Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ... et les suivants 2

Bonjour Kassandra, bonjour à tous,


tu écrivais :

Si ces événements n'étaient pas aussi dramatiques, on pourrait rire des propos de Robert DB.

Moi je me marre de ces mensonges quand ils n'impliquent pas des noms de personnes avec qui il est en différent.

Ici, il s'attaque à un forum duquel il a été viré en publiant une simple private joke sur laquelle il n'était pas instruit, contrairement aux autres membres . . .. donc c'est des terroristes!

 Robert du bois à inventé :

via un message codé : "le melon du Nord de l'Afrique est bien mûr et sucré, oasis c'est bon c'est bon" et que Nemmouche et Abdesalam se connaissaient déjà avant les attentats ?

Cordialement,

Kassandra88 a écrit:

Nordine a écrit:Merci Robert du Bois, un peu de questionnement ça fait vraiment du bien.

Si ces événements n'étaient pas aussi dramatiques, on pourrait rire des propos de Robert DB.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ah oui ?
Et c'est aussi comique que de se rappeler le logo de l'aéroport de Bruxelles tracé sur le sol du Bataclan lors de la fusillade du 13 novembre 2015 ? Aéroport de Bruxelles où a eu lieu une attaque à la bombe le 22 mars 2016, soit seulement 130 jours plus tard. 130, comme le nombre des victimes annoncé par Bernard Cazeneuve quelques heures avant le carnage.
Pour rire encore plus, il faut également se souvenir que les images fournies par la presse montraient beaucoup de chariots à bagages sur lesquels on voyait des pubs pour la Turquie comme destination de voyage. Turquie où a eu lieu le 28 juin de la même année, soit 99 jours plus tard, un attentat à la bombe à l'aéroport d'Ataturk qui a fait 45 morts et 239 blessés. Sans oublier l'attentat à la voiture bélier à Westinster le 22/03 2017 à 3h22.

JM a écrit:Bonjour Kassandra, bonjour à tous,


tu écrivais :

Si ces événements n'étaient pas aussi dramatiques, on pourrait rire des propos de Robert DB.

Moi je me marre de ces mensonges quand ils n'impliquent pas des noms de personnes avec qui il est en différent.

Ici, il s'attaque à un forum duquel il a été viré en publiant une simple private joke sur laquelle il n'était pas instruit, contrairement aux autres membres . . .. donc c'est des terroristes!

 Robert du bois à inventé :

via un message codé : "le melon du Nord de l'Afrique est bien mûr et sucré, oasis c'est bon c'est bon" et que Nemmouche et Abdesalam se connaissaient déjà avant les attentats ?

Cordialement,

Ah oui alors c'était quoi le private joke ?

Robert du bois à écrit :

Ah oui alors c'était quoi le private joke ?

Bonjour Robert,


Ce n'est pas à moi à vous le révéler, expliquez plutôt pourquoi le message publié par le membre Belgium 10 point était bien un message codé traitant des attentats à venir puisque vous semblez en être certain.

"le melon du Nord de l'Afrique est bien mûr et sucré, oasis c'est bon c'est bon"  


Bonne chance Robert,

Le sarcasme a encore un bel avenir sur ce forum.

Bonjour Nordine,


si sarcasme il y a, il fait place nette au mensonge et autres accusations publiques sans fondement, même si tel n'est pas votre souhait. Chacun fait comme il le peut Nordine.



Cordialement,

JM a écrit:Bonjour Nordine,


si sarcasme il y a, il fait place nette au mensonge et autres accusations publiques sans fondement, même si tel n'est pas votre souhait. Chacun fait comme il le peut Nordine.



Cordialement,

Vous voulez dire que vous me pouvez pas faire autrement que vous exprimer de manière hautaine et condescendante ?
Que vous donniez votre opinion ou disiez poliment pourquoi vous n'êtes pas d'accord en donnant vos arguments, soit, mais la raillerie indique que c'est votre seul atout pour tenter de déstabiliser ceux dont le discours ne vous convient pas.
Je n'ai pas d'opinion sur les tueries du Brabant car je ne connais pas assez bien le sujet, cependant, sur le sujet des attentats de novembre à Paris dont c'est précisément le sujet, les mensonges de la presse (et des autorités) ont été si nombreux et si grossiers qu'on ne peut que se dire que c'est une politique générale et délibérée de tromper leur auditoire. Il est évident, dans ce cas, que certains, moins enclins à gober n'importe quoi, fassent eux-même des recherches et constatent qu'on nous a baladés et que le risque terroriste ne vient pas de là où on croit.
S vous venez participer pour vous amuser de l'effet de vos devinettes, sachez que le ton autoritaire de ceux qui croient tout savoir "parce qu'on l'a dit dans le poste" ou lu dans les media-fake-news, n'a qu'un seul effet, renforcer la suspicion.

