Re: disparition mystérieuse de Narumi à Besançon

par Sortcière 07.04.22 20:26

ruth a écrit:
Sortcière a écrit:Il a donc acheté, comme on a pu le découvrir aujourd'hui un bidon de Winflam. C'est un combustible liquide pour appareil mobile de chauffage. Il existe des bidons de 5 litres et de 20 litres.

Il l'a acheté en même temps que la boîte d'allumettes qui avait une jolie photo et est un "souvenir de France." Elle est chez lui au Chili et il n'a rien acheté d'autre.
Et le combustible liquide, c'était pour récupérer le bidon et y mettre de l'essence, si jamais il tombait en panne...

Voyons, il ne faut pas voir le mal partout,

Je me garde de voir le mal partout et j'ai bien compris que c'était pour récupérer le bidon Wink

et dès qu'il a aperçu la première station service (donc avec son réservoir plein) ...

Mais enfin, moi je n'irai pas vider un bidon de liquide très inflammable dans une station service ! lol ! Il ne doute de rien le bougre ...

par Ness 07.04.22 21:31

Le verdict c’est demain ?

par Sortcière 07.04.22 22:02

Ness a écrit:Le verdict c’est demain ?

Bonsoir ness,

Non. Les plaidoieries sont prévues lundi et mardi.

par JPK 08.04.22 2:18

"Quelques jours plus tard, Narumi s’épanche à nouveau. Elle hésite, semble perdue. « Je ne sais pas si j’aime Nico. Mais Nico m’aime trop. Il m’assaille de messages. J’ai pitié de lui. C’est la raison pour laquelle je n’ose pas me séparer de lui. Chaque fois que je sors avec un ami, je me sens mal. J’ai mauvaise conscience. »

Cet extrait d un SMS de Narumi K. à sa mère explique peut-être pourquoi elle a accepté de diner avec NZ et de le laisser monter dans sa chambre pour son malheur .. Je n ai aucun doute que l argent de NZ a contribué à éblouir Narumi et sa plus que modeste famille . j entends d ici ; un mec jaloux ! - - Et on comprend que ça a pu lui être difficile, après avoir profité - séjour au ski, vacances au Chili etc- et réalisé un peu tard le prix à payer pour cette vie de princesse -de claquer la porte brutalement .
je retiens aussi ce qu a dit d elle un de ses amis japonais , à savoir que Arthur était très amoureux d elle et elle seulement amoureuse de lui . Et mème un peu ce qu a dit d elle NZ , qu elle aimait être invitée à des fêtes sans avoir à payer , ce qu évidemment sa beauté lui permettait . .. Peut-être ces " malentendus" proviennent t ils de différences culturelles . mais la préméditation manifeste empêche NZ de plaider la dispute qui aurait mal tourné - comme l y a incité son avocate enfin lucide , - ca rappelle maitre F. Pons face à Guy Georges qui lui, contrairement à NZ avait avoué - et sans doute aussi sa volonté,au moins pour sa famille,de pouvoir continuer de dire qu ' il a été condamné sans preuve par une justice française qui voulait absolument un coupable , après sans doute un appel logique dans cette hypothèse

par ruth 08.04.22 3:41

18 h 30.- « La stratégie du ''ça passe ou ça casse'' » du Chilien

Cerné par les médias, Me Schwerdorffer a partagé sa conviction : « Nicolas Zepeda impose à ses avocates la stratégie du ''ça passe ou ça casse'', persuadé que la jurisprudence du Chili du ''pas de corps, pas de crime, pas de condamnation'' prévaudra en France. »

Toujours dans l’analyse stratégique, l’avocat de la partie civile décrypte un autre aspect : « S’il avoue, il se prive d’un futur procès en appel ». Avec cette conclusion : « La sœur de Narumi l’a très bien dit, il ne pense pas aux autres, il pense exclusivement à lui. »
(ER)

par ruth 08.04.22 9:31

DIRECTS - PROCÈS - JOUR 9

L' Est Républicain
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France 3
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par ruth 08.04.22 12:59

Et sans surprise, Me Laffont se frite avec l'expert-psychiatre qui aurait rendue une "expertise nulle".
Pourtant, on reconnaît NZ, tel qu'il est apparu tous ces jours. Il n'a même pas forcé le trait ou voulu l'enfoncer. C'est descriptif.

