à perpétuité. Pensez-vous sortir de prison un jour?
Je ne sais pas. On verra. Je verrai ce que je ferai à ce moment-là. Cela dépendra de mon âge. Je pense que j’irai vivre chez ma sœur si je sors un jour.

Si vous sortez, quel accueil les Français vous réserveront-ils, d’après vous?
J’ai eu des pépins. J’ai commis des erreurs. Mais je paye pour tout ça. Je continue à payer. Je pense que les gens comprendront. Après, je ne crierai pas sur la place publique ‘Eh! Je suis Francis Heaulme!’ Si je sors un jour de prison, c’est sûr, je me ferai tout petit.

En 2014, Heaulme envisageait donc la possibilité d'être un jour libéré... affraid
Une motivation supplémentaire pour "Montigny, c'est pas moi " ?

ruth


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Message par ruth Sam 8 Déc 2018 - 14:53

]CHRONIQUES JUDICIAIRES - Pascale Robert-Diard 9 mai 2017

" - Monsieur Heaulme, pourquoi vous tuez ?
  - Je sais pas."

AMES SENSIBLES, NE PAS LIRE

Ce compte-rendu présente de manière détaillée chacun des 9 crimes pour lesquels F.Heaulme a été définitivement condamné.



Avant d’entendre le gendarme Jean-François Abgrall, qui a coordonné la plupart des enquêtes ouvertes contre Francis Heaulme et dont la déposition est attendue mardi 9 mai en début d’après-midi devant la cour d’assises, le président Gabriel Steffanus annonce qu’il a « quelques questions » à poser à l’accusé du double meurtre de Montigny-Les-Metz. Elles vont durer 55 minutes.

« Pourquoi vous tuez les gens, M. Heaulme ? Il y a des femmes, des hommes, des enfants, des adolescents, des adultes, des personnes âgées. Pourquoi vous faites ça ?

– Je ne sais pas.

– Vous ne les connaissez pas. Elles ne vous ont rien fait. Pourquoi ?

– Je ne sais pas. J’peux pas dire. J’peux pas.

– Mais qu’est-ce qui vous prend ? Un quart d’heure avant de les rencontrer, vous n’avez pas de projet et vous les tuez.

– Montigny, c’est pas moi.

– Je ne vous parle pas de Montigny. Mais des autres. Pourquoi ?

– J’suis incapable de vous dire.

– Quel est le mobile ?

– On se moque de moi.

– C’est pas logique, ça, M. Heaulme. on ne tue pas quelqu’un parce qu’il se moque. Pourquoi 83 coups de tournevis quand on a étranglé ? Pourquoi 25 coups de couteaux sur une femme ? Pourquoi 53 coups de couteaux sur une autre, de 86 ans ? Les victimes sont retrouvées méconnaissables. Dans de nombreux cas, c’est le visage qui est touché. Et puis, les victimes ne sont pas dépouillées. On ne leur vole rien. Elles ont leurs papiers, leur portefeuille. C’est brut. On rencontre quelqu’un, on le tue, il y a des coups partout et puis on s’en va. Et puis les crimes ont lieu dans des endroits isolés, un champ de tournesols, une route de campagne, un bosquet, une zone arborée. Et puis, la plupart du temps, elles ont été totalement ou partiellement déshabillées. Et puis, dans les jours qui suivent, vous êtes admis dans un centre d’urgence à l’hôpital, puis dans un hôpital psychiatrique, pour un malaise ou des blessures que vous vous êtes faites vous-même. Monsieur Heaulme, dites-nous pourquoi. Pourquoi ?

Silence.

– On a besoin de savoir.

-Montigny, c’est pas moi.»

Le président Steffanus ouvre un premier dossier. « Lyonnelle Gineste. Elle n’avait pas 19 ans. Elle arrivait en gare de Pont-à-Mousson, en provenance de Metz. Elle rentrait chez ses parents. Elle a fait du stop. On a retrouvé son cadavre le lendemain en forêt. Elle était dévêtue. Il y avait un sillon profond autour de son cou. Elle avait été étranglée. Des traces témoignent d’une tentative d’égorgement. Elle a tenté de se défendre, son cou porte l’empreinte de sa bague en forme de cœur quand elle a essayé de desserrer l’étreinte. Francis Heaulme a avoué, puis s’est rétracté. Son complice a été retrouvé. Il a dit que la gamine, vous l’aviez saccagée. Il a pris dix ans, vous trente. »

Deuxième dossier. « Annick Maurice, 36 ans, elle était employée de magasin. Elle passe sous l’échangeur de Metz Nord pour se rendre à son travail. Sa collègue qui l’attend de l’autre côté ne la voit jamais arriver. Quatre mois plus tard, son corps est retrouvé dans un bosquet, le visage défiguré. Elle a été frappée et étranglée, son pantalon a été déboutonné. Il y avait deux hommes avec vous. L’un était mort au moment de l’enquête. L’autre a parlé. il a dit que vous l’aviez emmenée de force dans la voiture. Et qu’après l’avoir étranglée, vous avez dit : “ça suffit, on se barre”.  Il a pris quinze ans, vous trente.

– Pourquoi ?

Silence

– Pourquoi ?»

Silence.

