Affaire Paquita Parra

Non Élucidé - l'enquête continue :
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Paquita Parra. Récapitulatif de l’affaire.

1. La découverte du corps :

Le vendredi 4 décembre 1998, vers 3h du matin, une patrouille de gendarmerie découvre une voiture calcinée stationnée dans le parking situé au pied des falaises de la Vallée des Eaux-Claires, à Puymoyen, une commune du sud d’Angoulème. Un corps calciné est présent sur le siège avant, côté conducteur.

2. Les premières constatations :

Le véhicule est une Fiat Uno rouge 3 portes. Il était correctement garé et ne porte pas de trace de choc sur la carrosserie. La plaque d’immatriculation est encore visible, le véhicule est immatriculé au nom de Francesca Parra, dit Paquita, née en 1968 et domiciliée 5 rue de l’Eglise à Villebois-Lavalette, une commune située à 20 km au sud-est de Puymoyen.

Le siège conducteur est reculé à fond. La victime ne mesure pourtant qu’1m65.

L’ouvrant de la porte avant gauche est fermé mais non verrouillé, les autres sont verrouillés. Le siège conducteur est reculé à fond. Une boîte d’allumette est retrouvée au niveau du pédalier, une lame de cutter et les restes d’un tube de gouache calciné sous le siège conducteur.

Devant le véhicule est retrouvé le parebrise partiellement cassé mais non brûlé. Une trace de déformation est présente de chaque côté de l’assise du parebrise.

L’autopsie confirme que le corps est bien celui de Francesca Parra. L’heure et la cause de la mort n’ont pu être déterminé. L’absence de trace de suie dans les poumons de la victime démontre qu’elle était déjà morte avant l’incendie. Il ne peut donc s’agir d’un suicide. L’analyse en toxicologie révèle des traces d’antidépresseur dans le foie.

Lors de la perquisition de son domicile, des tests HIV sont retrouvés. En revanche, aucune trace d’antidépresseurs.

L’expertise du véhicule conclut que la mise à feu s’est faite via des papiers ou journaux posés au pied du siège conducteur et le recours à un combustible, type essence. Concernant la présence du parebrise devant le véhicule, l’expert constate que celui-ci a été retiré manuellement, à l’aide d’un outil faisant fonction de levier enfoncé dans l’assisse du parebrise afin de le déchausser. Il suggère que le parebrise a été retiré afin d’accélérer la mise à feu du véhicule, en augmentant la présence d’air dans l’habitacle.

L’enquête est confiée à la Brigade de Recherche d’Angoulème.

3. La victime :

Paquita Parra est une jeune femme âgée en 1998 de 30 ans, vivant seule à Villebois-Lavalette, dans une maison qu’elle a achetée 2 ans auparavant. Elle travaille comme employée au service achats du groupe de grande distribution Les Mousquetaires. Elle est décrite par ses proches comme une jolie jeune femme, souriante, plutôt réservée mais au caractère bien trempé. Elle est la seule fille d’une famille de 6 enfants. Elle est très proche de sa mère qui n’habite pas très loin de chez elle. Son père est décédé.

Depuis 8 mois environ, elle sort avec un de ses collègues de travail, un homme sportif, décrit comme quelqu’un de discret et distant. L’homme habite Angoulème.

Auparavant, elle avait fréquenté pendant 4 ans un dénommé Franck Conjeaud, un artiste marginal décrit comme provocateur, autoritaire, jaloux, impulsif et violent. Paquita Parra a avoué à des proches qu’il l’aurait frappée à plusieurs reprises. En janvier 1998, elle avait annoncé à sa famille, au grand soulagement de celle-ci, la fin de sa relation avec cet homme. L’enquête démontrera qu’elle continuait en réalité à le voir clandestinement. Ils ont ainsi été aperçus dans des restaurants ou des hôtels. Un témoin déclarera les avoir vu encore ensemble 3 jours avant le meurtre.

4. La reconstitution de la dernière journée de Paquita Parra :

Le jeudi 3 décembre, Paquita Parra s’est rendue à son travail à Roullet-Saint-Estèphe, à une demi-heure de son domicile. Elle est arrivée vers 8h et est repartie un peu après 17h.

Un témoin l’aurait aperçu vers 17h30 devant son domicile à Villebois-Lavalette.

Vers 18h, elle se rend au garage de son frère Jean-Marie accompagnée de son compagnon. Celui-ci y a avait laissé sa voiture en réparation et venait la récupérer. Son frère la trouva bizarre, elle avait les yeux rougis, comme si elle avait pleuré auparavant. Lorsqu’il lui demanda si tout allait bien, elle répondit par l’affirmative. Le compagnon et Paquita Parra repartirent chacun de leur côté avec leur véhicule.

Vers 18h15, elle se rend au poste de gendarmerie de Villebois-Lavalette. Elle demande pour voir l’enquêteur avec qui elle a rendez-vous le samedi 5 décembre. Elle avait été convoquée dans le cadre du vol de son sac à main et de son chéquier dont elle avait été victime au mois d’août 1998. Trois chèques provenant du chéquier pour lequel elle avait fait opposition avaient été utilisés pour payer des pleins dans une station-service (pour un montant total équivalent à quelques dizaines d’euros). Les chèques portaient sa signature et son numéro de plaque d’immatriculation (retranscrit par le pompiste).