Curieusement, l'avocate n'a pas demandé de
contre-expertise. Elle sait sans doute que ça aurait enfoncé le clou.

par Sortcière 08.04.22 14:19

Bonjour à tous,
Bonjour ruth,

Des expertises sans surprise sur le descriptif de l'individu non plus ... Et l'exclamation que j'aurai eu moi-même :

"Ce serait ma fille, je lui dirais ‘'Sauve-toi, c’est un grand malade ce type’’.
Me Schwerdorffer"

Et si il a un suivi psy en prison qui, selon ses dires, se passe bien, j'avoue que, pour moi, son déni parfait actuel n'augure rien de bon sur son évolution et sa dangerosité.

J'ai noté : Pour les Jurés "Une question a été ajoutée puisque si les jurés jugent que Nicolas Zepeda et Narumi Kurosaki ont été officiellement en couple et que ce dernier lui a donné la mort, cela représente une circonstance aggravante. La peine encourue, même sans préméditation dans ce cas-là, est la perpétuité." (France 3)

Et une dernière pirouette de Zepeda pour la route ! lol :

"11 h 55.– Zepeda piégé sur la disparition des emballages de préservatifs

L’avocat général, Étienne Manteaux, revient sur un sujet tout autre avant que les débats soient conclus.

Nicolas Zepeda a expliqué à la cour d’assises, il y a quelques jours, que si aucun emballage de préservatif n’avait été retrouvé dans la chambre de Narumi par la police, c’est parce que le Chilien avait respecté « une coutume japonaise », laquelle interdirait de laisser de telles choses dans la poubelle de son hôte.

A l’invitation de l’accusation, la sœur de Narumi se dresse devant les jurés pour commenter cette déclaration peu commune. « Je suis née au Japon, j’ai vécu pendant 22 ans… Je n’ai jamais entendu parler d’une telle coutume. Quand je suis chez des amis et que j’ai des choses à jeter, je leur demande où se trouve leur poubelle et je l’utilise ».

Etienne Manteaux acquiesce : « C’est l’utilité d’une poubelle. »

Nicolas Zepeda souhaite réagir. « Je ne me suis peut-être pas bien expliqué, c’était un réflexe. Quand on mâche un chewing-gum, on peut l’envelopper dans du papier et on peut le mettre dans la poche. Ça a été un réflexe », avant de boire une gorgée dans sa bouteille.

« C’est vous qui vous nous aviez parlé d’une coutume japonaise, ce n’est pas nous qui l’avions inventé ! », s’emporte l’avocat général."
L'est Républicain.

par JPK 08.04.22 15:44

A mon avis la question sur les préservatifs était superflue et n ajoutait rien à l essentiel qui s ' est joué avant. D autant que , pour une fois , elle donne à NZ l occasion de faire une réponse qui se tient , ne serait-ce que par des enveloppes de préservatifs ne sont pas un déchet comme d autres .. Et cohérente avec la " discrétion japonaise "
D autre part, d accord avec Ruth, l avocate a eu raison de ne pas demander de contre_expertises parce que ces experts ne sont pas si méchants que ça avec son client . Ils ne font qu enfoncer des portes ouvertes et surtout évitent de se prononcer sur une éventuelle culpabilité autrement dit de rendre un préjugement , ce que font trop d experts en prononçant des mots qui préviennent tout acquittement au mieux l accusé récoltera une peine mi-chevre mi-chou que personne ne comprendra ..... Ils sont sans doute influencés par le parcours de l accusé et son statut de fils bien aimé ( trop aimé ? ndlr) d une bonne famille à laquelle ils s identifient - j ai appris au passage que la classe moyenne chilienne roule en Porsche cayenne - garçon qui ne peut qu être très intelligent et n être que difficilement un assassin, sinon ou va-t-on ..
Alors qu ils sont , le plus souvent , à la remorque de l accusation quand l origine sociale et le parcours de l accusé ressemblent à ceux de la plupart des criminels : fracassés .

C est pourquoi je suis contre les expertises psy avant condamnation définitive . Car les jurés et les juges , pour leur confort, ont trop tendance à oublier que la psychiatrie est loin d être une science exacte - de nombreuses erreurs , dans les 2 sens , en attestent ..Alors qu elles peuvent être utiles pour par exemple des aménagement de peine - et encore ,avec le risque de se tromper ...

