Meurtre de Théo Hallez

Bonsoir, voici le dernier article sur La Voix Du Nord :

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Tout à fait, le dernier à l’avoir vu, des déclarations peu convaincantes (l’amnésie), bref, le coupable tout trouvé.
Dingue qu’il ait fallu 2 ans pour le « confondre » (même si, pour le moment, il n’est que MEE)...

Ah ! je n'avais pas vu que ça avait bougé enfin et je me demandais justement il y a quelques jours si l'affaire était enterrée.
Le moins que l'on puisse dire c'est que le copain n'est pas clair avec son amnésie bien pratique alors que Théo n'avait que quelques mètres à faire pour rentrer chez lui en le quittant et que le lieu de découverte du corps est à deux pas également.

Il avait fait mine d'être amnésique lors des premiers interrogatoires.. Les enquêteurs ne sont pas dupes..

2021

Mention du décès de T.H. ici:
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Affaire Théo Hallez à Lens : Jordan, le principal suspect, remis en liberté
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Mis en examen pour le meurtre de Théo à Lens et incarcéré depuis décembre 2020, Jordan M. va être remis en liberté dans les prochains jours, selon une décision de la chambre de l’instruction de Douai.

Bonjour à tous,

je me suis inscrite hier sur ce forum après des recherches sur l'affaire Alègre.
Je découvre donc via vos messages, cette affaire Theo Hallez.
Du coup, je prends le flot de vos messages !

J'ai lu une majorité de posts, mais certains éléments m'échappent :

La première c'est la façon dont a été retrouvé le corps de Theo. Qui l'a retrouvé finalement ? Et dans quel état était le corps au moment de la découvert ? Si j'ai bien suivi, il "aurait été" là dès le début ? Aurait-il chuté du toit ou bien des escaliers ?
Il y a t il eu une analyse toxicologique du corps ? Ou était-il seulement en état d'ébriété ?

Merci à tous pour vos échanges !

Bonne journée

mb

2023

Bonjour à tous

J'ai un accès gratuit pour quelques jours à la Voix du Nord. J'en profite donc pour lire et partager avec vous les derniers articles parus sur cette affaire qui s'enlise...



L’affaire Théo Hallez, quatre ans après : un ado qui ne faisait pas son âge



Qui était Théo Hallez  ? Quatre ans après sa disparition mystérieuse dans le centre de Lens, portrait d’un adolescent populaire entouré d’amis.

Par Thomas Diquattro
Publié: 26 Mai 2022 à 17h35



Gel dans les cheveux, regard de tombeur, Théo Hallez avait une sacrée allure. Quatorze ans ? On lui en aurait donné au moins seize. « Il ne faisait pas son âge », nous confirmait sa mère, Isabelle Bourgeois, en 2020. Le plus jeune des trois frères Hallez avait intégré le lycée Hennebique de Liévin, en troisième prépa pro. Lui le fondu de moto se voyait bien mécano. Il s’était même adjugé le titre de vendeur chez Yamaha, sur son profil Facebook.


Théo, « un mec bien », « un petit clown », selon ses camarades. L’un d’eux, en 2018, parlait aussi d’un ado « qui aimait parler aux gens, surtout aux filles ». Il faut dire que le Lensois plaisait. « On voit toujours beaucoup de filles » autour de sa tombe, confiait encore Isabelle Bourgeois.


Un adolescent initié très tôt aux soirées, dans les pas de ses deux grands frères. Théo sortait avec eux la plupart du temps. Sauf ce samedi 26 mai. Le garçon aurait fait croire à sa mère qu’il était allé au Purple, l’incontournable boîte de nuit de la route de Lille, à Loison-sous-Lens, en compagnie de son frère Kévin...


Un (petit) mensonge : il était en fait avec un ami proche de ce grand frère, Jordan M., devenu le seul mis en examen durant l’enquête. Ensemble, ils ont dansé et consommé de l’alcool jusqu’à 5 heures environ. La suite est connue depuis le premier jour de l’affaire : le duo est rentré à pied, ralliant les 2,5 kilomètres entre la discothèque et le domicile de Théo. C’est à ce moment-là que sa mère les aurait aperçus, depuis sa fenêtre. « Il m’a dit qu’il ramenait son ami Jordan, qui habitait à côté, car il était trop alcoolisé » : voilà les mots d’Isabelle Bourgeois. Elle ne reverra plus son enfant.

