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Féminicides

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Message par Kassandra88 Mer 19 Mai - 7:08

Assises du Rhône : le mari accusé d’avoir écrasé sa femme en voiture

Un homme de 46 ans, qui était au moment des faits sous contrôle judiciaire en raison de précédentes des violences conjugales, est jugé par la cour d’assises du Rhône jeudi pour ce féminicide survenu à Vénissieux en 2019.

Ecrasée par la voiture de son mari alors qu'elle se rendait au travail, Bernadette décédera peu après les faits. DR

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Message par Kassandra88 Mer 19 Mai - 9:07

Il l'aimait trop, il l'a tuée. Pfff

«Il préférait mourir avec elle plutôt que d’envisager de la voir avec un autre» En attendant, il vit toujours Evil or Very Mad
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Message par Kassandra88 Mer 19 Mai - 12:24

Lisetoct a écrit: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Il a été retrouvé.Il a été arrêté vers 11h35 à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) près de Perpignan et de la frontière avec l'Espagne, soit à 1 000 kilomètres de la Picardie !

L'individu avait été localisé sur place il y a quelques jours. Comme l'avait suggéré un appel à témoins lancé par le parquet d'Amiens, il avait pourtant changé son apparence en se teignant les cheveux en brun et en rasant sa barbe. Mais il a reconnu son identité lors de son interpellation.

Principal suspect,
 M est maintenant placé en garde à vue pour homicide volontaire.  Il avait disparu après la découverte à son domicile du corps de Claire M le dimanche 9 mai. Brancardière au CHU d'Amiens, la victime a reçu une vingtaine de coups de couteau.
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Message par Lisetoct Mar 25 Mai - 2:40

A Hayange, une jeune femme tuée en pleine rue, son compagnon placé en garde à vue
Le compagnon de la jeune femme avait pris la fuite et enlevé son bracelet électronique, qu’il portait depuis l’aménagement de sa peine de prison, à la mi-mai, pour des délits routiers.

Une jeune femme de 22 ans a été tuée, dans la nuit du dimanche 23 mai au lundi 24 mai, à coups de couteau, en pleine rue à Hayange, en Moselle. Son compagnon, un homme de 23 ans de nationalité serbe, est soupçonné du meurtre. Il a été interpellé dans la journée de lundi.
« Le suspect a été interpellé par la police judiciaire à Hayange au cours de l’après-midi au domicile d’une autre personne », a déclaré le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri. L’arrestation s’est déroulée « sans incident », en présence d’enquêteurs de la police judiciaire de Metz et avec l’assistance d’agents de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), a également précisé le commissaire Antoine Baudant. « Nous avions dix enquêteurs à plein temps, qui ont permis de récolter rapidement des éléments nous laissant supposer que le suspect pouvait se cacher à cet endroit », a-t-il expliqué.
Le suspect et le couple chez qui il a été interpellé, un homme et une femme d’une quarantaine d’années, ont été placés en garde à vue, respectivement pour « homicide sur conjoint » et « recel de malfaiteur ». Selon le maire de la ville, Fabien Engelmann (Rassemblement national), la victime a reçu cinq coups de couteau, en pleine rue, à proximité de son domicile. « Les pompiers ont été prévenus à 00 h 40, mais la victime était déjà en arrêt cardiaque quand ils sont arrivés sur place. Ils sont restés jusqu’à 3 heures du matin », a précisé l’élu.

Le suspect détenu à domicile pour des délits routiers

« C’était une jeune femme très gentille, je la voyais très souvent. Mais lui, il était très violent. On avait dû appeler plusieurs fois la police parce qu’il lui tapait dessus, il faisait du trafic », a raconté une voisine à l’Agence France-Presse (AFP) sous le couvert de l’anonymat. « Quand elle était seule, elle était enjouée, souriante, mais quand il était là, elle était morose », a-t-elle observé.
Le suspect avait déjà fait l’objet d’une plainte pour menaces de la part de sa compagne. Il avait également été condamné à un an de prison pour des délits routiers. Incarcéré, il avait formulé une demande d’aménagement de peine, un dossier dans lequel figurait une attestation de sa compagne qui donnait son accord pour un retour au domicile, a précisé le parquet. D’abord refusé par le juge d’application des peines, cet aménagement avait été accordé en appel et l’homme avait été placé à la mi-mai en détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE). Il s’était défait de son bracelet électronique dans sa fuite. Le suspect et la victime sont les parents d’une petite fille née en 2017. L’enfant a fait l’objet d’un placement, a fait savoir le parquet.
Un rassemblement aura lieu mercredi à 18 heures, à l’hôtel de ville d’Hayange, pour rendre hommage à la jeune femme. Selon le collectif Féminicides par compagnons ou ex, il s’agit du 43e féminicide recensé en 2021. En 2020, 90 féminicides ont été dénombrés par le ministère de l’intérieur, contre 146 l’année précédente. Le Monde .