L’agent à l’accueil ne put répondre favorablement à sa demande malgré son insistance. Paquita Parra lui posa alors, sans donner d’autres explications, la question suivante : "comment fait-on pour mettre quelqu’un sur écoute, comme dans l’affaire Carole Bouquet ?" (NB ; actrice qui, parmi tant d’autres personnes, avait été mise sur écoute dans les années 80 à la demande du président François Mitterrand). L’agent qui dialogua avec elle précisera par la suite qu’elle avait l’air souriante et qu’elle ne donnait pas l’impression d’être apeurée. Il l’invita à revenir samedi, conformément à sa convocation.

Elle serait ensuite rentrée chez elle. L’étude téléphonique révèle qu’elle n’a reçu ou passé aucun appel à partir de 19h. Un témoin a déclaré l’avoir vu vers 19h30 près de son domicile.

Suite à un appel à témoin dans la presse, un dénommé Jean-Michel Chérpay se manifesta et déclara, alors qu’il se déplaçait à bord de sa camionnette, avoir aperçu le vendredi 3 décembre vers 21h45 une Fiat Uno de couleur rouge stationnée en bordure du chemin du Verger (à une centaine de mètres où fut finalement découvert le véhicule carbonisé). Lorsqu’il repassa par là une demi-heure plus tard, vers 22h15 donc, il constata que la voiture était toujours garée là. Grâce à ses phares, il vit qu’une jeune-femme se trouvait au volant du véhicule. Il lui sembla qu’elle chercha à se cacher en le voyant. Elle était seule à bord.

Un autre témoin se manifesta également suite à cet appel et déclara avoir vu des flammes hautes au niveau du parking de la Vallée des Eaux-Claires vers 23h30.

5. Les principales pistes suivies par les enquêteurs :

La piste du compagnon de Paquita Parra. Lors de son audition, il déclara avoir passé la soirée du 3 décembre à regarder un match de football. Aucun élément n’a permis de mettre en doute ses déclarations. Il fut mis également sur écoute. Lors d’une conversation qu’il eut avec sa mère, il traita Paquita Parra de ‘’salope’’. Mais là de nouveau, aucun élément n’est venu conforter les suspicions. Les investigations à son encontre furent rapidement abandonnés.

La piste de Franck Conjeaud, l’ex-compagnon et amant de Paquita Parra. L’enquête permit de découvrir qu’il avait acheté des gants en latex ainsi que des bidons contenant de l’essence (du white-spirit ?) le jour même du meurtre. L’enquête permit également d’établir que ce soir-là, il s’est rendu avec un ami dans un restaurant de la Couronne (La Bonne Franquette situé au 4 rue de la Gare). Les 2 hommes sont arrivés un peu après 20h et sont repartis vers 22h30 selon la restauratrice. Conjeaud a alors raccompagné en voiture son ami jusqu’à son domicile (situé seulement à quelques centaines de mètres du restaurant). L’ami lors de son audition n’a pas pu dire exactement l’heure à laquelle il a été déposé chez lui. Conjeaud serait ensuite, d’après ses propres déclarations, rentré chez lui.

La Couronne n’étant distant que d’une dizaine de kilomètres du lieu du meurtre, les enquêteurs conclurent que Franck Conjeaud avait eu le temps matériel de se rendre jusque-là après avoir déposé son ami et de commettre le crime (qui a dû être commis avant 23h30 si on se fie au témoignage de la personne ayant vu les flammes).
La présence dans le véhicule incendié d’un tube de gouache calciné et d’une lame de cutter renforcèrent la conviction des enquêteurs que Franck Conjeaud était bien l’auteur du crime (l’artiste utilisait parfois de tels lames pour peindre ses toiles selon certains témoins).

6. L’instruction :

Le 28 septembre 1999, suite à un rapport d’expertise établi par une profileuse décrivant Franck Conjeaud (sans l’avoir rencontré au préalable) comme un individu psychopathe et capable de commettre un tel meurtre, il est placé en garde à vue et, à l’issue de celle-ci et malgré l’absence d’aveu, mis en examen pour homicide volontaire et écroué.

L’avocat de Franck Conjeaud, Maître Daniel Lalanne, apprenant que les enquêteurs avaient eu de nombreux contacts téléphoniques avec l’experte en profilage criminel dans les jours qui précédèrent la mise garde à vue de son client, porta plainte pour vices de forme et partialité du juge.

Le 10 février 2000, la cour d’appel de Bordeaux dessaisit la juge en charge du dossier pour partialité. Un nouveau juge est nommé.

Le 19 septembre 2000, Franck Conjeaud est remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Il reste mis en examen.

En juin 2002, la famille de Franck Conjeaud, persuadée de son innocence, fait appel au détective privé Roger-Marc Moreau afin qu’il fasse une contre-enquête. Celui-ci réinterrogea de nombreux témoins dont l’ami avec qui Franck Conjeaud dina le soir du meurtre afin de tenter de déterminer l’heure exacte à laquelle il fut déposé. L’ami en question était pressé de rentrer chez lui pour regarder un film avec Jerry Lewis (acteur dont il est fan) diffusé ce soir-là à la télévision. Le film avait déjà débuté quand il a allumé le poste de télévision. Sur base de la description de la première scène qu’il a vue et de l’heure à laquelle le film a débuté (22h50), le détective conclut qu’il devait être très précisément 22h57 lorsqu’il alluma son téléviseur. Franck Conjeaud aurait par conséquent déposé son ami juste un peu avant 23h et non pas vers 22h30. Toujours selon le détective, il n’aurait donc pas eu le temps de se rendre jusqu’à la Vallée des Eaux-Claires et de commettre le crime.

