Re: Désormais on sait qui il était clap 3

par Invité Dim 10 Oct 2021, 16:48

JM a écrit:Les vrais enquêteurs comme le relevait Tristan, ceux là sont efficaces et n'ont nul besoin de publicité.

Alors qui sont les vrais enquêteurs selon vous ? Ceux qui ont mené l'enquête pendant tous ces 35 ans ?

par Sortcière Dim 10 Oct 2021, 16:51

Bon ... bref ! tout le monde a le droit de s'être trompé dans une affaire pareille comme tout le monde a le droit d'y avoir pensé a un moment ou un autre.
Inutile de crier haro sur le baudet ou de tirer la couverture à soi ...
Le mec est tout de même "éclectique", tantôt gendarme, tantôt flic, tantôt routard et tantôt chic, tantôt boutonneux et tantôt pas net et transpirant et tantôt beau gosse ! lol
Ca balaye large !

Savoir comment il a intégré la gendarmerie pourquoi il a basculé de la gendarmerie sur la police sera riche d'enseignements à mon avis. Il n'était peut-être plus en odeur de sainteté dans le corps d'élite qu'il avait intégré lorsqu'il prend la tangente ou qu'il a été invité à le faire. On voit bien par la suite qu'il perd pied avec ses absences dépressives. Je ne sais plus qui raconte qu'il se présentait en transpiration, blanc et les mains tremblantes ... alors ? cinéma ou réalité ? les deux sont possibles de la part d'un manipulateur de haut vol.

Etrangement c'est la manière dont il s'adressait aux victimes, en les vouvoyant, et le trait forcé sur la politesse qui m'avait fait penser un temps à une éducation militaire ou gendarmesque ! lol ! voire une forme de psychorigidité liée à la fonction.

Mais bon ... on trouve des déséquilibrés de ce genre qui déploient leurs frustrations à couvert d'une profession (ou pas d'ailleurs) un peu partout. On en trouve même qui parviennent à jouer les chefaillons jusqu'au niveau de la sécurité Présidentielle Smile

par Sortcière Dim 10 Oct 2021, 16:56

Dicho a écrit:
feracheval28 a écrit:Le grele a toujours eu comme beaucoup de gros pervers narcissique une très grande intolérance à la frustration dès son plus jeune âge, qui l'a mené à devenir un grand psychopathe et TES sans remords aucun (il a organisé et planifié ses crimes). Je soupçonne qu'il a du commencer très tôt ses viols sur des gamines mais où ?? avant Paris et à l'adolescence (ou plus jeune...comme C.H le suggérait dans sa vidéo)
Ensuite, il a su "acheté" la confiance des autres...certains ne parleront pas mais étaient au courant ! quant à sa lettre, on s'en fout, c'est du pipeau, du fake....des "phrases à la noix". On ne va pas pleurer LOL
Il devrait être derrière les barreaux comme d'autres l'ont été M.F, et comme d'autres le sont en ce moment;
Il y en a qui pouvaient éviter qu'il se suicide,...à se demander si il s'est suicidé ou si on "l'a suicidé" ? c'était tellement bien préparé cette "fausse cavale" et cette convocation était d'une telle délicatesse pour un vieux monsieur très impotent !

On pourrait penser que cette "toute-puissance", ce "no limit" qu'il avait peut-être enfant du temps de maman n'a cessé de grandir en lui, au point que cela devienne un fonctionnement effectivement et que l'événement de la "belle-mère qui débarque" avec son autorité "naturelle et légitime" de mère, qui instaure certaines règles à la maison, un "savoir-vivre", des repères, aurait pu exacerber son désir de contrôler la situation, surtout lors de son adolescence.

@ Dicho

C'est une hypothèse comme une autre en effet.

par Invité Dim 10 Oct 2021, 16:59

Mioche Mannetje a écrit:
Alors qui sont les vrais enquêteurs selon vous ? Ceux qui ont mené l'enquête pendant tous ces 35 ans ?