Bon we !

par Kassandra88 08.04.22 16:24

Procès du meurtre de Narumi : «Je ne l’ai pas tuée !», hurle Nicolas Zepeda

Au terme de sa deuxième semaine de procès, dont les plaidoiries auront lieu lundi, Nicolas Zepeda a maintenu ce vendredi qu’il n’avait pas tué l’étudiante japonaise en 2016, allant jusqu’à crier ses dénégations. Les experts ont évoqué ses tendances à la manipulation, et un manque d’empathie.

Par Nicolas Jacquard, envoyé spécial à Besançon (Doubs)
Le 8 avril 2022 à 15h34
Admettons que Nicolas Zepeda soit coupable. À quelques jours de fêter ses 26 ans, ce Chilien fils de bonne famille aurait donc parcouru 11 000 km de Santiago jusqu’à Besançon avec l’unique objectif de supprimer Narumi, son ex-petite amie Japonaise venue étudier en Franche-Comté. Quatre jours durant, à compter du 30 novembre 2016, il l’aurait espionnée. Le 4 décembre, après qu’elle l’a aperçu sur le parking, ils sont allés dîner. Dans la nuit, Nicolas Zepeda aurait étranglé Narumi, puis passé 24 heures à côté de son cadavre, dans les 9 m2 de sa chambre universitaire. Il aurait ensuite évacué le corps, jamais retrouvé, puis envoyé des messages aux proches et à la famille de Narumi en se faisant passer pour elle, avant de reprendre tranquillement la direction du Chili.

Comment expliquer la mise en œuvre, par ce garçon au profil de gendre idéal, d’une telle séquence criminelle ? Pas avec la première expertise psychiatrique délivrée ce vendredi matin devant les assises du Doubs. Une fois évacuée la question de l’absence de pathologie psychiatrique, l’expert se borne à constater « l’incapacité de M. Zepeda à répondre simplement à des questions claires » - un travers qu’on pourrait reprocher aux experts - dans laquelle il voit « une tendance à la manipulation. »

« Est-ce que nous n’aurions pas juste affaire à un raisonneur ?, minimise, un brin sceptique, le président. Vous savez, ce genre de personnes qui rationalisent tout et ont tendance à agacer un peu leur entourage… » L’expert fait la moue, et enfonce le clou, évoquant cette fois « une tendance narcissique » de Zepeda « à vouloir être toujours le chef. » « Combien de temps a duré votre expertise ? », attaque Me Jacqueline Laffont, l’avocate du Chilien. « Une heure », rétorque l’expert. « Si, au bout d’une heure, un médecin m’appliquait un diagnostic aussi définitif, j’en changerais », ironise l’avocate. L’expert s’agace de cette remise en cause. « Vous parlez d’un homme qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, le crucifie l’avocate. Votre expertise n’est pas à la hauteur des enjeux. »

« Il a une tendance à la domination sociale »
Celle de la psychologue Clara Cavignaux l’est beaucoup plus. De sept heures d’échanges courtois avec Zepeda, elle a tiré plusieurs enseignements sur sa personnalité. Celle d’un jeune homme, selon elle, en permanence dans la recherche du contrôle de l’autre. « Quand il se sent dominé, il est alors dans la colère. » Et de citer cet exemple d’une soirée avec Narumi et l’un de ses amis japonais, dont Zepeda a le sentiment qu’elle l’écoute alors plus que lui. Il repartira avec le vélo de son amie, lui laissant le sien, pneus crevés.

Une constante chez Zepeda est, selon la psychologue, son manque d’empathie. Il se soucie avant tout de lui, très peu des autres. « C’est un état, pas quelque chose qui est choisi », précise-t-elle. C’est notamment ce qui explique, selon elle, que le Chilien semble toujours dans le paraître. « Il a du mal à avoir un discours spontané. C’est sa manière d’être, son rapport au monde. » Pour le reste, « Nicolas Zepeda a une tendance à la domination sociale, poursuit Clara Cavignaux, et une faible tolérance à la frustration de son besoin d’être admiré. » De là à tuer cette petite amie de cinq ans sa cadette, devenue femme au fil de son expatriation, et qui ne supportait plus de voir ses moindres faits et gestes contrôlés ?

