Michel Fourniret 1

Est ce que Michel Fourniret a été soupçonné dans l'affaire Marion Wagon ? Bourgoin cite également le cas d'une jeune hollandaise dans les années 1990.

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J'ai fait Google traduction
On ignore dans quelle mesure Michel Fourniret et Ronald Janssen, deux autres tueurs en série, ont été interrogés au sujet de la disparition de Tanja. Janssen a étudié à l'époque de la disparition de Tanja à Maastricht; Fourniret vivait juste de l'autre côté de la frontière et avait été témoin d'une carte routière détaillée des Pays-Bas trouvée dans sa voiture. Il restait régulièrement aux Pays-Bas.

Bonjour,

Je reviens, à partir des informations contenues dans le livre dirigé par Stéphane Bourgoin (L'ogre des Ardennes. Les derniers secrets de Michel Fourniret, Grasset, 2018). Sur la fameuse période blanche de Michel Fourniret. Les enquêteurs n'ont pu en effet confondre Fourniret et Olivier dans aucune affaire de meurtre entre le 21 novembre 1990, jour de l'enlèvement de Natacha Danais à Rezé (Loire Atlantique) , et le 16 mai 2000, jour de l'enlèvement de Céline Saison à Charleville-Mézieres (Belgique).

On a donc deux séries de meurtres connues :
* décembre 1987- novembre 1990, au moins 8 victimes tuées : Isabelle Laville, Farida Hamiche, Marie-Angele Domece, Fabienne Leroy, Jeanne-Marie Desramault, Elisabeth Brichet, Joanna Parrish, Natacha Danais, auxquelles il faut rajouter la tentative d'assassinat d'un représentant de commerce, de nuit, sur une aire d'autoroute en Bourgogne, entre 1987 et 1989.
*mai 2000 - juin 2003, au moins 2 victimes tuées : Céline Saison et Mananya Thumpong, auxquelles il faut ajouter la tentative d'enlèvement de Marie-Ascension Sangwe qui échoue et conduit à l'arrestation de Fourniret.

Fourniret prétend ne pas avoir frappé entre fin 1990 et 2000, qu'il aurait refréné ses pulsions.

A noter sur les logements connus de Fourniret :
* 20 octobre 1964, Il acquiert avec sa première femme  cinq terrains à Floing, où ils s'installent. Il aménagera et vendra jusqu'au années 2000 ces terrains et garde toujours une petite parcelle.
* De 1970 à 1984 : Après sa première condamnation (1966) et son divorce (1968), Il habite à Clairefontaine (Yvelines) et se remarie.
* Mars 1984-octobre 1987 : emprisonnement suite à sa troisième condamnation.
* Octobre 1987 - février mars 1990 : Il s'installe avec Monique Olivier à Saint-Cyr les Colons (Yonne) puis à Floing (Ardennes). Ils acquièrent le Château de Sautou en 1988 suite au vol du magot des postiches, mais ne semblent s'y installer qu'en février-mars 1990 (ils disparaissent de Floing du jour au lendemain). Selon Stéphane Bourgoin : "Cet endroit [Floing] est leur principal lieu d'habitation jusqu'en  1990. Toutefois, selon des témoins, pendant cette période il loue aussi un appartement rue Berthelot, à Sedan, près du stade. Il y dépose d'un garage où il garde une Opel Rekord, vieux modèle d'époque de couleur grise. Ce n'est pas le seul véhicule du couple. Les Fourniret-Olivier se déplacent aussi avec une fourgonnette de couleur blanche et une Renault 9 de couleur grise." (p. 21-22)
* mars 1990-février 1991 : Château du Sautou près de la frontière belge. Ils fuient en Belgique, sans doute pour échapper au braqueur Jean-Pierre Hellgouarch venu se venger du meurtre de sa femme.
* 1992-27 juin 2003 : installation à Sart-Custinne en région wallonne, dans une maison achetée en février 1991.