En matière de fake, il est vrai que vous êtes une experte, il surgissent dans vos publications tels vos propos insultants lorsque votre argumentation ne suffit plus, ce qui est constant.

Sur ce

JM a écrit:En matière de fake, il est vrai que vous êtes une experte, il surgissent dans vos publications tels vos propos insultants lorsque votre argumentation ne suffit plus, ce qui est constant.

Sur ce

Insultants ? Merci de citer un exemple. Votre énervement est un aveu.
Pour information, sachez que si vous devez déposer une plainte dans une gendarmerie, on ne retiendra ni stupide, ni méchant, mais seulement, je cite mon gendarme préféré, les mots du registre ordurier désignant une prostituée ou une personne dont les mœurs sont contraires à la morale.
Le CNTRL retient l'atteinte à la dignité.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Enervement ? Auriez vous un clavier à impulsion électrique qui traduit les émotions des participants ?
Il est vrai que ce que vous ne savez pas vous le fantasmez, vous êtes connue pour ca aussi.

JM a écrit:Enervement ? Auriez vous un clavier à impulsion électrique qui traduit les émotions des participants ?
Il est vrai que ce que vous ne savez pas vous le fantasmez, vous êtes connue pour ca aussi.

Merci monseigneur, c'est trop d'honneur...

Nordine à écrit :
Merci monseigneur, c'est trop d'honneur... Laughing

Cordialement,

« Celui qui renie son créateur est un criminel » : la profession de foi rigoriste de Reda Kriket à son procès
Au procès de la cellule d’Argenteuil, où avait été découverte une importante cache d’armes en mars 2016, le principal accusé a réfuté lundi tout projet terroriste, tout en assumant une vision très rigide de sa foi.
Reda Kriket est un mutant. Un bandit qui a vu Dieu. Obsédé depuis son plus jeune âge par l’argent facile, ce délinquant chevronné résume sa révélation mystique d’une formule sans appel : « L’islam, c’est la vérité. » Jugé depuis deux semaines pour un projet d’attentat déjoué après la découverte, le 24 mars 2016, d’un arsenal de guerre dans un appartement qu’il louait à Argenteuil (Val-d’Oise), ce braqueur de 39 ans aux allures juvéniles s’est longuement exprimé, lundi 22 mars, devant la cour d’assises de Paris.
Reda Kriket n’est pas un homme de mots. Interrogé sur ce qu’il comptait faire des cinq fusils d’assaut, du pistolet-mitrailleur, des sept armes de poing et des explosifs retrouvés chez lui, il répond d’une voix morne, à peine audible, mange ses mots comme Reda Kriket est un mutant. Un bandit qui a vu Dieu. Obsédé depuis son plus jeune âge par l’argent facile, ce délinquant chevronné résume sa révélation mystique d’une formule sans appel : « L’islam, c’est la vérité. » Jugé depuis deux semaines pour un projet d’attentat déjoué après la découverte, le 24 mars 2016, d’un arsenal de guerre dans un appartement qu’il louait à Argenteuil (Val-d’Oise), ce braqueur de 39 ans aux allures juvéniles s’est longuement exprimé, lundi 22 mars, devant la cour d’assises de Paris.
Reda Kriket n’est pas un homme de mots. Interrogé sur ce qu’il comptait faire des cinq fusils d’assaut, du pistolet-mitrailleur, des sept armes de poing et des explosifs retrouvés chez lui, il répond d’une voix morne, à peine audible, mange ses mots comme n adolescent éteint : « C’était pas pour faire un attentat… Le rêve de tout voyou, c’est le casse du siècle pour partir à la retraite. J’ai une petite expérience dans la voyoucratie… »
Lire aussi : Procès de la « cellule d’Argenteuil » : un arsenal de guerre et une foule d’hypothèses
L’accusation n’a jamais pu établir la nature du projet terroriste qu’elle prête à Reda Kriket et à ses six coaccusés. On n’en connaît ni la cible, ni la date, ni les commanditaires. A ce projet d’attentat mal défini, Kriket oppose les « idées » qui lui seraient passées par la tête avant son interpellation, guère plus précises : attaquer un « dépôt » d’argent, braquer des « grossistes » de drogue à Rotterdam, revendre une partie des armes…« L’enfer cerne les mécréants »
