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L’enquête.

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Message par Didier Jeu 23 Mar - 23:47

Ces « trophées », sont pris comme « souvenirs » et permettent au criminel de revivre les
événements ultérieurement, dans ses fantasmes.
Dans certains cas, le meurtrier peut même consommer certaines parties du corps de sa victime
pour se « l'approprier totalement ».
Chapitre 13 : des causes extérieures peuvent-elles expliquer cette pratique? :
C'est ce qu'affirment certains coupables comme « Sylvie Reviriego ».
Cette femme a tué son amie, lui a coupé la tête avant de la passer au four à micro-ondes puis,
pendant une semaine, elle a dépecé peu à peu le cadavre resté sur le balcon.
Sylvie Reviriego était soignée pour des problèmes psychiatriques et aurait commis ce crime sous
l'influence d'un « cocktail de médicaments… »
Chapitre 14 : les mutilations sont-elles une forme contemporaine de violence? :
Non, les mutilations ont toujours existé dans les actes criminels mais la fréquence était plus
importante entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Ce phénomène s'explique par
la violence qui régnait à l'époque. De plus, toutes les civilisations l'ont pratiquées, par exemple, la
civilisation des « Aztèques », pratiquait le dépeçage « religieux » avec des sacrifices humains.
Le dépeçage de guerre est aussi commis avec des parties de corps ramenées en trophées, par
exemple, le scalp des indiens, des têtes, etc...
Toutes les civilisations entretiennent des rapports cruels au corps. En effet, le mort bafoué, dépiauté,
écorché, lacéré, éviscéré a de tout temps excité la mythologie et les rites anciens.
On peut donc rapprocher le dépeçage de la mythologie, qui se régale des offrandes de chair
humaine aux « dieux visiteurs » ou de l'anthropophagie à connotation « religieuse ».
Il faut savoir qu' « Osiris », dans la mémoire égyptienne, vit son corps découpé par « Seth »
et dispersé dans les plaines du Nil, où il favorisa selon la légende, des récoltes abondantes…
« Dionysos », dépecé, connut une nouvelle « naissance », après la reconstitution de ses morceaux
épars…
Mais certains rites ne sont pas si éloignés de nous : il faut savoir que l'Occident pratiqua longtemps
le « dépeçage judiciaire » : en France, il fut longtemps institutionnalisé. En effet, la peine de mort
était précédée ou accompagnée de dépeçage quand on s'attaquait à une forme d'autorité : les
régicides, les parricides… c'était la loi du « Talion ». Ainsi, jusqu' en 1382, les parricides avaient le
poignet droit tranché à la hachette avant de subir la peine capitale.
Pour les fautes considérées comme plus graves, il y avait aussi la « dichotomie », c'est à dire,
le partage en deux parties égales du corps du coupable, ou, durant le Moyen-Age jusqu'au
XVIIIe siècle, « l'écartèlement ». Ce supplice était infligé aux criminels condamnés pour « lèsemajesté
».
Prenons l'exemple du supplice de « François de Ravaillac », ce dernier fut condamné à mort pour
l'assassinat d' Henri IV : « Les premiers tourments débutèrent à l' aube du 27 mai 1610.
D'abord condamné à subir « La Question », il eut les jambes brisées par des brodequins.
Ensuite, il fut conduit en « Place de Grève », à Paris, où durant une heure, le bourreau versa dans
ses plaies ouvertes par des tenailles rougies au feu, du plomb fondu, du souffre liquéfié et des
résines brûlantes. Enfin, les membres mutilés du meurtrier furent attachés à quatre chevaux et son
corps fut écartelé après un dernier coup de hache. Le bourreau l'ayant démembré, voulut en jeter les
membres dans le feu, mais le peuple se ruant impétueusement dessus, il n'y eut fils de bonne-mère
qui n'en voulut avoir « sa pièce », jusqu'aux enfants, qui en firent du feu aux coins des rues ».
Source: « Histoire de France et des français. Henri IV. » D'André Castelot et Alain Decaux.
A l'époque, les foules se pressaient en masse afin de pouvoir assister aux tortures infligées aux
condamnés à mort, mais aussi afin de pouvoir participer à la dispersion des corps martyrisés...
Par la suite, la guillotine, qui reste un outil qui « découpe les corps », a introduit une certaine
« égalité » entre les condamnés à mort et a permis de supprimer toutes ces tortures barbares.
La guillotine fut utilisée pour la dernière fois en France, le 10 septembre 1977, à la « Prison des
Baumettes », à Marseille.
Avec l'évolution des moeurs, en Occident, le dépeçage fut extrait de sa légitimité judiciaire et devint
exclusivement l'apanage du monde criminel.
Il faut savoir qu'à l'heure actuelle, le supplice du dépeçage judiciaire, qui voit le criminel condamné
à une ou plusieurs mutilations particulières: main, bras, oeil, nez, oreille, langue, tête… est une
pratique toujours en vigueur dans certains pays...
Didier
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Message par Didier Jeu 23 Mar - 23:47

