Re: Affaires non élucidées II

par Kassandra88 Ven 15 Juil 2022 - 15:22

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Affaire de l'Ordre du temple solaire : un article ds Le Parisien du 15/07 de L. Valdiguié.

Rappel des faits ( j'avais oublié qu'il y avait eu autant de victimes ...) et la question : suicides ou assassinats ? les 2 en fait d'après ce que j'ai compris .
Lu dans cafeyn .

Merci Lisetoct:

Ordre du Temple solaire : 74 décès, des corps calcinés, des massacres collectifs... Récit d’une apocalypse sectaire
LE PARISIEN WEEK-END. C’est l’une des plus mystérieuses séries de massacres collectifs de la fin du XXe siècle. Au total, 74 personnes sont mortes entre 1994 et 1997. Suicides ou assassinats ? La justice a opté pour la première hypothèse, mais des zones d’ombre subsistent.

Par Nicolas Jacquard
Le 15 juillet 2022 à 10h59
Les premières lueurs sont aperçues vers minuit. Très vite, des détonations sèches ponctuent le lugubre ballet des flammes. Les plaques de fibrociment qui forment le toit éclatent sous l’effet de la chaleur, l’incendie n’est déjà plus maîtrisable. Toute la nuit, il fait rage à la lisière de la forêt, là où se dresse la ferme de La Rochette, sur les hauteurs de Cheiry, village de 300 âmes dans le canton suisse de Fribourg. Il faut plusieurs heures aux pompiers pour venir à bout du sinistre. Au petit matin du 5 octobre 1994, le bâtiment n’est plus qu’une carcasse calcinée.

Les policiers prennent le relais pour les premières constatations. Ils trouvent un premier corps dans une chambre. Puis, dans le garage, une porte dissimulée les intrigue. Elle ouvre sur l’apocalypse : une pièce en sous-sol ornée de signes cabalistiques, faisant office de temple. Il y a là des croix, des calices, une épée, modèle Excalibur, et tout le nécessaire pour des cérémonies occultes. Sur le sol, disposés en arc de cercle sur la moquette rouge, gisent 22 cadavres.

Ils s’inscrivent dans une série de mystérieux massacres collectifs. Les victimes sont suisses, mais aussi françaises ou canadiennes, portent des capes blanches, noires ou dorées. Elles sont allongées sur le dos, les mains liées, parfois. Plusieurs ont le visage enserré dans un sac plastique, scotché ou maintenu par une cordelette. D’autres ont été tuées d’une balle dans la tête. On dénombre 52 douilles.

Cette même nuit, vers 3h30 du matin, à Salvan, dans le Valais, à une centaine de kilomètres au sud, le hameau des Granges est lui aussi secoué par des explosions. Un ingénieux dispositif de mise à feu a quasiment réduit en cendres trois chalets. Des décombres sont exhumés 25 corps, dont ceux de quatre enfants, qu’il faudra des semaines pour identifier. Les morts ne présentent pas de traces de violences. Ils ont notamment absorbé un médicament dérivé du curare.

Le jour même, le lien est établi entre les deux scènes de crime, ultime testament d’une obscure secte dont le nom retentit alors dans les médias du monde entier : l’Ordre du Temple solaire. Les brasiers sont encore chauds quand, déjà, deux noms reviennent avec insistance dans l’enquête qui débute : Luc Jouret et Joseph « Jo » Di Mambro. Le premier est un fringant médecin homéopathe belge, né en 1947, au charme envoûtant. Il gravite depuis plusieurs années autour de mouvements sectaires.

De vingt-trois ans son aîné, Di Mambro est originaire du Gard. Il a un physique ingrat, surmontant son 1,60 m d’une perruque. Son charisme est inversement proportionnel à sa taille. Jo commence comme bijoutier dans les années 1950 mais, la nuit venue, il s’adonne au spiritisme. De fil en aiguille, il tisse sa toile au sein des sociétés secrètes qui pullulent dans la France d’après-guerre.

« Par l’entité qui m’habite, j’appelle l’ange de l’heure, du jour, et la divinité planétaire »
La rencontre des deux hommes, à la toute fin des années 1970, est fortuite. Mais chacun comprend vite le profit qu’il peut tirer de l’autre. Ensemble, ils fondent, en 1984, l’Ordre du Temple solaire (OTS). Le flamboyant Jouret sert de vitrine au mouvement. Redoutable rabatteur, il a le don pour repérer les personnes les plus crédules, les plus malléables et, surtout, les plus fortunées. Mais, dans l’arrière-boutique de l’Ordre, c’est Jo qui tire les ficelles, cerveau et maître des finances. À eux deux, ils réuniront quelque 600 adeptes autour d’un fatras de pratiques ésotériques empruntant à la fois à la tradition des Templiers et aux théories post-apocalyptiques.

