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Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

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Qui sont les « disparues de l'A6 » ? - Page 11 Empty Re: Qui sont les « disparues de l'A6 » ?

Message par Manor Mar 9 Avr 2024 - 22:20

Hello, j'avais lu ton message et pour moi il était attesté que Jacky Martin était en prison lors des autres meurtres de l'A6 vu qu'il a fait des aller-retour et n'a jamais été cité, or il est encore suspecté pour certains meurtres.

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Sa création, le 1er mars 2022, a été une première victoire aux yeux des familles. Deux ans plus tard, alors que cinq d’entre elles, sous l’impulsion de l’association Christelle, ont vu leur dossier rejoindre ce pôle national spécialisé dans les affaires criminelles non résolues, le sentiment d’espoir se mêle toujours à la crainte d’une nouvelle déception. « Elles attendent des résultats mais, forcément, il faut un peu de patience. Il y en a déjà eu dans d’autres dossiers hors de Saône-et-Loire*, souligne maître Marine Allali, avocate des familles de Saône-et-Loire. Après, les choses ont été un peu longues à se mettre en place. Et il y a encore un manque assez fort de moyens humains et matériels. »
Une 4e juge d’instruction attendue
Une absence de ressources qui interroge alors que ces crimes s’avèrent sans doute les plus difficiles à résoudre. Et qui se traduit par l’absence, par exemple, de logiciels qui facilitent le croisement des données entre les dossiers. Un frein dans la traque des similitudes, les criminels en série ne pouvant être exclus dans aucun des meurtres non résolus de Saône-et-Loire (lire par ailleurs). De plus, une quatrième juge d’instruction, dont la venue était annoncée depuis près d’un an, n’est toujours pas arrivée. « On nous avait juré que c’était fait pourtant, regrette l’avocate du cabinet Seban à Paris. Globalement, on attend plus de moyens pour le pôle cold cases maintenant. »
« On a au moins l’assurance que les dossiers sont travaillés à fond »
En attendant, Nanterre peut compter sur des magistrates libérées des tâches très chronophages qui incombent à un juge d’instruction dans un tribunal comme celui de Chalon-sur-Saône (lire par ailleurs). Et bien que les cold cases, qui remplissent souvent plusieurs armoires, soient plus complexes, elles traitent également beaucoup moins de dossiers. En moyenne, les magistrates en prennent en charge une trentaine au maximum, contre plus d’une soixantaine au tribunal de Chalon-sur-Saône. « On a l’assurance que les dossiers sont travaillés à fond, relus et que des investigations pertinentes sont menées dessus, appuie Marine Allali. Deux d’entre elles ont aussi beaucoup d’expérience sur ce type de dossier, sont très au fait des techniques actuelles, savent trouver des enquêteurs et faire en sorte que leurs supérieurs hiérarchiques leur laissent du temps. »
Un duo qui a fait ses preuves
C’est ainsi que dans l’affaire Carole Soltysiak (lire par ailleurs), la tenace Sabine Kheris, également en charge de celle de Sylvie Aubert, a reformé un duo qui a déjà fait ses preuves récemment dans le dossier Michel Fourniret. Pour résoudre le meurtre de la jeune montcellienne, elle travaille de nouveau avec un enquêteur chevronné de la section de recherches de la gendarmerie de Dijon. Ensemble, après sept ans d’efforts, ils sont parvenus à résoudre trois meurtres datant de 1988, 1990 et 2003 (Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin), menant à une nouvelle condamnation en décembre dernier de Monique Olivier, la compagne du défunt tueur en série.
*Un suspect a été écroué quinze ans après pour le meurtre de Caroline Marcel et le corps de Valérie Pichon a été retrouvé vingt ans après.
Un point commun : l’aspect sexuel des homicides
Vanessa Thiellon, retrouvée nue dans la Saône, Virginie Bluzet, retrouvée menottée, bâillonnée et à moitié nue dans la Saône, Carole Solysiak, retrouvée nue avec des traces de viol, Nathalie Maire, retrouvée avec le soutien-gorge arraché, Sylvie Aubert, retrouvée menottée, bâillonnée et partiellement dévêtue dans la Dheune… Chacun des crimes non résolus de Saône-et-Loire aujourd’hui au pôle cold cases de Nanterre présente de possibles marques d’agression sexuelle - avérées en ce qui concerne Carole Soltysiak - et des similarités sur un périmètre géographique restreint.
Recouper les informations
Des hypothèses ont émergé depuis plusieurs années sur cette base. Jacky Martin pour Vanessa Thiellon et Nathalie Maire, Francis Heaulme pour Carole Soltysiak, Pascal Jardin et Michel Fourniret pour Virginie Bluzet… Le Pôle des crimes sériels ou non élucidés a justement pour vocation, en rassemblant tant de dossiers criminels en son sein, d’isoler de potentielles sérialités et d’effectuer des recoupements avec les parcours d’individus déjà condamnés. C’est ce qui a permis d’interpeller en janvier dernier le suspect du meurtre de Caroline Marcel, commis dans le Loiret. Déjà connu des services de police pour des faits d’agression sexuelle dans les années 2000, l’homme a été confondu par son ADN et par sa présence à proximité des lieux le jour du crime.
Croiser les informations de différents dossiers n’est pas nouveau. En Saône-et-Loire, c’est en ce sens qu’ils ont été rassemblés au tribunal de Chalon en 2008. Section de recherches et police judiciaire s’y sont aussi attelées, au moins sur une partie des affaires, mais les techniques se sont encore perfectionnées et le cadre juridique a depuis évolué, permettant d’approfondir les investigations sur le parcours de vie d’un suspect potentiel. Et ce même quand des certitudes sont persistantes, à l’instar de Virginie Bluzet, dont l’amant avait été le premier soupçonné. « C’est un crime très violent. On ne pense pas forcément tout de suite à une violence conjugale qui dégénère, même si tout est imaginable, pointe maître Allali. Quand on voit la façon dont est le corps, on voit par exemple des similitudes avec Joanna Parrish. »

