Disparition de Christophe Orsaz et de sa fille Célia - 30 Nov 2017

Tellement des assassinats abominables . J'espère que MJM va payer cher . Justice doit être rendue.

Ça bouge pas vraiment depuis quelques mois, dire qu'avant l'été dernier ils avaient annoncé que le procès serait pour avril prochain.
Mais on verra bientôt les effets de désengorgement des cours d'assises grâce aux cours criminelles.
C'est un des procès que j'attends le plus en 2023 avec les affaires Magali Blandin (aucune nouvelle non plus), Inass Touloub, Ferdinand Aouri et Gabriel Fortin.

Demain à paraître dans le Parisien, un long papier sur l'affaire pour l'ouverture du procès, six ans après.
"Les amants diaboliques de Mirepoix devant les assises."

Comment un père de famille, décrit comme « sympathique, le cœur sur la main et faisant passer les autres avant lui », a-t-il pu commettre un assassinat et un meurtre ? Au premier jour du procès aux assises de Foix (Ariège) des deux meurtriers présumés de Christophe Orsaz et de sa fille Célia, surnommés les disparus de Mirepoix, les amis et proches de Jean-Paul Vidal, 53 ans, puis les experts psychologues ont brossé le portrait d’un homme à la vie professionnelle stable, d’un père qui faisait tout pour ses trois enfants mais présentant des carences affectives liées à sa petite enfance.

Cheveux courts, chemise blanche et veste noire, Jean-Paul Vidal, est entré le premier dans le box des accusés, suivi de Marie-José Montesinos, arborant des cheveux gris et portant un pull gris et une chemise blanche. Le regard au sol, les deux anciens amants, soupçonnés d’avoir monté un scénario machiavélique pour éliminer l’ancien compagnon de Marie-José Montesinos, n’ont pas un regard l’un pour l’autre. Aucun des deux n’ose soutenir celui des proches des victimes qui les dévisagent au premier rang. Durant la lecture des faits criminels pour lesquels ils sont poursuivis, les anciens amants restent impassibles, le regard dans le vide.

La surprise de ses proches
Ce vendredi matin, des collègues et des amis de l’ex-carrossier et cascadeur, ont raconté leur surprise quand ils ont appris que Jean-Paul Vidal était responsable de la mort de deux personnes dans d’atroces circonstances. « Je suis venu donner un peu d’humanité à Jean-Paul car ce que j’entends sur lui depuis son incarcération en juin 2018, ce n’est pas l’homme que j’ai connu et travaillé durant cinq ans, assure un chef d’entreprise qui partageait avec l’accusé la passion des vieilles voitures. J’étais sidéré quand j’ai appris sa responsabilité et je n’arrive pas à faire le lien avec celui que j’ai côtoyé, un homme calme que je n’ai jamais entendu proférer de menace. »

Même stupéfaction pour Jérôme, ami de l’accusé depuis 1998 qui a vu grandir ses trois enfants. « C’est quelqu’un d’adorable, de fédérateur, qui veillait à ce que ses enfants ne manquent de rien, confie-t-il. Il était prêt à aider de nombreuses personnes donc j’ai été très surpris quand j’ai appris les faits criminels. Je ne m’explique pas comment il en est arrivé là. »

Placé à l’âge de trois ans en foyer à cause de l’incarcération de son père pour des malversations financières et en raison du manque d’affection d’une mère présentée comme colérique et instable psychologiquement, Jean-Paul Vidal a des difficultés d’affect envers les femmes, pointe l’enquêtrice de personnalité en soulignant aussi sa capacité à faire passer les besoins des autres avant les siens.

Sa passion pour les voitures et les cascades lui a permis d’avoir un parcours professionnel stable mais ses relations avec ses deux anciennes femmes ont été chaotiques. Il a rencontré Marie-José Montesinos en 2009 avec qui il a une relation extraconjugale. Ils se séparent mais reprennent une relation amoureuse en 2012 et en mai 2017.

« Ce que j’ai fait, ce n’est pas ce que je suis »
« Il cherche une figure d’attachement à travers les femmes et aimait que Marie-José Montesinos fasse attention à lui, explique l’enquêtrice de personnalité. Un an après les crimes, il s’intéresse à la manipulation qu’il a subie de sa part. Il a l’impression avoir été pour elle comme un livre ouvert, qu’elle l’a bien cerné. »

Au psychologue Alain Penin qui l’a examiné en détention, l’accusé assure « qu’elle a eu l’idée des téléphones pour contacter Christophe et monter le rendez-vous mortel, elle a tout prévu et moi j’ai exécuté. J’ai un sentiment de trahison, d’avoir été utilisé à son avantage, d’avoir été son bras armé. Ce que j’ai fait, ce n’est pas ce que je suis. » L’audience reprend lundi avec l’audition des enquêteurs et des proches des victimes.
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La Depêche propose un direct du procès qui commence aujourd'hui.