Chapitre 15 : le dépeçage face aux experts psychiatres :
Les dépeçages sont une énigme sur le plan médical, cela relève d'une cruauté, d'une brutalité hors
du commun ainsi que d'un mépris total de l'humain, c'est tellement « énorme » que les experts
cherchent toujours « l'élément » qui a conduit l'auteur à cet acte après avoir tué sa victime.
En effet, devant les cours d'assises, les experts-psychiatres appelés à la barre, ne se risquent que
rarement à s'exprimer sur le « signifiant » de l'atteinte ultime infligée aux corps morts.
Comme si cette offense cruelle se devait d'être niée, extraite du champs de leurs investigations et
repoussée dans le champs complexe qui rattache le vivant à la mort. La vie s'arrête lorsque le crime
a été consommé. Ce qui regarde le sort ultérieur du cadavre est délaissé. Comme si, par éducation,
crainte ou tradition, il s'agissait d'accepter que le crime s'arrête au coup de feu fatal, au dernier
soupir rendu par la victime…
Le dépeçage évoque la destruction du corps dans le but de ne pas le retrouver ou alors, dans le but
d'en empêcher l'identification. Ajoutons que le dépeçage ne correspond pas toujours à la volonté de
faire disparaître les traces d'un crime : il peut aussi être le signe, psychiatrique ou non, de la volonté
de défigurer, de disperser, de « gommer » l'identité même de celui ou celle que l'on a tué.
Cet acte nécessite des habilités techniques et souvent, cela ressert « l'éventail » des suspects.
En effet, le dépeçage associe plusieurs techniques : désarticulation, couteau…
Les dépeceurs commencent souvent par tenter de désarticuler le corps, mais quand ça ne marche
pas, ils convertissent leur technique initiale en allant chercher des couteaux, outils…
C'est toujours très sanglant, même si on procède au dépeçage 48 heures après le décès.
Le dépeçage « programmé » n'est pas le plus fréquent sauf, si on songe au « Dépeceur de Mons ».
Le dépeçage peut aussi être voisin de la défiguration, de la mutilation ou de l'amputation.
La médecine légale contemporaine partage généralement le sujet en dépeçages criminels
« offensifs », nés de la haine, la colère ou de la folie et les dépeçages « défensifs », réalisés
sur un cadavre jugé « embarrassant » et « dangereux ».
Dans les deux-tiers des cas, il y a un seul dépeceur et s'il y en a plusieurs, c'est généralement
dans un cadre familial.
Il y a autant de femmes que d'hommes qui dépècent des corps : il faut « quelque chose » qui ait
préparé ce passage à l'acte. Quand une femme y prend part, c'est le plus souvent un crime
occasionné par l'adultère.
En Belgique, les cas connus de dépeçages n'étaient pas des tueurs en série, mais surtout des
histoires de couple. Pour l'arrondissement judiciaire de Bruxelles, on compte un cas de dépeçage
tous les 3 ou 4 ans.
Il faut savoir que le dépeçage est une forme particulière de dissimulation d'un crime, la dispersion
des morceaux du corps, la plus fréquente, ne s'aligne pas sur la dissimulation « habituelle » d'un
assassinat « ordinaire ». Cela nécessite de considérer que le corps n'a plus de valeur, est moins que
rien, les morceaux démembrés deviennent alors des « déchets », livrés aux lois du « hasard »...
Pas question d'inhumation : il faut que les parties corporelles soient à tout prix dispersées, en étant
soumises aux flots, aux bordures d'autoroute… la sépulture, un droit sacralisé, reconnu à toute
victime, est niée. L'existence de cet ex-humain est « effacée » par sa dislocation.
D'après l'expert-psychiatre belge, Isidore Pelc : « Pour découper un corps, il faut d'abord vaincre
la répulsion naturelle qui accompagne l'entreprise d'une telle profanation mais des mécanismes
psychologiques peuvent les « gommer » ou du moins, les atténuer. Un dépeçage, dépassé les
frontières de l'horreur, ne prend que peu de temps : deux heures au plus pour un adulte ».
Conclusion :
Le Dépeceur de Mons a su « profiter » pleinement des dysfonctionnements de la justice et de la
police. Que ce soit « Le Dépeceur de Mons », « L'affaire Dutroux », « Les tueries du Brabant… »,
toutes ces affaires sont symptomatiques du « malaise » de la justice, de son manque structurel de
moyens et de sa mauvaise gestion.
Suite à la « Marche Blanche », la justice ainsi que la police belges ont été réformées.
Force est de constater qu'en 2016, la justice et la police manquent cruellement de moyens et de
personnel.
D'après le procureur du roi pour l'arrondissement Mons-Tournai, Christian Henry : « Il manque 10
magistrats effectifs sur Tournai et Mons. Le parquet devrait fonctionner avec 44 magistrats mais
nous ne sommes que 34. Même chose au niveau des juristes qui nous aident, ils ne sont plus que 9
alors que nous en avons besoin de 14. Au niveau du service administratif, il devrait y avoir 127
employés mais ils ne sont que 105… »
Idem pour la police.
Didier
Didier
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Message par Didier Jeu 23 Mar - 23:48