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Le bureau 302 de la Crim’ en 1991. Le chef de groupe Bernard Pasqualini (au fond à droite). Son adjoint Jean-Louis Huesca (au fond à gauche). (Coll. Bernard Pasqualini)
Et aussi Jean-Marc Bloch un grand flic.

par JM Dim 10 Oct 2021, 17:04

Mioche mannetje à écrit :

Alors qui sont les vrais enquêteurs selon vous ? Ceux qui ont mené l'enquête pendant tous ces 35 ans ?

Ceux qui n'ont pas à mentir sur leurs qualifications parce que bien réelles, peu importe qu'ils soient de la CRIM ou du FBI. Mais il est vrai concernant ceux qui ont tracé le G. pendant 35 ans, que dans toute profession, il y a des ouvriers plus efficaces que d'autres, mais aussi que certains ouvrages sont plus compliqués à terminer.

Cordialement,

par ruth Dim 10 Oct 2021, 17:08

En attendant, j'ai bien peur que l'affaire soit bien verrouillée et que nous n'apprenions rien, sous couvert d'enquête en cours, pendant des mois.
Encore aujourd'hui, rien dans le JDD, ni sur Affaire Suivante et pas plus de photos d'époque que de beurre en branche, depuis 10 jours...

par Sortcière Dim 10 Oct 2021, 17:08

Tristann a écrit:
Mioche Mannetje a écrit:
Alors qui sont les vrais enquêteurs selon vous ? Ceux qui ont mené l'enquête pendant tous ces 35 ans ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le bureau 302 de la Crim’ en 1991. Le chef de groupe Bernard Pasqualini (au fond à droite). Son adjoint Jean-Louis Huesca (au fond à gauche). (Coll. Bernard Pasqualini)
Et aussi Jean-Marc Bloch un grand flic.

Il est regrettable qu'ils aient juste envisagé un faux flic ou un aspirant flic rejeté, sans avoir eu l'imagination d'envisager un vrai flic, hein !
Enquête partielle dit-on à ce sujet. Bah oui ! une frontière difficile à franchir.

par JM Dim 10 Oct 2021, 17:20

Sortcière à écrit :

Il est regrettable qu'ils aient juste envisagé un faux flic ou un aspirant flic rejeté, sans avoir eu l'imagination d'envisager un vrai flic, hein !
Enquête partielle dit-on à ce sujet. Bah oui ! une frontière difficile à franchir.

Hello Sortcière,

je me souviens de cette histoire ou un flic qui se trouvait en train d'enfoncer un de ses collègue devenu hors la loi, se vit rappeler à l'ordre par celui ci qui lui signifia que lui non plus n'était pas blanc bleu. LOL!

Mais je ne pense pas du tout qu'il s'agisse de ca ici.

Cordialement,

par Sortcière Dim 10 Oct 2021, 17:26

JM a écrit:
Sortcière à écrit :

Il est regrettable qu'ils aient juste envisagé un faux flic ou un aspirant flic rejeté, sans avoir eu l'imagination d'envisager un vrai flic, hein !
Enquête partielle dit-on à ce sujet. Bah oui ! une frontière difficile à franchir.

Hello Sortcière,

je me souviens de cette histoire ou un flic qui se trouvait en train d'enfoncer un de ses collègue devenu hors la loi, se vit rappeler à l'ordre par celui ci qui lui signifia que lui non plus n'était pas blanc bleu. LOL!

Mais je ne pense pas du tout qu'il s'agisse de ca ici.

Cordialement,

Bonjour JM,

Ouvrir la boite de pandore chez les pandores ? Embarassed

par Metsec Dim 10 Oct 2021, 17:35

Sortcière a écrit:

Il est regrettable qu'ils aient juste envisagé un faux flic ou un aspirant flic rejeté, sans avoir eu l'imagination d'envisager un vrai flic, hein !
Enquête partielle dit-on à ce sujet. Bah oui ! une frontière difficile à franchir.

En fait la thèse du vrai flic a été envisagée. PT en parle dans son dernier passage sur France 2. À l'époque la Crim avait passé au crible les dossiers de policiers mis en cause pour agressions sexuelles ou d'autres délits semblable. Il y a donc eu un effort pour creuser dans cette direction.