En véritable gourou, Di Mambro imagine des cérémonies à la mise en scène élaborée, afin de convaincre les adeptes de l’existence de « maîtres invisibles » avec lesquels il est en étroite relation. « En vertu des pouvoirs dont je suis investi, je trace un cercle de protection autour de cette sainte assemblée et, par l’entité qui m’habite, j’appelle l’ange de l’heure, du jour, et la divinité planétaire », déclare-t-il avec solennité, équipé d’une cape et d’une épée. Le « maître » apparaît dans un halo cosmique. Sa tête danse en l’air, alors que résonnent en toile de fond des mélopées planantes, spécialement composées par le chef d’orchestre international Michel Tabachnik, membre éminent de l’OTS. Comme habitée par cette divine présence, la lame de Di Mambro s’éclaire tel un spectre.

En réalité, le « maître » n’est autre que Dominique Bellaton, la maîtresse de Jo, perchée sur un tabouret. Des années durant, c’est un chef d’entreprise membre de la secte, Tony Dutoit, qui gérera discrètement les effets spéciaux. Un fidèle découvrira que l’épée « magique » est reliée à une ampoule. L’apparition régulière du Saint-Graal, elle aussi, n’est qu’un hologramme médiocre. Mais cette théologie de pacotille fonctionne. Et la supercherie la plus aboutie de Di Mambro sera de persuader les adeptes que la fille qu’il a eue avec Dominique est une « enfant cosmique », conçue avec un être de l’au-delà. Emmanuelle, surnommée « Doudou », sera qualifiée de « Christ de la nouvelle génération ».

C’est au Canada que se joue le premier épisode des massacres
Les membres de l’OTS, bien qu’ingénieurs, hauts fonctionnaires, enseignants, médecins, hommes d’affaires, policiers ou écrivains adhèrent aveuglément à ces rituels. « Parmi eux, 80 % ont eu des problèmes dans leur enfance. Les autres sont des désespérés du monde actuel », décrira un ancien adepte, expliquant l’emprise mentale dont ils étaient victimes. Tous mettent la main au porte-monnaie. Les plus fortunés donnent de l’argent, beaucoup, les autres versent leurs maigres salaires et travaillent gratuitement pour la secte.

Jouret et Di Mambro en profitent. En guise de véhicules, l’Ordre achète des Ferrari ou des Lamborghini. Il investit surtout dans l’immobilier et bâtit, en quelques années, un petit empire de la pierre qui s’étend jusqu’en Australie, où transiteront des millions que l’on ne retrouvera jamais. Des liasses de « Pascal » (anciens billets de 500 francs) dans les poches, une mallette pleine de dollars enchaînée au poignet, l’un des adjoints de « Jo » voyage souvent entre Monte-Carlo et le Panama, où il jongle avec les comptes numérotés.

À la fin des années 1980, au faîte de sa puissance, l’OTS décide de se développer hors d’Europe, notamment au Canada, qui deviendra pour l’Ordre un véritable eldorado. Il y acquiert des maisons à Toronto ou Ottawa, et séduit des centaines de fidèles. Là encore, les fonds abondent par millions. En 1991, Tony Dutoit, l’homme des effets spéciaux, s’installe avec sa femme à Saint-Sauveur-des-Monts, dans les Laurentides, bucolique région à l’est de Montréal. C’est non loin de là, à Morin-Heights, que se joue le premier épisode des massacres de l’OTS.

Quelques jours avant la tragédie suisse, le 30 septembre 1994, les Dutoit sont invités à dîner par Dominique Bellaton, la compagne de Di Mambro, avec un homme de main débarqué la veille depuis la Suisse, et un couple membre de l’OTS, Jerry et Colette Genoud. Ces derniers ont une mission : éliminer les Dutoit, procéder au nettoyage des lieux, préparer l’incendie et se suicider.

Conformément aux instructions, le 4 octobre 1994 au petit matin, le chalet québécois s’embrase. Les deux premiers corps calcinés mis au jour sont ceux des Genoud. Les dépouilles des Dutoit sont retrouvées près de quarante-huit heures plus tard, dans un réduit. Tony, le père, a été tué de 50 coups de couteau. Au 1er étage, sa femme Nicky a aussi été poignardée. Leur nourrisson de 3 mois, Emmanuel, a été frappé à plusieurs reprises à l’arme blanche, et retrouvé un pieu planté dans la poitrine.

Un assassinat commandité par Di Mambro pour se venger. Ce dernier n’a pas toléré que Nicky donne la vie sans son assentiment, ni qu’elle baptise son fils Emmanuel, le prénom de « Doudou ». Le petit Emmanuel avait ainsi été désigné comme l’Antéchrist, et devait disparaître.

