L’inconnue d’Isdal(en) (Norvège)

Bonjour Nordine,

La question est aussi de savoir si elle pouvait utilement approcher les installations de tir et comment pour en retirer des informations destinées à rester secrètes. On ne sait pas grand chose des contacts qu'elle a pu avoir … et apparemment elle en a eu.

En tout cas je ne crois pas trop au suicide vu le mode et les circonstances dudit suicide. Et à mon avis il manque un sac de voyage.

Si elle espionnait elle a pu aussi être éliminée par ses propres services.

Bonjour Sortcière,

Une partie de ceci repose sur le témoignage d'un homme qui partait pêcher sur un bateau et avait repéré la femme qui n'avait pas l'aspect d'une Norvégienne. C'était pendant les essais qui se déroulaient à environ 1 km des côtes, donc, très près.

Malheureusement, le témoignage du pêcheur est introuvable et depuis le temps, il est décédé. La femme de celui-ci a cependant dit à NRK que son mari avait formellement reconnu la femme dont des portraits avaient été diffusés dans le journal.

Oui, il manque le sac qu'elle prenait toujours avec elle et le suicide me parait impossible.

Sortcière a écrit:

Si elle espionnait elle a pu aussi être éliminée par ses propres services.

C'est une question que je me suis posée, qui pouvait avoir intérêt à la voir disparaître ?

On est en pleine guerre froide, ça peut être beaucoup de gens.
Les services secrets norvégiens doivent évidemment le savoir. Ce qui a été maladroit de leur part, à mon avis, c'est de ne pas avoir révélé sa véritable identité, car il est de notoriété publique que le mystère attire les gens et que tant que cette question ne serait pas résolue, il y aurait un intérêt pour celle-ci.

S'il s'agit bien d'espionnage, en 1970, en Europe, on a d'une part le bloc soviétique et d'autre part, l'OTAN.
Compte tenu des caractéristiques physiques de la femme et des hommes aperçus par le promeneur, on pourrait également penser à l'éternel conflit au Moyen Orient.

Le lieu où Isdalkvinnen a été brûlée est désormais matérialisé par une lampe du souvenir installée par des personnes qui guident ceux qui veulent s'y rendre.
A Bergen, le souvenir de cette femme est très présent chez les personnes qui ont vécu ces moments.

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Cette photo permet de voir un virage de la route et de constater qu'elle n'est pas si proche que certains ont bien voulu le dire. La question de savoir comment elle est venue là et aussi comment a été apportée jusque là l'essence permettant de mettre le feu se pose toujours.

Au cours de mes recherches, je suis tombée sur un article relatant la découverte du corps d'une femme à Isdalen à la suite du témoignage de plusieurs randonneurs qui avaient entendu des cris appelant à l'aide vers 21h30 le 14 janvier 2008. Le temps était épouvantable, avec notamment beaucoup de vent.

Deux hélicoptères avaient néanmoins été mobilisés dont un équipé d'un dispositif de recherche thermique. La femme a été retrouvée dans l'eau du Svartediket à 1h26 du matin. Elle n'avait rien avec elle pour l'identifier si bien que la police a fait publier la photo du cadavre dans un quotidien, avec beaucoup de mal car les journalistes refusaient de mettre cette photo prise à la morgue dans leur journal et la photo, qui n'a été publiée que sur le journal en ligne, a été supprimée dès que sa famille a pu la reconnaître formellement.
L'autopsie n'a montré aucune trace de violence et a conclu à une noyade accidentelle. L'identité de la morte n'a pas été révélée.

En lisant plus d'article sur ce cas, j'ai vu que les témoins restés sur place qui avaient entendu les cris avaient indiqué que ceux-ci venaient de la montagne, à peu près aux deux tiers vers le sommet d'Ulriken.

À 19 h 51, la police avait reçu un message d'un randonneur qui entendait des cris sur le sentier lumineux autour de l'eau. Le randonneur ne pouvait pas entendre ce qui était crié, ni si c'était un homme ou une femme qui criait.
La police n'avait aucun message de demande de secours qui pouvait être attaché aux cris. Les premiers policiers arrivés sur place ont également entendu des cris, mais à la surface de l'eau.
La descente d'Uriken (un mont qui domine la ville de Bergen) vers la retenue d'eau est extrêmement raide.
Aucune enquête criminelle n'a été ouverte.