On sait maintenant que l'erreur a été de ne pas regarder les flics "irréprochables" comme FV. Mais à l'époque pas d'ADN, donc pour innocenter 750 flics il aurait fallu leur faire des interrogatoires très poussés pour établir un lien, ça aurait très difficile.

Le problème comme le dit Luc c'est pas qu'on a pas cherché au bon endroit. C'est que très vite l'affaire a reçu des effectifs très limités et que les juges se sont succédés, et qu'on a pas eu le temps de creuser toutes les pistes à fond (je rappelle que la piste du flic était crédible, mais les autres tout autant). Peut-être qu'avec un meilleur dispositif pour les cold cases, FV aurait été convoqué il y a 10 ou 15 ans.

par Invité Dim 10 Oct 2021, 17:37

Sortcière a écrit:
Tristann a écrit:
Mioche Mannetje a écrit:
Alors qui sont les vrais enquêteurs selon vous ? Ceux qui ont mené l'enquête pendant tous ces 35 ans ?
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Le bureau 302 de la Crim’ en 1991. Le chef de groupe Bernard Pasqualini (au fond à droite). Son adjoint Jean-Louis Huesca (au fond à gauche). (Coll. Bernard Pasqualini)
Et aussi Jean-Marc Bloch un grand flic.

Il est regrettable qu'ils aient juste envisagé un faux flic ou un aspirant flic rejeté, sans avoir eu l'imagination d'envisager un vrai flic, hein !
Enquête partielle dit-on à ce sujet. Bah oui ! une frontière difficile à franchir.

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Je vous trouve critique ( trop ) vraiment.

Difficile de savoir qu'ils avaient à faire à un policier / gendarme qui connaissait leurs méthodes d'enquête, surtout qu'il a su s'arrêter de lui-même quand ça commençait à chauffer sévère pour son matricule avec l'ADN et le rapprochement des affaires entre elles.

Comme avec l'affaire Lucas Tronche une excellente intuition de la juge avec le ciblage de 750 gendarmes, même s'il n'a pas été pris vivant au moins nous connaissons son identité dorénavant.

par IsaDePalma Dim 10 Oct 2021, 18:08

"Sous le choc ! La terrible détresse de la femme et des enfants du Grêlé après son aveu-suicide"

Le Grêlé, tueur en série des années 80 et 90, a avoué ses crimes avant de se suicider le 27 septembre dernier. Sa famille, récemment été entendue par la brigade criminelle, doit faire face à de terribles révélations.

Une double vie insoupçonnable. La vérité est enfin sortie il y a peu, le tueur en série surnommé le Grêlé - à cause des traces que l'acné adolescente a laissé sur sa peau - et recherché pendant plus de trois décennies était en fait un gendarme, François Vérove. A l'origine de six viols et quatre meurtres commis entre 1986 et 1994, l'ancien gendrame a berné toute sa famille, ses proches et son entourage professionnel pendant des années jusqu'à ce que la justice s'apprête enfin à le rattraper, 35 ans après l'ouverture de l'enquête. L'enquête en question portait plus précisément sur des viols sur mineurs de moins de 15 ans, assassinats, tentative d'homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité, enlèvement et séquestration sur mineur de moins de 15 ans.
C'est après avoir été convoqué pour un prélèvement ADN que François Vérove a décidé d'avouer ses crimes et de se suicider par overdose de médicaments, le 27 septembre. Son corps a été retrouvé le 29 septembre, jour où il avait été convoqué par les enquêteurs. D'après les informations de nos confrères du Point, la famille de François Vérove, à savoir sa femme, sa fille et son fils, ont tous été entendus par la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne dès le premier octobre. Un moment extrêmement compliqué pour la famille du Grêlé qui doit non seulement faire face à la mort d'un père et d'un mari, mais aussi et surtout à des révélations choquantes sur son passé de violeur et tueur en série.