« D’où viennent les armes ? », « Qui a acheté le coffre-fort où elles étaient entreposées ? » Dès que les questions de la cour se font plus pressantes, Reda Kriket botte en touche (« Je veux pas répondre », « Je veux pas rentrer dans les détails ») ou marmonne d’une voix à peine audible. « Vous parlez un peu dans… votre barbe, c’est compliqué », finit par lui faire remarquer le président, Laurent Raviot.
La voix de Reda Kriket retrouve toute sa clarté lorsqu’il s’agit d’évoquer sa rencontre avec l’islam, dont il assume une vision très rigoriste : « L’islam, c’est la meilleure chose qui me soit arrivée. Mieux que ma mère, mieux que mon père, mieux que mon enfant. C’est comme si j’étais mort avant, et on revit après. On découvre la vérité Si y a pas de jugement à la fin, la vie n’a aucun sens. Dieu a créé les hommes pour l’adorer, à travers la vraie loi qu’il a révélée. La République démocratique n’est pas compatible avec l’islam. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « On n’avait jamais trouvé une telle quantité d’armes » : au procès de Reda Kriket, le récit d’une enquêtrice de la DGSI
Condamné une dizaine de fois pour vols et violences, Reda Kriket n’a jamais respecté les lois de la République. Sa vision de la religion semble donner rétrospectivement un sens à ses errements passés : « La corruption de l’être humain vient des lois créées par les hommes », assène-t-il. « Faites-vous une différence entre un croyant et un non-croyant ? », lui demande le président. La réponse est une gifle : « Celui qui renie son créateur est un criminel. »
Contradiction
Déjà emprisonné trois fois en France, condamné en absence en Belgique à dix ans de prison dans un autre dossier terroriste en 2015, Reda Kriket a une vision très personnelle de la criminalité. Le président lui fait remarquer la contradiction, soulevée par la propre mère de l’accusé à l’audience, entre sa piété revendiquée et sa vie de voleur : « Comment vous gérez ça par rapport à votre conversion, aux valeurs que vous dites avoir trouvées ? »

« L’islam interdit le vol, comme d’autres choses… », élude l’accusé. Relancé par la cour, il finit par dater son véritable engagement religieux de son incarcération, en 2016, dans le cadre du présent dossier : « Ça fait cinq ans que je suis en prison. Mais avant j’étais pas très sérieux, tout ce que je faisais c’était pour l’argent. » Plusieurs témoignages ont au contraire établi qu’il avait commencé à se tourner vers l’islam radical au début des années 2010, lors d’une précédente incarcération à Fresnes.
Un nouveau flottement dans le parcours de ce braqueur radicalisé, dont la mue et les projets sont parfois difficiles à cerner. A quoi devait servir l’arsenal découvert à Argenteuil ? Ce sont finalement ses coaccusés qui pourraient prêter main-forte à l’accusation. L’un d’eux, Anis Bahri, djihadiste revendiqué et grand ami de Reda Kriket, avait sollicité un contact en Syrie pour se faire exfiltrer en apprenant l’interpellation de son complice et la découverte de la cache d’armes. Une réaction a priori peu compatible avec un projet de braquage. Il doit être entendu mercredi.

Certains se réjouissent de ces tueries. Pas moi.

Lisetoct a écrit:Certains se réjouissent de ces tueries. Pas moi.

Certains autres les utilisent.

Vous avez raison Nordine.
Certains avancent avec des œillères, et ne cherchent pas à savoir le pourquoi du comment des choses.
Comme avec Merah le fameux "loup solitaire."

Je ne connais pas la France, mais en Belgique le siècle dernier la sureté et le terrorisme, hormis les CCC, c'était un peu les mêmes individus mi chiens mi loups.