Stéphanie, une jeune femme de 22 ans, a été tuée par dans la nuit de dimanche à lundi, ce 24 mai, à Hayange, en Moselle. Elle aurait été poignardée à proximité de son domicile. Son conjoint, le meutrier présumé, est recherché par la police. C’est le 43e féminicide en France en 2021.

(…) Le suspect, ressortissant kosovar selon nos informations, est défavorablement connu de la police et de la justice. Il a été condamné pour des délits routiers et “purgeait une peine de détention à domicile sous surveillance électronique“, a précisé le procureur. Par ailleurs, l’enfant du couple, une fillette âgée de trois ans et demi, aurait assisté à la mort de sa mère par la fenêtre du domicile.

France 3

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Message par Lisetoct Mar 25 Mai - 2:56

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Message par Kassandra88 Mer 26 Mai - 3:35

Féminicides : un nouveau protocole pour améliorer la difficile prise en charge des enfants

Depuis fin avril, à l’initiative de la Cour d’appel de Lyon, le département du Rhône met en place un nouveau protocole de prise en charge des enfants, dont la mère a été tuée par son conjoint. Une procédure novatrice, qui peine pourtant à se déployer en France.

Par Justin Boche, Correspondant à Lyon (Rhône)
Le 26 mai 2021 à 08h10
Le 4 mai à Mérignac (Gironde), Chahinez, mère de trois enfants, a été brûlée vive par son mari. Le 9 mai, c’est Claire, mère de deux enfants, qui est retrouvée morte à Amiens. Après Hayange (Moselle), où une jeune femme a été tuée en pleine rue, ces drames posent la question de la prise en charge des plus petits. À Lyon, un protocole pour s’occuper immédiatement des enfants présents lors d’un féminicide a été signé fin avril entre douze acteurs institutionnels (Justice, Hospices civils, Métropole de Lyon, pompiers, Samu, etc.), à l’initiative de Sylvie Moisson, procureure générale de la Cour d’appel.

Concrètement, l’enfant ou la fratrie fait l’objet d’un temps d’évaluation psychologique lors d’une hospitalisation de 72 heures. À l’issue de ces trois jours, l’équipe médicale détermine s’il est nécessaire de prolonger la prise en charge ou non. Cet « espace de protection » permet également à l’Aide sociale à l’enfance d’évaluer l’entourage, afin de déterminer quel proche est le plus à même d’accueillir les mineurs par la suite.

Des blessures invisibles
« Quand un enfant voit sa mère être tuée sous ses yeux, il est blessé, mais ça ne se voit pas. On le considérait jusqu’ici comme un témoin, mais c’est aussi une victime », confie Sylvie Moisson. Si ce fonctionnement semble naturel, son procédé est encore novateur puisque seul le parquet de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, l’applique depuis 2008. « Jusqu’ici, les enfants étaient placés auprès de la famille proche, avec tous les problèmes que cela peut engendrer », détaille la docteure Nathalie Prieto, psychiatre responsable de la cellule d’urgence médico-psychologique d’Auvergne-Rhône-Alpes.

À lire aussi
«Papa est en prison, maman est au ciel» : Julie, Daisy et Chloé, trois destins brisés par le féminicide
« J’ai toujours été marquée par le fait que sur les scènes de crime, on ne savait pas quoi faire des enfants. On attendait la grand-mère, la tante, sans être sûr que ces gens étaient en capacité de s’occuper d’eux. Alors que cette mère ou cette sœur se retrouvait déjà avec un deuil à gérer. La situation peut être encore plus compliquée quand l’enfant est confié à ses grands-parents paternels. »

Et de poursuivre : « Lors de la perte d’un parent, certains proches disent à l’enfant que sa mère est au ciel. On fait comme si de rien n’était. L’enfant reste dans une atmosphère chargée, sans mot. La situation est délétère. Or, ce sas créé par ce dispositif lui fait comprendre qu’il a perdu sa mère. »

La prise en charge doit être rapide
Ce protocole ne convainc pas tout le monde dans le milieu médical. Beaucoup considèrent la famille comme le lieu le plus propice pour que l’enfant se reconstruise. Il a fallu pas mal de ténacité à la procureure lyonnaise pour imposer sa vision à l’ensemble des parties prenantes (psychiatres, directeurs hospitaliers, monde de la justice, aide sociale à l’enfance). « Ça peut paraître cruel d’isoler l’enfant, concède Nathalie Prieto, mais ce qui est le plus atroce, c’est qu’il a perdu sa mère. »