Jour 1
"DIRECT. Disparus de Mirepoix : au tribunal, le portrait de Marie-José Montesinos, une femme "séductrice" et "narcissique" - ladepeche.fr" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

204551Ŧruth a écrit:La Depêche propose un direct du procès qui commence aujourd'hui.

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"DIRECT. Disparus de Mirepoix : "Frappé à neuf reprises avec une barre de fer"... au tribunal, le détail du meurtre de Christophe Orsaz - ladepeche.fr" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

204891Ŧruth a écrit:

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"DIRECT. Disparus de Mirepoix : "Petit voleur de bas-fond"... les échanges téléphoniques des amants meurtriers passés au crible - ladepeche.fr" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

JOUR 4
"DIRECT. Disparus de Mirepoix : "Ce que j'ai découvert a été un choc énorme"... une clé USB au cœur de l'affaire - ladepeche.fr" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

« On ne quitte pas Marie-José Montesinos, on est dans sa nasse, dans sa toile d’araignée où elle joue avec vous et, quand on la quitte, c’est le conflit que je redoutais », a assuré, ce mardi 21 novembre, Patrick à la barre de la cour d’assises de l’Ariège à Foix, au troisième jour du procès de cette ancienne infirmière et son ex-amant Jean-Paul Vidal, poursuivis pour l’assassinat de Christophe Orsaz et le meurtre de sa fille Célia en 2017.

Après avoir entendu lundi la douleur de la famille Orsaz, la cour a donc été éclairée par Patrick, coiffeur retraité, sur la personnalité de Marie-José Montesinos, cette femme de 61 ans décrite par les experts comme « narcissique et conflictuelle dans ses relations avec les hommes ».

« Si on s’oppose à elle, elle devient destructrice »
Lui a vécu durant quatre ans avec l’accusée, à Pamiers. Aujourd’hui âgé de 75 ans, il a raconté à la barre la difficulté de mettre un terme à une relation avec l’ancienne infirmière. Lettres anonymes sur le pare-brise de sa voiture garée devant son salon de coiffure, coups de téléphone anonymes, humiliations devant ses amis lors de soirées et répétitions des disputes, le retraité brosse un tableau peu flatteur de l’accusée. Elle aurait même tenté d’incendier sa maison et de la faire exploser en ouvrant le gaz après leur rupture, décidée par le coiffeur.

« J’ai subi trois cambriolages après l’avoir quittée et cette tentative d’assassinat que les gendarmes n’ont pas prise au sérieux sur le moment, explique cet homme élégant. Tout ce que construit cette femme en amont est réfléchi, mais si on s’oppose à elle, elle devient destructrice. Elle fait une fixation sur tout ce qui lui échappe et peut être paranoïaque. Une fois, elle a failli m’écraser alors que je discutais avec un voisin. C’est quelqu’un de très jaloux, possessif, qui anticipe tout ce qu’elle fait, le pense, le réfléchit ».

Interrogée sur ces accusations par la présidente de la cour d’assises, Marie-José Montesinos réfute, tente des explications alambiquées, s’empêtre dans ses mensonges avant de reconnaître être l’autrice des lettres anonymes… signées Deborah, le prénom de sa fille. Concernant sa rupture avec Patrick, elle avait assuré vendredi qu’elle l’avait trouvé au lit avec un autre homme. Une version formellement contestée par l’intéressé.

« Il a fallu qu’il tombe sur elle »
Auparavant, c’est l’épouse de Jean-Paul Vidal, la mère de deux de ses trois enfants, qui a raconté à la barre les dizaines de lettres anonymes qu’elle a reçues durant plusieurs années, lui expliquant que son mari était infidèle. Les deux accusés ont eu diverses relations amoureuses au fil du temps, en 2010, 2012 et au printemps 2017, quelques mois avant les faits criminels. Cette femme de 51 ans, aux cheveux grisonnants, a tout fait pour sauver son couple, persuadée que leur amour survivrait à l’adultère de son mari. Elle recevait des lettres, toujours signées Deborah, sur son lieu de travail, chez le voisin de son entreprise et à son domicile.