L’affaire Théo Hallez, quatre ans après : cette étrange scène de crime qui intrigue



Voilà quatre ans que les enquêteurs de la PJ de Lille et une juge d’instruction de Béthune cherchent la vérité dans l’affaire Théo Hallez, cet ado lensois de 14 ans retrouvé mort dans un hangar abandonné. De la scène de crime aux multiples pistes, le mystère entoure ce dossier peu commun, qui pourrait bientôt déboucher sur... un non-lieu.

Par Thomas Diquattro
Publié: 26 Mai 2022 à 17h34



Quand ces deux ados pénètrent dans un vaste hangar de la rue Étienne-Dolet, à Lens, vendredi 2 novembre 2018, tout est calme. Adeptes d’exploration urbaine, ils ont repéré cet entrepôt de boulangerie tout près du centre aujourd’hui désaffecté. Seul un trou d’un mètre carré, à travers le toit, apporte un brin de lumière. Il est 15 heures environ. L’exploration va virer à l’effroi.


Dans l’une des pièces apparaît un corps en état de décomposition avancée. Les ados alertent la police. Il faudra dix jours pour connaître son identité : Théo Hallez, 14 ans. Le garçon était porté disparu depuis cinq mois et une soirée au Purple, la discothèque de Loison-sous-Lens. On l’a cherché partout. Il se trouvait en fait à cinquante mètres de chez lui, décédé. L’émotion étreint la ville, et même au-delà.


Chute fatale

Quatre ans après, un épais mystère entoure l’affaire. Les conditions de découverte du corps interpellent la police judiciaire (PJ) de Lille, saisie de l’enquête pour meurtre. En novembre 2018, le médecin légiste a conclu à un décès « d’origine traumatique » après une chute, sans pouvoir déterminer le jour exact de la mort. Théo Hallez serait tombé du toit de l’entrepôt – d’où ce trou de lumière au plafond – aurait heurté un obstacle dans sa chute avant de s’écraser au sol, le crâne fracassé.


A-t-il chuté seul ? L’a-t-on précipité ? Aucune certitude, quatre ans après. Mais il y a autre chose. Ce 2 novembre 2018, des effets personnels de Théo ont été retrouvés autour de sa dépouille : une gourmette, un téléphone portable (intact), des lacets... Le tout décrivait un arc de cercle étonnamment précis. Autant d’éléments qui incitent à penser que ces objets ont été manipulés par une ou plusieurs personnes après la chute du garçon.

Cette scène a tourmenté les enquêteurs lillois et la juge d’instruction en charge du dossier, lesquels ont déployé de très importants moyens dans le cadre de cette affaire. Plusieurs opérations ont été menées, comme en novembre 2020, lorsqu’un drone a survolé le hangar...


Dans les centaines d’auditions menées par la PJ, les (nombreux) témoins évoquent des histoires de cœur, de jalousie, d’argent, afin d’expliquer la disparition de Théo. « Tout le monde accuse tout le monde, c’est infernal », confie une source proche du dossier. On a même parlé d’une bagarre au Purple, sans que cela ne soit établi.


Un suspect, Jordan M., a bien été mis en examen pour meurtre, le 17 décembre 2020, par la juge d’instruction de Béthune. Le jeune homme de 28 ans, déjà entendu à plusieurs reprises, est considéré comme la dernière personne à avoir vu Théo vivant – ils sont rentrés ensemble (et alcoolisés) du Purple. Mais les charges à son encontre sont minces. Aucun élément matériel (empreintes, ADN...) ne le mettrait en cause. Pourquoi le mettre en examen, deux ans après ? « La juge a tenté un coup de poker, pour faire sortir la vérité », croit savoir notre source. Jordan, lui, nie toute responsabilité dans la mort de son ami, évoquant « un trou noir » à son retour de boîte de nuit.


La thèse accidentelle retenue ?

La fin de l’enquête sur la mort de Théo Hallez semble imminente. Après quatre ans d’efforts, la juge d’instruction de Béthune s’apprêterait à clore le dossier d’instruction. Selon nos informations, la thèse de la chute accidentelle, plutôt que l’homicide, pourrait être retenue in fine. Cela conduirait à un non-lieu : Jordan M., unique mis en examen, serait alors mis hors de cause. « Seul un énorme retournement de situation, comme quelqu’un qui vient se dénoncer, pourrait changer la donne », assure une source judiciaire. Les réquisitions du parquet de Béthune devraient être rendues d’ici cet été. Viendra ensuite la décision finale de la juge.