Le 1er octobre 2002, la cour d’appel de Bordeaux annule plusieurs centaines de pièces du dossier pour vice de forme et atteinte aux droits de la défense, de sorte que plus aucune charge ne peut être retenue contre Franck Conjeaud.

La famille de Paquita Parra se pourvoit en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel mais le pourvoi est rejeté le 30 janvier 2003.

En septembre 2004, une nouvelle juge d’instruction reprend le dossier. Elle décide de repartir de zéro et confie le dossier à la section de recherches de Bordeaux. La nouvelle enquête n’apportera aucun élément nouveau. Les enquêteurs mettront toutefois dans leur rapport l’accent sur des éléments qui tendraient à mettre Franck Conjeaud hors de cause.

En 2010, un non-lieu est prononcé, clôturant ainsi le dossier

En 2015, quoique clôt, le nouveau procureur de la République d’Angoulème, Jean-David Cavaillé confie le dossier à la Section de Recherches de Poitiers avec mission de tout réexaminer en recourant aux nouveaux moyens technologiques dont dispose dorénavant la gendarmerie.

7. Les derniers rebondissements de l’enquête :

En juin 2018, une mère de famille remet à la justice différents objets ayant visiblement appartenu à Paquita Parra. Ces objets avaient été découvert par sa fille âgée de 16 ans lors d’une activité scolaire en septembre 2017. Ils étaient grossièrement enfouis au pied d’un arbre dans un bois d’Augoulème situé à quelques kilomètres du lieu du crime

Parmi ces objets figurent des cartes de fidélité et un badge au nom de Francesca Parra, un porte-chéquier également à son nom, une boîte en plastique rose, un pull verdâtre. Compte tenu du bon état de ces objets, les enquêteurs concluent qu’ils ont dû être déposé là que peu de temps avant leur découverte fortuite et qu’ils n’ont en aucun pu séjourner à cet endroit pendant 2 décennies.

Sur base de la découverte de ces nouveaux éléments, l’information judiciaire est réouverte. Les objets retrouvés sont analysés et trois profils ADN différents sont identifiés, dont un appartenant à un inconnu (les deux autres appartenant à la mère et à la fille ayant découvert les objets). Les comparaisons avec l’ADN des personnes citées dans le dossier ne donneront visiblement aucun résultat.

En septembre 2019, le corps de Paquita Parra est exhumé afin de procéder à de nouveaux examens. Ils ne donneront aucun élément nouveau.

Le 29 juin 2021, 4 personnes sont placées en garde à vue afin que les enquêteurs procèdent à un certain nombre de vérifications. Elles seront relâchées le lendemain.

Voici les principales questions que soulève cette affaire :

- pourquoi Paquita Parra avait les yeux rougis lorsqu’elle se rendit avec son compagnon au garage de son frère ? Que s’était-il passé juste avant ?

- l’utilisation à une station-service de chèques pour lesquels Paquita Parra avait fait opposition suite au vol de son sac quelques mois auparavant et sa convocation pour le samedi au poste de gendarmerie ont-ils un lien avec son meurtre ? Pourquoi ces chèques portaient-ils sa signature et son numéro de plaque d’immatriculation ?

- pourquoi Paquita Parra s’est rendue à la gendarmerie avant de rentrer chez elle et pourquoi a-t-elle demandé comment faire pour mettre quelqu’un sur écoute ?

- pour quel motif s’est-elle rendue de nuit dans un endroit aussi désert et aussi peu éclairé ? Avait-elle rendez-vous ? Dans l’affirmative, avec qui ? Quand et comment le rendez-vous a-t-il été fixé ? Pourquoi a-t-elle attendu au minimum une demi-heure ? Et pourquoi la personne ne s’est-elle pas présentée plus tôt ?

- pour quelle raison Paquita Parra a-t’elle été tuée ? Le meurtre a-t’il été prémédité ? Pourquoi a-t’on mis le feu à son véhicule ?

- pourquoi le pare-brise du véhicule a-t’il été démonté ? (L’explication de l’expert ne tient pas, au lieu de perdre 5 minutes à démonter le pare-brise, il suffisait au meurtrier d’ouvrir une des portes du véhicule si sa volonté était réellement d’amener plus d’air dans le véhicule afin d’attiser l’incendie).

- et enfin, qui a abandonné les objets ayant appartenu à Paquita Parra retrouvés par la lycéenne en 2017 ? Pour quelle raison ces objets ont-ils été conservé pendant plus de 20 ans ?

Avec un minimum de bon sens et de logique, il est possible d’assembler les différentes pièces du puzzle et de comprendre dans quelles circonstances, pourquoi et par qui Paquita Parra a été tuée dans la nuit du 3 au 4 décembre 1998.

Petit indice : la question essentielle, celle dont la réponse donne la clef à la résolution de l’affaire, est la question qui semble de prime abord la moins importante, la première : "pourquoi Paquita Parra avait les yeux rougis lorsqu’elle se rendit avec son compagnon au garage de son frère ? Que s’était-il passé juste avant ?"

Ouroboros à écrit :

"pourquoi Paquita Parra avait les yeux rougis lorsqu’elle se rendit avec son compagnon au garage de son frère ? Que s’était-il passé juste avant ?"