Jeudi, lors d’un dernier interrogatoire éprouvant, les deux avocats des parties civiles et l’avocat général, Étienne Manteaux avaient tenté en dernier cours de faire avouer à Zepeda qu’il avait supprimé Narumi. « Est-ce que vous ne souhaitez pas nous dire ce qu’il s’est passé ? », avait entamé, solennel, le président. « À quelle soirée faites-vous référence ? », feintait Zepeda. Celle du 4 au 5 décembre. « Cette nuit-là, je dormais. » Me Sylvie Galley, l’avocate de la famille de Narumi, a senti que seule l’évocation de la jeune femme ébranlait le Chilien. À l’écran, elle fait défiler les photos de la jeune fille que Zepeda aimait tant. Celles de l’album familial, dont il avait un jour demandé des copies.

« J’ai tant de choses à demander à Narumi »
À chaque cliché, l’accusé s’affaisse un peu plus. Ses larmes commencent à couler. « Sa famille voudrait savoir où elle est… », poursuit Me Galley. « Je n’ai pas tué Narumi. » « Vous la revoyez en train de mourir ? » Nicolas Zepeda dit rêver d’elle. « J’essaie de lui parler, et je comprends pas ce qu’elle dit. Ou alors je l’entends, et je ne la vois pas. J’ai tant de choses à lui demander. » On comprend que le fantôme de Narumi vient le hanter. « Ça ne vous ferait rien, si l’âme de votre sœur errait, comme ça… », appuie Me Galley. « Je n’ai pas tué Narumi », martèle à nouveau Zepeda. « Moi aussi je veux savoir. »

Le temps de la traduction lui permet de reprendre son souffle. Les suspensions aussi, au cours desquelles « sa mère va le voir en cellule pour le remettre en selle et le regonfler comme un boxeur après un uppercut », déplore l’avocat général. Le rouleau compresseur n’est pas moins implacable. « Où est le corps ? », enchaîne le magistrat. « Je ne sais pas. Elle était dans sa chambre quand je l’ai quitté. »

On croit la tension retombée lorsque Me Laffont entre en scène. « Cette question, moi aussi je voudrais vous la poser », entame l’avocate. Si l’on en juge par la surprise qui se lit sur le visage de Zepeda, la séquence n’est manifestement pas préparée. « En retrouvant Narumi, est-ce que l’on peut imaginer qu’une dispute se soit produite, qu’elle ait mal tourné… ? » « Je ne sais pas ce que vous insinuez », s’offusque l’accusé. « Est-ce que vous avez envie de nous dire quelque chose, ou pas ? » « Yo no la maté ! », hurle Zepeda. Quatre fois. Un silence de plomb s’abat sur les Assises. Le souffle de l’interprète reste suspendu. « Je ne l’ai pas tuée », traduit-elle après d’interminables secondes.

Sa propre avocate ne croit-elle plus en cette innocence que Zepeda n’a cessé de clamer depuis cinq ans ? « Cette question, il fallait que je la lui pose, s’est-elle justifiée ce vendredi midi. Sa réponse montre que Nicolas Zepeda a une constance. » Aurait-il pu se laisser déborder ? Sa colère se serait-elle muée en violence ? L’expert-psychologue, Clara Cavignaux, n’y croit pas, évoquant plutôt la manifestation d’une colère froide. « C’est quelqu’un qui a une très bonne maîtrise de lui-même. Plus il est frustré, plus il va tenter de renforcer son contrôle sur l’autre. Mais il n’est pas dans l’agressivité physique. » « Jusqu’où cela peut-il aller ? », l’interroge Étienne Manteaux. L’experte s’en sort par une question en retour. « Quel est le contrôle maximal que l’on puisse avoir sur un autre individu ? »

source: le Parisien.

par ruth 08.04.22 17:01

En résumé, à part la première demi-journée des débats et les témoignages de ses parents, chaque jour a été pire que le précédent pour NZ.
Qu'il s'agisse de sa manière de répondre, des témoignages, des expertises, de ses 1001 mensonges et flous, tout concorde à l'enfoncer.
Ces expertises psy sont une sorte de confirmation peu flatteuse de tout ce qui se dégage de très négatif de lui.