On peut consulter les 31 premières pages du livre "Kvinnen i isdalen" écrit sur l'affaire par Dennis Zacher Aske, à cet endroit.

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L'auteur a récemment déclaré que tant la BBC que NRK avaient propagé des informations biaisées qui ne reflétaient pas la réalité et que dans son enquête, la poilc avait négligé de nombreuses pistes.

Comment ne pas avoir envie d'en savoir plus ?
C'est en norvégien, évidemment.
Est-ce que ça intéresse quelqu'un ?

Nordine a écrit:Au cours de mes recherches, je suis tombée sur un article relatant la découverte du corps d'une femme à Isdalen à la suite du témoignage de plusieurs randonneurs qui avaient entendu des cris appelant à l'aide vers 21h30 le 14 janvier 2008. Le temps était épouvantable, avec notamment beaucoup de vent.

Deux hélicoptères avaient néanmoins été mobilisés dont un équipé d'un dispositif de recherche thermique. La femme a été retrouvée dans l'eau du Svartediket à 1h26 du matin. Elle n'avait rien avec elle pour l'identifier si bien que la police a fait publier la photo du cadavre dans un quotidien, avec beaucoup de mal car les journalistes refusaient de mettre cette photo prise à la morgue dans leur journal et la photo, qui n'a été publiée que sur le journal en ligne, a été supprimée dès que sa famille a pu la reconnaître formellement.
L'autopsie n'a montré aucune trace de violence et a conclu à une noyade accidentelle. L'identité de la morte n'a pas été révélée.

Bonjour Nordine,


Une noyade accidentelle alors que des cris sont entendus avant 20 h puis à 21 H 30 … on peut dire qu'il a pris beaucoup de temps cet accident ! Une femme qui s'est perdue puis a paniqué et a fini par tomber dans l'eau et n'a pas pu se repérer pour rejoindre une rive accessible du lac ? C'est tout de même très étrange. Il aurait été intéressant de savoir si cette femme disposait d'un téléphone mobile et l'avait emporté avec elle.

Les 31 premières pages du livre "Kvinnen i isdalen" sont suffisamment protégées pour ne pas pouvoir être copiées et insérées dans un traducteur automatique. C'est dommage.

Vous avez très bien résumé les commentaires que j'ai pu trouver sur ce livre. Je vais continuer de chercher si je trouve un article qui en dise un peu plus.

La journaliste Cathrine Løvaas a fait un article assez critique de "Kvinnen i isdalen".
Apparemment l'hypothèse serait la prostitution.
J'ai un lien vers la traduction google mais je n'arrive pas à ouvrir le lien original qui est donné semble t-il aussi en fin d'article.

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edit : c'est le lien original qui s'est copié ! rire

Sortcière a écrit:

Bonjour Nordine,


Une noyade accidentelle alors que des cris sont entendus avant 20 h puis à 21 H 30 … on peut dire qu'il a pris beaucoup de temps cet accident ! Une femme qui s'est perdue puis a paniqué et a fini par tomber dans l'eau et n'a pas pu se repérer pour rejoindre une rive accessible du lac ? C'est tout de même très étrange. Il aurait été intéressant de savoir si cette femme disposait d'un téléphone mobile et l'avait emporté avec elle.

Bonjour Sortcière,

Je suis bien d'accord, cette plage de temps, forcément juste car enregistrée par les services de police, fait plutôt penser à autre chose qu'un accident, mais vu qu'on ne sait rien de la victime, dont l'identité est protégée par sa famille, on se retrouve comme dans le premier cas, avec une inconnue, à a différence près que personne ne cherche à savoir qui elle est.
Le premier article relatant la recherche d'une victime dans le secteur précise qu'elle n'avait ni sac, ni papiers, ni rien qui permette de l'identifier. Elle n'avait donc sans doute pas non plus de téléphone portable.