Cordialement,

Lisetoct a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bel exemple de manipulation médiatique par l'AFP. Tout y est, le nom a consonance étrangère, Charlie, Hebdo, couteau, terrorisme, prophète, etc... . sans oublier "une source proche du dossier" autrement dit, anonyme et invérifiable.
Cette histoire n'a pas deand chose à voir avefc le terrorisme et l'image d'illustration n'est là que pour impressionner les gogos biberonnés à la presse people.

Au procès de la cellule d’Argenteuil, les esquives d’un vétéran du djihad
Après Reda Kriket et Anis Bahri, le troisième principal accusé de ce projet d’attentat a été entendu vendredi. Abderrahmane Ameuroud a réfuté toute implication dans ce dossier terroriste.
Par Soren Seelow .Le Monde.
Publié hier à 09h48, mis à jour hier à 09h49

« Vous pouvez rester assis, M. Ameuroud. » A l’invitation du président de la cour d’assises spéciale de Paris, Abderrahmane Ameuroud tire le micro à lui. S’il est dispensé de se lever dans le box pour son interrogatoire, vendredi 26 mars, c’est parce qu’une balle lui a traversé le genou le jour de son interpellation. Le 25 mars 2016, tandis qu’il attendait avec son fils de 7 ans à un arrêt de tram de Bruxelles, un policier belge lui a tiré dessus.
Les enquêteurs français venaient d’identifier cet Algérien de 43 ans, vétéran du djihad afghan, comme un potentiel complice de Reda Kriket, délinquant radicalisé de 39 ans interpellé la veille en région parisienne. Dans un appartement loué par ce dernier à Argenteuil (Val-d’Oise) avait été découverte une impressionnante cache d’armes soupçonnée de servir un projet d’attentat.

Depuis le début de ce procès, voilà trois semaines, Abderrahmane Ameuroud a gardé le silence, le regard fixé sur un carreau de fenêtre de la salle d’audience. S’il accepte aujourd’hui de répondre aux questions, c’est parce qu’il considère le président, Laurent Raviot, comme « quelqu’un de correct ». Il conteste en revanche son implication dans ce dossier, persuadé d’être victime d’un acharnement des services antiterroristes.

Djihadiste au verbe sûr

« Je tiens à dire que j’ai été visé par rapport à mon passé », lance-t-il, en référence à sa condamnation en France à sept ans de prison, en 2005, pour sa participation à une filière afghane. Il comparaît rtout à ce procès en raison d’indices matériels : son ADN a été retrouvé sur les armes d’Argenteuil, les enquêteurs ont établi qu’il communiquait avec les deux autres principaux accusés – Reda Kriket et Anis Bahri – grâce à des téléphones réservés à cet usage en « circuit fermé », et il les a rejoints à Rotterdam (Pays-Bas), au moment où ces derniers y achetaient plus de 3 000 munitions.
D’une voix douce, Ameuroud déroule un discours articulé, rigide, ne répond pas toujours aux questions, interrompt le président pour développer ses propres raisonnements, campe son rôle de vétéran : « Le djihad est révélé dans le Coran, personne ne peut l’ignorer sauf les hypocrites. » « J’assume, j’assume tout », insiste-t-il. Il va surtout s’évertuer, durant plusieurs heures, à réfuter un à un les indices qui l’incriminent.

Les traces d’ADN retrouvées sur les armes ? Reda Kriket aurait embarqué une paire de gants qu’Ameuroud lui avait prêtée à Bruxelles, transférant ainsi son ADN à Argenteuil. Le djihadiste au verbe sûr commet alors son seul lapsus de la journée : « Je sais pas ce qu’il a foutu avec mes armes… heu, pardon, avec mes gants. »
Son premier séjour à Rotterdam ? Un « tuyau » sur une nourrice de dealeurs que les trois accusés auraient eu l’intention de cambrioler. Cette explication, déjà avancée par ses deux co-accusés, intrigue. A la différence de Kriket et Bahri, Ameuroud n’a jamais versé dans le banditisme : il vivait petitement, selon ses mots, de « débrouille » et de trafic de faux papiers.