Il recevra sûrement ce week-end les visites de ses parents à la maison d'arrêt de Besançon.
Il a intérêt à en profiter.

Dès lundi, les plaidoiries des parties civiles et les réquisitions de l'Avocat général vont être implacables.

par ruth 08.04.22 17:50

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(Pendant les auditions des experts psy)

"Le père de Nicolas Zepeda, totalement exaspéré vient de sortir de la salle alors que la psychologue répond aux questions de l'avocat général Etienne Manteaux. #

Le père de l'accusé est revenu dans la salle. Il ne semble pas aimer l'évocation durant l'audience du conflit culturel entre le Japon et le Chili, et le terme "machisme". Il agite les bras. #proceszepeda #NarumiKurosaki"

par Sortcière 08.04.22 20:31

Zepeda aurait caché son projet de voyage en Europe (autant dire en France) à son père car sinon "il se serait fâché". Seule sa mère aurait été au courant. J'aurai bien aimé que le père confirme. Il était peut-être plus un fils à maman qu'à papa ... même si le père semble très fier de son fils au point de ne pas douter de lui.

Je pense que le dysfonctionnement du couple Zepeda/Narumi a commencé très tôt et la volonté de contrôle de Zepeda aussi. Il l'invite au Chili mais bizarrement c'est elle qui a dû financer son voyage retour ...

Quand on regarde la vidéo de menaces voilées et les conditions qu'il lui posait dès son arrivée en France, on se demande vraiment : mais pour qui se prend t-il ?

« Tu ne causeras jamais un problème, tu seras jamais fâchée, jamais méchante, jamais un mauvais mot, tu ne négocieras jamais quoi que ce soit ».

Si j'ai bien compris, au cours de son séjour à Besançon, il n'a pris qu'une nuit d'hôtel, celle qui a précédé sa rencontre "dite fortuite" avec Narumi, histoire d'apparaitre propre et habillé de neuf (fringues achetées sur place) et de ne pas éveiller sa vigilance sur ses intentions de jouer l'incruste au retour du restaurant.

Je me suis demandée si son intention première n'était pas de lui imposer de rentrer au Chili avec lui avec l'option préméditée de "l'effacer" en cas de refus. La maman de Narumi a du imaginer la même chose puisqu'elle s'est rendue au Chili pour tenter de savoir si il ne séquestrait pas sa fille.

Serait-il capable, stratégiquement, de changer de mode de défense au cours d'un procès en Appel pour rechercher une sanction moins lourde ?

par ruth 08.04.22 20:52

C'est un aspect qui nous échappe largement, mais il y a au Chili (comme dans d'autres pays d'Amérique Latine) une minorité japonaise ou d'origine nippone.

Ça serait intéressant d'en savoir sur leur statut, les représentations sociales à leur égard, etc.
Et évidemment, à l'inverse : que pense cette diaspora du Chili, quelles sont les représentations au Japin concernant ses expatriés et le Chili, en général ?

par JPK 08.04.22 23:15

En tout cas il a bien le profil d un fils adulé par sa maman .. et non , Sorcière, NZ n avouera pas plus en appel qu il ne l a fait jusqu ici sauf sur consigne de ses parents .. Parce qu une légère diminution de peine lui ôterait,et aussi ( surtout ? ) à ses parents la possibilité de rentrer au Chili en proclamant partout que leur petit chéri a été condamné sans preuves matérielles et même sans corps par la justice française qui, sur ordre (?) , voulait absolument offrir un coupable au Japon ..

par Ness 09.04.22 10:03

Cela risque de ne pas être facile pour les jurés ce contexte international ?
Juger un chilien pour le meurtre d’une japonaise en France.
La médiation internationale va peser sur leurs épaules ?
J’attends avec impatience le verdict.

par ruth 09.04.22 15:02

Ness a écrit:Cela risque de ne pas être facile pour les jurés ce contexte international ?
Juger un chilien pour le meurtre d’une japonaise en France.
La médiation internationale va peser sur leurs épaules ?
J’attends avec impatience le verdict.

Il me semble que les jurés n'ont pas à prendre cela en compte.
Ils jugent des faits commis sur le territoire national, suivant les lois françaises.

J'ai remarqué qu'un média chilien qui interrogeait Me Schwerdorffer essayait de déplacer subtilement le débat sur " Mais, chez nous..." et celui-ci les a ramené à "Ici et Maintenant."