Le 23 septembre 1995, les corps de 16 victimes sont repérés dans le Vercors
Dès le 30 septembre, Dominique et l’homme de main quittent le Québec pour la Suisse, mais leurs heures sont comptées. Car Jouret et Di Mambro préparent un « transit général vers Sirius », accessible seulement par la mort. Les corps des gourous, tout comme ceux de Dominique et Doudou, font partie des dépouilles retrouvées dans le brasier de Salvan, le 5 octobre 1994. Soixante lettres testaments posthumes, envoyées à différents journaux ou figures politiques, viennent mettre des mots sur ce passage à l’acte délirant, présenté comme un suicide collectif. « Nous quittons la Terre pour découvrir une parfaite lucidité, une liberté totale, le plan de la vérité absolue, dit la missive, loin de l’hypocrisie et de l’oppression de ce monde, pour semer la graine de notre génération future. »

Plus prosaïquement, d’anciens disciples intimes de Di Mambro considèrent qu’il était acculé. Les enquêtes se multipliaient contre l’Ordre. Les doutes s’intensifiaient quant à ses capacités surnaturelles. « Sur la fin, c’était un homme traqué, malade, révélera sa belle-fille. Sa situation financière n’était pas florissante. Il craignait que ses supercheries ne soient découvertes et avait peur de perdre la face. » Est-ce pour cela que Jouret et lui ont vendu à leurs troupes cet ultime voyage ? Les enquêteurs estiment que les trois quarts des victimes se sont suicidées. Celles qui ont rechigné ont été assassinées par des tueurs qui se sont ensuite donné la mort.

Après l’incendie, un juge genevois est désigné pour instruire l’affaire. Plusieurs dizaines d’auditions ont lieu, dont celles de deux policiers français, proches de la secte. Mais l’enquête piétine et les massacres d’octobre désertent peu à peu l’actualité. Même amputé de sa direction bicéphale, l’Ordre n’en reste pas moins actif, mais fait profil bas… jusqu’en décembre 1995.

Seize nouveaux adeptes s’évaporent, dont les deux policiers français, Patrick Rostand et Jean-Pierre Lardanchet, respectivement en poste à la PJ de Paris et à la police aux frontières d’Annemasse (Haute-Savoie). Patrick Vuarnet, 26 ans, fils du champion de ski Jean Vuarnet, sa mère et sa compagne, comptent également parmi les disparus. Les corps carbonisés sont repérés le samedi 23 décembre, vers 9h30, par un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait le Vercors. Les victimes sont décédées une semaine plus tôt, dans la nuit du 15 au 16 décembre, à Saint-Pierre-de-Chérenne, au lieu-dit le « Trou de l’enfer ».

Oubliées par leurs « frères » lors du premier voyage vers Sirius, elles auraient voulu les y rejoindre. Et ont laissé un testament affirmant que « la mort n’existe pas », qu’elle est « pure illusion ». Une illusion plus vraie que nature : chaque membre du groupe a été abattu. Une seconde information judiciaire est ouverte en France. Elle conclut que l’inspecteur Jean-Pierre Lardanchet et un autre membre de l’OTS auraient tué leurs coreligionnaires, préalablement drogués.

Seuls les corps des deux femmes portent des traces de coups. Marie-France, l’épouse de Lardanchet, a eu le crâne brisé. La mâchoire d’une autre a été fracturée, peut-être parce qu’elle avait voulu protéger ses enfants à la faveur d’une ultime prise de conscience. Les deux assassins se seraient ensuite suicidés par balle, avec le 357 Magnum du policier, avant de tomber dans le brasier qu’ils avaient eux-mêmes allumé, et qui a ravagé l’ensemble des corps disposés tout autour, en étoile.

Si ce scénario reste hypothétique, les origines et les ramifications de l’Ordre sont explorées pour la première fois. Ses liens avec d’autres structures également, preuve que le Temple solaire n’était pas une secte hors-sol, mais l’avatar d’une longue lignée de sociétés occultes dans lesquelles il plonge ses racines. Loin des Templiers originels, éradiqués au XIVe siècle par Philippe le Bel, les néotempliers ont été constitués en 1952, au château d’Arginy (Rhône). Dans les années 1970, l’Ordre rénové du temple (ORT) compte plusieurs milliers de membres, parmi lesquels des chefs d’État africains, mais aussi nombre d’ex-collaborateurs et militants d’extrême droite, dont un Français ayant travaillé au sein de la Gestapo.

Cette mouvance est un petit monde, souvent proche des services de renseignement, qui autorise les affiliations multiples et non exclusives. L’ORT est lié aux Rose-Croix, mouvement auquel a appartenu Di Mambro, qui aurait été grand maître de l’une de ses loges. Les autoproclamés Templiers de l’ORT fraient aussi avec les francs-maçons de la loge Opéra, dont Jouret fut un membre actif.