Bonjour ouroboros,


dispute ? Prise de stupéfiant ?

Une autre question qui me semble importante est : ''Pourquoi aurait elle cherché à se cacher du conducteur de la camionnette qui l'a croisé ?''



Cordialement,

Ouroboros à écrit :

pourquoi a-t-elle demandé comment faire pour mettre quelqu’un sur écoute ?

Pour piéger quelqu'un ? Collecter une preuve ?

Ouroboros à écrit :
 

- pourquoi le pare-brise du véhicule a-t’il été démonté ? (L’explication de l’expert ne tient pas, au lieu de perdre 5 minutes à démonter le pare-brise, il suffisait au meurtrier d’ouvrir une des portes du véhicule si sa volonté était réellement d’amener plus d’air dans le véhicule afin d’attiser l’incendie).

Lorsque le témoin l'a croisée, elle était seule à bord.
La porte passager est verrouillée.

Il n'est pas impossible que l'auteur ait démonté le pare brise pour pénétrer dans le véhicule.
Pour que cette action soit envisageable par l'agresseur, il aurait fallu que la Fiat Uno soit immobilisée ( Bloquée par un ou deux véhicule ? Peut être les pneus crevés ? ).

Dans cette pure hypothèse, il serait étonnant que PP se soit barricadée en voyant arriver une personne qu'elle aurait attendu pour un rendez vous....A moins que cette personne ne soit venue accompagnée d'un indésirable ?



Cordialement,

JM a écrit:

Ouroboros à écrit :

"pourquoi Paquita Parra avait les yeux rougis lorsqu’elle se rendit avec son compagnon au garage de son frère ? Que s’était-il passé juste avant ?"

dispute ? Prise de stupéfiant ?

Si elle prenait des stupéfiants, l’analyse toxicologique aurait dû normalement le révéler.

L’explication la plus vraisemblable est qu’elle se soit disputée avec son compagnon. Reste à déterminer à quel sujet. Et pour quelle raison son compagnon n’a pas fait part de cette dispute auprès des enquêteurs lors de son interrogatoire.

JM a écrit:Une autre question qui me semble importante est : ''Pourquoi aurait elle cherché à se cacher du conducteur de la camionnette qui l'a croisé ?''

La raison est probablement la même que celle qui a fait qu’elle ait convenu d’un rendez-vous en peine nuit dans un endroit aussi désert et aussi peu éclairé : elle voulait que nul ne sache l'existence de ce rendez-vous. Excepté bien entendu la personne qu'elle devait voir.

JM a écrit:

Ouroboros à écrit :

pourquoi a-t-elle demandé comment faire pour mettre quelqu’un sur écoute ?

Pour piéger quelqu'un ? Collecter une preuve ?

Lorsque vous êtes harcelée par téléphone, que vous avez des ennuis ou que vous êtes mêlée, volontairement ou non, à une affaire douteuse et que vous souhaitez que la gendarmerie intervienne, vous n’allez pas au poste demander comment fait-on pour mettre quelqu’un sur écoute mais vous exposez dans un premier temps votre problème. De plus, l’agent qui accueillit Paquita Parra déclarera par la suite qu’elle avait plutôt l’air souriante et en aucun cas apeurée.

L’explication à cette demande incongrue doit être tout autre. Je pense que quelqu’un de son entourage lui a tout simplement fait croire qu’il avait mis son téléphone sur écoute. Et qu’elle s’est rendue à la gendarmerie pour savoir s’il était réellement possible qu’une personne puisse comme cela sans raison la faire mettre sur écoute ... comme dans l'affaire Carole Bouquet.

Et comme elle devait absolument voir une certaine personne en urgence ce soir-là, qu’elle craignait que sa ligne soit effectivement sur écoute et qu’elle ne voulait pas que la personne qui avait prétendu avoir mis sa ligne sur écoute apprenne l’existence de ce rendez-vous, elle a dû passer l’appel téléphonique pour convenir du rendez-vous à partir d’une cabine située à proximité de son domicile.

JM a écrit:

Ouroboros à écrit :
 

- pourquoi le pare-brise du véhicule a-t’il été démonté ? (L’explication de l’expert ne tient pas, au lieu de perdre 5 minutes à démonter le pare-brise, il suffisait au meurtrier d’ouvrir une des portes du véhicule si sa volonté était réellement d’amener plus d’air dans le véhicule afin d’attiser l’incendie).

Lorsque le témoin l'a croisée, elle était seule à bord.
La porte passager est verrouillée.

Il n'est pas impossible que l'auteur ait démonté le pare brise pour pénétrer dans le véhicule.

Effectivement, et je ne vois pas d’autre motif possible. Mais alors, pour quelle raison s’amuser à démonter pendant plusieurs minutes un parebrise si votre intention est de toute façon de tuer la personne qui se trouve à bord du véhicule et d’y bouter le feu ? En cassant une vitre, à l’aide d’une pierre par exemple, la personne aurait pu obtenir le même résultat en quelques secondes. Aussi, je pense que le meurtrier n’avait pas encore l’intention à ce moment-là de tuer Paquita Parra (et encore moins d'incendier la voiture) et que ce meurtre n’a donc pas été prémédité. Ce qui induit un point essentiel incriminant l'auteur de ce crime.

JM a écrit:Pour que cette action soit envisageable par l'agresseur, il aurait fallu que la Fiat Uno soit immobilisée ( Bloquée par un ou deux véhicule ? Peut être les pneus crevés ? ).  