De la même manière, le français B. Cantat a été jugé pour les faits commis en Lituanie sur la française M. Trintignant, selon les lois lituaniennes.

par JPK 09.04.22 15:40

De toutes manières le " pas de cadavre , pas de crime " n existe sans doute dans aucun pays .. tant il est facile de faire disparaitre définitivement un corps avec un peu de temps et de moyens .. surtout au Chili avec la mer et la cordillère des Andes . Et la justice chilienne ne l ' aurait pas extradé si c était le cas .. Donc pas d intox ..

par Ness 10.04.22 11:59

JPK a écrit:De toutes manières le " pas de cadavre , pas de crime " n existe sans doute dans aucun pays .. tant il est facile de faire disparaitre définitivement un corps avec un peu de temps et de moyens .. surtout au Chili avec la mer et la cordillère des Andes . Et la justice chilienne ne l ' aurait pas extradé si c était le cas .. Donc pas d intox ..

Si seulement cela pouvait être vrai .
Malheureusement dans certains pays même avec un cadavre, une scène de crime un feminicide s’appelle ´ crime d’honneur ´ et n’est pas puni par la loi . En Iran par exemple.
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Et au Chili de nombreuses voix féminines s’élèvent pour dénoncer une situation qui semble loin d’être parfaite lorsqu’il s’agit de punir quelqu’un qui est considéré comme faisant partie d’une classe sociale privilégiée.

Il n’y a pas si longtemps en France on parlait de ´ crime passionnel ´ très peu puni par loi .

par Kassandra88 10.04.22 14:30

Procès du meurtre de Narumi : «J’ai passé des nuits blanches à m’interroger sur ce qui a pu advenir du corps»

À la barre de la cour d’assises du Doubs, les policiers en charge de l’enquête ont retracé en détail les recherches du corps de l’étudiante japonaise, jamais retrouvé malgré la mobilisation d’importants moyens. Le procès de Nicolas Zepeda, qui nie toujours avoir tué Narumi, doit s’achever mardi 12 avril.

Par Nicolas Jacquard
Le 9 avril 2022 à 19h09, modifié le 10 avril 2022 à 08h11

C’est la seconde plus grande forêt de France. 20 500 ha boisés, soit 28 km de long sur 16 de large, à cheval sur les départements du Doubs et du Jura. Mais si la forêt de Chaux possède un indéniable pouvoir d’attraction, son intérêt est moindre en plein hiver, surtout de nuit. C’est pourtant dans ce secteur que se rend Nicolas Zepeda à deux reprises, cette première semaine de décembre 2016 au terme de laquelle il est le dernier à avoir vu vivante Narumi, son ex-petite amie japonaise venue étudier à Besançon.

Des semaines durant, le corps de l’étudiante a été recherché, sans succès. Une absence qui ajoute à l’impossibilité d’échafauder des hypothèses cohérentes quant à ce qu’a pu être le scénario de sa disparition. Reste une somme d’indices qui, mis bout à bout, permettent d’en esquisser les contours.

À la barre de la cour d’assises de Besançon, où Nicolas Zepeda est jugé jusqu’à mardi pour assassinat, le commandant Christophe Touris, chef du groupe criminel de la PJ, commence par dresser l’emploi du temps du Chilien avec une précision d’horloger. Le 1er décembre, au lendemain de son arrivée en France, Nicolas Zepeda reste très exactement 2h42 dans les environs de Dole (Jura), en lisière de la forêt de Chaux. Si le policier est aussi catégorique quant à la localisation de l’accusé, c’est que le Renault Scenic loué par Zepeda à Dijon était équipé par son constructeur d’une carte SIM, permettant à un système baptisé Airlink de renseigner toute l’activité du véhicule, jusqu’à la plus anecdotique ouverture de porte. Couplées aux factures détaillées de son téléphone, ainsi qu’aux relais téléphoniques activés, cela permet de retracer pas à pas son périple franc-comtois.