La police cherchait quelqu'un âgé de "30 à 50 ans". En fait, elle avait moins de 30 ans. C'était une personne de la région.
Elle était sans doute encore vivante et dans l'eau lorsque la police est arrivée, mais ils ont cherché au mauvais endroit, face à la descente de la montagne, or, elle a été retrouvée très rapidement par le second hélicoptère équipé du dispositif thermique de recherche lorsqu'il est arrivé. Basé à Sola, près de Stavanger, à plus de 200 km, il avait mis une cinquantaine de minutes à venir.

L'endroit de la découverte est précisément 'un des endroits les plus plats et de plus, il est éclairé par les lampadaires comme tout le chemin qui parcourt les 3/4 du tour du lac. C'est inexplicable, mais personne n'a cherché plus loin.

Hum … de nuit et en janvier, avec de plus un temps épouvantable, je ne connais aucune femme qui s'aventurerait dans ce coin les mains dans les poches et sans rien dans les poches.

Elle devait avoir quelque chose qu'on lui a arraché ou qu'elle a perdu dans l'eau (si elle est venue là de son plein gré ce qui n'est pas non plus prouvé puisqu'on ne sait rien).

Pourquoi une famille admettrait-elle un accident sans la moindre protestation dans de telles circonstances et en s'assurant de plus que l'identité de la victime ne soit pas dévoilée ? Avait-elle au moins de la famille (en dehors peut-être d'un simple compagnon) ? Encore un secret sur la mort d'une femme dans cette vallée, ça fait beaucoup je trouve.

Sortcière a écrit:Hum … de nuit et en janvier, avec de plus un temps épouvantable, je ne connais aucune femme qui s'aventurerait dans ce coin les mains dans les poches et sans rien dans les poches.

Elle devait avoir quelque chose qu'on lui a arraché ou qu'elle a perdu dans l'eau (si elle est venue là de son plein gré ce qui n'est pas non plus prouvé puisqu'on ne sait rien).

Pourquoi une famille admettrait-elle un accident sans la moindre protestation dans de telles circonstances et en s'assurant de plus que l'identité de la victime ne soit pas dévoilée ? Avait-elle au moins de la famille (en dehors peut-être d'un simple compagnon) ? Encore un secret sur la mort d'une femme dans cette vallée, ça fait beaucoup je trouve.

J'ai cherché dans les journaux de l'époque mais rien n'a filtré sur l'identité de cette autre femme. Je me suis seulement dit "tiens, ils ont changé de méthode, d'abord le feu, ensuite l'eau..."

Il se pourrait quand même que ce soit un accident. Il y a un téléphérique qui part de Bergen pour arriver un peu plus bas que le sommet d'Ulriken. On peut ensuite monter à pieds pour rejoindre le haut où se trouve, entre autres, un restaurant panoramique. Malgré tout, du 1er octobre au 31 mars, le dernier téléphérique pour redescendre est à 17 heures. En janvier, à cette heure, il fait nuit.
Si cette femme a loupé le départ du téléphérique, elle a peut-être voulu redescendre par ses propres moyens par Isdalen, qui était le seul chemin possible et elle a pu se perdre. Ce qui est plus suspect, c'est justement cette absence de moyen d'identification.
A l'aller, elle devait bien au moins avoir un moyen de payer le téléphérique.
Ça fait beaucoup, oui, d'autant qu'il y a également eu, en octobre 2017, un promeneur retrouvé sans vie. Il serait mort de froid.
J'aimerais beaucoup y aller voir, mais avec des précautions et de préférence quand il fait jour.

Ulriken, le chemin pour descendre. De nuit, c'est certainement très stressant quand on est seul.

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Comme apparemment c'est une 1H30 de marche, Si c'est une nuit sans lune et dans le noir complet je ne descend pas. Je reste près du téléphérique que j'ai raté et je me cherche et me bricole un abri.

Cette femme est descendue jusqu'au bord du lac, c'est ballot d'aller s'y noyer … les bords étaient-ils gelés ? J'ignore si on peut encore crier au point de se faire entendre quand on tombe dans de l'eau si froide. On doit avoir le souffle coupé et ne pas arriver à nager.