« Un paquet de Dragibus, il va le voler »

Son second séjour au Pays-Bas, au cours duquel Kriket et Bahri ont acheté les mun
itions ? Il assure les avoir rejoints pour régler une « prise de tête ». Tandis que Bahri attendait Kriket devant un magasin de bricolage, ce dernier avait volé un tournevis, ce qui avait valu aux deux comparses de finir au commissariat et déclenché la « colère » de Bahri. Le vol est avéré. Mais la médiation évoquée par Ameuroud pour régler cet incident mineur laisse sceptique, en même temps qu’elle trahit l’ascendant dont il se prévaut sur ses deux compagnons de box.
« Reda, c’est un… cleptomane. » Il se tourne vers Kriket : « Excuse-moi, Réda… Même s’il a 2 millions dans sa poche, s’il passe devant un paquet de Dragibus, il va le voler. » C’est un étrange dossier, et un curieux trio, que doit juger la cour. L’enquête n’ayant pas permis de déterminer la nature du projet terroriste qu’elle prête aux accusés, le président assiste, impuissant, au spectacle inédit d’un ancien d’Al-Qaida évoquer un vol de bonbons pour étayer son alibi.
Peut-être faut-il lire entre les lignes à ce procès où chacun garde sa part de secrets, et déceler derrière les anecdotes des indices sur la nature de la relation qui unit les trois hommes. Mercredi 24 mars, Anis Bahri avait lui aussi laissé transparaître son irritation à l’endroit de Reda Kriket : « Il est attachant, et en même temps on a envie de le frapper. On a envie de lui rendre service et de lui dire “dégage de là”.

A quoi devaient servir les explosifs, les cinq fusils d’assaut, le pistolet-mitrailleur et les sept armes de poing découverts à Argenteuil ? Que s’est-il réellement passé entre Reda Kriket, le voleur compulsif, Anis Bahri, le djihadiste qui voulait s’installer en Syrie, et Abderrahmane Ameuroud, le vétéran de l’Afghanistan ? Le procès devrait durer jusqu’au 9 avril.
Soren Seelow

Octobre 2017 à Marseille 2 cousines de 20 ans sont poignardées devant la gare Saint-Charles
article de La Provence Alpes du 22/04/21 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Vous avez vu hier ? le type qui a égorgé la fonctionnaire de Police à Rambouillet ? , heureusement qu'il a crié "Allah Akbar" ,
sinon on le classait immédiatement dans les déséquilibrés sans lien avec l'intégrisme Islamiste !          

Il paraît que Mélenchon était très déçu !             

Attentat de Rambouillet : itinéraire d’une dérive fondamentaliste et meurtrière
Les traces numériques de l’assassin d’une agente administrative, le 23 avril au commissariat de Rambouillet, racontent la radicalisation d’un homme centré sur la religion, l’islam politique, sensible à l’« islamophobie » et aux thèses complotistes.
Par Soren Seelow et Samuel Laurent

Quel processus a conduit Jamel G., un Tunisien de 36 ans arrivé clandestinement en France en 2009, et titulaire depuis le 28 décembre 2020 d’une carte de séjour temporaire, à assassiner une adjointe administrative du commissariat de Rambouillet (Yvelines), le 23 avril ? Quels ressorts ont fait basculer ce chauffeur-livreur sans histoire dans la dérive meurtrière qui a coûté la vie à Stéphanie Monfermé, mère de famille de 49 ans poignardée à deux reprises, au ventre et à la gorge, en regagnant son lieu de travail ?
L’enquête ouverte vendredi par le parquet antiterroriste s’est rapidement concentrée sur l’environnement et le profil du tueur, inconnu des services de renseignement. Lors d’une conférence de presse, dimanche 25 avril, le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, a précisé que cinq de ses proches avaient été placés en garde à vue : son père, qui l’hébergeait depuis plusieurs années à Rambouillet, à 4 kilomètres du commissariat ; un couple chez qui il s’était fait domicilier administrativement dans le Val-de-Marne ; et deux de ses cousins.

Lire aussi : Onze attentats ont visé spécifiquement la police depuis 2014

Profil religieux

Selon les premières investigations, la radicalisation de Jamel G. paraît « peu contestable », a déclaré le magistrat, tout en relevant la présence de « certains troubles de personnalité ». Des éléments complémentaires pourraient ressortir de l’exploitation des éléments retrouvés en perquisition : des téléphones « cassés » et une carte SD ont notamment été saisis à son domicile. Les enquêteurs ont également analysé le téléphone utilisé par le tueur juste avant qu’il ne passe à l’acte et son activité sur Facebook.