À lire aussi
Féminicide de Mérignac : les inquiétants ratés dans le suivi judiciaire du mari
Et la procureure d’abonder : « Quand un enfant a reçu un coup d’un parent et qu’il saigne, on l’emmène aux urgences sans se poser de question. Là, l’objectif est de dire qu’il y a aussi une blessure psychologique à prendre en charge rapidement. » « Ce n’est pas toujours instinctif de se dire qu’une institution va entrer dans la cellule familiale. Mais ça amènera à faire des vérifications pour savoir s’il y a eu d’autres violences par le passé », ajoute Lucie Vacher, vice-président de la métropole de Lyon en charge de l’enfance.

Prévenir les féminicides
90 féminicides ont été enregistrés en 2020 en France et 146 l’année précédente. « Plus c’est rare, plus il faut protocoliser. Ça assure l’égalité des chances et l’égalité des soins appropriés à chaque enfant », conclut Sylvie Moisson. Localement, d’autres initiatives existent pour éviter les féminicides. Depuis 2013, la ville de Lyon met à disposition cinq logements, dont l’adresse est tenue secrète, pour les femmes victimes de violences conjugales.

L’association M.A.S prête une cinquantaine de téléphones « grave danger » dans l’agglomération pour permettre aux femmes d’appeler rapidement les secours en cas de violences.

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Message par Kassandra88 Jeu 27 Mai - 4:37

Auteur de deux féminicides, l’ex-légionnaire jugé pour avoir tenté de tuer sa dernière compagne
Pascal B. comparait jeudi pour avoir tenté d’étrangler sa compagne, en 2018, près de la Rochelle. Elle ignorait tout du lourd passé judiciaire et carcéral de cet ancien légionnaire. Il avait en effet déjà tué deux de ses précédentes concubines...

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Message par Kassandra88 Sam 29 Mai - 11:17

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Message par Kassandra88 Lun 31 Mai - 7:54

Belgique: Meurtre en pleine rue à Evere (région Bruxelloise) dimanche soir: une maman de 3 enfants égorgée devant son bébé, un suspect interpellé.
Ce suspect serait son ex mari.
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Message par Kassandra88 Lun 31 Mai - 12:52

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Message par Kassandra88 Mar 1 Juin - 4:31

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Message par Kassandra88 Mar 1 Juin - 5:02

Kassandra88 a écrit:Belgique: Meurtre en pleine rue à Evere (région Bruxelloise) dimanche soir: une maman de 3 enfants égorgée devant son bébé, un suspect interpellé.
Ce suspect serait son ex mari.
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En fait non.
L'auteur présumé n'aurait aucun lien avec la victime:
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Message par Kassandra88 Jeu 3 Juin - 13:38

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Message par Kassandra88 Sam 5 Juin - 10:00

Emmanuelle Badibanga, 32 ans, retrouvée pendue dans la salle de bains : son compagnon écroué.

C'est son compagnon qui l'a découverte pendue à l’accroche-serviettes de la salle de bains de leur chambre d’hôtel.

Le couple séjournait depuis quelques jours au Club Med local. Une autopsie a été pratiquée et a révélé que la victime n'est pas décédée des suites d'une pendaison mais qu'elle a été étranglée à mort. Il s'agirait donc d'un meurtre maquillé en suicide.

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Message par Kassandra88 Sam 5 Juin - 11:31

Derrière tout cela, il y a quelqu'un qui s'en sort bien:
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Posté par mimi sur le fil grêlé.
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Message par Kassandra88 Dim 6 Juin - 4:10

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Le suspect était déjà connu des services de police. Il avait été mis en examen en mai 2015 pour le meurtre, en 2006, de Camilla, une jeune femme retrouvée morte par asphyxie et brûlée en Guyane.