Jouret et Di Mambro étaient-ils de vulgaires hommes de paille, prêts à être sacrifiés ?
Pourtant, l’instruction concernant le massacre du Vercors n’éclaircit pas totalement les arcanes du mystérieux OTS. Dans plusieurs médias, le policier grenoblois qui a mené l’enquête se plaint de ne pas avoir obtenu les moyens nécessaires à ses investigations. En avril 2001 s’ouvre un premier procès. Seul le chef d’orchestre Michel Tabachnik est sur le banc des accusés, poursuivi pour « association de malfaiteurs ».

Il se présente comme un subalterne, même si son appartenance à la haute hiérarchie de l’OTS ne fait guère de doute. Tabachnik est aussi agile de la plume que de la baguette. C’est lui qui a rédigé « Les Archées », textes abscons annonçant le point de bascule de la Terre vers l’au-delà, et notamment « la transmutation des corps via leur carbonisation ». Jouret et Di Mambro en ont fait la feuille de route des dirigeants de l’Ordre. Selon un spécialiste des sectes, ces écrits sont « une grenade dégoupillée avec laquelle on a joué, point d’orgue du processus d’endoctrinement ».

par Kassandra88 Jeu 4 Aoû 2022 - 14:35

Cold cases : l’identité du bébé calciné de la forêt de Rambouillet reste un mystère
SÉRIE (3/5). C’est une affaire criminelle qui reste inexpliquée. Le cadavre d’une petite fille, âgée d’environ 6 mois, a été retrouvé en 2008 dans la forêt de Rambouillet (Yvelines). Les gendarmes de la section de recherches de Versailles continuent à travailler sur ce dossier, mais aucun suspect n’a été identifié.

Quatorze ans après cette macabre découverte, le mystère reste entier. Ce bébé blond de sexe féminin, âgé de 5 ou 6 mois, selon les estimations, a été découvert le 23 mai 2008 au cœur de la forêt de Rambouillet (Yvelines). Les enquêteurs de la section de recherches de Versailles ne l’ont pas oublié et continuent toujours de travailler sur ce dossier sous l’autorité d’une juge de la ville royale. « Il y a des choses qui ont été faites et l’enquête est loin d’être close », souligne une source proche de l’affaire.

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Ce jour-là, il est 13h30, un promeneur découvre le corps de cette petite fille à moitié calciné. Le cadavre gît entre les arbres du bois du domaine de Bréau, à environ 150 m de la route départementale 936. La dépouille repose dans un sac en tissu. Le corps est en partie brûlé. Il est vêtu d’une salopette bleue et d’un body en coton. Sur les lieux, les militaires ont aussi trouvé une couche de la marque Repère, venant d’un centre Leclerc, et une tétine rose. L’autopsie et les analyses toxicologiques qui se sont révélées négatives ne permettent pas de déterminer les causes de la mort. Il pourrait s’agir d’un meurtre, d’un accident ou encore de la mort subite du nourrisson.

70 000 enfants nés à cette période
Depuis le début de l’enquête, les militaires ont vérifié toutes les disparitions d’enfants dans l’Hexagone et en Europe. Mais ces recherches n’ont rien donné et les investigations se sont orientées vers les naissances. Les gendarmes ont recensé 70 000 enfants nés à cette période sur le territoire national. Mais rien de probant n’a pu être mis au jour. Quelques mois après la découverte du corps, les militaires ont lancé un appel à témoins espérant émouvoir sa mère. En vain.

La maréchaussée dispose depuis l’année dernière d’un nouvel outil pour traiter ce genre de casse-tête : la division des affaires non élucidées. Elle est composée d’un collège d’experts pluridisciplinaire apportant un regard neuf qui travaille avec le service chargé de l’enquête. Ce service est composé d’analystes comportementaux ainsi que d’analystes criminels. Il dispose des ressources de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise (Val-d’Oise), qui regroupe 48 spécialités scientifiques.

Les empreintes génétiques, une carte maîtresse à l’épreuve du temps
Dans ce dossier, les empreintes génétiques restent probablement la dernière chance d’identifier cette enfant et de comprendre comment elle est décédée. Afin d’élargir les probabilités, les militaires peuvent mettre en œuvre une « recherche en parentèle » dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

Il s’agit de rechercher des comparaisons entre le profil de la petite victime avec d’autres susceptibles d’être issues de la même parenté. L’ADN d’une personne étant composé à parts égales de l’héritage maternel et de l’héritage paternel, des comparaisons élargies sont possibles. « Mais il faut nécessairement qu’un membre de la famille commette une infraction et que son profil entre dans le fichier », explique un spécialiste.

Le recours à cette technique a déjà permis de faire progresser des enquêtes et les empreintes génétiques ont démontré qu’elles pouvaient être une carte maîtresse à l’épreuve du temps, comme dans l’affaire des quatre bébés du Haut-Rhin. Le 21 octobre 2003 à la lisière d’un bois de Galfingue (Haut-Rhin), un riverain qui débroussaille une parcelle de terrain découvre trois sacs en plastique dissimulés sous des ronces. Il trouve à l’intérieur les corps décomposés de quatre nouveau-nés. Il ne reste que des ossements, un placenta et du linge taché de sang. Les militaires réalisent des prélèvements, les experts de la gendarmerie déterminent qu’il s’agit là de quatre enfants issus de la même fratrie, tués par strangulation.