Ou explication plus simple encore : Paquita Parra n’avait plus les clés de son véhicule sur elle. Elle était dans l’impossibilité matérielle de démarrer sa voiture.

JM a écrit:Dans cette pure hypothèse, il serait étonnant que PP se soit barricadée en voyant arriver une personne qu'elle aurait attendu pour un rendez vous....A moins que cette personne ne soit venue accompagnée d'un indésirable ?

Elle ne s’est probablement pas barricadée tout de suite. Lorsque la personne avec qui elle avait rendez-vous est arrivée, ne pouvant se garer faute de place là où Paquita Parra avait stationné son véhicule, il l’a invitée à la suivre jusqu’au parking de la Vallée des Eaux-Claires.

Sur place, la jeune femme a dû ensuite la rejoindre à bord de son véhicule pour discuter. Mais la discussion a dû s’envenimer, son interlocuteur a dû commencer à s’emporter et à se montrer agressif. Suite à cela, elle a dû s’enfouir pour aller se réfugier dans sa propre voiture. En oubliant d’emporter son sac à main qui contenait ses clés de voiture. Ne pouvant partir, elle verrouilla les portes. Et la personne entreprit de démonter le parebrise pour pénétrer malgré tout dans le véhicule. Une fois à l’intérieur, sous l’emprise de la colère, il dut la frapper. Trop fort très certainement.

Reste à déterminer avec qui elle avait rendez-vous ce soir-là, pourquoi avait-t ’elle convenu d’un rendez-vous avec cette personne dans un endroit aussi désert (et pourquoi ne voulait-elle pas être vue), pourquoi devait-elle la voir en urgence et pour quelle raison la discussion s’est envenimée.

Mais le puzzle commence à prendre forme.

Ouroboros à écrit :

Reste à déterminer avec qui elle avait rendez-vous ce soir-là, pourquoi avait-t ’elle convenu d’un rendez-vous avec cette personne dans un endroit aussi désert (et pourquoi ne voulait-elle pas être vue), pourquoi devait-elle la voir en urgence et pour quelle raison la discussion s’est envenimée.

Bonjour Ouroboros,


il n'est pas impossible qu'elle ait enlevé son pull verdâtre à cette occasion, avant que la situation ne s'envenime.



Cordialement,

Sorti aujourd'hui sur You tube (Avec la participation de Roger Marc Moreau) :

'' QUI A TUÉ PAQUITA PARRA ? - 5 Théories sur un Sombre Mystère Criminel  ''
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Cordialement,

JM a écrit:

Ouroboros à écrit :

Reste à déterminer avec qui elle avait rendez-vous ce soir-là, pourquoi avait-t ’elle convenu d’un rendez-vous avec cette personne dans un endroit aussi désert (et pourquoi ne voulait-elle pas être vue), pourquoi devait-elle la voir en urgence et pour quelle raison la discussion s’est envenimée.

Bonjour Ouroboros,


il n'est pas impossible qu'elle ait enlevé son pull verdâtre à cette occasion, avant que la situation ne s'envenime.



Cordialement,

Bonsoir à tous,
Sur toutes les photos et vidéos familiales, elle est très coquette. Pas sûr du tout que ce pull verdâtre lui appaetienne.

JM a écrit:

Ouroboros à écrit :

Reste à déterminer avec qui elle avait rendez-vous ce soir-là, pourquoi avait-t ’elle convenu d’un rendez-vous avec cette personne dans un endroit aussi désert (et pourquoi ne voulait-elle pas être vue), pourquoi devait-elle la voir en urgence et pour quelle raison la discussion s’est envenimée.

Bonjour Ouroboros,


il n'est pas impossible qu'elle ait enlevé son pull verdâtre à cette occasion, avant que la situation ne s'envenime.

Cordialement,

C’est effectivement une possibilité. Voyant que la personne avec qui elle avait rendez-vous devenait agressive, elle se serait enfuie du véhicule dans la précipitation pour trouver refuge dans le sien en oubliant d’emporter son sac à main et son pull.

Mais dans cette hypothèse, on peut se demander pour quelle raison son meurtrier aurait attendu plus de 20 ans avant de se débarrasser de ces objets pour le moins compromettants. Par ailleurs, pourquoi ne les a-t ’il tout simplement pas jeter dans un canal, un étang ou un lac, voire dans une poubelle ? Il est également étrange qu’on ait retrouvé toute une série de carte de fidélité appartenant à Paquita Parra mais pas sa carte d’identité ou sa carte bancaire. Et que ces cartes et le chéquier aient été placés dans une boîte en plastique. Comme si la personne qui avait abandonné tous ces objets avait cherché à ce qu’ils ne soient pas abîmés par la pluie et l’humidité.

Tout cela n’a à la réflexion guère de sens. Dès lors, si ce n’est pas le meurtrier qui s’est débarrassé de ces objets, qui cela peut-il bien être ? Peut-être faut-il simplement chercher l’explication de ce mystère du côté du non-lieu prononcé dans cette affaire en 2010. Et se demander qui avait intérêt à ce que l’information judiciaire soit réouverte.

Attardons-nous maintenant sur cette question :

- l’utilisation à une station-service de chèques pour lesquels Paquita Parra avait fait opposition suite au vol de son sac quelques mois auparavant et sa convocation pour le samedi au poste de gendarmerie ont-ils un lien avec son meurtre ? Pourquoi ces chèques portaient-ils sa signature et son numéro de plaque d’immatriculation ?  