« Nanterre a au moins le temps d’essayer »
Le meurtre non élucidé le plus ancien de Saône-et-Loire date de 1986, celui de Sylvie Aubert, dont le corps a été trouvé cinq mois après sa disparition dans la Dheune à Saint-Loup-Géanges. 37 années d’échecs se sont ainsi succédé au tribunal de Chalon-sur-Saône, avant que l’affaire ne soit envoyée au pôle cold cases de Nanterre l’an passé. Le temps qui passe est l’ennemi des investigations criminelles. Et une juridiction de la taille de celle de Chalon, monopolisée par la gestion du quotidien, n’avait vraisemblablement que peu de chances de parvenir à la résoudre, malgré quelques réussites passées dans d’autres crimes non élucidés.
Au 31 décembre 2023, les trois juges d’instruction chalonnais avaient à leur charge 195 dossiers en cours, dont 109 affaires criminelles, soit une moyenne de 65 dossiers par magistrat. Plus du double par rapport au pôle de Nanterre. Eric Plantier, le président du tribunal judiciaire, souligne ainsi « l’incompatibilité » de la réalité du terrain avec le temps que demande un cold case.
2,5 jours par an à consacrer par dossier à Chalon
Car le quotidien d’un magistrat instructeur est accaparé par les dossiers plus récents - notamment ceux impliquant des personnes en détention provisoire - et de surcroît par sa participation au service général du tribunal. « Quand je suis juge d’instruction à Chalon, je ne suis pas que juge d’instruction, parce que je dois préparer une comparution immédiate que je préside le lendemain, ou que je dois rédiger les jugements de l’audience correctionnelle à juge unique que j’ai présidé il y a quinze jours, etc », décrit Eric Plantier.
Une fois tout décompté, « cela représente une moyenne de 2,5 jours à consacrer par année à chaque dossier », indique-t-il. Ainsi, la création du pôle est de son point de vue plus que positive. « On aimerait tous trouver la vérité, dire aux familles ce qu’il s’est passé. Peut-être que le pôle ne trouvera rien de plus, mais au moins il a le temps d’essayer et travaille dans de bonnes conditions. »
Zoom - Meurtre de Carole Soltysiak : l’enquête reprise à zéro
Une nouvelle fois, 34 ans après le meurtre de l’adolescente montcellienne de 13 ans, un enquêteur de la section de recherche de Dijon est reparti sur les traces de ce crime. Sous l’égide de Sabine Kheris, juge d’instruction de Nanterre qui a mené à l’automne à la résolution de trois meurtres de Michel Fourniret, « des investigations très précises sont faites », selon maître Didier Seban, avocat de la famille de Carole Soltysiak, tuée par arme blanche et violée dans le bois de Rozelay après avoir été enlevée près de chez elle. « La juge et un enquêteur ont rencontré la famille et se sont rendus sur place pour retracer le parcours de Carole et les conditions autour du crime », indique l’avocat parisien. La situation des deux mis en examen de cette affaire, qui le sont depuis 24 ans, et la potentielle implication d’un troisième homme (tel Francis Heaulme, sur qui les soupçons ne se sont jamais éteints) sont d’autres éléments en train d’être vérifiés. En somme, tout est repris de A à Z, alors que les résultats des dernières analyses scientifiques sollicitées « ne devraient pas être conclusifs », d’après Didier Seban.

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