Les empreintes génétiques des fœtus sont inscrites au FNAEG, avec l’espoir que des parents soient interpellés un jour dans une autre affaire. C’est finalement à la suite d’une bagarre entre voisins, quatorze ans plus tard, que les empreintes d’un couple de quinquagénaires sont prélevées, et elles s’accordent avec celles des quadruplés. La mère sera mise en examen et écrouée.

La petite martyre de l’A 10 identifiée trente et un ans après
En 1987, une fillette de 4 ans est retrouvée morte dans un fossé de l’autoroute A 10, à Suèvres (Loir-et-Cher). Dans le dénouement de cette affaire aussi, les empreintes génétiques joueront un rôle crucial. Le cadavre mutilé porte de nombreuses traces de coups, de brûlures et de morsures humaines. Un signalement est diffusé et des milliers de personnes sont rencontrées pour tenter d’identifier la victime. Mais les gendarmes de la section de recherches d’Orléans sont dans une impasse. Et pour cause, elle n’a jamais été scolarisée. Dix ans plus tard, le parquet rend une ordonnance de non-lieu.

Mais, coup de théâtre en 2016, soit trente et un an plus tard, un frère de la fillette est arrêté dans le cadre d’une affaire de violences à Villers-Cotterêts (Aisne). Une correspondance génétique apparaît avec des traces relevées sur la couverture qui enveloppait l’enfant. Les enquêteurs parviennent alors à identifier les parents. En recoupant avec les données de la caisse d’allocations familiales, ils s’aperçoivent qu’un de leurs enfants n’est plus recensé. Le couple est arrêté. La mère nie le décès de sa fille, soutenant qu’elle habite au Maroc. Son père accuse son épouse et reconnaît s’être débarrassé du corps de sa fille sur la route qui le conduisait au Maroc.

Autant d’affaires qui donnent aujourd’hui de sérieux espoirs aux enquêteurs de la section de recherches de Versailles de voir aboutir l’affaire de la petite inconnue de la forêt de Rambouillet.

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par Lisetoct Mer 17 Aoû 2022 - 11:50

Meurtre de Christiane Commeau en 2005 : vers une résolution de l'enquête ?
mer. 17 août 2022 à 11:19 AM

Cela fait désormais plus de quinze ans que Christiane Commeau a été tuée de deux balles dans la tête , sans que l'on sache qui en voulait à cette mère de famille qui rentrait chez elle après avoir fait ses courses. Son corps a été retrouvé dans un bois de l'Ain en 2004, l'enquête, clôturée en 2015, va rejoindre le pôle dédié justement aux "cold cases", au parquet de Nanterre. Une nouvelle chance d'élucider ce meurtre ?

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par Invité Jeu 8 Sep 2022 - 21:53

Assassinat de Vladimir Zakharchenko au Lavandou le 02/07/2009

Bonsoir à tous,
Qui se souvient de ce fait divers?
Je n'ai retrouvé sur le net qu'un article du Figaro:

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Je souhaiterais connaître l'arme utilisée ou pour le moins le calibre.
Merci

par Pondyness Mar 13 Sep 2022 - 11:43

L'affaire Belluardo - Chide

En découvrant ce double meurtre par l'intermédiaire d'un replay de Non-élucidé, je suis troublée par cette affaire.
Elle me met mal à l'aise, et après avoir visionné cette émission qui retrace les faits, et envisage les différentes pistes ; j'ai un étrange sentiment.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce crime voici le lien du Non élucidé :