Avec un produit intérieur brut qui s'élevait à 395,3 milliards d'euros en 2013, on peut légitimement
se poser la question suivante : « Où va l'argent??? »
Se poser la question, c'est y répondre...
Documentation :
Carmelina Russo, 45 ans
Martine Bohn, 40 ans
Jacqueline Leclercq, 33 ans
Nathalie Godart, 21 ans
Begonia Valencia, 38 ans
Le 22 mars 1997, découverte de 8 sacs-poubelle, à la rue « Emile Vandervelde », à Cuesmes :
Lundi 24 mars 1997, découverte du tronc de Nathalie Godart, dans un virage situé « Avenue
des Bassins », à Mons :
Le 12 avril 1997, découverte de 2 sacs-p oubelle, à la « Rue du Dépôt », à Havré :
Le 18 avril 1997, découverte de 3 sacs-poubelle, à l a « Rue de Saint-Symphorien », à Havré :
Le 18 octobre 1997, découverte du crâne de Begonia Valencia, dans un verger situé « Chemin
de Bethléem », à Hyon :
Sources :
Presse :
- Archives Sudpresse : 546 articles
- Archives Le Soir, samedi 26 mai 2012, page 10
- Archives Le Soir, samedi 26 avril 1997, page 32
- Archives Le Soir, lundi 12 mai 1997, page 11
- Archives Le Soir, jeudi 24 avril 1997, page 1
- Archives Le Soir, vendredi 25 avril 1997, page 21
- Archives Le Soir, samedi 10 mai 1997, page 1 ; 29
- Archives Le Soir, vendredi 4 avril 1997, page 16
- Archives le Soir, vendredi 11 avril 1997 page 17
- Archives Le Soir, lundi 14 avril 1997 page 1
- Archives Le Soir, mercredi 26 mars 1997, page 17
- Archives Le Soir, vendredi 20 mars 1998, page 19
- Archives Le Soir, vendredi 21 novembre 1997, page 18
- Archives Le Soir, mardi 09 février 2010, rédaction en ligne
- Archives Le Soir, jeudi 13 décembre 2007, rédaction en ligne
- Archives Le Soir, mardi 10 juin 1997, page 16
- Archives Le Soir, mercredi 11 juin 1997, page 19
- Archives Le Soir, mardi 3 juin 1997, page 15
- Archives Le Soir, samedi 20 septembre 1997, page 20
- Archives Le Soir, jeudi 17 juillet 1997, page 16
- Archives Le Soir, mercredi 17 mars 1999, page 18
- Archives Le Soir, mercredi 19 novembre 1997, page 15
- Archives Le Soir, samedi 20 décembre 1997, page 26
- Archives Le Soir, vendredi 28 mars 1997, page 17
- Archives Le Soir, jeudi 18 mars 1999, page 15
- Archives Le Soir, lundi 26 février 2007, rédaction en ligne
- Archives Le Soir Magazine, mercredi 2 avril 1997, page 28, 29
