Affaire Paquita Parra

Mike68 a écrit:

Ouroboros a écrit:

Mike68 a écrit: Salut Ouroboros , je pense tout comme vous - Et c'est du bon sens - que Franck C. a bien assassiné Paquita Parra -
Les indices sont trop nombreux pour que ce ne soit pas lui -

En revanche , le compagnon de PP ne pourra malheureusement plus s'exprimer , car il s'est suicidé depuis.

Je n’ai lu nulle part cette information, la presse en a-t-elle parlée ? Si c’est exact, ce serait comme pour l’affaire Magalie Part (une jeune femme dont le corps fut retrouvé en partie calciné), où là aussi, le compagnon mit fin à ses jours bien des années après les faits.

Mike68 a écrit:  Comme dans de nombreux non élucidés : le coupable est connu quasiment dès le début de l'Enquête ,
ce sont toujours les preuves formelles , indiscutables , qui manquent.

Effectivement. Mais dans le cas présent, il faudrait parler tout autant des "maladresses" commises par les enquêteurs et la juge que le manque de preuves pour expliquer l’échec de l’enquête.

Son compagnon s'est suicidé récemment - Il faudrait retrouver l'article - je n'ai pas trop le temps , pour le reste , je dirais manque de preuves ,
mais manque de flair aussi , et d'esprit de synthèse , quand on voit tous les indices qui existent contre le sieur Franck , qui en + avait menacé Paquita de mort ,
qui était violent , etc , etc....Et le mec achète un bidon d'essence la veille du meurtre , qu'est-ce qui leur faut de + pour le coffrer ????
Pour qu'elle accepte un rdv de nuit , dans un endroit aussi isolé , c'est forcément un proche , quelqu'un qu'elle connaît bien - Le mobile : elle a dû lui dire
que c'était terminé entre eux , l'autre ne l'a pas accepté , et a pété les plombs , pas besoin de chercher de Midi à quatorze heures.

Cherche pas Mike . C'est une enquête minable , faut voir l'avocat du suspect : je n'en dirai pas plus.

@Lisetoct : "Cherche pas Mike . C'est une enquête minable , faut voir l'avocat du suspect : je n'en dirai pas plus."

Salut Lisetoct , s'il est du même calibre que celui du motard dans l'Affaire de Chevaline (tu sais celui qui dit
que leur..."stratégie" a bien fonctionné)........

Lisetoct a écrit:Le Franck s'est suicidé ? Le peintre défendu par Lalanne se serait suicidé ?

NON , je parle de l'ancien compagnon de Paquita Parra.

Aucun article ne traite, à ma connaissance, de l'éventuel décès de cette personne


Cordialement,

Plutôt intéressant ce podcast puisqu’on apprend que David Parra est l’une des 4 personnes qui avaient été placées en garde à vue le 19 juin 2021 et que la maison de Paquita Parra (où réside dorénavant la mère) avait fait l’objet d’une perquisition.

Nul besoin d’être particulièrement perspicace pour comprendre que les enquêteurs étaient arrivés (sur ce point-là du moins) à la même conclusion que la mienne : les différents objets retrouvés en 2017 ont dû être vraisemblablement placés par un membre de la famille afin que l’information judiciaire soit réouverte. Ce que semble d'ailleurs reconnaître à demi-mot David Parra puisqu’il déclare, je le cite : "que cette boîte (celle contenant les objets retrouvés) a été un levier, un petit coup d’aide pour que la justice ne nous oublie pas".

Effectivement , pas la peine d'avoir Bac + 8 pour comprendre que c'est vraisemblablement David Parra himself qui a déposé
ces éléments là , afin de "réveiller" l'Enquête - Au risque de me répéter , je ne comprends pas que ce Franck C ne soit pas encore
sous les verrous , au vu de tous les indices qu'il y a contre lui (et surtout le fait qu'il ait menacé de mort Paquita Parra
avant qu'elle soit tuée et brûlée) - Une menace de mort n'est jamais à prendre à la légère.
J'ai l'impression qu'on veut absolument compliquer , chercher ailleurs , alors que la Vérité est là ,
énorme , sous nos yeux....