Une valise de l’étudiante a disparu
Au total, Zepeda a parcouru 776 km. Au rendu du véhicule, le 7 décembre, « il y avait de la terre dans le coffre », notera l’utilisateur suivant. Elle était « sale comme si c’était un 4 x 4 qui avait été dans les bois. On aurait dit une voiture de campagne. Il y avait de l’herbe dans le carter. » Une expertise mettra toutefois en évidence qu’il ne s’agit pas de terre de la forêt de Chaux. L’un des pneus de la voiture, qui trône parmi les scellés au milieu de la salle d’audience, est par ailleurs endommagé par une « hernie. »

Qu’est donc allé faire Zepeda dans ces chemins de traverse, lui qui, l’après-midi de ce même 1er décembre, entre 16h13 et 16h32, a au préalable fait l’acquisition de cinq litres de pétrole pour chauffage d’appoint et d’un spray Javel Saint-Marc quatre en un ? Du tourisme, se borne-t-il à expliquer. « Il y avait beaucoup de choses à voir, à visiter dans ces petits villages, avance-t-il sans convaincre. Au Chili, Noël se passe en été. Là, je me disais que les lumières de Noël seraient jolies. »

Pour le policier Christophe Touris, c’est plutôt « un temps qui a pu être mis à profit pour faire des repérages ». Car c’est très exactement dans le même secteur que Zepeda revient, le 6 décembre, cette fois au petit matin. Lorsqu’il quitte Besançon, et la résidence universitaire de Narumi, à côté de laquelle il a passé 29 heures, il est 4h20 du matin. « J’ai roulé, j’ai roulé comme ça, se remémore-t-il. J’ai vu une église, que j’avais déjà vue la première fois. » Dans une déclaration au cours de l’instruction, il avait dit avoir voulu dormir dans cette même église de campagne. Il le dément maintenant, avançant une erreur de traduction. Peut-être parce que les policiers ont depuis vérifié que cette nuit-là, comme les autres, les églises de Choisey, Gevry, Parcey ou Crissey avaient portes closes.

Le 6 décembre au matin, Nicolas Zepeda reste 1h30 entre Doubs et Jura. Pour les hommes de la PJ, il est évident qu’il s’est alors débarrassé du corps de Narumi. Un corps qu’ils n’ont jamais retrouvé, en dépit d’intenses campagnes de recherches. Pas plus qu’ils n’ont remis la main sur la valise de l’étudiante, d’un rouge orangé caractéristique, mesurant environ 85 cm de haut sur 40 d’épaisseur.

Des plongeurs et un sonar
Les 21 et 22 décembre, une première vague de recherches est engagée. « Nous pensions qu’il avait pu utiliser le pétrole pour brûler la valise, relève Christophe Touris. Donc nous avons tenté de repérer, avec l’hélicoptère, de potentiels points chauds qui pouvaient être vus des airs. » En l’absence de trace de sang dans la chambre de Narumi, la mort par strangulation est la plus probable. Longtemps, l’hypothèse que son corps ait été évacué dans la valise a été prioritaire. Elle l’est nettement moins désormais. « Pour creuser un trou assez grand pour une telle valise, et avec un sol si dur en plein hiver, on estime qu’il aurait fallu au moins deux bonnes heures », reconnaît l’un des policiers venu témoigner.

Me Jacqueline Laffont, l’avocate du Chilien, bat aussi en brèche cette hypothèse. « Dans ce cas, la rigidité cadavérique est plus rapide et maximale en 24 heures. Cela entraîne une impossibilité de transporter un corps rigide et de le mettre dans un coffre de voiture », veut croire l’avocate. Les policiers, eux, sont beaucoup plus mesurés. « Il a pu bloquer la porte de la sortie de secours de la résidence, envisage Christophe Touris. Il n’est pas impossible d’avoir la force de porter le corps, même si je ne crois pas ensuite à un déplacement sur plusieurs kilomètres. »

Au cours des premières recherches, des plongeurs ont été engagés dans le secteur de Crissey. Un sonar a scanné l’intégralité des berges du Doubs, ainsi que celles de plusieurs étangs ou trous d’eau. À partir de cette zone, il n’y a plus aucun barrage jusqu’à Tournus, en Saône-et-Loire, soit sur près de 120 km. « On a fait ce parcours », soupire Christophe Touris, qui se perd en conjectures.

« Peut-être le corps est-il resté agrippé à des branches. Peut-être qu’il a été déposé à même le sol et que la nature a repris ses droits… » À cette évocation, l’avocate de la mère et de la sœur de Narumi se rapproche de ses clientes, qu’elle prend dans ses bras pour atténuer un peu, s’il en est possible, ces évocations macabres.