Qualifiant l’accusée « de malsaine », elle rappelle avoir reçu des photos de son mari avec l’accusée et même des vidéos, même après la disparition de Christophe Orsaz et sa fille. « Elle dénigrait notre famille, mon mari et je me sentais menacée par elle », assure-t-elle à la cour, soulignant le caractère « calme » de Jean-Paul Vidal et son implication en tant que père. « Quand il a été arrêté, je suis tombée des nues, c’est la terre qui s’écroule, c’était inimaginable qu’il ait fait cela. C’est quelqu’un de passionné et de tendre : quand il aime quelqu’un, il peut être influençable. Il a fallu qu’il tombe sur elle ».

Interrogée sur les lettres anonymes, Marie-José Montesinos nie en être l’auteur, avant de reconnaître, sous la pression des questions des avocats, qu’elle en est bien à l’origine. « Je ne sais pas pourquoi j’ai écrit ces lettres, je crois que j’ai fait n’importe quoi, avoue l’accusée, portant un haut noir et un pull blanc en laine sans manches. Jean-Paul me disait de ne pas parler, sinon il ne verrait plus ses enfants. J’ai écrit ces lettres à son épouse, peut-être pour le faire craquer, pour qu’il parle. J’ai été dans le déni, je me rends compte que mon souhait n’était pas de tuer Christophe Orsaz. » Durant l’enquête, Marie-José Montesinos a toujours assuré que le guet-apens était destiné à infliger une correction à son ancien compagnon.

Entendue mardi en fin d’après-midi, la fille de l’accusée, Deborah, a expliqué sa relation fusionnelle et conflictuelle avec sa mère. La jeune fille âgée de 25 ans a confié qu’en septembre 2017, trois mois avant la disparition des victimes, sa mère avait demandé à son petit ami « s’il connaissait un copain qui pourrait mettre une raclée à Christophe Orsaz ». « Il était devenu pour elle une obsession et elle ne parlait que de lui ». Mercredi, la cour va entendre les deux accusés sur les faits d’assassinat et de meurtre pour lesquels ils sont poursuivis.
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Procès du guet-apens mortel de Mirepoix : « C’était décidé entre nous... nous partons pour le tuer »

La cour d’assises de Foix (Ariège) a longuement entendu les deux accusés sur le guet-apens mortel ayant coûté la vie à Christophe Orsaz et sa fille Célia. Si Jean-Paul Vidal reconnaît sa culpabilité, sa co-accusée, Marie-José Montesinos, s’empêtre dans ses mensonges.

Par Julie Rimbert, correspondante à Foix (Ariège)
Le 22 novembre 2023 à 21h08

« L’élément déclencheur de m’en prendre à Christophe Orsaz, ce sont les lettres anonymes où mes enfants étaient menacés, assure Jean-Paul Vidal. C’est un cumul de tout ce que me rapportait Marie-José Montesinos qui m’a fait en arriver là. Oui, je les ai tués. » Au quatrième jour du procès des amants diaboliques poursuivis pour l’assassinat de Christophe Orsaz et le meurtre de sa fille Celia, la cour d’assises de Foix (Ariège) a interrogé les deux accusés sur le double guet-apens mortel. Si Jean-Paul Vidal a parlé avec sincérité — il a reconnu les faits et sa culpabilité —, son ancienne maîtresse, elle, persiste à tout contester, même les éléments tangibles de l’enquête.

Le mécanicien a ainsi raconté la reprise d’une relation amoureuse avec l’infirmière en mai 2017, avec qui il avait déjà eu une relation chaotique en 2012 et 2015. Il souligne l’obsession de Marie-José Montesinos à l’encontre de Christophe Orsaz. Durant des mois, elle lui martèle, raconte l’accusé, le harcèlement qu’elle subirait : Christophe Orsaz la suivrait à l’aéroport, au travail, piraterait ses comptes bancaires, la menacerait d’un viol collectif par sept hommes et lui enverrait des lettres de menaces.