Aucune violence ni attouchement sexuel envers ses enfants
Puisqu'il était davantage tourné vers le rapt d'enfants, les enfants de François Vérove, désormais à la tête de leur propre famille, ont été interrogés sur d'éventuelles violences ou abus sexuels mais tous les deux ont confirmé que ça ne leur était pas arrivé. Malgré les efforts des enquêteurs pour mieux cerner le Grêlé, beaucoup de zones d'ombre subsistent. Dans sa lettre d'aveux, François Vérove a en effet précisé que c'est en 1997 qu'il a commis son dernier crime alors que les autorités pensaient jusqu'à présent qu'il s'était arrêté en 1994. La preuve que de nouveaux éléments pourraient bientôt être découverts et que ce cold case n'a pas encore livré tous ses terribles secrets.

Source: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Ness Dim 10 Oct 2021, 18:43

On comprend mieux son assurance par exemple dans l’ascenseur.
Si quelqu’un s’était inquiété de sa présence il aurait tranquillement sorti sa plaque de gendarme .
Il a passé son temps à demander des mutations. A changer de la gendarmerie vers la police puis dans différentes villes . Il a aussi passer une bonne partie du temps en congé maladie.
Il a passé son temps à se travestir en homme normal et respecté.
Ces dernières années il devait être enfin rassuré puisqu’il n’hésitait à s’exhiber sur son groupe d’athées. D’après moultes textes qu’il a écrit il avait une solide culture dans l’histoire des religions . Et son engouement à convaincre était parfois limite sectaire d’après certains membres qui le connaissent bien. Je pense aussi que la religion joue un rôle dans son histoire. L’immense majorité des tueurs en série disent ´ ce n’est pas
Moi même si c’est c’est moi ´ laissant sous entendre qu’ils sont habités par une force divine maléfique.
Et aussi pour s’investir en politique au risque d’être photographié ce qui n’ai pas arrivé souvent . Sur toutes les photos prises de manière imprévue il a un téléphone à la main .
Pour les enquêteurs remonter son parcours précisément ne doit pas être chose facile .
Sa femme est décrite comme souvent absente et effacée. Grâce à ses différentes activités surtout immobilières il devait avoir une certaine liberté .
Pas facile à postériori de vérifier si tel jour il était bien présent à la réunion du conseil municipal ou s’il était ailleurs ?
Pour la peau ce pourrait être aussi une furonculose ? Il semble avoir sur la joue une cicatrice profonde ?
Maladie terrible pour un ado.
Mais ce silence commence à devenir un peu inquiétant quand même ?

Ex de ses écrits :
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par Kassandra88 Dim 10 Oct 2021, 18:51

JM a écrit:Les faux profilers, soit des escrocs, soit des personnes atteintes du syndrome ''Clarisse Starling''. . .Il y en a. . .Bourgoin, Laurent Montet, Carine Hutsebaut, Danièle Zucker. . .Certains sont emprisonnés pour leurs escroqueries, mais il serait bien aussi de soigner les autres.

Cordialement,

SVP, ne voyez pas des Bourgoin partout:
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Elle a rencontré les victimes tandis que Bourgoin ne les a jamais approchées. Son livre est basé sur des PV réels que les victimes ont partagé avec elle. Ce n'est pas de la mythomanie, ces PV elle m'a permis de les consulter.

Tout ce qu'a écrit PT à son sujet est correct.

par ruth Dim 10 Oct 2021, 19:02

Bonsoir Kassandra,
Je sais que tu as des liens avec elle, mais désolée, c'est une menteuse.
Comme Bourgoin, elle a prétendu avoir suivi des formations au FBI.
On a su depuis par John Douglas que cette unité n'avait reçu que des policiers américains et à de rares exceptions des policiers de pays anglo-saxons et des Pays-Bas.
En aucun cas, des civils, surtout étrangers

Regarde aussi mon post un peu plus haut (à 15h29) : comparatif de ces déclarations de ce jour et de celles de 2004

Ne pas savoir qu'on est plus au 20ème siècle et qu'Internet existe, c'est un peu problématique pour une profileuse.
Non seulement, elle ment, mais elle manque vraiment d'humilité et de lucidité sur elle-même.

Rendons-lui cependant le mérite d'avoir mis un premier coup de lumière sur cette affaire, avec le documentaire de 2003. C'est la première fois que j'entendais parler de cette affaire.
Ça m"avait grandement intéressée, même si par moments, elle y semblait un peu allumée.
Comme une version moderne de voyante...