Et enfin, un article plus récent datant de novembre. C'est rassurant et ça donne un peu d'espoir de constater qu'il n'ont pas encore classer l'affaire.



Lens : pourquoi l’enquête sur la mort de Théo Hallez va encore durer

Quatre ans après la découverte du corps de l’adolescent dans un entrepôt abandonné à Lens, l’enquête sur la mort de Théo Hallez est toujours ouverte. Un nouveau juge d’instruction a été saisi du dossier il y a peu. Le troisième depuis le début de l’enquête pour meurtre.



Par Thomas Diquattro
Publié: 17 Novembre 2022 à 19h00

On pensait (enfin) voir le bout du tunnel, eh bien non. L’interminable enquête sur la mort de Théo Hallez, en 2018 à Lens, pressentie pour s’achever entre cet été et l’automne, va encore se poursuivre.


Un nouveau juge d’instruction a été saisi du dossier au pôle criminel de Béthune, en « septembre 2022 », précise le procureur de la République Thierry Dran. Cette décision fait suite au départ de la précédente juge, courant août.


Le nouveau magistrat instructeur doit se plonger dans les dizaines de milliers de pages de ce dossier tentaculaire, où se croisent auditions de (nombreux) témoins, proches et suspects, résultats d’analyses génétiques, rapports d’experts… Tout cela prend du temps. Théo Hallez, 14 ans, disparu en mai 2018 après son retour de boîte de nuit, avait été découvert mort six mois plus tard dans un hangar, tout près de chez lui, rue Étienne-Dolet. L’autopsie et les éléments de la scène de crime avaient entraîné l’ouverture d’une enquête pour « meurtre », confiée à la PJ (police judiciaire) de Lille.


Un regard neuf ?

Pour le nouveau juge, il s’agit, aussi, d’apporter un regard neuf sur une affaire « très particulière, complexe », nous confiait une source policière en cours d’enquête, où les causes de la mort restent obscures. Pour autant, « l’arrivée d’un nouveau juge d’instruction ne change rien à l’affaire, il va compléter et achever l’instruction en cours », rappelle la cour d’appel de Douai, qui dirige l’action de l’ensemble des parquets et pôles criminels.


La première juge d’instruction qui a travaillé sur l’affaire Théo Hallez, malgré la charge vertigineuse d’investigations, n’avait pas identifié de principal suspect. La deuxième magistrate, elle, trois mois après son arrivée, avait décidé de mettre en examen Jordan M., celui avec lequel Théo était revenu de discothèque cette nuit du 27 mai 2018. Ce Lensois de 29 ans, toujours mis en examen pour « meurtre sur mineur de (moins de) 15 ans » à ce jour, a été incarcéré en décembre 2021 puis remis en liberté six mois plus tard. Il a toujours nié être à l’origine de la mort de son ami.


Le seul suspect dans cette affaire est donc libre sous contrôle judiciaire. Une donne importante : « Les dossiers avec des mis en cause en détention provisoire sont toujours prioritaires », rappelle une source judiciaire. Ce qui devrait, encore, rallonger les délais… La décision du juge de renvoyer le mis en examen devant la cour d’assises, ou, le cas contraire, d’abandonner les charges contre lui, ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois.

Affaire Théo à Lens : la contre-attaque de Frank Berton, avocat du principal suspect


L’avocat lillois a pris la défense de Jordan Mullier, l’homme mis en examen depuis six mois pour le meurtre de Théo Hallez, 14 ans, retrouvé mort à Lens en 2018. Il pointe une absence d’éléments contre son client.


Par Thomas Diquattro
Publié: 10 Juin 2021 à 19h09


Il sort du bois. Me Frank Berton, le célèbre avocat lillois, s’exprime pour la première fois sur l’affaire Théo Hallez. Sollicité par la famille du mis en examen cet hiver, il est devenu l’avocat de Jordan Mullier, 27 ans, principal suspect dans le meurtre de l’adolescent lensois. Théo, 14 ans, disparu en mai 2018, avait été retrouvé mort six mois plus tard, dans un hangar à Lens, non loin de chez lui.


Le jeune homme est en détention provisoire depuis le 17 décembre 2020. Il serait le dernier à avoir vu Théo vivant, au retour d’une soirée au Purple, une boîte de nuit. « C’est tout ce qu’il y a contre lui, assure Frank Berton. Aucune preuve de culpabilité, rien. Ce dossier a toutes les prémices d’une erreur judiciaire. » « Des éléments ont été recueillis contre lui », avait pourtant indiqué le parquet de Béthune en décembre, après la mise en examen.