Mais suite à l’appel de l’accusé, son renvoi aux assises avait été annulé en septembre 2015. Le procureur a indiqué que cette première affaire est en cours de réexamen au parquet à la lumière des éléments de l’actuelle procédure, ce précédent dossier criminel n’étant pas prescrit.
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Message par Lisetoct Jeu 10 Juin - 3:12

En dépit du Grenelle contre les violences conjugales, le nombre de féminicides repart à la hausse
Cinquante et une victimes sont à déplorer cette année. Police et justice regrettent des moyens insuffisants.
Par Solène Cordier/ Le Monde


  Chahinez, 31 ans, abattue puis brûlée vive le 4 mai en pleine rue à Mérignac (Gironde) par son ex-mari. Stéphanie, 22 ans, poignardée à mort par son compagnon à proximité de son domicile à Hayange (Moselle), dans la nuit du 23 au 24 mai. A chaque fois, les meurtriers de ces deux femmes, qui occupent respectivement les 39e et 43e places des féminicides de 2021, selon le décompte militant effectué par la page Facebook Féminicides par compagnons ou ex, étaient connus des forces de l’ordre pour des faits de violences conjugales.
Leur mise à mort spectaculaire, en pleine rue, a fortement marqué l’opinion et relancé le débat sur le suivi des auteurs et la protection des victimes de violences conjugales, soit 210 000 femmes par an. Sommé de réagir, le gouvernement a diligenté dans les deux cas une mission d’inspection conjointe du ministère de la justice et de l’intérieur pour identifier les dysfonctionnements. Leurs conclusions, présentées au premier ministre, Jean Castex, mercredi 9 juin dans la soirée, ont été rendues publiques dans la foulée.

  Hasard du calendrier, leur présentation intervient en même temps que s’ouvre, jeudi à Bastia, devant la cour d’assises de Haute-Corse, le procès du meurtrier de Julie Douib. En mars 2019, la mort de cette mère de deux enfants, abattue à son domicile de L’Ile-Rousse par son ex-compagnon, avait provoqué une prise de conscience collective contre les féminicides conjugaux. La mobilisation, à l’initiative des collectifs féministes, avait conduit à l’organisation, du 2 septembre au 25 novembre de la même année, du Grenelle contre les violences conjugales, réunissant les principaux acteurs de la lutte contre les violences envers les femmes.

« Le problème des récidivistes »

   Une quarantaine de mesures, dont certaines ont trouvé une traduction législative, avaient été annoncées par le gouvernement, dans l’espoir de provoquer « un électrochoc », selon les termes employés par le premier ministre de l’époque, Edouard Philippe. Parmi elles, l’attribution de bracelets anti-rapprochement aux hommes violents (dispositif généralisé en décembre 2020), l’accessibilité vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept du 3919, ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences (mesure qui sera effective fin juin), l’élaboration d’une grille d’évaluation du danger commune destinée aux forces de l’ordre, la création de 1 000 places d’hébergement pour les femmes en 2020, la possibilité pour les médecins de se passer de l’accord de leur patiente pour émettre un signalement au procureur s’ils estiment qu’elle est en danger immédiat…

   Las, dix-huit mois plus tard, et alors que le rythme des féminicides conjugaux semble repartir à la hausse (51 victimes recensées depuis le début de l’année), l’efficacité des réponses apportées à ce problème de société est clairement posée. « Le problème, c’est celui des récidivistes, les hommes déjà condamnés et qui ne sont pas dotés de bracelet anti-rapprochement », considère Hélène de Ponsay, vice-présidente de l’Union nationale des familles de féminicides. Le collectif vient de lancer une pétition en ligne pour réclamer la création d’un « véritable statut » des proches de victimes, qui passerait notamment par une prise en charge psychologique sur la durée et par la généralisation du protocole de prise en charge des orphelins de féminicides, mis en place seulement dans deux départements.
« Il faut réussir à penser à la fois la grande dangerosité des hommes violents et développer une culture de la protection des victimes », résume Ernnestine Ronai, présidente de l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, à l’origine du fameux protocole et inspiratrice de la loi de 2010 créant l’ordonnance de protection. Une révolution des mentalités qui nécessite des moyens encore trop insuffisants, estiment les associations qui accompagnent les femmes.

« Il faut plus de moyens humains »

 « Comment peuvent faire les policiers et les gendarmes pour enquêter et traiter correctement les plaintes sans moyens supplémentaires ? », interroge Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, alors que davantage de plaintes pour violences sont déposées ces dernières années, notamment depuis #metoo. « Il y a une prise de conscience de plus en plus forte dans la société, mais à moyens constants, il faut déployer une énergie incroyable pour que le problème des violences reste au top des priorités du gouvernement », regrette la militante, qui salue cependant « la coordination inédite des pouvoirs publics » lors des confinements de l’an passé, qui ont permis d’enregistrer une baisse des féminicides en 2020 (90 contre 146 victimes en 2019). « Ça prouve que quand on veut, on peut, ce n’est pas une fatalité. Mais il faut plus de moyens humains, et donc financiers », abonde l’avocate Zoé Royaux, porte-parole de la Fondation des femmes.