Rappelons tout d’abord que le montant total des 3 chèques qui furent émis s’élève à l’équivalent de seulement quelques dizaines d’euro. L’un deux, si on se fie au propos tenu par le frère de Paquita Parra, ne portait que pour une somme de 160 FF (+/- 25 EUR).

Si le chéquier de Paquita Parra avait été réellement volé en même temps que son sac, on imagine mal le voleur se contenter d’émettre des chèques pour de si petit montant. Et, s’il est possible qu’il soit parvenu à imiter parfaitement sa signature, on voit mal comment il aurait fait pour que le pompiste ait noté sur ces chèques le numéro de plaque d’immatriculation du véhicule de Paquita Parra et non pas le numéro de plaque du sien. Ou alors il aurait fallu que le pompiste soit complice. Mais pour de si petits montants, cela paraît peu vraisemblable.

Dès lors, si le chéquier n’a pas été volé, est-il possible que Paquita Parra ait délibérément émis des chèques pour lesquels elle avait fait opposition ? Compte tenu des faibles montants en jeu et du profil de Paquita Parra (une femme qui gagnait correctement sa vie et dont la probité n’avait jamais pu être mis jusque-là en doute), cela semble ici également peu vraisemblable. Surtout qu’elle devait se douter que les chèques allaient être refusés par sa banque lorsqu’ils auraient été remis à l’encaissement. Et puisqu’ils portaient sa propre signature (celle-ci n’ayant même pas été volontairement déformée) et le numéro d’immatriculation de son véhicule, elle n’aurait même pas pu nier le fait que ça soit elle et non pas le prétendu voleur qui les aurait émis.

Alors quelle explication ? Je n’en vois personnellement qu’une seule qui tienne réellement la route. Lorsque son sac fut volé, Paquita Parra a dû penser que son chéquier se trouvait à l’intérieur. Raison pour laquelle elle avait fait opposition auprès de sa banque, probablement en même temps que pour ses cartes bancaires. Mais plusieurs semaines plus tard, elle a dû remettre la main dessus. Peut-être se trouvait-il dans la boîte à gant de son véhicule et non pas dans son sac à main puisqu’il semblerait qu’elle avait essentiellement l’habitude de payer ses pleins d’essence en chèque. Ensuite, plusieurs scénarios sont envisageables. Soit elle aurait perdu de vue qu’elle avait fait opposition dessus. Soit elle aurait fini par confondre l’ancien chéquier avec le nouveau qui lui aura été envoyé par sa banque.

A noter que 2 jours avant son meurtre, elle s’était déjà rendue au poste de gendarmerie pour essayer de rencontrer l’enquêteur avec lequel elle avait rendez-vous le samedi pour cette histoire de chèques. Elle venait vraisemblablement de recevoir la convocation et elle a dû, suite à la lecture de celle-ci, se rendre immédiatement compte de son erreur et vouloir rapidement régler le problème.

Ouroboros à écrit :

Si le chéquier de Paquita Parra avait été réellement volé en même temps que son sac, on imagine mal le voleur se contenter d’émettre des chèques pour de si petit montant. Et, s’il est possible qu’il soit parvenu à imiter parfaitement sa signature, on voit mal comment il aurait fait pour que le pompiste ait noté sur ces chèques le numéro de plaque d’immatriculation du véhicule de Paquita Parra et non pas le numéro de plaque du sien.
 

Bonjour Ouroboros,


il y a aussi la possibilité que le voleur, si voleur il y a, ait utilisé la voiture de Paquita, comme nous l'apprenons dans ce documentaire, vers 13'07'' : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Le peintre justifiait la présence sous le siège, du tube de gouache et de la lame de cutter, en expliquant que Paquita Parra lui prêtait occasionnellement son véhicule. Elle a agi ainsi avec lui, et peut être avec d'autres ?

Je trouve votre explication très crédible et réfléchie.



Cordialement,

Comme je l’ai précisé précédemment, j’imagine mal quelqu’un voler un chéquier et se contenter de payer un plein de 25 EUR avec. Qui plus est le plein du véhicule de sa victime ! Mais ce n’est bien sûr qu’un avis tout personnel.

A propose d’avis, en avez-vous un sur cette affaire ? Quelle est votre hypothèse sur la mort de Paquita ?

Bonjour Ouroboros,

je n'ai aucun avis sur l'affaire, ni de suspect préférentiel.
Je papote sur ce topic, car il est très plaisant de lire vos raisonnements, et j'ai comme l'impression que vos réflexions vous ont amenées à cibler un individu en particulier...Me tromperais je ?


Cordialement,

Bonjour. Je suis en tout cas convaincu que la mort de Paquita Parra n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec cette affaire de chèques. Je pense plutôt qu’elle a utilisé cette histoire comme prétexte pour se rendre au poste de gendarmerie ce jour-là, afin de tenter d’obtenir une réponse à la question qui lui turlupinait l’esprit, celle concernant la possibilité de mettre quelqu’un sur écoute téléphonique.