Maintenant, dans Affaire Suivante, sur BFM, le frère de Paquita Parra
(Ça sera le 3ème et dernier sujet de l' émission.)

L'affaire a été transférée à Nanterre.

Bonjour à tous,

Aujourd'hui l'heure du crime parle de l'affaire Paquita Parra, une affaire de de décembre 1998
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Qu'en est-il des affaires retrouvées en forêt  ???

205996Ŧruth a écrit:Maintenant, dans Affaire Suivante, sur BFM, le frère de Paquita Parra
(Ça sera le 3ème et dernier sujet de l' émission.)

L'affaire a été transférée à Nanterre.

Édit : voici l'émission en version Podcast
"Paquita : l'espoir renaît 25 ans après - 26/11" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Un quart de siècle après la découverte du corps calciné d'une jeune femme, Paquita Parra, en Charente, l’enquête va redémarrer. En 2017, une main inconnue avait déposé dans les bois une petite boîte contenant des effets personnels de la victime. Comme un indice semé dans cet épais brouillard judiciaire.

Vingt-cinq ans de mystère, un fiasco judiciaire, une liste de suspects « presque parfaits » et un indice tombé du ciel… Si l’affaire Paquita Parra n’est pas la plus célèbre de France – bien que de nombreuses émissions télévisées lui soient consacrées – elle reste l’une des plus déroutantes. La reprise des investigations par le tribunal de Nanterre, spécialisé dans les « cold case », permettra peut-être d’approcher enfin l’épilogue.Tout commence dans la nuit du 3 au 4 décembre 1998, dans la vallée un peu lugubre des Eaux claires à Puymoyen, en Charente. Les pompiers découvrent une Fiat Uno en train de fondre sous les flammes. Sur le siège conducteur, le cadavre calciné d’une femme de 30 ans, Francesca Parra. Résidente du bourg voisin de Villebois-Lavalette et employée à Intermarché, Paquita – son surnom au quotidien – n’allait pas bien ces derniers temps. C’est ce qu’indique son petit ami avec qui elle envisageait d’ailleurs de rompre. Alors que son compte bancaire plongeait souvent dans le rouge, elle avait aussi été perturbée par le vol de son sac contenant un carnet de chèque au mois d’août précédent, vraisemblablement subtilisé dans sa voiture sur le parking d'Intermarché.

Or, quelques heures avant sa mort, elle s’était rendue à la gendarmerie, devançant de deux jours une convocation à son nom. Les gendarmes souhaitaient l’interroger après l’émission d’un chèque dans une station-service, comportant sa signature et issu du carnet pourtant déclaré volé. Le chèque comportait au dos le numéro de sa plaque d’immatriculation inscrit par la caissière. Les militaires avaient refusé de l’entendre ce jeudi-là, lui demandant de venir à la date prévue, soit le samedi suivant. Elle leur était apparue « décontractée et souriante » mais avait formulé une étrange requête : « Est-il possible d’être placée sur écoute ? ». Comme si elle craignait un correspondant téléphonique.L’enquête creuse d’abord l’hypothèse d’un suicide – la jeune femme avait tenté de s’ouvrir les veines quatre ans avant – mais privilégie rapidement celle d’un crime. Que faisait Paquita Parra ce soir-là à cet endroit isolé ? Un témoin indique être passé deux fois à hauteur de la Fiat : à 21 h 45, le véhicule semblait vide. Trente minutes plus tard, il a vu « une femme brune aux cheveux longs au volant », seule et penchée vers le levier de vitesse. À croire que Paquita Parra a cherché à cacher son visage en voyant un automobiliste s’approcher…