   Au cœur du dispositif de lutte contre les violences, plusieurs procureurs de la République (Dijon, Bayonne, Grenoble, Lorient, Béthune…) font eux aussi le même constat. « La lutte contre les violences conjugales est une des priorités majeures des procureurs de la République », ont-ils rappelé dans plusieurs communiqués distincts envoyés le 7 juin, en demandant la création, dans chaque parquet, d’un référent spécialisé dans les violences conjugales. Une requête adressée il y a quelques jours par la conférence des procureurs de la République au garde des sceaux.
 Juste après le féminicide de Mérignac, dont le rapport d’étape pointait d’emblée, dès le 12 mai, « une suite de défaillances », le locataire de la place Vendôme avait déclaré que les bracelets anti-rapprochement, qui permettent de géolocaliser et donc de maintenir à l’écart les conjoints ou ex-conjoints violents de leur victime, « n’ont pas vocation à rester dans les tiroirs ». Deux circulaires sur les violences conjugales ont par la suite été envoyées aux parquets par la chancellerie : l’une le 19 mai appelant, « à l’aune des drames récents », à une vigilance accrue en matière de traitement des violences conjugales et à reprendre « tous les dossiers » des condamnés pour violences conjugales, pour voir si leurs « antécédents et la personnalité » ne rendaient pas nécessaires la pose d’un bracelet, l’autre le 27 mai visant à renforcer la mise en œuvre des bracelets anti-rapprochement.
 



  Insuffisante protection des victimes

   Le rappel a eu semble-t-il des effets : selon les derniers chiffres donnés par Matignon, au 8 juin, sur mille bracelets disponibles, 96 étaient actifs, contre 45 début mai. Concernant les téléphones grave danger, un autre outil à disposition des victimes de violences conjugales, 1 324 (sur 1 805 existants), sont aujourd’hui attribués.

   Du côté de l’intérieur, un vent de panique semble avoir soufflé quelques jours avant la remise des rapports d’inspection au premier ministre. Comme le racontait Le Monde du 7 juin, dans un courrier adressé trois jours plus tôt aux préfets, Gérald Darmanin a demandé un « état des lieux des faits de violence sur les cinq premiers mois de l’année », avec propositions à la clé, en mettant en évidence une hausse de 20 % des violences intrafamiliales sur les cinq miers mois de l’année.
   Il faut dire que les derniers indicateurs disponibles sur le traitement des violences conjugales, en date de 2019, sont particulièrement éloquents, comme le prouve un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) publié à point nommé mercredi matin. Dans la première édition de cet outil d’évaluation qui vise à mesurer, année après année, l’évolution de la mise en œuvre de la politique de lutte contre les violences conjugales, le HCE relève que, sur plus de 125 000 femmes qui parviennent à se déclarer victimes auprès des forces de l’ordre en un an, « seuls 52 000 agresseurs conjugaux font l’objet d’une réponse pénale, et seulement 33 000 font l’objet de poursuites judiciaires ».
Pointant en outre le problème récurrent du manque de places d’hébergement spécialisées, le HCE formule d’ores et déjà « deux premières alertes » en direction des pouvoirs publics : sur l’insuffisante protection des victimes et le risque que « les agresseurs conjugaux bénéficient d’un véritable système d’impunité ».




  Remarques personnelles : primo les circulaires ne servent pas à grand chose , elles sont juste des recommandations , des conseils en quelque sorte édictés par la hiérarchie : elles n'ont pas force de loi ... Deuzio, pourquoi ne pas reprendre le modèle espagnol qui donne des résultats ? 
  https://www.wedemain.fr/dechiffrer/l-espagne-un-exemple-dans-la-lutte-contre-les-feminicides_a4186-html/

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Message par Lisetoct Jeu 10 Juin - 3:39

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Message par Lisetoct Jeu 10 Juin - 3:46

La mort de Julie Douib, symbole des féminicides, aux assises à Bastia
La jeune femme, 34 ans, a été tuée par son ex-compagnon en mars 2019. Ce drame a servi d’aiguillon avant l’annonce du Grenelle des violences conjugales.
Par Paul Ortoli(Ajaccio, correspondant)
/ Le Monde .