Bref, elle a contribué à faire connaître cette triste histoire, ni plus, ni moins. C'est déjà pas mal.

NB : Si quelqu'un a l'article des Jours, je veux bien.

par UILO Dim 10 Oct 2021, 19:08

Sylverdarling34 a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Moi Falco je trouve vraiment qu'il reassemble au portrait robot c'est bluffant Neutral

par Raph_ Dim 10 Oct 2021, 19:19

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Après la révélation de l’identité du «Grêlé», l’affaire Karine Leroy, tuée en Seine-et-Marne, est relancée [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par ruth Dim 10 Oct 2021, 19:27

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Frédérique Balland,qui était 8 ans profileuse à la Brigade Criminelle, était aussi à côté de la plaque.
Ses analyses ont dû contribuer à ne pas explorer la piste d'un vrai policier ou gendarme.

par Invité Dim 10 Oct 2021, 19:34

Après la révélation de l’identité du «Grêlé», l’affaire Karine Leroy, tuée en Seine-et-Marne, est relancée
François Verove, qui s’est suicidé fin septembre juste avant d’être démasqué comme le tueur en série, a vécu sept ans à Longperrier, dans le même département où la jeune Karine Leroy a été tuée, à Meaux, en 1994. Il avait déjà été suspecté à l’époque.
-
Pourquoi le « Grêlé » se mettait-il en 1994 à chasser en Seine-et-Marne, lui qui n’avait frappé jusqu’alors qu’à Paris ? La question a longtemps taraudé les enquêteurs de la brigade criminelle. Depuis l’identification de l’insaisissable tueur en série grâce à l’ADN, les policiers ont maintenant une réponse. Tout simplement parce que François Verove a habité pendant sept ans ce département. Selon nos informations, entre 1993 et 2000, l’ex-gendarme et ancien policier, qui s’est suicidé le 29 septembre, a vécu avec sa femme et ses deux enfants à Longperrier, dans une maison qu’il a fait construire.
-
Ce village d’environ 2 500 habitants est situé à un quart d’heure en voiture de Mitry-Mory, où la petite Ingrid a été enlevée le 29 juin 1994. Au volant de sa voiture, très certainement une Volvo, dont l’immatriculation en Seine-et-Marne évoquée par un témoin ne fait désormais plus guère de doutes, il avait conduit l’enfant de 11 ans dans une ferme désaffectée de Saclay (Essonne) où il l’avait violée. Il faudra attendre 2001 pour qu’un recoupement ADN impute ce crime au « Grêlé ».
-
La domiciliation de François Verove en Seine-et-Marne relance une autre affaire, celle de Karine Leroy. Cette jeune femme vivait dans la cité de Beauval à Meaux, à une demi-heure de route de Longperrier. Le 9 juin 1994, vers 10h15, Karine, 20 ans, disparaît sur le chemin du lycée. Un peu plus d’un mois plus tard, son cadavre est découvert par un couple de promeneurs en lisière d’un sous-bois à Montceaux-lès-Meaux, à une dizaine de kilomètres des lieux de l’enlèvement.
-
Impossible de déterminer avec exactitude les causes de la mort ni si la victime a subi des violences sexuelles. Ce n’est pas exclu, puisque le soutien-gorge de Karine Leroy a été retrouvé dans la poche arrière de son pantalon. Le tueur n’a jamais été identifié. Les enquêteurs suivent, en vain, plusieurs pistes dont celle de l’ex-petit copain. Mais celle qu’ils privilégient, c’est le « Grêlé ». Le rapprochement a été fait notamment grâce au logiciel Salvac (système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes).
-
D’abord, la disparition de Karine Leroy a lieu seulement vingt jours après l’enlèvement de la petite Ingrid. Dans les deux cas, les faits se déroulent dans la journée, en pleine semaine, à une vingtaine de kilomètres de distance. Surtout, c’est le mode opératoire qui marque les esprits. Au niveau de la tête de la jeune femme, les policiers découvrent un cordon électrique formant un nœud coulant où se trouve un morceau de bois pour faciliter l’étranglement.
-
Ce procédé, très rarement employé, est la marque du « Grêlé ». Il a étranglé Cécile Bloch, 11 ans, et Sarah, 8 ans, avec le nœud coulant d’une cordelette. Les suppliciés du Marais, Irgmard Müller et Gilles Politi, ont été étranglés avec une ceinture. Et pour ce père de famille, le « Grêlé » avait poussé la perversion jusqu’à placer un tisonnier entre les liens fixés au cou et aux chevilles. Un « garrot espagnol » semblable à celui employé par le meurtrier de Karine Leroy.
-
Autant d’éléments qui forgent la conviction des enquêteurs. Mais ils n’ont pas de preuve. Pas d’ADN exploitable. Et pour l’heure, le meurtrier de Karine Leroy reste inconnu. L’enquête sur la vie de François Verove à Longperrier pourrait permettre d’obtenir un nouvel indice.
En 1992, alors qu’il a 30 ans, il se présente à la mairie du village pour déposer un permis de construire. À l’époque – c’est interdit de nos jours –, la municipalité remplit une fiche de renseignements le concernant. Le « Grêlé » décline son identité. Il est alors domicilié à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. Sa profession ? Gardien de la paix. On sait qu’à partir de 1988, il a travaillé en tant que motard de la police dans ce département avant d’être muté dans le Val-de-Marne, à environ 40 minutes de Longperrier si l’on suit la route principale (qui passe par Mitry-Mory).