L’évolution de ses publications sur ce réseau social, que Le Monde a étudiées, dénote un profil empreint d’une certaine religiosité à son arrivée en France. Si Jamel G. écrit lui-même très peu, il partage de nombreux contenus. Au fil des années, les références religieuses contaminent peu à peu tout l’espace, jusqu’à se raidir à compter de l’automne 2020, quelques jours après l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty et alors que la polémique sur les caricatures du Prophète enflammait de nouveau les cercles islamistes.

2010-2018 : islam politique et djihadisme « modéré »


Dans ses premières publications, prières et textes coraniques côtoient d’anodines photos touristiques, des vidéos d’humoristes et des clips de rap. Mais Jamel G. s’intéresse aussi à la politique. Il suit de près le printemps arabe tunisien et affiche en 2012 son soutien au parti islamiste conservateur Ennardha, parvenu au pouvoir l’année précédente. Sa vision de la société semble alors passer par l’islam politique, et non par sa déclinaison violente : le djihadisme. Il relaie d’ailleurs la même année un post condamnant les attentats perpétrés au nom de la défense du prophète.
Si Jamel G. s’intéresse au conflit syrien, il semble plus préoccupé par le sort des civils (il relaie des pétitions et des appels aux dons) que par la mécanique djihadiste qui aboutira, à l’été 2014, à l’établissement du « califat » par l’organisation Etat islamique (EI), à laquelle il ne se réfère jamais. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, il floquera même sa photo de profil aux couleurs du drapeau français.
Fait notable : il existe une seule référence à un groupe djihadiste sur son fil Facebook, qui remonte à huit ans avant son passage à l’acte. Il s’agit d’une vidéo du Front Al-Nosra, partagée le 21 avril 2013, accompagnée d’une légende en arabe : « La plus belle opération du front Al Nosra en Syrie, que dieu vous donne la victoire ». A cette époque, avant l’émergence de l’EI, Al-Nosra est considéré en Europe comme un groupe djihadiste « modéré » et le meilleur allié objectif pour renverser le président syrien Bachar Al-Assad.Cet unique post ne permet donc pas de conclure à l’adhésion de Jamel G. à l’idéologie djihadiste, explique le spécialiste de l’islam Gilles Kepel. « C’est le moment où il va le plus loin dans son approche du djihadisme. Après, on n’observe plus aucune publication indiquant un possible passage à l’acte violent. C’est ce qui est intriguant dans son profil », ajoute le chercheur, qui développe le concept de « djihadisme d’atmosphère » dans son livre Le Prophète et la Pandémie (éd. Gallimard).
Les publications de Jamel G. s’interrompent de fin novembre 2015 à juin 2017. Après cette date, son profil s’intéresse essentiellement à l’actualité française et internationale. Abonné aux pages de Mediapart, de la chaîne AJ+ – qui appartient au groupe qatari Al-Jazira – ou encore à l’humoriste et chroniqueur Yassine Belattar, il soutient la cause palestinienne contre les « sionistes » et adhère à l’action du président turc Erdogan. Il suit également le mouvement des « gilets jaunes » et relaie de nombreux contenus de la France insoumise
Si Jamel G. est sensible à l’islam politique, il est également friand de thèses complotistes et publie, à l’occasion, des liens vers des sites niant les attentats du 11 septembre 2001. Après l’attentat qui a fait cinq morts au marché de Noël de Strasbourg, en décembre 2018, il relaie des articles à tendance conspirationniste et s’interroge : « A BFM, 5 minutes après l’attaque, il y a des invités spécialisés sur le terrorisme déjà sur le plateau pour une édition spéciale ».Si aucune trace de contenus appelant à la violence n’affleure sur son profil, il relaie parfois, en 2018 et 2019, des prédicateurs salafistes controversés, comme l’Indien Zakir Naïk, qui a été visé en Inde par une enquête pour financement du terrorisme en 2017. Il est par ailleurs abonné à plusieurs pages salafistes, et poste des contenus de partisans de l’islamologue Tariq Ramadan, accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes.
Au cours de l’année 2019, les posts relatifs à l’islam, à la question du voile, les textes religieux et les vidéos de prédicateurs sont de plus en plus fréquents. Le thème de l’« islamophobie » - à travers notamment la figure du polémiste Eric Zemmour - semble lui tenir de plus en plus à cœur. Il partage notamment des publications sur le sujet du journaliste Edwy Plenel, du chroniqueur Yassine Belattar ou de Marwan Muhammad, l’ancien directeur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