      Elle n’a pas seulement été un numéro anonyme, le trentième, survenu sur les 146 féminicides dénombrés en France en 2019. Le nom de Julie Douib, tuée à 34 ans à L’Ile-Rousse (Haute-Corse), a soulevé l’opinion publique au point d’être l’aiguillon suscitant le Grenelle des violences conjugales (du 3 septembre au 25 novembre 2019). C’est « un cas d’école », dixit un magistrat.
Ce n’est pourtant pas seulement le procès d’un symbole qui s’ouvre à Bastia du jeudi 10 au mercredi 16 juin devant la cour d’assises de Haute-Corse, mais bien celui de Bruno Garcia-Cruciani, 44 ans, accusé de l’assassinat de la jeune femme, mère de leurs deux fils, aujourd’hui âgés de 13 ans et 10 ans. L’homme, qui comparaît détenu, s’était rendu à la gendarmerie de L’Ile-Rousse, le 3 mars 2019, à 11 h 25, moins d’une demi-heure après avoir tiré à trois reprises avec son pistolet semi-automatique Glock 17 de calibre 9 mm parabellum sur Julie Douib, dans son appartement situé dans la petite cité balnéaire.
    Si Bruno Garcia-Cruciani a déposé son arme et ses aveux sur le bureau des militaires, il a contesté avoir formé un projet criminel : la question de la préméditation pour laquelle il encourt la réclusion criminelle à perpétuité sera au cœur des débats. Le dernier tir alors que la victime était au sol, blessée, recroquevillée sur son balcon et se protégeant de sa main, « ressemble à une exécution », résume l’ordonnance de mise en accusation que Le Monde a pu consulter. Dans un dernier souffle, la victime confie à sa voisine du dessous, alertée par le fracas et qui croise subrepticement Bruno Garcia-Cruciani dans l’escalier de la résidence : « Il m’a tuée. »

Longue descente aux enfers

     L’instruction a relevé que celui-ci avait pris le soin d’équiper la bouche du canon de son pistolet d’un silencieux, mais avait aussi effectué deux jours plus tôt des recherches sur Internet avec les mots-clés « peine pour homicide ». Il avait consulté en ligne depuis le 6 février 309 pages relatives à des voyages, s’interrogeant notamment sur comment « s’établir en Thaïlande » ou se montrant curieux de la météo à Marrakech.
Bruno Garcia-Cruciani avait aussi au préalable mis en vente ses deux automobiles sur un site Internet et avait offert des billets d’avion à sa sœur et à son beau-frère, résidant à Toulon, pour qu’ils viennent passer le week-end du 3 mars en Corse et s’occuper de ses deux garçons. Enfin, il avait confié à des proches sous le coup de la colère « qu’il allait la tuer », menaçant également de son courroux l’homme que fréquentait son ex-compagne depuis peu ou déclarant qu’il allait « finir à la prison de Borgo », près de Bastia.
     Ces actes préparatoires sont le paroxysme d’une longue descente aux enfers commencée quelques mois plus tôt pour Julie Douib, dès septembre 2018, alors qu’elle prenait la décision de fuir une fois pour toutes la violence du huis clos conjugal après avoir été mise à la porte deson domicile.
« Elle m’avait appelée, apeurée, en m’annonçant qu’elle allait le quitter mais m’avait dit qu’il avait une arme et allait s’en servir », indique au Monde Céline Lolivret, une amie de Julie Douib, qui avait passé son enfance avec elle à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et qui, par la suite, s’est impliquée dans l’organisation de la marche blanche en sa mémoire et de la réflexion sur le Grenelle des violences conjugales. « Dans 70 % des féminicides enregistrés en 2019, les femmes avaient porté plainte », poursuit-elle, rappelant que Julie Douib avait alerté la justice et la gendarmerie à maintes reprises.

« Tout le monde savait »

    Partie civile, Lucien Douib, le père de la victime énumère une dizaine de plaintes ou mains courantes déposées à la gendarmerie de L’Ile-Rousse, mais également un signalement auprès du juge des affaires familiales. « A chaque fois que ma fille déposait plainte, il faisait de même juste après et les plaintes étaient souvent classées », confie au Monde Lucien Douib, qui avait exprimé sa colère lors de la marche blanche de L’Ile-Rousse, en mars 2019 : « Tout le monde savait qu’il était violent et j’en veux à ceux qui n’ont pas écouté. »
Selon une source proche du dossier, douze plaintes allant du litige sur la non-présentation des enfants à des menaces ou des violences ont été déposées, dont sept par Julie Douib, une par son père, trois par l’accusé. Quatre de ces plaintes ont été classées sans suite, d’autres jointes à la procédure. « Deux jours avant sa mort, elle est allée à la gendarmerie, indiquant que son ex-compagnon avait une arme, et elle a dit : “Il faudra qu’il me tue pour qu’on me prenne au sérieux?"ajoute le père, dressant le portrait d’une jeune femme « heureuse, délicieuse qui ne demandait qu’à vivre ».