Voici les éléments que nous donne Gérard Chemla sur la prétendue "période blanche", dans le premier chapitre du livre dirigé par Michel Fourniret

* 1993 : casse d'un bureau de la police de l'air et des frontières à Givet (France), ville frontalière distante de 25km de Sart-Custinne. En juillet 2003, un fusil à pompe et deux revolvers dérobés lors de ce casse seront retrouvés au domicile de Fourniret.

* Août 1993 : selon Monique Olivier, meurtre d'une jeune fille au pair d'environ 16 ans, "parlant en bon français, blonde et originaire de la région bruxelloise".

* 31 août 1993 : enlèvement de Tanja Groen, étudiante néerlandaise de 18 ans, après qu'elle ait quitté en vélo une fête organisée dans le centre de Maastricht. L'enquête est réouverte en 2004, les enquêteurs se penchant sur le cas Fourniret.

* 13 juillet 1994 : tentative d'enlèvement d'une infirmière sur un parking de Bruxelles. Fourniret est dérangé par l'intervention d'un gardien et s'enfuit en laissant tomber une arme de calibre .357, volée en 1993 à Givet. M. Olivier confirmera que Fourniret "voulait se faire une infirmière" ce jour là.

* 19 janvier 1995 : agression de Joelle Parfondry, toiletteuse pour chiens, dans son magasin de Jambes.  Un homme cagoulé et armé fait irruption, l'entraîne dans les toilettes, l'oblige à se déshabiller et tente de la violer, avant de l'assommer et de partir avec le contenu de la caisse. En 2004, Monique Olivier mettra en cause son mari dans cette affaire.

* 9 août 1995 : en pleine affaire Dutroux, un membre de la Brigade de Surveillance et de Recherche belge intervient dans une réunion du BCR (Bureau Central de Recherche) et apporte cette information : "Affaire Brichet : couple avec camionette attire des gosses dont l'aboutissement est souvent le meurtre".

* 18 avril 1996 : la gendarmerie de Saint-Hubert doit intervenir dans le chapiteau du cirque Triumph car Fourniret se montre menaçante envers l'exploitante. Le mari de celle-ci  se serait engagé à acheter une arme à Fourniret, mais aurait finalement refusé la transaction. La gendarmerie saisit l'arme qui est identifiée comme issue du casse de Givet (1993), mais ne fait pas le rapprochement avec la tentative d'enlèvement de 1994. Fourniret prétend avoir trouvé l'arme.

* Novembre 1996 : disparition de Marion Wagon à Agen.

* 1997 : le premiers fils de Fourniret, Nicolas, meurt broyé dans une machine à bois alors qu'il rend visite à son père.

* 12 février 2000 : tentative d'enlèvement d'une adolescente de 14 ans à Gedinnes. Il la harcèle et tente de la faire monter dans son véhicule, mais elle parvient à s'échapper. Après l'arrestation de Fourniret, celui-ci sera reconnu par la victime et des vêtements semblable à ceux décris le jour de l'agression seront retrouvés à son domicile.

* 19 avril 2001 (après le meurtre de Céline Saison) : tentative d'enlèvement d'une jeune femme de 20 ans à Han-sur-Lesse (Belgique). La femme est importunée par un homme en fourgonnette blanche dont la description correspond à Fourniret. De plus elle relève une partie de la plaque d'immatriculation qui correspond effectivement à celle de la fourgonnette de Michel Fourniret.


Une période blanche bien remplie, donc.

Il y a une erreur concernant son fils.
Son ex-femme vient d'en parler au procès (Cf le live-tweet du Figaro) : c'était un accident du travail.
Selon elle, il aurait voulu se montrer aussi fort que son père.
Elle a aussi rappelé qu'une de ses deux filles s'est suicidée, ne supportant pas les actes de son père.

meygem a écrit:Bonjour Cyclope,

14 nov. 2012 -

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En 2009, la piste Fourniret, le violeur et tueur en série des Ardennes, un temps soupçonné du rapt de la petite Marion, est définitivement écartée. Les analyses ADN pratiquées dans son fourgon n’ont conclu à aucun rapprochement avec l’affaire Marion.