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La maison de Francois Verove, dit le « Grêlé », à Longperrier, en Seine-et-Marne, où il a vécu de 1993 à 2000 avec sa femme et ses enfants.
-
En 1993, il s’installe dans ce nouveau lotissement construit sur un ancien terrain agricole. Dans ce quartier peuplé par la classe moyenne, semblable à ceux qu’il a habités dans sa jeunesse à Marc-en-Baroeul (Nord) et alors qu’il était retraité à Prades-le-Lez (Héraut), personne ne se souvient de lui. Pas plus de sa femme ni de ses deux enfants âgés à l’époque de 5 et 2 ans. « Il y a très peu d’anciens ici », explique un retraité qui habite là depuis les années.
-
« Non ce n’est pas possible que le Grêlé ait habité ici »
Cela fait bien longtemps que la maison a changé de propriétaire. « Non, ce n’est possible que le Grêlé ait habité ici, assure l’actuelle occupante des lieux. Nous avons acheté cette maison en 2000 à un gendarme. Mais je peux vous donner son nom. C’est Verove. » Et comme à chaque fois, la stupéfaction en apprenant qu’il s’agit bien du tueur en série. « Je me souviens de quelqu’un de poli, normal. C’était un passionné de moto. » Pourquoi a-t-il vendu sa maison ? « Il partait dans le Sud. » Effectivement, en 2000, François Verove est à nouveau muté, cette fois au commissariat de Port-Saint-Louis, près de Marseille (Bouches-du-Rhône).
-
Quand il s’installe à Longperrier, cela fait, a priori, six ans que le « Grêlé » n’a pas sévi. La dernière affaire où il a été confondu par son ADN, c’est le viol de Marianne, 14 ans, dans son appartement de la rue Boulitte à Paris (XIVe). Il a également été soupçonné, grâce à Salvac, du meurtre de Sophie Narme en décembre 1991 à Paris (XIXe). Quand il quitte la Seine-et-Marne, il a violé Ingrid en 1994 et, possiblement, tué Karine Leroy la même année. S’agit-il des seules victimes dans ce département ? Dans le courrier d’aveux qu’il laisse à sa femme, il assure n’avoir « plus rien fait depuis 1997 ».

Par Denis Courtine et
Timothée Boutry
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par Invité Dim 10 Oct 2021, 19:41

Raph_ a écrit:Si quelqu'un est abonné...