  Elle avait rejoint la Corse en 2006, à 21 ans, une licence de biologie en poche pour faire un break et travailler comme serveuse dans un bar-restaurant du port de Calvi. C’est dans cet établissement qu’elle avait rencontré l’accusé avec lequel elle avait vécu une idylle dégénérant au fil des ans. Décrit comme « paranoïaque », d’une « psychorigidité très importante » et s’estimant victime de « déloyauté de sa compagne », Bruno Garcia-Cruciani n’a pas pour l’heure exprimé de regrets. Ses deux garçons n’assisteront pas aux débats. « L’objectif est que les enfants retrouvent leur place de victimes dans ce procès », a commenté sobrement leur avocate, Me Francesca Seatelli.
Paul Ortoli(Ajaccio, correspondant)

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Message par Kassandra88 Ven 11 Juin - 8:59

Bonjour,
Je vais un peu sortir du sujet, mais bon, ceci aussi est tellement horrible:

En Espagne, 39 mineurs ont été assassinés par leurs pères ou par les compagnons ou ex-compagnons de leur mère depuis 2013, selon les chiffres du gouvernement sur les violences de genre. Plusieurs collectifs féministes ont convoqué des manifestations vendredi soir dans plusieurs villes d'Espagne pour dénoncer ce crime ainsi qu'une recrudescence des féminicides depuis le début de l'année dans le pays, qui est en pointe dans la lutte contre les violences machistes en Europe.

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Message par Sortcière Sam 12 Juin - 5:07

Et ça continue, encore et encore ...

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Message par Sortcière Lun 14 Juin - 6:18

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Message par Lisetoct Jeu 17 Juin - 2:46

Assassinat de Julie Douib : la réclusion à perpétuité pour son ex-mari
Dans son réquisitoire, l’avocate générale avait demandé « une sépulture judiciaire digne » pour la jeune femme. Le jury, mercredi, a choisi la peine maximum, dans cette affaire devenue un symbole des féminicides.
Par Paul Ortoli(Ajaccio, correspondant)


Bruno Garcia-Cruciani, 44 ans, qui comparaissait depuis le 10 juin devant la cour d’assises de Haute-Corse, à Bastia, a été condamné, mercredi 16 juin, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans pour l’assassinat de son ancienne compagne, Julie Douib, le 3 mars 2019, à L’Ile-Rousse (Haute-Corse). La justice a ainsi choisi la peine maximum, dans cette affaire devenue un symbole des féminicides.
Cette peine, prononcée après trois heures de délibéré, a été assortie du retrait par la cour de l’autorité parentale sur les deux enfants du couple, âgés de 12 ans et 10 ans, confiés depuis deux ans et demi à leurs grands-parents maternels. « Cette décision a été prise uniquement pour protéger les enfants, car nous estimons qu’ils devaient être sécurisés », a indiqué la présidente Véronique Maugendre, qui a souligné que la cour et le jury étaient convaincus de la préméditation. « Votre personnalité vindicative, impulsive, n’a pas joué en votre faveur, a poursuivi Mme Maugendre, s’adressant à l’accusé. Il y a un risque de réitération des faits et vous n’avez exprimé aucun regret, vous avez menacé des proches de la victime y compris en détention. »

Les six jurés ont quitté le palais de Bastia sous les applaudissements des associations de lutte contre les violences faites aux femmes et des proches qui ont assisté aux débats. Comme lors de ces cinq journées d’audience pesantes, Bruno Garcia-Cruciani, sweat noir, regard fixe, visage au crâne rasé avalé par un masque sombre, est resté impassible. Engoncé entre trois gardes dans l’immense box de verre où il paraissait chaque jour plus seul, il n’a réservé ses rares paroles qu’à ses garçons, sans aucune empathie à l’endroit des parties civiles : « Je demande pardon pour mes enfants, c’est tout ce que j’ai à dire. »

« Il n’y a pas de criminels passionnés, il n’y a que des assassins et des meurtriers »

L’avocate générale, Charlotte Beluet, n’avait pu déceler dans son réquisitoire, le matin même, une once de lumière dans la « noirceur » de cet homme taiseux, taciturne, même en « pensant au petit garçon » qu’il fut, victime de la furie de son propre père, mari violent, héritier d’une histoire chaotique. « Il n’y a pas de criminels passionnés, il n’y a que des assassins et des meurtriers », a cadré la représentante de la société, soulevant le « sadisme, l’extrême cruauté » de celui qui voyait sa femme « comme une chose, un sac-poubelle qu’on éventre ». Mme Beluet, la première magistrate à employer le mot de féminicide dans un prétoire, a demandé que la cour donne à Julie Douib, exécutée d’une balle dans le thorax sur son balcon alors qu’elle était au sol, « une sépulture judiciaire digne ».
Délaissant ses notes et les neuf tomes de l’épais dossier, l’avocate générale a reconnu les insuffisances de la gendarmerie et du parquet qui n’ont pas donné la bonne réponse pénale aux cinq plaintes et aux six mains courantes déposées par Julie Douib ou son père, six mois avant sa mort, faute d’avoir su « écouter » sa douleur, faute d’avoir su la « mettre en confiance » : « Reconnaître toutes ces failles, c’est avancer sur le terrain. Se justifier se serait manquer de respect aux parents et j’ai de la sollicitude pour eux. »