Marion la pauvre, vu la rue bondée, la distance entre la maison et le dernier endroit où on l'a vue ......ça ne peut être qu'une personne de l'entourage .....c'est mon intime conviction.

jeanjeand a écrit:

meygem a écrit:Bonjour Cyclope,

14 nov. 2012 -

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En 2009, la piste Fourniret, le violeur et tueur en série des Ardennes, un temps soupçonné du rapt de la petite Marion, est définitivement écartée. Les analyses ADN pratiquées dans son fourgon n’ont conclu à aucun rapprochement avec l’affaire Marion.

Marion la pauvre, vu la rue bondée, la distance entre la maison et le dernier endroit où on l'a vue ......ça ne peut être qu'une personne de l'entourage .....c'est mon intime conviction.

Cela fait justement 22 ans aujourd'hui.
Mais il me semble bien que les rues étaient désertes : elle s'était attardée en sortant de l'école.

Je trouve la disparition de Marion Wagon très semblable à celle d'Estelle Mouzin. Et les deux ressemblent à certains enlèvements de Fourniret. Après d'autres auraient aussi bien pu le faire. Le G. par exemple. Sur Estelle Fourniret est quand même un suspect sérieux pour moi : faux alibi et connaissance de la région.

Il prétend "ne pas avoir souvenance" non plus de comment il l'a tuée et M. Olivier non plus, c'est bien commode !
Ces journées font regretter d'appartenir à la même espèce que ces deux...individus.
Entre le fait qu'après l'avoir tuée, ils retournent dans son appartement et dorment dans son lit, les visites de M. Olivier au parloir pour s'inquiéter de Farida et enfumer son mari, le week-end de recherches â Bourges où ils accompagnent ses soeurs (une radiesthésiste la voyait en vie lâ-bas) et les aident beaucoup, la sensation nette qu'ont eu les soeurs que Fourniret aurait pu à un moment les tuer et que sa femme s'y était opposée d'un signe de tête ou encore l'hypothèse de Me Seban de violences sexuelles (ante ou post-mortem) qui expliquerait les trous de mémoire pour ne pas découvrir un corps nu ou ligotté (ou d'autres corps au même endroit).
Sans parler des formules alambiquées et provocations de Fourniret qui peut demander â une avocate de lui laisser sa carte, si un souvenir émergeait en lui...
Franchement, j'en ai eu physiquement la nausée.

NB : On a aussi vu que rien n'avait été fait depuis 2008 et que cela aurait pu être jugé à ce moment-là, comme le le souhaitait la famille.

Bon, nous n'en sommes pas là mais Fourniret reconnaît l'assassinat, mais pas le recel
de vol : il prétend ne pas avoir eu connaissance de l'origine
délictuelle de l'or.
C'est vrai qu'un braqueur qui vous envoie déterrer un trésor, la nuit, derrière une tombe, tout le monde penserait aux économies d'une vie de labeur
de sa mamie.
Espérons qu'il ne prenne pas ce prétexte pour faire appel ; il n'y a aucun enjeu de peine pour lui, il pourrait continuer à jouer avec les familles et  à "n'avoir pas souvenance".

Edit : L'avocat de Fourniret indique qu'il n'y aura pas d'appel de sa part.
C'est déjà ça.

C'est un des aspects les plus terribles : Sélim a même servi à piéger, mettre en confiance, dès la grossesse de M. Olivier.
Seule, elle fait monter dans la camionette I. Laville, la première victime. Qui se méfierait d'une femme enceinte qui cherche son chemin ?
De même, elle a reconnu au procès de F. Hammiche que sa présence l'avait mise en confiance, pour aller en forêt, le soir de son exécution programmée.