Une clé USB au départ de l’engrenage fatal
Tout est faux, puisque c’est elle qui s’écrit des lettres à elle-même. Jean-Paul Vidal tente de trouver une solution, propose de rencontrer Christophe Orsaz pour discuter ou prévenir la police, mais Marie-José Montesinos refuse tout. « Elle avait toujours une réponse, elle faisait monter la pression, le cumul de tout ce qu’elle me rapportait et la façon dont elle le présentait m’énervait, je voulais que cela cesse, explique Jean-Paul Vidal. Elle me parlait tous les jours de lui et nous avons commencé à parler du projet de le tuer. »

L’infirmière reconnaît avoir écrit les lettres mais minimise sa responsabilité. Elle avoue les avoir envoyées pour persuader son amant qu’elle se sentait en danger. Selon elle, c’est la découverte d’une clé USB sur laquelle elle voit Christophe Orsaz déguisé en femme se masturber qui l’a secouée. « Cette clé USB, c’est un séisme pour moi, car j’ai découvert une autre personne que celle avec qui j’ai vécu pendant quatre ans. J’avais envie de lui nuire, qu’il souffre comme il m’a fait souffrir, mais je n’avais pas l’intention de le tuer », se défend-elle.

En septembre 2017, Marie-José Montesinos va jusqu’à demander à son gendre et son frère s’ils peuvent lui mettre une raclée, ce que les deux hommes refusent. Le projet du guet-apens mortel commence alors à germer, fomenté par les deux amants. L’infirmière achète un premier téléphone prépayé avec lequel Jean-Paul Vidal appelle le jardinier pour lui proposer un projet d’aménagement de cabanes dans les arbres, sans entrer dans les détails. C’est avec un second téléphone prépayé qu’il le rappelle un peu plus tard. Un rendez-vous est convenu.

Auparavant, le duo diabolique a repéré le hameau de Rieufourcand, à Belesta, connu par l’accusée lors de randonnées en montagne. Ils s’assurent tous les deux à deux reprises, une semaine avant le guet-apens, que l’endroit est désert et ils mesurent la profondeur et la largeur de la fosse septique avec un bâton. « C’est elle qui a évoqué l’idée de le tuer et j’y ai adhéré, avoue Vidal. C’était décidé entre nous, et le 30 novembre, nous partons pour le tuer, même si j’espère au fond de moi que cela n’aille pas jusque-là. »

« On n’est pas des meurtriers »
Interrogée, Marie-José Montesinos nie avoir été deux fois en repérage au hameau. « Le rendez-vous, c’était pour avoir des explications avec Christophe et au pire lui mettre une raclée, mais c’est vrai que j’ai diabolisé Christophe auprès de Jean-Paul, finit-elle par lâcher sous la pression des questions de la présidente de la cour d’assises. On n’est pas des meurtriers, même si ce rendez-vous a conduit à la mort tragique de deux personnes. Nous n’avions pas l’intention de tuer », tente-t-elle de convaincre.

Excédés par les mensonges de l’infirmière, la famille Orsaz et les proches des victimes, assis sur les deux premiers rangs, fulminent et soupirent face aux réponses alambiquées de l’accusée, affirmant quelque chose pour l’infirmer juste après. Jeudi, la cour poursuit l’audition des accusés, avant les réquisitions. Les deux accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

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205024Ŧruth a écrit:

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204551Ŧruth a écrit:La Depêche propose un direct du procès qui commence aujourd'hui.

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JOUR 5
"DIRECT. Disparus de Mirepoix : "J'ai frappé à la tête sans poser de questions" - ladepeche.fr" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

JOUR 5
Dernier jour : réquisitoire et plaiedoiries
Le verdict est attendu dans la soirée
"DIRECT. Disparus de Mirepoix : le verdict du procès des amants diaboliques attendu ce vendredi, suivez l'audience dans ce direct - ladepeche.fr" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Disparus de Mirepoix : la perpétuité requise contre Marie-José Montesinos, trente ans contre Jean-Paul Vidal
L’avocat général de la cour d’assises de Foix (Ariège) a requis des peines lourdes contre les deux anciens amants, considérant que Jean-Paul Vidal était l’exécutant de l’assassinat de Christophe Orsaz et de sa fille Célia, alors que Marie-José Montesinos, qui n’a pas tué, a fomenté durant des mois ce projet criminel.

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"DIRECT. Disparus de Mirepoix : l'infirmière et son ex-amant condamnés à 30 ans de réclusion - ladepeche.fr" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Verdict :
- 30 ans avec 20 ans de sûreté pour Marie-José Montesinos,
- 30 ans pour Jean-Paul Vidal

« Je respecte la justice mais elle est trop laxiste » : le frère d’un disparu de Mirepoix déçu par le verdict.