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En novembre 2004 un couple du Mans est assassiné à son domicile, durant la nuit. (Il était environ 23H30) Tous deux étaient couchés. Ce qui m'a étonné tout d'abord c'est le profil des victimes. Yves Belluardo a 66 ans, il est comédien. Il a joué avec Lelouch ou encore dans Rouget le braconnier de Gilles Cousin. Sa compagne Martine Chide, est âgée de 57 ans. Elle est professeure de français, comédienne amateure également. Tous les deux sont passionnés de théâtre. Ils sont très appréciés, bons vivants, ils ont chacun une fille nées de précédentes unions; elles ne vivent pas au Mans, l'une vit à Paris, l'autre aux Etats Unis.
Ils vivent depuis 13 ans dans cette ville. Au moment du crime ils habitent une petite maison rue de l'Eventail. Il y a des maisons plus cossues dans le quartier. Leur habitation est entourée d'une grille, elle est plutôt bien protégée. Un volet ferme mal, YB le bloc avec une pierre. L'assassin va passer par cette fenêtre. il va briser un carreau. Le bruit sera entendu par une voisine, qui établira qu'il était 23H30.
Le couple est couché après avoir regardé la TV. C'est vendredi soir.
YB entend sans doute le bruit du carreau, il sort de son lit et se trouve nez à nez avec l'intrus. Il reçoit deux tires de calibre 22 (22 long rifle), et 11 des coups de couteau extrêmement violents dans le thorax, le dos. Les coups sont portés rapidement et cibles les organes vitaux.
MC est dans la chambre, elle n'a pas pu fuir, elle a été frappée et a reçu 13 coups de couteau d'une violence inouïe. C'est un couteau de chasse double tranchant. Le tueur parait savoir neutraliser et tuer rapidement. La méthode pourrait faire penser à une personne ayant été dans l'armée.
Il n’a laissé ni de trace d’ADN ni d’empreinte digital. Cependant, l’assassin a commis une faute, des traces de chaussures ensanglantées sont retrouvées près des deux corps. Celles-ci présentent des stries parallèles et se dirigent vers le jardin.
Les corps sont retrouvés le lendemain. Les voisins, les proches sont choqués, le crime est odieux et totalement incohérent : aucun vol, alors que Martine C avait une bague de valeur posée sur sa table de nuit. Rien a été dérangé. Et qui pouvait en vouloir à ce couple tranquille ?? Le crime est effroyable. On imagine leur peur, surpris dans leur sommeil.
Personne n'a rien entendu, les policiers ont fait des tests, en effet les coups de feu, rapides et secs sont inaudibles de la rue. Il n'y a pas eu de cris.

Des pistes sont explorées : l'amant de Martine C, le caractère parfois bougon et taciturne de Yves B. Mais toutes les pistes sont vérifiées mais se referment.
Le couple s'entendait bien mais l'amour passion n'était plus là. Il est fort possible que dans les mois à venir, ils se seraient séparés. Pour les proches, pas de mésentente, pas de cris. Une passion commune : la comédie les réunissait. Le tempérament joyeux de MC attirait la sympathie et YB était un personnage ;un vieil acteur ayant frôlé le succès, peut être un peu aigri, déçu, nostalgique...

Et c'est là où l'émission prend un autre angle. La personnalité de Yves Belluardo est étudiée. Depuis quelques temps, il était plus triste ; il parlait beaucoup des personnes décédées de son entourage, ou des acteurs morts. Il note toutes les dates dans un petit cahier.
Sent-il que sa compagne s'éloigne ? Il aurait été au courant pour l'amant qu'elle fréquentait depuis longtemps. Elle ne s'en cachait pas.
Il y a un fait extrêmement troublant, franchement le hasard pourquoi pas, mais là...
Un an avant le meurtre, YB a joué un rôle dans le court métrage " Le champ des cygnes" ; celui d'un acteur sur le retour qui se fait cambrioler. Il est filmé, on voit la scène. Il s'adresse au cambrioleur qui le pointe avec une arme. Il fait un monologue où il dit au cambrioleur : " Un meurtre serait une aubaine pour ma carrière ! Je serai célèbre ! Je ferai la une. Ne visez pas la tête, je dois être présentable pour les gros titres ! "
J'avoue qu'à ce moment là, j'ai éprouvé un vif sentiment de malaise. C'est tellement gros, c'est l'histoire de sa mort. YB était à la fin de sa vie, il n'était plus appelé pour des rôles, il jouait, mais gratuitement. Il avait un sentiment d'échec ; mais aussi d'après ses proches, un sentiment de ne pas avoir eu le succès qu'il méritait.
Franchement cette scène donne des frissons. A t-elle inspiré YB ?
Alors et si YB avait orchestré son assassinat ? Celui de sa compagne ? Elle allait le quitter.
Est-ce possible ? Mais comment est-ce possible ? Qui a pu être l'assassin ? un proche redevable ? Un truand payé pour ce crime ??

Pièce très importante du puzzle, le premier JI a fait une énorme faute ; une boulette gigantesque. D'ailleurs il a été mis d'office à la retraite après que r.Dati ait été sollicitée par l'ex épouse de YB.
Il n'a pas relancé le dossier, il l'a laissé sous la pile, ne l'a pas coté... ce qui fait que toutes les demandes d'investigation, de procédures durant 3 ans n'ont pu aboutir ! c'est un désastre pour l'enquête. Des proches n'ont pas été entendu pour les besoins de l'enquête ; la famille n'a pas été reçue. Depuis, plusieurs autres juges ont été saisis et ont pris la suite. Mais l'enquête est au point mort, le retard pris ne se rattrape pas.