À 23 h 30, un autre conducteur aperçoit la voiture en feu.Juge récusée et fiasco judiciaireSi la trentenaire comptait dans son entourage plusieurs personnes aux antécédents judiciaires, en particulier pour trafic des stupéfiants, un homme retient l’attention des limiers : Franck C., son ex-petit ami avec qui elle entretenait des relations tumultueuses, avant qu’ils ne rompent définitivement en janvier 1998. Ce peintre tourmenté aurait été plusieurs fois violent avec elle. La veille du crime, il avait acheté trois bidons de combustible. C’était pour fixer la peinture sur ses toiles, avance-t-il. Dans la voiture de Paquita on a retrouvé un tube. De gouache, concluent les gendarmes. De dentifrice, plaident ses défenseurs. Les enquêteurs estiment également que son alibi comporte un trou qui lui aurait laissé le temps de commettre le meurtre. En octobre 1999, l’artiste maudit est mis en examen.Mais la suite tourne au fiasco judiciaire : en 2000, la juge d’instruction est récusée pour partialité – elle avait trahi sa conviction personnelle sur la culpabilité de Franck C. devant les parties civiles. En 2002, la cour d’appel de Bordeaux annule la mise en examen du suspect ainsi qu’un rapport d’expertise très à charge pondu par une « profileuse ». Une partie des pièces du dossier pénal est frappée de nullité. L’État sera condamné à indemniser le jeune homme à hauteur de 100 000 euros. L’enquête tombe ensuite en sommeil pour plusieurs années. Avant que de surprenants rebondissements n’interviennent.Le corps de Paquita exhuméEn septembre 2017, une lycéenne découvre dans une forêt, distante des lieux du crime d’une poignée de kilomètres, une boîte en plastique contenant les effets personnels que Paquita avait déclarés volés à l’été 98, dont un porte-chéquier mais sans les chèques. La boîte demeurant en bon état, il est fort probable qu’on s’en soit débarrassé très récemment.

Un ADN est isolé sur l’objet mais ne correspond à aucune trace génétique répertoriée dans le fichier national.La justice rouvre la procédure en la confiant à un juge d’instruction. Celui-ci ordonne l’exhumation du corps de Paquita Parra en 2019 à la recherche de nouveaux indices grâce aux progrès de la science. L’examen, décevant, met au jour de minuscules morceaux de métal, sans déterminer s’il s’agit de restes de bijoux ou d’une balle qui aurait tué la jeune charentaise. Une chose est sûre : Paquita n’est pas morte dans les flammes. Le juge s’appuie aussi sur Anacrim, le logiciel qui aide à une relecture complète du dossier – déjà utilisé dans l’affaire Grégory notamment. Quatre pistes émergent alors… et l’une fait écho à un témoignage versé quelques mois plus tôt

Le directeur d’une agence bancaire de Charente a en effet rapporté aux gendarmes les confidences d’un client, agriculteur, qui, en 1998, assurait connaître l’identité des « deux hommes » auteurs du drame. Ce céréalier affirmait que l’assassinat était lié au « trafic de drogue ». Décédé entre-temps, ce client était le père d’une des fréquentations de Paquita, Mathieu (prénom modifié), déjà entendu dans la procédure. Pour cause : de multiples signaux clignotent dans son parcours. Mathieu, né en 1967, est très « défavorablement connu de la police » (violences, détention d’armes…). Il a ainsi blessé son père en lui tirant sur la jambe avec une arme à feu. Il nie sa proximité pourtant évidente avec la famille Parra. Aux frontières de la marginalité, il vivote en bricolant des voitures de collection. Or, sur la scène de crime, les experts ont conclu que le pare-brise du véhicule de Paquita Parra avait été descellé pour favoriser la propagation des flammes. Le coupable pourrait donc disposer de compétences mécaniques. Mathieu aurait également pu être familier de la vallée des Eaux claires parce qu’il s’agissait d’un raccourci, prisé des riverains, pour rallier deux quartiers d’Angoulême. Aussi, une question se pose : l’agriculteur a-t-il désigné son propre fils ?