A t-on obligé cette femme à monter dans une barque pour que des cris aient été entendus au dessus du lac 1H30 après les randonneurs ? J'avoue ne pas savoir du tout dans quel état sont les bords de ce lac en décembre. Mais si c'était plat et éclairé ...

Quant à mourir de froid en octobre, à moins d'être en chemisette et d'être blessé et/ou de ne plus pouvoir marcher ni bouger, j'avoue que ça me laisse un peu perplexe.

Donc dans le coin il est prudent d'être équipé de pied en cap pour la survie extrême, exercé au krav maga et de disposer d'une liaison satellite permanente


edit : mais là pour le coup on risque l'élimination d'office pour espionnage présumé :pirat:

Sortcière a écrit:Quant à mourir de froid en octobre, à moins d'être en chemisette et d'être blessé et/ou de ne plus pouvoir marcher ni bouger, j'avoue que ça me laisse un peu perplexe.

Donc dans le coin il est prudent d'être équipé de pied en cap pour la survie extrême, exercé au krav maga et de disposer d'une liaison satellite permanente


edit : mais là pour le coup on risque l'élimination d'office pour espionnage présumé :pirat:

On est en Norvège. La nuit, il commence à geler en août. Ce n'est pas un cas unique.
Quoi qu'il en soit, c'est tout de même un endroit assez sinistre. Une légende du 17ème siècle parlait d'une sage-femme et d'un prêtre qui emportaient à Isdalen les nouveaux-nés non désirés. L'histoire dit qu'ils les baptisaient avant de les noyer dans le lac, qui n'était pas encore la réserve d'eau potable de la ville.

OK d'accord Nordine … donc il vaut mieux ne pas être isolé dehors la nuit.

Pour me faire une idée j'avais lu ce blog de voyage :
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Sortcière a écrit:OK d'accord Nordine … donc il vaut mieux ne pas être isolé dehors la nuit.

Pour me faire une idée j'avais lu ce blog de voyage :
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Je suis allée voir ce blog. Le mont qu'ils ont visité est Fløyen, juste au dessus de la ville. Ulriken est bien plus haut et plus sauvage. Ceci dit, quand il fait froid, il fait froid partout.

Une page qui parle de la randonnée qui fait le tour du Svartediket en passant par Isdalen et Ulriken. Ils ne prennent pas le téléphérique mais redescendent par un autre chemin, directement en ville. Mon hypothèse d'accident possible en redescendant par Isdalen tombe donc à l'eau car ce n'est visiblement pas le seul chemin.
Je vais mieux regarder la carte.

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Le sac de l'inconnue d'Isdalen pourrait avoir été retrouvé par un habitant de Bergen qui faisait des recherches avec un détecteur de métaux.
Recouvert d'une mince couche de terre de 15 cm d'épaisseur à 39 m de l'endroit de la découverte du corps, il a été soigneusement été exhumé et se trouve à présent entre les mains de la police scientifique norvégienne.
Malheureusement, il semble avoir été vidé de son contenu.
Arne Magnus Vabø, le découvreur, continue ses recherches.

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D'autres images de la découverte :

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Bonjour Nordine,

Ca c'est intéressant !!! Depuis le temps que je pense qu'il manque un sac (qu'elle ne confiait à personne) !
Un nouveau mystère : pourquoi a t-il été enterré et par qui a t-il été vidé ?

Puisque des personnels hôteliers ainsi que les porteurs de bagages sur le bateau ont remarqué que l'inconnue d'Isdal avait un sac de voyage et qu'elle insistait pour le porter elle-même, je suppose qu'on leur en a demandé la description, enfin j'espère ...

Sortcière a écrit:Puisque des personnels hôteliers ainsi que les porteurs de bagages sur le bateau ont remarqué que l'inconnue d'Isdal avait un sac de voyage et qu'elle insistait pour le porter elle-même, je suppose qu'on leur en a demandé la description, enfin j'espère ...

Certains ont décrit un sac en cuir et d'autres un sac en toile, mais ils étaient d'accord sur la couleur, bleu foncé.
Le sac trouvé est aussi bleu foncé, en toile, avec des garnitures de cuir.