Quelques jours après le verdict condamnant les deux meurtriers dans l’affaire des disparus de Mirepoix, la famille des victimes, Christophe Orsaz et sa fille Célia, s’exprime par la voix du frère cadet de Christophe, Xavier.

Par Julie Rimbert, correspondante à Toulouse (Haute-Garonne)
Le 11 décembre 2023 à 07h00

Jean-Paul Vidal, 53 ans, et Marie-José Montesinos, 61 ans, ont été condamnés le 24 novembre par la cour d’assises de Foix (Ariège) à trente ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté de vingt ans pour l’ancienne infirmière, pour l’assassinat de Christophe Orsaz, son ex-compagnon, et sa fille Célia le 30 novembre 2017. Des peines lourdes qui ne satisfont pas la famille de Christophe Orsaz, notamment Xavier Orsaz, le frère cadet de Christophe.

Une dizaine de jours après le verdict, comment vous sentez-vous ?

XAVIER ORSAZ. Ça va, mais il m’a fallu trois à quatre jours après le verdict pour sortir de cette bulle du procès dans laquelle nous avons vécu un peu plus d’une semaine. Cela a été une épreuve très difficile, même si nous attendions ce procès avec impatience pour avoir des explications sur la fin de nos proches. Nous avons entendu des horreurs sur Christophe, comme les accusations de violence conjugales jamais prouvées, mais surtout nous avons dû écouter l’atrocité des actes des deux accusés. Le pire moment a été pour moi la projection des photos de la reconstitution où l’on voit les accusés refaire les gestes en imaginant qu’en face, c’est mon frère ou ma nièce.

On a plus écouté Jean-Paul Vidal que Marie-José Montesinos qui était froide, glaciale, hautaine et qui ne se souvient bien que de ce qu’elle veut. Elle se rappelle des soi-disant violences de mon frère mais pas des deux meurtres auxquels elle a participé ? Vidal a toujours été constant dans ses déclarations et il a exprimé des remords que nous pensons sincères. Même si nous ne les acceptons pas, il a au moins exprimé des regrets, une culpabilité, contrairement à elle qui s’est fait passer, même dans le box, pour une victime. Elle n’a émis aucun regret, aucune excuse.

Que pensez-vous du verdict et des peines prononcées envers les deux accusés ?

Au moment du verdict, je n’ai pas voulu faire un scandale, mais je suis déçu. Je respecte la justice, mais je l’estime beaucoup trop laxiste par rapport à la gravité des faits et surtout la préméditation. J’aurais voulu qu’ils soient condamnés à la même peine. Vidal n’a pas pris de peine de sûreté car il a parlé et faute avouée à moitié pardonnée, mais il a été l’exécutant d’un plan machiavélique et elle, le cerveau, donc il fallait la même punition pour de tels actes. Je ne suis pas d’accord avec les peines prononcées puisque avec les remises de peine, ils seront libres bien plus tôt alors que nous, on a pris perpétuité. Jean-Paul Vidal a déjà effectué cinq ans et demi de prison et dans quinze ans, il pourra faire une demande de libération conditionnelle. Je suis pour le retour de la peine de mort pour les homicides volontaires avec préméditation et les actes pédophiles.

« Je voudrais que les peines soient exemplaires et réalisées jusqu’au bout, sans remise de peine quand les faits sont aussi graves »
Xavier Orsaz
Quelles réformes de la justice aimeriez-vous ?

Je voudrais que les peines soient exemplaires et réalisées jusqu’au bout, sans remise de peine quand les faits sont aussi graves. J’aimerais un référendum sur le retour de la peine de mort en cas de préméditation. Lors du procès, les perspectives de réinsertion des deux accusés ont été évoquées : c’est choquant pour des victimes et je pense qu’il n’y a rien à faire pour ce genre de personne. Je voudrais faire comprendre à la société que quand des faits aussi graves vous touchent, votre vie est fichue.

Les deux accusés n’ont pas interjeté appel du verdict de la cour d’assises de Foix. Cela vous soulage ?

C’est la moindre des politesses de leur part de ne pas nous réinfliger cette souffrance lors d’un second procès. Le fait que Marie-José Montesinos ne fasse pas appel montre qu’elle avoue indirectement sa culpabilité. Nous avons l’audience sur les indemnités civiles prévues le 29 janvier et avec cet argent, je compte acheter une stèle pour la mémoire de Christophe et Célia que nous voulons installer au pied d’une montagne de l’Isère qu’il aimait, là où nous avons jeté les cendres de mon frère.

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