En juin 2021, Mathieu est placé en garde à vue, comme trois autres personnes – dont l’un des frères de Paquita Parra, David. À l’issue, le parquet d’Angoulême annonce : « Ces auditions ont permis de procéder à un certain nombre de vérifications (…) Elles vont permettre la poursuite des investigations. » Mais de poursuite, il n’y en aura guère. En juillet 2022, les juges se dessaisissent au profit du pôle cold case de Nanterre. « Je pense que le nom du ou des coupables est forcément dans le dossier, estime Salvador Parra, l'un des frères de la victime. Mais la justice s'est trop longtemps entêtée sur une seule piste. »Pour David Parra, « si Paquita a été tuée le soir même de sa venue à la gendarmerie, ça ne saurait être une coïncidence ». Que voulait vraiment confier leur sœur aux militaires ce jour-là ? « Paquita était méfiante par nature. Mais peut-être est-elle tombée, par gentillesse, dans une histoire d’escroquerie, une spirale dont elle a sous-estimé les conséquences et qui a fini par la dépasser. Il est possible qu’elle ait tenté d’y mettre fin. » Autrement dit : a-t-on cherché à la faire taire ? Le frère de la victime s’interroge sur un autre point : « Pourquoi cette boîte a-t-elle été laissée dans la forêt ? Il y aurait eu plusieurs moyens de la faire disparaître : l’enterrer, la jeter dans une benne… À moins que quelqu’un ne s’en soit débarrassé à la va-vite ». Ou qu’un témoin ait voulu donner une chance aux enquêteurs de résoudre enfin le mystère Paquita Parra.

Tout commence dans la nuit du 3 au 4 décembre 1998, dans la vallée un peu lugubre des Eaux claires à Puymoyen, en Charente. Les pompiers découvrent une Fiat Uno en train de fondre sous les flammes. Sur le siège conducteur, le cadavre calciné d’une femme de 30 ans, Francesca Parra. Résidente du bourg voisin de Villebois-Lavalette et employée à Intermarché, Paquita – son surnom au quotidien – n’allait pas bien ces derniers temps. C’est ce qu’indique son petit ami avec qui elle envisageait d’ailleurs de rompre. Alors que son compte bancaire plongeait souvent dans le rouge, elle avait aussi été perturbée par le vol de son sac contenant un carnet de chèque au mois d’août précédent, vraisemblablement subtilisé dans sa voiture sur le parking d'Intermarché.
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Bonjour à tous et merci Tristan.

Lors d'un reportage en 4 parties dont j'ai oublié la source, on se demandait si la boite contenant le chéquier vide et d'autres objets n'avait été déposée par David, mis en temps en GAV.

Oui, le dépôt des affaires par un proche reste pour moi l'hypothèse la plus logique. Même si les dernières orientations de l'enquête ne vont pas dans ce sens et je ne crois pas que l'avocate de la famille puisse mentir aussi bien.
Je partage totalement la théorie postée par Ouroboros sur les pages précédentes de ce sujet.

Thibault Solano a écrit un article sur le sujet :
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L'affaire Paquita Parra : 25 ans d'enquête, un fiasco judiciaire et une mystérieuse boîte