Autre fait particulièrement troublant dans l'affaire Belluardo-Chide.
Dans la semaine qui a précédé la mort du couple, certain proche remarque une grande inquiétude chez le comédien. quelque chose tracassait Yves B, avait-il peur ?
Les enquêteurs vont alors découvrir deux éléments importants.
Dans ses affaires, une mystérieuse lettre datée du 24 novembre (trois jours avant sa mort). Yves a écrit un courrier à un notaire indiquant qu’il enverrait son livret de famille. Yves souhaite vendre un terrain à Argenteuil. Une estimation d’époque l’évalue à environ 15000€. Mais pourquoi ce terrain re-surgie tout à coup dans la vie d’Yves B ? Serait-ce la clef du mystère ? De plus, les policiers vont découvrir dans la cave un chèque de 10000€, signé par une personne fichée au grand banditisme. Les policiers vont alors directement arrêter l’acheteur. Quand celui-ci témoigne, il raconte finalement qu’il ne veut plus acheter le terrain. L’acheteur n’est donc pas mit en examen. En poussant les recherches, les policiers vont découvrir que le terrain attirait beaucoup d’acheteur. Pourtant, le terrain vague n’a rien de particulier, celui-ci est même non constructible. Pour tirée cette affaire aux clair, la police a voulu faire une enchère pour voir les acheteurs potentiels, mais le juge d’instruction n’a pas donné son accord...

Règlement de compte ? Mais qu'a ce terrain de si particulier ?

YB a t-il payé quelqu'un pour le tuer ?

A t-il voulu faire tuer MC ? Ne pouvant payer, ils sont abattus tous les deux. A t-il menacé ou bien avait il menacé des personnes pas recommandables ? S'est il mêlé d'affaires qui ne le regardaient pas ? savait il des choses ?
Ce terrain sans interêt intrigue. Qu'avait-il de si intéressant pour attiser autant ?

Le MO est celui d'un quasi-pro. Seule l'intrusion pourrait être celle d'un amateur. Casser un carreau n'est pas très discret. La porte aurait été plus silencieuse et facile a ouvrir.
Par contre le meurtre est réalisé avec méthode. Deux armes, les coups portés sont rapprochés et profonds, dans des zones vitales.

Sans Doute que cette affaire a déjà était traitée dans ce forum, je n'ai pas retrouvé les discussions, mais j'ai vu qu'il y en avait eu. Beaucoup d'entre vous devez connaitre cette affaire.

J'aimerais bien connaitre vos avis, vos remarques, vos pistes quant à ce double meurtre.
Qu'en avez vous pensé ?
je le trouve hors-norme et il nous renvoie à une peur archaïque. L'affaire est teintée de mystère.
j'espère que le dossier sera réétudié par la cellule Cold Case.

par Tivier Mar 13 Sep 2022 - 12:05

Bonjour Pondyness,

J'avais vu cette émission qui m'avait fait découvrir cette affaire. Oui il y a beaucoup de mystères et surtout très peu voir pas du tout de réponse. En gros aucune piste, aucune preuve, aucun élément vraiment exploitable. Que des constatations et des suppositions liées à la personnalité de monsieur.

Alors oui la piste de l’organisation de sa propre mort n'est pas farfelue. La coïncidence avec le court métrage que tu mentionnes étant éminemment troublante. Il aurait pu se dire que s'il n'a pas été très célèbre dans la vie il le serait dans la mort. Bon ça n'a pas vraiment réussi.

Pour le terrain faut voir. Il y a des gens près à payer comptant pour une parcelle cultivable. Il y a longtemps de cela, dans me village ou ma mère avait une résidence secondaire, on a mis en vente une parcelle qui n'était pas dans la même zone que la maison. Ben y a eu un quasi incident diplomatique locale entre acheteurs potentiels. Et pourtant c'était une petite bande de terrain dans un champ commun.

Pour revenir à notre affaire cette histoire de terrain et de chèque pourrait très bien être une mise en scène de Belluardo pour épaissir le mystère. Comme disait mon avatar dans un roman, orner son crime de détails sans rapport est le meilleur moyens de masquer l'évidence.

Si ce n'est pas Belluardo l'instigateur, ce qui me chagrine c'est le mobile, pourquoi vouloir tuer un vieil acteur presque oublié ?

par Pondyness Mar 13 Sep 2022 - 12:51

Bonjour Tivier,

Vous avez tout à fait raison, quel serait le mobile ? Si YB était la cible, pourquoi les tuer tous les deux de cette façon ? Au Mans ?
il allait régulièrement d'après sa belle fille, sur Paris. il se rendait également à Argenteuil. Le crime aurait été plus simple là bas. Et il faut un mobile sacrément solide pour tuer deux personnes, en professionnel.
YB a t-il su qu'il y avait un cadavre sur son terrain ? De la drogue... ? Aurait-il fait chanter la mauvaise personne ? A t-il voulu jouer un rôle trop grand pour lui. Certains de ses proches le décrivent comme une personne pouvant rechercher une notoriété, de l'intérêt. Jusqu'à se prendre pour un truand aussi, jouer "le film de sa vie" ??
Peut être que l'assassin ou le commanditaire s'est dit qu'il fallait tuer le couple, au cas ou il en aurait parlé à sa compagne...?