- Archives La DH, jeudi 22 mars 2012, rédaction en ligne
- Archives La DH, mardi 09 février 2010, rédaction en ligne
- Archives La DH, lundi 08 février 2010, rédaction en ligne
- Archives La DH, mardi 09 février 2010, rédaction en ligne
- Archives La Libre, vendredi 07 janvier 2005, rédaction en ligne
- Archives La Libre, samedi 03 juillet 2010, rédaction en ligne
- Archives Slate.Fr, 19/09/2009, rédaction en ligne
- Archives Slate.Fr, 17/02/2010, rédaction en ligne
- Archives Le Parisien, le 08 mars 2003, rédaction en ligne
- Archives Le Parisien, le 13 novembre 2001, rédaction en ligne
- Archives Le Parisien, le 25 mai 1998, rédaction en ligne
- Archives Le Parisien, le 10 mars 2003, rédaction en ligne
Emissions télévisées :
- « Appel à Témoins », mercredi 19 novembre 1997, RTBF
- « Suspect Numéro 1 : Le Dépeceur de Mons», 3 mars 2012, TMC
- « Chroniques Criminelles : Le Dépeceur de Mons», 31 mai 2014, NT1
- « Crimes : Le mystérieux Dépeceur de Mons », 30 septembre 2013, NRJ12
- « Devoir d'enquête : L'ombre du Dépeceur de Mons », vendredi 03 octobre 2008
Emission radiophonique :
- « L'heure du Crime : Le Dépeceur de Mons », 29 novembre 2012, RTL
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Message par Didier Jeu 23 Mar - 23:50

Vos réactions et questions sur le fil principal, merci.
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Message par Kassandra88 Ven 24 Mar - 11:44

Didier a écrit:Vos réactions et questions sur le fil principal, merci.

Merci pour tout ce travail à lire attentivement.
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Message par Ariane Mer 8 Aoû - 5:39

Je viens de découvrir ce forum ce travail explicatif est très intéressant ! Je pense par contre que le tueur pourrait avoir commis les faits à Mons mais qui nous dit qu’il était réellement de Mons, il pourrait venir de Dinant de Charleroi de n’importe où et je pense que la police s’est trop cristallisée sur la ville de Mons et non sur la Belgique. Il y a certainement une chose c’est que probablement que quelqu’un s’est propos pour leur venir en aide c’est pour cela qu’elles ne ce sont pas méfiées enfin c’est mo avis !
Ariane
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