Un quart de siècle après la découverte du corps calciné d'une jeune femme, Paquita Parra, en Charente, l’enquête va redémarrer. En 2017, une main inconnue avait déposé dans les bois une petite boîte contenant des effets personnels de la victime. Comme un indice semé dans cet épais brouillard judiciaire.
Vingt-cinq ans de mystère, un fiasco judiciaire, une liste de suspects « presque parfaits » et un indice tombé du ciel… Si l’affaire Paquita Parra n’est pas la plus célèbre de France – bien que de nombreuses émissions télévisées lui soient consacrées – elle reste l’une des plus déroutantes. La reprise des investigations par le tribunal de Nanterre, spécialisé dans les « cold case », permettra peut-être d’approcher enfin l’épilogue.
Tout commence dans la nuit du 3 au 4 décembre 1998, dans la vallée un peu lugubre des Eaux claires à Puymoyen, en Charente. Les pompiers découvrent une Fiat Uno en train de fondre sous les flammes. Sur le siège conducteur, le cadavre calciné d’une femme de 30 ans, Francesca Parra. Résidente du bourg voisin de Villebois-Lavalette et employée à Intermarché, Paquita – son surnom au quotidien – n’allait pas bien ces derniers temps. C’est ce qu’indique son petit ami avec qui elle envisageait d’ailleurs de rompre. Alors que son compte bancaire plongeait souvent dans le rouge, elle avait aussi été perturbée par le vol de son sac contenant un carnet de chèque au mois d’août précédent, vraisemblablement subtilisé dans sa voiture sur le parking d'Intermarché. Or, quelques heures avant sa mort, elle s’était rendue à la gendarmerie, devançant de deux jours une convocation à son nom. Les gendarmes souhaitaient l’interroger après l’émission d’un chèque dans une station-service, comportant sa signature et issu du carnet pourtant déclaré volé. Le chèque comportait au dos le numéro de sa plaque d’immatriculation inscrit par la caissière. Les militaires avaient refusé de l’entendre ce jeudi-là, lui demandant de venir à la date prévue, soit le samedi suivant. Elle leur était apparue « décontractée et souriante » mais avait formulé une étrange requête : « Est-il possible d’être placée sur écoute ? ». Comme si elle craignait un correspondant téléphonique.
L’enquête creuse d’abord l’hypothèse d’un suicide – la jeune femme avait tenté de s’ouvrir les veines quatre ans avant – mais privilégie rapidement celle d’un crime. Que faisait Paquita Parra ce soir-là à cet endroit isolé ? Un témoin indique être passé deux fois à hauteur de la Fiat : à 21 h 45, le véhicule semblait vide. Trente minutes plus tard, il a vu « une femme brune aux cheveux longs au volant », seule et penchée vers le levier de vitesse. À croire que Paquita Parra a cherché à cacher son visage en voyant un automobiliste s’approcher… À 23 h 30, un autre conducteur aperçoit la voiture en feu. Juge récusée et fiasco judiciaire.
Si la trentenaire comptait dans son entourage plusieurs personnes aux antécédents judiciaires, en particulier pour trafic des stupéfiants, un homme retient l’attention des limiers : Franck C., son ex-petit ami avec qui elle entretenait des relations tumultueuses, avant qu’ils ne rompent définitivement en janvier 1998. Ce peintre tourmenté aurait été plusieurs fois violent avec elle. La veille du crime, il avait acheté trois bidons de combustible. C’était pour fixer la peinture sur ses toiles, avance-t-il. Dans la voiture de Paquita on a retrouvé un tube. De gouache, concluent les gendarmes. De dentifrice, plaident ses défenseurs. Les enquêteurs estiment également que son alibi comporte un trou qui lui aurait laissé le temps de commettre le meurtre. En octobre 1999, l’artiste maudit est mis en examen.
Mais la suite tourne au fiasco judiciaire : en 2000, la juge d’instruction est récusée pour partialité – elle avait trahi sa conviction personnelle sur la culpabilité de Franck C. devant les parties civiles. En 2002, la cour d’appel de Bordeaux annule la mise en examen du suspect ainsi qu’un rapport d’expertise très à charge pondu par une « profileuse ». Une partie des pièces du dossier pénal est frappée de nullité. L’État sera condamné à indemniser le jeune homme à hauteur de 100 000 euros. L’enquête tombe ensuite en sommeil pour plusieurs années. Avant que de surprenants rebondissements n’interviennent.
Le corps de Paquita exhumé
En septembre 2017, une lycéenne découvre dans une forêt, distante des lieux du crime d’une poignée de kilomètres, une boîte en plastique contenant les effets personnels que Paquita avait déclarés volés à l’été 98, dont un porte-chéquier mais sans les chèques. La boîte demeurant en bon état, il est fort probable qu’on s’en soit débarrassé très récemment. Un ADN est isolé sur l’objet mais ne correspond à aucune trace génétique répertoriée dans le fichier national.