Après la révélation de l’identité du «Grêlé», l’affaire Karine Leroy, tuée en Seine-et-Marne, est relancée [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

-
Fait !

par Raph_ Dim 10 Oct 2021, 19:44

Tristann a écrit:Après la révélation de l’identité du «Grêlé», l’affaire Karine Leroy, tuée en Seine-et-Marne, est relancée
François Verove, qui s’est suicidé fin septembre juste avant d’être démasqué comme le tueur en série, a vécu sept ans à Longperrier, dans le même département où la jeune Karine Leroy a été tuée, à Meaux, en 1994. Il avait déjà été suspecté à l’époque.
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Pourquoi le « Grêlé » se mettait-il en 1994 à chasser en Seine-et-Marne, lui qui n’avait frappé jusqu’alors qu’à Paris ? La question a longtemps taraudé les enquêteurs de la brigade criminelle. Depuis l’identification de l’insaisissable tueur en série grâce à l’ADN, les policiers ont maintenant une réponse. Tout simplement parce que François Verove a habité pendant sept ans ce département. Selon nos informations, entre 1993 et 2000, l’ex-gendarme et ancien policier, qui s’est suicidé le 29 septembre, a vécu avec sa femme et ses deux enfants à Longperrier, dans une maison qu’il a fait construire.
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Ce village d’environ 2 500 habitants est situé à un quart d’heure en voiture de Mitry-Mory, où la petite Ingrid a été enlevée le 29 juin 1994. Au volant de sa voiture, très certainement une Volvo, dont l’immatriculation en Seine-et-Marne évoquée par un témoin ne fait désormais plus guère de doutes, il avait conduit l’enfant de 11 ans dans une ferme désaffectée de Saclay (Essonne) où il l’avait violée. Il faudra attendre 2001 pour qu’un recoupement ADN impute ce crime au « Grêlé ».
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La domiciliation de François Verove en Seine-et-Marne relance une autre affaire, celle de Karine Leroy. Cette jeune femme vivait dans la cité de Beauval à Meaux, à une demi-heure de route de Longperrier. Le 9 juin 1994, vers 10h15, Karine, 20 ans, disparaît sur le chemin du lycée. Un peu plus d’un mois plus tard, son cadavre est découvert par un couple de promeneurs en lisière d’un sous-bois à Montceaux-lès-Meaux, à une dizaine de kilomètres des lieux de l’enlèvement.
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Impossible de déterminer avec exactitude les causes de la mort ni si la victime a subi des violences sexuelles. Ce n’est pas exclu, puisque le soutien-gorge de Karine Leroy a été retrouvé dans la poche arrière de son pantalon. Le tueur n’a jamais été identifié. Les enquêteurs suivent, en vain, plusieurs pistes dont celle de l’ex-petit copain. Mais celle qu’ils privilégient, c’est le « Grêlé ». Le rapprochement a été fait notamment grâce au logiciel Salvac (système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes).
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D’abord, la disparition de Karine Leroy a lieu seulement vingt jours après l’enlèvement de la petite Ingrid. Dans les deux cas, les faits se déroulent dans la journée, en pleine semaine, à une vingtaine de kilomètres de distance. Surtout, c’est le mode opératoire qui marque les esprits. Au niveau de la tête de la jeune femme, les policiers découvrent un cordon électrique formant un nœud coulant où se trouve un morceau de bois pour faciliter l’étranglement.
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Ce procédé, très rarement employé, est la marque du « Grêlé ». Il a étranglé Cécile Bloch, 11 ans, et Sarah, 8 ans, avec le nœud coulant d’une cordelette. Les suppliciés du Marais, Irgmard Müller et Gilles Politi, ont été étranglés avec une ceinture. Et pour ce père de famille, le « Grêlé » avait poussé la perversion jusqu’à placer un tisonnier entre les liens fixés au cou et aux chevilles. Un « garrot espagnol » semblable à celui employé par le meurtrier de Karine Leroy.
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Autant d’éléments qui forgent la conviction des enquêteurs. Mais ils n’ont pas de preuve. Pas d’ADN exploitable. Et pour l’heure, le meurtrier de Karine Leroy reste inconnu. L’enquête sur la vie de François Verove à Longperrier pourrait permettre d’obtenir un nouvel indice.
En 1992, alors qu’il a 30 ans, il se présente à la mairie du village pour déposer un permis de construire. À l’époque – c’est interdit de nos jours –, la municipalité remplit une fiche de renseignements le concernant. Le « Grêlé » décline son identité. Il est alors domicilié à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. Sa profession ? Gardien de la paix. On sait qu’à partir de 1988, il a travaillé en tant que motard de la police dans ce département avant d’être muté dans le Val-de-Marne, à environ 40 minutes de Longperrier si l’on suit la route principale (qui passe par Mitry-Mory).