Logiquement, il a dû se passer un événement dans sa journée pour qu’elle se pose soudainement cette question. Il est peu vraisemblable que cet événement eut lieu sur son lieu de travail. Qu’a-t-elle fait ensuite ? Nous savons qu’elle a été chercher son compagnon afin qu’ils se rendent au garage de son frère. Le frère en question a déclaré, par la suite, que sa sœur avait l’air bizarre quand il l’a vue, qu’elle donnait l’impression d’avoir pleuré. J’en déduis qu’avant de se rendre chez son frère, Paquita Parra et son compagnon se sont disputés et que c’est quelque chose que ce dernier lui aurait dit qui l’a amenée à se questionner sur cette problématique d’écoute téléphonique.

Quel a pu être l’objet de cette dispute ? Je pense, simple hypothèse bien entendu, que son compagnon, lorsqu’ils se sont retrouvés, a accusé Paquita Parra de le tromper. On sait que celle-ci avait vu son amant 3 jours avant. Peut-être qu’une personne de l’entourage du compagnon les a vus ce jour-là ensemble et l’en aurait informé. Paquita Parra a dû réfuter ces accusations. Son compagnon, en prêchant le faux pour connaître le vrai, lui aurait peut-être alors rétorqué, en bluffant, qu’il avait mis son téléphone sur écoute. Ou qu’il allait le faire. Et ce serait pour savoir si une personne pouvait effectivement, hors cadre d’une instruction judiciaire, comme dans l’affaire Carole Bouquet, faire mettre une autre sur écoute, qu’elle s’est rendue à la gendarmerie.

On sait que Paquita Parra avait pour rêve de fonder une famille, d’avoir des enfants. Il est évident que sa relation avec Franck C., peu apprécié de ses frères, ne lui offrait plus aucune perspective. Et maintenant, dans l’hypothèse que j’évoque, elle se serait retrouvée sur le point d’être quittée par son compagnon. Avec qui elle avait peut-être déjà établi des projets. Pour tenter d’éviter cela, ne lui serait alors restée qu’une solution : rompre définitivement avec son amant. Je pense dès lors qu’elle l’aurait contacté (en l’appelant d’une cabine téléphonique de peur que son compagnon puisse effectivement espionner les appels émis à partir du téléphone de sa maison) pour le rencontrer en urgence (afin de lui faire part de sa décision de mettre un terme définitif à leur relation donc) et dans un endroit discret (afin de s’assurer que personne ne puisse les voir et venir rapporter ce rdv à son compagnon). L’homme lui aurait alors déclarer qu’il devait aller diner avec un de ses amis mais qu’il pourrait se retrouver juste après, dans le parking de la Vallée des Eaux-Claires, endroit situé non loin de là et déserté une fois la nuit tombée.

Le soir venu, après avoir quitté le restaurant et raccompagné son ami, Franck C. se serait rendu comme convenu au lieu de RDV où Paquita Parra l’attendait déjà depuis un petit moment. La jeune femme serait alors montée à bord du véhicule de celui-ci. Lorsqu’elle lui aurait annoncé qu’elle le quittait définitivement car elle avait pris la décision de faire sa vie avec un autre homme, Franck C., un homme décrit comme jaloux, possessif et violent, se serait emporté et aurait commencé à la menacer si elle persévérait dans son idée de le quitter (il est d’ailleurs tout à fait envisageable qu'il ignorait encore avant ce rdv qu’elle fréquentait quelqu’un d’autre). Prise de panique, Paquita Parra se serait enfouie pour aller se réfugier dans sa voiture. En oubliant malheureusement son sac à main qui contenait les clés de contact. La suite, je l’ai déjà narrée précédemment.

Puisque ce meurtre n’aurait pas été prémédité et compte tenu du laps de temps assez court pendant lequel les événements se sont produits, cela signifierait que l’auteur de ce crime devait, de manière fortuite, posséder ce soir-là dans son véhicule un bidon d’essence ou, à tout le moins, un produit à base de pétrole (un tel combustible ayant, d’après les experts, été utilisé pour incendier la Fiat Uno). Or l’enquête à démontrer que Franck C. avait acheté quelques heures avant le drame du White Spirit (probablement dans le cadre de son activité artistique). Peut-être que les bidons se trouvaient encore dans sa voiture à ce moment-là. Il s’en serait servis pour mettre le feu au véhicule de Paquita Parra et ainsi supprimer toute trace qui aurait pu l’incriminer dans ce crime.

Evidemment, je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, mais ce scénario permet de répondre à toutes les questions que j’avais posées en préambule. Et je ne vois à priori pas d’autres scénarios plausibles. Dans mon hypothèse, le meurtrier pourrait être encore éventuellement confondu si le compagnon se décidait à admettre que quelques heures avant qu’elle ne se fasse tuée, il avait accusé Paquita Parra de le tromper. Le problème, c’est que cet aveu ferait également de lui un suspect crédible puisqu’il aurait alors, tout comme Franck C., un mobile ! Raison pour laquelle il garderait depuis tout ce temps le silence. Et qu’il ne risque vraisemblablement pas de parler soudainement !

Voilà, j’espère que je n’ai pas été trop long et que j’ai été assez clair dans mes explications. Qu’en pensez-vous ?

Bonjour Ouroboros,


grâce à vous, j'ai maintenant un avis sur la question. J'adhère à votre théorie.
Etant donné que la dite personne a effectué une année de détention préventive, je me questionne sur la valeur de l'alibi qui annule les charges à son encontre. Un alibi irréfutable aurait du l'empêcher de faire ne fut ce qu'un seul jour de détention. Mais nous savons que :

1) Le crime n'a pas du prendre un temps excessif.
2) Le suspect a bu de l'alcool et consommé des drogues douces ( sans jugement aucun) avec ces témoins. Il est connu que le cannabis à aussi pour effet d'altérer la notion de temps, ce qui, à mon sens, remet sérieusement en question la valeur temporelle de ces témoignages.