La justice rouvre la procédure en la confiant à un juge d’instruction. Celui-ci ordonne l’exhumation du corps de Paquita Parra en 2019 à la recherche de nouveaux indices grâce aux progrès de la science. L’examen, décevant, met au jour de minuscules morceaux de métal, sans déterminer s’il s’agit de restes de bijoux ou d’une balle qui aurait tué la jeune charentaise. Une chose est sûre : Paquita n’est pas morte dans les flammes. Le juge s’appuie aussi sur Anacrim, le logiciel qui aide à une relecture complète du dossier – déjà utilisé dans l’affaire Grégory notamment. Quatre pistes émergent alors… et l’une fait écho à un témoignage versé quelques mois plus tôt.
Le directeur d’une agence bancaire de Charente a en effet rapporté aux gendarmes les confidences d’un client, agriculteur, qui, en 1998, assurait connaître l’identité des « deux hommes » auteurs du drame. Ce céréalier affirmait que l’assassinat était lié au « trafic de drogue ». Décédé entre-temps, ce client était le père d’une des fréquentations de Paquita, Mathieu (prénom modifié), déjà entendu dans la procédure. Pour cause : de multiples signaux clignotent dans son parcours. Mathieu, né en 1967, est très « défavorablement connu de la police » (violences, détention d’armes…). Il a ainsi blessé son père en lui tirant sur la jambe avec une arme à feu. Il nie sa proximité pourtant évidente avec la famille Parra. Aux frontières de la marginalité, il vivote en bricolant des voitures de collection. Or, sur la scène de crime, les experts ont conclu que le pare-brise du véhicule de Paquita Parra avait été descellé pour favoriser la propagation des flammes. Le coupable pourrait donc disposer de compétences mécaniques. Mathieu aurait également pu être familier de la vallée des Eaux claires parce qu’il s’agissait d’un raccourci, prisé des riverains, pour rallier deux quartiers d’Angoulême. Aussi, une question se pose : l’agriculteur a-t-il désigné son propre fils ?En juin 2021, Mathieu est placé en garde à vue, comme trois autres personnes – dont l’un des frères de Paquita Parra, David. À l’issue, le parquet d’Angoulême annonce : « Ces auditions ont permis de procéder à un certain nombre de vérifications (…) Elles vont permettre la poursuite des investigations. » Mais de poursuite, il n’y en aura guère. En juillet 2022, les juges se dessaisissent au profit du pôle cold case de Nanterre. « Je pense que le nom du ou des coupables est forcément dans le dossier, estime Salvador Parra, l'un des frères de la victime. Mais la justice s'est trop longtemps entêtée sur une seule piste. »Pour David Parra, « si Paquita a été tuée le soir même de sa venue à la gendarmerie, ça ne saurait être une coïncidence ». Que voulait vraiment confier leur sœur aux militaires ce jour-là ? « Paquita était méfiante par nature. Mais peut-être est-elle tombée, par gentillesse, dans une histoire d’escroquerie, une spirale dont elle a sous-estimé les conséquences et qui a fini par la dépasser. Il est possible qu’elle ait tenté d’y mettre fin. » Autrement dit : a-t-on cherché à la faire taire ? Le frère de la victime s’interroge sur un autre point : « Pourquoi cette boîte a-t-elle été laissée dans la forêt ? Il y aurait eu plusieurs moyens de la faire disparaître : l’enterrer, la jeter dans une benne… À moins que quelqu’un ne s’en soit débarrassé à la va-vite ». Ou qu’un témoin ait voulu donner une chance aux enquêteurs de résoudre enfin le mystère Paquita Parra.

2024

La maman est décédée sans savoir... Rip

211756ŦJu57ine a écrit:La maman est décédée sans savoir... Rip

C'est atroce , pauvre maman . RIP. Là, je dis ma colère sur le système judiciaire français . Un système qui traque les proies faciles jusqu'à leur mort sociale. Je pense à un ami .
Et je sais bien que chercher la perfection n'est pas humain.

Effectivement.....
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Salut,

L'enquêteur privé R-M MOREAU donne une information méconnue du grand public : les chèques volés ont été utilisés dans une station service, et le signalement du véhicule en fuite correspond à la petite voiture de Francesca PARRA.
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Qui avait accès librement au véhicule au moment du crime ?

Des écoutes téléphoniques ont révélé que le compagnon actuel de la victime parlait d'elle en termes irrespectueux.

Par ailleurs il n'est pas du tout certain que le lieu de découverte soit le lieu du crime : le meurtrier a pu transporter le corps au lieu-dit la vallée des eaux claires après la commission des faits.