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La maison de Francois Verove, dit le « Grêlé », à Longperrier, en Seine-et-Marne, où il a vécu de 1993 à 2000 avec sa femme et ses enfants.
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En 1993, il s’installe dans ce nouveau lotissement construit sur un ancien terrain agricole. Dans ce quartier peuplé par la classe moyenne, semblable à ceux qu’il a habités dans sa jeunesse à Marc-en-Baroeul (Nord) et alors qu’il était retraité à Prades-le-Lez (Héraut), personne ne se souvient de lui. Pas plus de sa femme ni de ses deux enfants âgés à l’époque de 5 et 2 ans. « Il y a très peu d’anciens ici », explique un retraité qui habite là depuis les années.
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« Non ce n’est pas possible que le Grêlé ait habité ici »
Cela fait bien longtemps que la maison a changé de propriétaire. « Non, ce n’est possible que le Grêlé ait habité ici, assure l’actuelle occupante des lieux. Nous avons acheté cette maison en 2000 à un gendarme. Mais je peux vous donner son nom. C’est Verove. » Et comme à chaque fois, la stupéfaction en apprenant qu’il s’agit bien du tueur en série. « Je me souviens de quelqu’un de poli, normal. C’était un passionné de moto. » Pourquoi a-t-il vendu sa maison ? « Il partait dans le Sud. » Effectivement, en 2000, François Verove est à nouveau muté, cette fois au commissariat de Port-Saint-Louis, près de Marseille (Bouches-du-Rhône).
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Quand il s’installe à Longperrier, cela fait, a priori, six ans que le « Grêlé » n’a pas sévi. La dernière affaire où il a été confondu par son ADN, c’est le viol de Marianne, 14 ans, dans son appartement de la rue Boulitte à Paris (XIVe). Il a également été soupçonné, grâce à Salvac, du meurtre de Sophie Narme en décembre 1991 à Paris (XIXe). Quand il quitte la Seine-et-Marne, il a violé Ingrid en 1994 et, possiblement, tué Karine Leroy la même année. S’agit-il des seules victimes dans ce département ? Dans le courrier d’aveux qu’il laisse à sa femme, il assure n’avoir « plus rien fait depuis 1997 ».

Par Denis Courtine et
Timothée Boutry
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Merci.

par Sortcière Dim 10 Oct 2021, 20:14

De quoi alimenter un peu le fil sur son parcours. Merci.

Gardien de la paix en 93 ? ...

Et la personne qui achète sa maison en 2000 parle d'un gendarme, donc il mettait en avant ses anciennes fonctions ?

par Invité Dim 10 Oct 2021, 20:36

La vente de sa maison en 2000 a sûrement rapporter une belle somme d'argent je suppose.

par Metsec Dim 10 Oct 2021, 20:39

En quelle année vivait-il à Châtenay-Malabry ? Je suis assez troublé parce que ce n'est pas très loin de Châtillon où Hemma G. a été tuée en 1987. Bon le MO ne colle pas complètement mais ça mériterait d'être étudié. Par ailleurs ce n'est pas non plus très loin de Saclay.

En tout cas s'il était dans les Hauts-de-Seine en 1991 ça accrédite l'hypothèse qu'il ait pu tuer Jérôme Cantet.

par Invité Dim 10 Oct 2021, 20:41

Metsec a écrit:En quelle année vivait-il à Châtenay-Malabry ? Je suis assez troublé parce que ce n'est pas très loin de Châtillon où Hemma G. a été tuée en 1987. Bon le MO ne colle pas complètement mais ça mériterait d'être étudié. Par ailleurs ce n'est pas non plus très loin de Saclay.

En tout cas s'il était dans les Hauts-de-Seine en 1991 ça accrédite l'hypothèse qu'il ait pu tuer Jérôme Cantet.

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Parlez-vous de cette affaire ?!

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