Nicola BULLEY ... Un drame qui devrait donner à réfléchir...à plus d'un titre

Une mère de famille retrouvée morte après trois semaines de disparition qui ont bouleversé l’Angleterre
Nicola Bulley, 45 ans, avait été aperçue pour la dernière fois au bord d’une rivière après avoir déposé ses deux filles à l’école, et alors qu’elle promenait son chien.

Par Le Parisien avec AFP
Le 20 février 2023 à 22h01
Une résolution dramatique après des semaines de mystère. La police a confirmé lundi que le corps découvert dimanche dans une rivière du nord-ouest de l’Angleterre était celui d’une mère de famille dont la disparition fin janvier avait fasciné les Britanniques et enflammé les réseaux sociaux.

« Tristement, nous pouvons maintenant confirmer que nous avons récupéré hier Nicola Bulley dans la rivière Wyre » a confirmé la police du Lancashire dans un bref point de presse.

La mère de famille de 45 ans avait été vue pour la dernière fois au bord de la rivière Wyre le 27 janvier, alors qu’elle promenait son chien, après avoir déposé ses deux petites filles à l’école. Son téléphone était encore connecté à une conférence en ligne lorsqu’il a été retrouvé sur un banc. Son chien n’était pas allé dans l’eau, certains y voyant le signe que la mère de famille ne pouvait pas être tombée dans la rivière.

Le corps a été retrouvé à environ 1,6 km de l’endroit où elle avait été vue pour la dernière fois. La police avait depuis le début écarté l’hypothèse d’un acte criminel. Des battues n’avaient rien donné, pas plus que les recherches dans la rivière par des équipes spécialisées.

Des théories sur les réseaux sociaux

En l’absence du moindre élément, les théories avaient fleuri sur les réseaux sociaux, avec le hashtag Nicola Bulley utilisé près de 1,8 million de fois selon Sky News. Certains s’étaient improvisés détectives amateurs, se rendant sur les lieux, au risque de compliquer le travail de la police.

Celle-ci avait révélé il y a quelques jours que Nicola Bulley était considérée comme une personne « vulnérable » en raison de problèmes avec l’alcool, et de difficultés liées à la préménopause. Elle avait été critiquée pour avoir diffusé ces détails, mais cette annonce visait apparemment à empêcher que ces détails ne soient vendus à la presse tabloïd.

Dans un communiqué, la famille a dénoncé lundi le comportement « épouvantable » de « la presse et de membres du public ».

« La presse et les membres du public ont accusé leur père (des deux petites filles, NDLR) d’actes répréhensibles, ont mal cité et vilipendé les amis et la famille. C’est absolument épouvantable, ils doivent être tenus responsables, cela ne peut pas arriver à une autre famille », a-t-elle dit. La famille a notamment raconté comment certaines télévisions avaient cherché à la joindre dimanche soir après la découverte du corps, alors même qu’elle avait demandé à tous de respecter sa vie privée.

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Il manque un élément dans l'article mais qui est peut être en suspens en attendant l'autopsie : comment est elle morte ? Suicide ou intervention d'un tiers ?

Sinon le comportement de la presse et du public c'est pas une surprise dans notre époque voyeuriste, mais c'est lamentable bien sur.

Bonjour Tivier

Le plus surprenant, je trouve, c'est que ce petit cours d'eau avait été sondé par des équipes de plongeurs et qu'ils n'avaient rien trouvé... jusqu'à ces derniers jours.

Rien n'est très clair, Kassandra.
La police a décidé très rapidement qu'il s'agissait très certainement d'un banal et tragique accident.

C'est évidemment l'hypothèse la plus pépère pour des policiers.

A noter qu'il ne faisait pas glacial ce jour-là. Il ne gelait pas.
Il y a de bonnes raisons de s'interroger sur les causes exactes de ce décès (voir l'analyse de l'ex-policier, Mark Williams, dont j'ai postée la vidéo plus haut et à laquelle j'ai ajouté des sous-titres en français).

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Selon ce plongeur qui a participé aux recherches :

"Elle doit avoir été mise dans cette rivière dans les dernières 24 heures. C'est à 100% une enquête sur un meurtrier. La police fait échouer cette enquête. Il est impossible que la police et les plongeurs spécialisés ne l'aient pas trouvée plus tôt si elle avait été dans la rivière."

Bonjour Casta,
Bonjour à tous,

"La police avait depuis le début écarté l’hypothèse d’un acte criminel."

Encore faut-il pour cela que la police puisse donner des arguments crédibles pour étayer cette thèse. Ca ne semble pas le cas.

Il faudrait avoir des détails sur la configuration des lieux près du banc où on retrouve le tél toujours branché sur la conférence que cette femme écoutait. Profondeur de la rivière, accès à cette rivière, force du courant etc ... il faut une urgence pour laisser le tél connecté sur le banc. Et quand bien même ce serait un accident, encore faut-il le prouver. Le corps aurait été retrouvé très rapidement vu le filet d'eau que l'on voit sur les photos. Ou alors on ne peut plus se fier à des recherches quelles qu'elles soient.
Une autopsie a -elle eu lieu ? aura t-elle lieu ? là aussi la fiabilité des conclusions pourra se discuter vu que l'on décide dès la disparition qu'il s'agit d'un accident et qu'on met près d'un mois pour trouver le corps.

C'est déjà ça qui me donne à réfléchir, entre autres.

Bonjour Sorcière

Bien d'accord avec tes réflexions.
D'après un des articles que j'ai pu lire sur cette affaire, il serait possible (au conditionnel) que le courant et la profondeur de ce ruisseau varient en fonction des marées.
L'endroit où cette femme a disparu (St Michael's on Wyre, dans le nord-ouest de l'Angleterre) se situe à une dizaine de km à vol d'oiseau d'un estuaire.

La police locale (qui dépend de la police du Lancashire) a rapidement conclu à un accident, tout en annonçant publiquement que Nicola Bulley avait des problèmes d'alcoolisme liés au début de sa ménopause [sic]. Difficile d'être plus maladroit.

L'impression qui domine quand on écoute les commentaires des journalistes, c'est l'incompétence des policiers du coin.
Cette affaire est probablement loin d'être terminée.

Casta a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Selon ce plongeur qui a participé aux recherches :

"Elle doit avoir été mise dans cette rivière dans les dernières 24 heures. C'est à 100% une enquête sur un meurtrier. La police fait échouer cette enquête. Il est impossible que la police et les plongeurs spécialisés ne l'aient pas trouvée plus tôt si elle avait été dans la rivière."

Ce plongeur "bénévole" qui avait saisi toutes les occasions pour donner des mises à jour à la presse avec le logo de sa boîte bien visible, m'a fait tout de suite penser à Martin Grime (l'ex-expert cynophile de l'affaire McCann). "Aider" et se mettre en avant en même temps. Même langage, en plus. Au lieu de chiens, il avait un machin sonar pour analyser ce qui se trouvait sur le fond du ruisseau. Le problème est qu'il avait annoncé à la presse qu'elle ne pouvait pas se trouver pas dans la rivière, sinon il l'aurait trouvée. Ok, son corps n'a pas été retrouvée au milieu du ruisseau, mais sur le bord. Son affirmation a peut-être donné de faux espoirs à la famille.

Ceci dit, je ne trouve pas limpide, cette histoire.