Automne 2020 : radicalisation et « troubles du comportement »

Début 2020, la pandémie de Covid-19 arrive en France. Jamel G. publie des liens expliquant qu’elle est un « signe » envoyé par Allah à l’humanité. A partir de la fin 2020, la quasi-totalité des contenus publiés sur son fil sont d’ordre religieux. Le 24 octobre, huit jours après la décapitation de Samuel Paty, assassiné pour avoir montré en classe des caricatures du prophète Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression, Jamel G. ajoute à son image de profil une légende précisant en arabe et anglais « respect Mohamed » (« respect pour Mahomet ») et une phrase en arabe indiquant qu’il est interdit de toucher au prophète.Le même jour, il relaie un post appelant au boycott des produits français et invitant, de façon ambiguë, les « musulmans » à « répondre aux provocations de la France et de Macron à l’encontre de notre prophète Muhammad ». Le procureur antiterroriste a ainsi commenté l’évolution de son activité sur Facebook : « D’abord strictement centrées sur la religion, ses publications révélaient à compter de l’automne 2020 une adhésion à une idéologie légitimant la violence contre ceux ayant offensé le prophète. »
C’est à cette période que son père, entendu en garde à vue, dit avoir observé chez Jamel G. des « troubles du comportement » ainsi qu’une pratique plus rigoureuse de l’islam. Un autre proche a relevé durant son audition que le tueur lui avait paru dépressif début 2021. Le 19 février, Jamel G. s’est d’ailleurs présenté au centre hospitalier de Rambouillet pour solliciter une consultation psychiatrique, qui a eu lieu quatre jours plus tard. « Il semble que son état n’a nécessité ni hospitalisation ni traitement », précise le procureur.
Jamel G. a ensuite rendu visite à sa famille en Tunisie – où vivent sa mère et ses trois frères et sœurs – entre le 25 février et le 13 mars. Six jours après son retour en France, le 19 mars, il remplace sa photo de profil par une calligraphie de l’ayat al kursi, le « verset du trône ». Son dernier message, publié le 17 avril, six jours avant l’attentat, est une prière appelant Allah à « nous pardonner et nous libérer de l’enfer ».

23 avril 2021 : l’attaque du commissariat

Le 23 avril à 12 h 49, Jamel G. est filmé par les caméras de vidéosurveillance sur son scooter se dirigeant vers une salle de prière provisoire de Rambouillet. Les images ne permettent pas de savoir s’il y a pénétré, a précisé le procureur en retraçant le déroulé des faits. A 14 h 19, le tueur apparaît aux abords du commissariat, à pied cette fois. Il est porteur d’un sac de type cabas.
A 14 h 22, il s’arrête devant le commissariat, consulte son téléphone portable, puis effectue des allers-retours devant le bâtiment. À 14 h 23, l’adjointe administrative de police Stéphanie Monfermé sort du commissariat en tenue civile, passe devant son futur assassin et rejoint son véhicule, « vraisemblablement pour régulariser son disque de stationnement ». Jamel G. place à cet instant des écouteurs sur ses oreilles. L’exploitation de son téléphone montrera qu’il a alors consulté des vidéos de nasheeds, des chants religieux, « glorifiant le martyr et le djihad ».

Un tapis de prière et un Coran

À 14 h 25, la mère de famille pénètre dans le sas du commissariat. Jamel G. s’engouffre derrière elle. Selon l’audition des témoins – des fonctionnaires de police et des usagers venus déposer plainte – il enserre sa victime avec un bras, la plaque contre une vitre du sas et lui porte deux coups de couteau, l’un à l’abdomen et l’autre à la gorge. Selon deux témoins, il crie « Allahou akbar ! » (« Dieu est grand ») en la poignardant avec sa lame de 22 cm.
Un brigadier se précipite, parvient à ouvrir le sas et tire une première fois sur l’agresseur, « ce dernier refusant toutefois de lâcher son couteau », précise le magistrat. Le fonctionnaire fait alors feu une seconde fois. Touché par les deux tirs, Jamel G. meurt rapidement. Les enquêteurs retrouvent dans son sac un tapis de prière, et un Coran dans son scooter, garé non loin de là.