Cordialement,

Salut Ouroboros , je pense tout comme vous - Et c'est du bon sens - que Franck C. a bien assassiné Paquita Parra -
Les indices sont trop nombreux pour que ce ne soit pas lui -

En revanche , le compagnon de PP ne pourra malheureusement plus s'exprimer , car il s'est suicidé depuis.

Comme dans de nombreux non élucidés : le coupable est connu quasiment dès le début de l'Enquête ,
ce sont toujours les preuves formelles , indiscutables , qui manquent.

JM a écrit:Bonjour Ouroboros,


grâce à vous, j'ai maintenant un avis sur la question. J'adhère à votre théorie.
Etant donné que la dite personne a effectué une année de détention préventive, je me questionne sur la valeur de l'alibi qui annule les charges à son encontre. Un alibi irréfutable aurait du l'empêcher de faire ne fut ce qu'un seul jour de détention. Mais nous savons que :

1) Le crime n'a pas du prendre un temps excessif.
2) Le suspect a bu de l'alcool et consommé des drogues douces ( sans jugement aucun) avec ces témoins. Il est connu que le cannabis à aussi pour effet d'altérer la notion de temps, ce qui, à mon sens, remet sérieusement en question la valeur temporelle de ces témoignages.

Cordialement,

Il semble évident qu’il y a un trou dans l’emploi du temps de Franck Conjeaud pour ce soir-là. La Brigade de Recherche d’Angoulème avait d’ailleurs conclu qu’il avait eu le temps matériel de se rendre jusque-là et de tuer la jeune femme. Il ne faut pas perdre de vue que la seule raison pour laquelle Franck Conjeaud n’a pas été jugé réside dans l’annulation de nombreuses pièces du dossier pour vice de forme et non pas dans le fait qu’il n’avait pas l’opportunité de commettre le meurtre.

Mike68 a écrit: Salut Ouroboros , je pense tout comme vous - Et c'est du bon sens - que Franck C. a bien assassiné Paquita Parra -
Les indices sont trop nombreux pour que ce ne soit pas lui -

En revanche , le compagnon de PP ne pourra malheureusement plus s'exprimer , car il s'est suicidé depuis.

Je n’ai lu nulle part cette information, la presse en a-t-elle parlée ? Si c’est exact, ce serait comme pour l’affaire Magalie Part (une jeune femme dont le corps fut retrouvé en partie calciné), où là aussi, le compagnon mit fin à ses jours bien des années après les faits.

Mike68 a écrit:  Comme dans de nombreux non élucidés : le coupable est connu quasiment dès le début de l'Enquête ,
ce sont toujours les preuves formelles , indiscutables , qui manquent.

Effectivement. Mais dans le cas présent, il faudrait parler tout autant des "maladresses" commises par les enquêteurs et la juge que le manque de preuves pour expliquer l’échec de l’enquête.

Ouroboros a écrit:

Mike68 a écrit: Salut Ouroboros , je pense tout comme vous - Et c'est du bon sens - que Franck C. a bien assassiné Paquita Parra -
Les indices sont trop nombreux pour que ce ne soit pas lui -

En revanche , le compagnon de PP ne pourra malheureusement plus s'exprimer , car il s'est suicidé depuis.

Je n’ai lu nulle part cette information, la presse en a-t-elle parlée ? Si c’est exact, ce serait comme pour l’affaire Magalie Part (une jeune femme dont le corps fut retrouvé en partie calciné), où là aussi, le compagnon mit fin à ses jours bien des années après les faits.

Mike68 a écrit:  Comme dans de nombreux non élucidés : le coupable est connu quasiment dès le début de l'Enquête ,
ce sont toujours les preuves formelles , indiscutables , qui manquent.

Effectivement. Mais dans le cas présent, il faudrait parler tout autant des "maladresses" commises par les enquêteurs et la juge que le manque de preuves pour expliquer l’échec de l’enquête.

Son compagnon s'est suicidé récemment - Il faudrait retrouver l'article - je n'ai pas trop le temps , pour le reste , je dirais manque de preuves ,
mais manque de flair aussi , et d'esprit de synthèse , quand on voit tous les indices qui existent contre le sieur Franck , qui en + avait menacé Paquita de mort ,
qui était violent , etc , etc....Et le mec achète un bidon d'essence la veille du meurtre , qu'est-ce qui leur faut de + pour le coffrer ????
Pour qu'elle accepte un rdv de nuit , dans un endroit aussi isolé , c'est forcément un proche , quelqu'un qu'elle connaît bien - Le mobile : elle a dû lui dire
que c'était terminé entre eux , l'autre ne l'a pas accepté , et a pété les plombs , pas besoin de chercher de Midi à quatorze heures.

L'ex compagnon n'achète pas un bidon d'essence, ce n'est pas vrai, mais bien du White Spirit, car il en fait couramment usage pour sa peinture. Ca fait une sérieuse différence aux yeux de la loi.

Le White spirit est un dérivé du pétrole , et surtout un combustible , comme l'essence - ne jouons pas sur les mots -
Et qu'est-ce que la Loi vient faire là dedans.

Le Franck s'est suicidé ? Le peintre défendu par Lalanne se serait suicidé ?