Près de 800 tonnes de mâchefers filtrées
Christophe Touris poursuit. « J’ai passé des nuits blanches à me poser la question de ce qui a pu advenir du corps de Narumi. Mais il s’est passé des mois avant qu’on ne puisse relancer une campagne de recherches à partir de données beaucoup plus précises. » Ce sera en novembre 2017, sans plus de succès que les précédentes. Entretemps, le secteur du campus de l’université de Besançon a aussi été fouillé, jusqu’aux combles du bâtiment de Narumi. Près de 800 tonnes de mâchefers de l’agglomération bisontine ont aussi été filtrées, pour voir si des ossements ne s’y trouvaient pas. « Il y a même des médiums qui nous ont contactés », enchaîne le policier.

« C’est un dossier avec lequel je vis depuis six ans », disait auparavant David Borne, un autre enquêteur de la PJ, qui n’a « qu’un seul regret : celui de ne pas avoir trouvé le corps ». Selon l’accusation, cela n’innocente pas pour autant Zepeda. « Il n’y a pas de hasard, martèle le commandant Touris. Tous ces éléments sont des éléments matériels objectifs qui déterminent la participation de Nicolas Zepeda à la disparition de Narumi. Nicolas Zepeda, il nous ment. »

Le 7 décembre, il quitte la France. À partir du 4, et de cette ultime soirée passée avec Narumi au restaurant puis dans sa chambre universitaire, il n’a plus jamais cherché à contacter cette ex dont il était éperdument amoureux. « On s’était mis d’accord sur le fait que c’était elle qui me rappellerait, se justifie-t-il maladroitement. Je n’ai pas pris contact avec elle, ni elle avec moi. » « Peut-être parce qu’elle était morte », tranche Me Randall Schwerdorffer, avocat de parties civiles.

Source: le Parisien

par Lisetoct 10.04.22 15:09

Cela me rappelle le meurtre ignoble de Miko Kusama en Nouvelle -Calédonie . 2002.
Les suspects s'en sont bien sortis libres. Twisted Evil

par ruth 11.04.22 9:19

DIRECT - PROCÈS - JOUR 10

L" Est Républicain
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par ruth 11.04.22 11:02

" Deux mois avant la disparition de Narumi, à peine revenu du Japon au Chili, « Nicolas Zepeda a intégré une clinique du comportement ». Les policiers français n’ont jamais eu accès à son dossier médical."
(ER)

par Sortcière 11.04.22 13:49

Bonjour à tous,

Etrangement je n'ai pas trouvé de "Direct" sur France3 ... Il y aura peut-être un ou des articles consacrés aux plaidoiries ?

Le Direct de l'après midi sur l'Est Républicain" :
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J'ai lu que les jurés disposeront d'une nuit de réflexion pour rendre leur verdict demain ! c'est assez inhabituel ...

par Sortcière 11.04.22 14:16

ruth a écrit:" Deux mois avant la disparition de Narumi, à peine revenu du Japon au Chili, « Nicolas Zepeda a intégré une clinique du comportement ». Les policiers français n’ont jamais eu accès à son dossier médical."
(ER)

Bonjour ruth,

Je pense que Zepeda a dévissé dans sa tête à son retour du Japon au Chili. C'est dommageable pour tout le monde, y compris lui, de ne pas avoir eu son dossier médical relatif à cette "hospitalisation". Sa personnalité a pu se cliver suite à la décompensation du choc émotionnel provoqué par sa perte de contrôle sur Narumi maintenant son séjour en France, ce qu'il a vécu comme une rupture inacceptable.

J'ai lu sur un media Chilien qui se penchait sur les traces informatiques laissées par Zepeda qu'il avait créé un blog sur lequel il avait publié des années auparavant une histoire, imaginaire donc et qui arrivait à un personnage (de mémoire prénommé Daniel), très proche de son histoire avec Narumi.
Il faudrait que je retrouve le lien vers cet article (je suis devenue paresseuse) mais ça m'avait marquée ... et j'y repense tant j'ai la sensation (et là c'est très subjectif) que cet individu a acquis la capacité de se réfugier dans une autre réalité quand cela lui est nécessaire ...

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