La partie civile, père, mère, frère, qui porte devant les médias depuis vingt-sept mois le combat des femmes tuées sous les coups des hommes, était regroupée sur un banc noir, luttant pour regarder en face le calvaire qu’a subi Julie Douib pendant des mois. La jeune femme, chassée du domicile conjugal après douze ans de vie commune le 26 septembre 2018 avait pris soin de collecter dans un fichier informatique 37 images de son corps meurtri d’hématomes, 54 enregistrements des scènes violentes, mais aussi cinq vidéos de la caméra de surveillance de la résidence de la mère de Bruno Garcia-Cruciani, souffrant de la maladie d’Alzheimer et décédée depuis. Sur ces images, diffusées vendredi 11 juin, il tire le bras de la vieille dame frêle qui gémit, et les insultes pleuvent sur elle.

Les enfants, « victimes oubliées des féminicides »

L’audience s’est plongée dans les ténèbres conjugales, dans un huis clos étouffant. Un soir, l’accusé menace de lui mettre « un coup de tête ». Un autre, sa voix féroce promet de « l’emplâtrer » et met en cause sa moralité, assurant avoir « pris une fille de Paris pour ne pas avoir une truie de L’Ile-Rousse ». Quand la frénésie de Bruno Garcia-Cruciani voue encore Julie Douib aux gémonies, celle d’un enfant vient s’ériger en maigre rempart : « C’est pas vrai, Maman c’est pas une clocharde. » Me Francesca Seatelli, qui était leur voix à ce procès a justement rappelé que les « enfants étaient les victimes oubliées des féminicides ».
Des amies de la victime, venues à la barre ont raconté les souffrances de Julie Douib, mais celle encore plus intense d’annoncer la nouvelle de sa mort aux enfants. « Il l’a fait ce con, il l’a fait », a crié l’aîné. « Ces deux merveilleux petits garçons ont été condamnés à la douleur à perpétuité, a l
ancé dans sa plaidoirie Me Seatelli. Le soir, quand la porte est fermée, ils dorment ensemblechacun serrant contre lui la photo de sa mère. »
Le sort de Bruno Garcia-Cruciani, qui a répété comme une antienne « assumer son geste et prendre sa peine », mais a souvent exprimé son désir de droits parentaux, comme s’il était devant le juge aux affaires familiales, a été scellé lors de l’expertise psychiatrique du docteur Thierry Della, qui le décrit comme un « paranoïaque, un trouble sévère de la personnalité » qui le rend imperméable aux soins et va « croître avec le temps ».
« Vous ne devez pas tomber dans le jugement pour l’exemple, malheureusement, c’est ici la banalité du mal », a demandé l’avocat de la défense, Me Camille Radot, en paraphrasant Hannah Arendt et en critiquant la médiatisation déformante du procès. « Ce n’est pas un animal sauvage, un monstre, c’est un être humain, non ce n’est pas un barbare », a-t-il assuré, en voulant ramener le dossier à un coup de sang mu par la jalousie, car son ex-femme voyait un autre homme. « La perpétuité, c’est la peine de mort, c’est la peine de haine, la loi du Talion », a tenté l’avocat. Le jury ne l’a pas suivi. Le délai d’appel pour les arrêts pénal et civil est de dix jours.

Paul Ortoli(Ajaccio, correspondant / Le Monde.

Lisetoct


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Message par Lisetoct Jeu 17 Juin - 22:39

En Grèce , le mari de Caroline Crouch a avoué l'avoir étranglée lors d'une dispute devant leur fillette âgée de quelques mois .
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"Le mois dernier, Anagnostopoulos a publié un hommage à sa femme décédée sur sa page personnelle Instagram. À côté d’une image du couple le jour de leur mariage, il a écrit : « Ensemble pour toujours. Bon voyage mon amour."

Lisetoct


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Message par Fauvette Jeu 24 Juin - 18:22

Début du procès de Valérie Bacot :
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Fauvette


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