La question centrale du mobile
Pendant près de deux ans, les investigations confiées à la PJ de Lille n’avaient pas permis d’avancer. L’enquête piétinait. Mais l’arrivée d’une nouvelle juge d’instruction, en septembre dernier, a changé la donne. Après la tenue d’une opération de police en novembre, dans le hangar funeste, la juge béthunoise avait passé la vitesse supérieure, en décembre.

« Elle est partie bille en tête que c’était Jordan », regrette Me Lecornet, collaborateur de Frank Berton. Les deux pénalistes pointent « l’absence totale » de mobile. « Pourquoi un homme qui n’a aucun casier judiciaire irait tuer ce garçon de 14 ans, juste à côté de chez lui ? Ça ne tient pas », tranche Me Lecornet.

Entre Jordan et Théo, il n’y avait « pas de relation particulière ». Le premier nommé était surtout proche du frère de la victime, Kévin, avec lequel il travaillait jusqu’à son incarcération.

Jordan, auditionné à plusieurs reprises et qui nie toute implication, n’a « jamais changé de version », poursuit Frank Berton. Soit un retour de discothèque vers 5 heures, Théo qui croise sa mère à la fenêtre, rue Émile-Zola, et lui dit qu’il ramène Jordan chez lui, à quelques mètres de là. Et « plus rien », selon la défense. « Mon client, il arrange tout le monde, vu qu’on n’a aucune trace de Théo après qu’ils se sont séparés. » La date exacte de la mort reste, trois ans après les faits, une incertitude.


Remis en liberté ?

Incarcéré depuis près de six mois, Jordan Mullier « ne comprend pas ce qui lui arrive, il n’est pas bien du tout », appuie Me Lecornet. Les avocats lillois vont donc formuler, « dans les prochains jours », une demande de mise en liberté à la juge d’instruction. « Il faut que ça s’arrête, argue Frank Berton, et reprendre tous les éléments, car là, il n’y a rien. Ça existe, les énigmes judiciaires. Mais on ne met pas quelqu’un en prison quand on n’a pas la réponse d’une affaire. »


Un ténor rodé aux gros dossiers

Le nouveau venu dans l’affaire Théo est loin d’être un inconnu dans le milieu judiciaire. Le nom de Frank Berton, 59 ans, né à Amiens aujourd’hui installé à Lille et à Paris, est associé à de (très) nombreuses affaires retentissantes. On se souvient forcément de l’affaire d’Outreau, lorsqu’il défendait une partie des futurs acquittés au côté de... l’actuel ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Il y a aussi eu la libération de Florence Cassez, obtenue au Mexique, les otages français tués au Niger en 2011, le procès de Dominique Cottrez, la mère-infanticide de Villers-au-Tertre...

Plus récemment, à la cour d’assises du Pas-de-Calais Frank Berton était apparu comme conseil de Redoine Faïd dans l’affaire du braquage d’un fourgon blindé, ayant entraîné la mort d’une policière en 2011.


(Voyons si je vais réussir à insérer une image... )
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Kassandra88 a écrit:@Ruth,
Nous sommes peut-être vieux jeu, mais moi non plus je n'aurais pas laisser trainer mon fils de 14 ans aussi tard.
Je pense aussi qu'étant très préoccupés par les affaires criminelles, nous voyons plus vite le danger potentiel. Alex. Junc. avait la permission de 23H, avait dit "je rentre" mais son père ne s'est pas posé de questions tout de suite sur le fait qu'il n'était pas rentré pensant qu'il était parti dormir chez un copain. Ce n'est que le lendemain vers 18H qu'il a vraiment commencé à s'inquiéter.

Je ne connaissais pas cette affaire mais je suis d'accord pour être un peu choqué qu'un gamin de 14 ans soit autorisé à aller en boite de nuit jusqu'à 5h30 du matin. Et aussi que le père ne s'inquiète que vers 18h le lendemain, et pensent à l'hypothèse d'un découchage chez un copain sans appeler chez ledit copain. A cet âge j'aurais eu une demi heure de retard après une soirée que mes parents se seraient affolés de suite et ne seraient de toute façon pas couché tant que je n'étais pas rentré. Mais de toute façon on ne m'aurait pas autorisé à sortir si tard. Même s'il ne faut pas enfermer ses enfants en cage, il y a des limites.