Troisième dossier. « Georgette Manesse a 86 ans. Elle est allée faire des courses avec sa voisine Ghislaine Ponsard. Son fils vient lui rendre visite. Il découvre le corps de sa mère dans le couloir, celui de sa voisine un peu plus loin. Georgette Manesse a huit coups de couteaux dans la poitrine. Ghislaine Ponsard, 51 coups. Vous avez d’abord dénoncé un clochard. Puis vous avez dit : « C’est moi, c’est moi. J’étais en pleine crise. Je me suis senti en état de guerre. Il fallait que je tue. Je voyais rouge, j’ai frappé. » Vous vous êtes rétracté devant le juge. Vous avez dit que vous aviez vu les deux femmes allongées mais que vous ne les avez pas touchées.

– Je réponds plus. J’écoute plus.»

Quatrième dossier. « Sylvie Rossi a 30 ans. Elle s’était arrêtée au volant de sa voiture, vous avez dit qu’elle consultait une carte routière. Vous lui avez demandé de vous prendre en stop, elle a refusé. Son corps dénudé a été retrouvé sur un chemin de terre bordé de luzerne, les jambes écartées. Elle avait le foie éclaté, le visage tuméfié, le nez fracturé, les lèvres écrasées et portait des traces de strangulation autour du cou. Pour ces trois meurtres, vous avez été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec vingt ans de sûreté. Vous n’avez pas fait appel. »

Cinquième dossier. « Joris avait 9 ans, il était belge, ne s’exprimait qu’en flamand. Il revenait des toilettes du camping, pas loin de la caravane de ses parents. Son corps a été retrouvé à 12 km de là. Il avait été étranglé à mains nues. Il portait 83 traces de coups portés avec un objet pointu sur tout le corps, alors qu’il était encore vivant. Le lendemain, vous avez été hospitalisé à proximité dans un état d’agitation importante, vous vous étiez éraflé les veines. Vous avez avoué l’avoir tué à coups de tournevis, puis vous vous êtes rétracté. Vous avez dit : “C’est l’autre qui a frappé. Je le voyais à travers la vitre, il ne se maîtrisait plus.” Vous avez été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. »

Sixième dossier. « Aline Peres avait 49 ans. Elle était infirmière, elle prenait un bain de soleil seule sur une plage. Son corps a été découvert vers 19 heures, il y avait des traces de sang sur des dizaines de mètres, elle avait reçu des coups de couteau à la gorge, au bras, sur le thorax, dans le dos. Elle s’était débattue. Un témoin qui était avec vous au foyer Emmaüs a assisté à la scène. Vous avez été condamné à vingt ans de réclusion. »

Septième dossier. « Laurence Guillaume avait 14 ans, elle s’est rendue en cyclomoteur à la foire de Metz. Vous sortiez d’une cure de désintoxication, vous avez offert à boire à un groupe de jeunes dont elle était. Quand elle est partie, vous l’avez suivie en voiture avec son cousin, il a percuté le cyclomoteur. Le cousin voulait avoir une relation sexuelle avec sa cousine. Son corps entièrement dénudé a été retrouvé deux jours plus tard à la limite d’un champ. Il portait la trace de 17 plaies de coups de couteau, dont une avait transpercé le cœur.

– Pourquoi ?

– Je ne répondrai plus à vos questions. »

Huitième dossier. « Jean Remy avait 63 ans, il était ouvrier à la retraite, atteint de la maladie de Parkinson. Son corps a été retrouvé le long de la côte à Boulogne-sur-Mer. Il avait reçu des coups de couteau sur le corps et des coups de pierre sur le visage. Vous étiez venu ce jour-là en train à Boulogne pour ramasser des coquillages pour votre amie Georgette. Vous êtes rentré et vous lui avez offert les coquillages. Vous avez reconnu le crime, puis devant le juge, vous vous êtes rétracté.

-Montigny, c’est pas moi.»
Il est l’heure d’aller entendre le gendarme Abgrall.


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Message par ruth Sam 8 Déc 2018 - 17:23

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Le procès de Metz
Le lien ci-dessus permet d'accéder aux 16 excellentes chroniques judiciares de Pascale Robert-Diard.

Et pour compléter :,
-  La signature criminelle de Heaulme à Montigny les Metz :

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- Ces deux articles qui relatent le tèmoignage de 3 ses co-détenus :

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Ces deux éléments (signature criminelle et tèmoignage des codétenus) figurent dans les motivations du jugement, avec d'autres encore :

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NB :  concernant HL, finalement mis hors de cause par Heaulme :

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Message par Kassandra88 Dim 9 Déc 2018 - 0:04

"Montigny, c'est pas moi" comme un refrain dans une chanson.
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Message par ruth Lun 10 Déc 2018 - 9:18

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Message par ruth Lun 10 Déc 2018 - 9:24

Les directs de la cinquiëme journée, avec l'audittion de P. Dils

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Dernière édition par ruth le Mar 11 Déc 2018 - 9:42, édité 1 fois

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Message par ruth Lun 10 Déc 2018 - 9:32

Pour mémoire, voici comment cette audition de P. Dils s'était déroulée à Metz :

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Et c'était l'atmosphère générale du procès :

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Et c'est reparti !
Malgré cette fois-ci les avertissements clairs du Président et de l'Avocat Général, l'avocat de la famille Beckriche et surtout l'avocate de Heaulme (mais aussi de J. Maire ou Simone Weber) a enfilé la robe d'avocate générale dans
un nouveau procès de P. Dils.  Twisted Evil
Gerbant.


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