la vente précipité du terrain pourrait signifier un besoin d'argent urgent. Et si le propriétaire du chèque avait changé d'avis, et que YB avait refusé de détruire le chèque? Il a pu prendre de haut cet acheteur visiblement peu recommandable ; et ainsi être victime d'une vengeance. Mais dans ce cas, le tueur aurait récupéré le chèque. La place de celui-ci est étrange d'ailleurs, dans un sac, dans la cave… Il a pu fouiller les lieux proprement (gants et sans désordre) et ne pas trouver le chèque.
Le premier JI a dû ralentir les investigations de ce côté là. Car ce type, côtoyé par YB peu de temps avant sa mort est très troublant…

Franchement je pencherais presque vers la piste de l'auto-crime. De la mise en scène. Mais ces points me font douter :

- C'est pas une mort douce. Il y a mieux en terme de façon de mourir.
Il pourrait y avoir eu lutte car deux coups tirés avec l'arme à feu : une balle dans le bras, une sur le coté du thorax. Aucune n'a été mortelle.
L'arme tombe, le meurtrier utilise un couteau. seul YB a reçu des balles, sans doute que l'arme est à terre. MC est frappée, puis poignardée.

- En effet, il aurait fait la une des faits divers de la Sarthe. Mais pas plus en effet. Peut être a t-il fantasmé le tout Paris à ses obsèques. Peut être même s'est il dit que cela ferait un bon scénario. Une enquête longue, sans fin... Sans coupable. Il fallait d'ailleurs qu'il soit bien certain du meurtrier engagé, car bonjour la descente de popularité si la mise en scène est découverte !

- Et puis qui pour accepter un tel meurtre ?? Un ami, redevable, corvéable à merci ?? Peu probable, ou bien alors en effet, il y a eu un gros raté dans l'enquête. Certains proches n'ayant pas été entendu, un témoignage a pu être perdu. Mais franchement, pour commettre un meurtre aussi horrible par amitié, fraternité ou je ne sais quoi... Et bien il faut des amis un peu spéciaux non ?

Ou alors... YB envisage de faire tuer sa compagne, qui le trompe depuis longtemps, qui semble épanouie ; elle va en plus le quitter prochainement. Il élabore un plan. Il promet un terrain au gars fiché au grand banditisme. En échange du meurtre de Martine C. Un faux cambriolage serait organisé... les papiers chez le notaire sont faits, il n'encaisse pas le chèque puisque en fait, il va donner ce terrain en échange du meurtre.
Ainsi, YB se débarrasse de sa femme, il devient l'homme courageux qui a tenté de la sauver, on le plaint, il témoigne, se bat pour connaitre la vérité, retrouve un peu de célébrité...
Mais ça ne se passe pas comme ça. A t-il changé d'avis ; ou bien est ce que l'assassin dérape ?
Finalement le commanditaire, ou le meurtrier lui-même perd tout : le terrain et il risque la prison.
heureusement pour lui, un JI a sapé le travail [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Pour le terrain vous avez raison Tivier, un petit bout de terrain en pleine ville ça peut être convoité. Les terrains constructibles étant bcp plus couteux. Et puis, l'immobilier, on sait que ça peut prendre en valeur.

par Pondyness Mar 13 Sep 2022 - 13:00

Ou bien, c'est une erreur de cible ?
la cible aurait été des voisins ?
Mais pourtant, le meurtrier sait par où passer, un volet étant cassé, seulement bloqué par une pierre. Il a dû se renseigner et ce serait une erreur de débutant ; ce scénario n'est pas cohérent je trouve au vue du MO du crime.
La maison est la seule protégée par une grille, les autres sont plus accessibles.

Ou bien, c'est un meurtrier opportuniste. Un bargeot qui passait par là. Comme dans l'affaire Marine Boisseranc, ou Xavier Baligant.
Bien que dans les deux affaires, il y ait des doutes sur des proches. On fini à force de ne pas trouver le ou les coupables par croire au fou qui a tué au hasard...

par Kassandra88 Mar 13 Sep 2022 - 13:30

@Pondyness et Tivier,
Voulez vous que j'ouvre un fil sur cette affaire?

par Pondyness Mar 13 Sep 2022 - 13:36

Bonjour Kassandra,

Pourquoi pas ? ça me parait être une bonne idée, merci Smile

par Tivier Mar 13 Sep 2022 - 13:55

Oui ce serait bien. C'est un bon vieux cold case qui mérite son fil.

par Kassandra88 Mar 13 Sep 2022 - 14:35

Voilà, je vous propose de continuer à échanger sur cette page:
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par Ju57ine Mar 13 Sep 2022 - 21:16

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Cold case : 37 affaires non-élucidées reprises par le pôle dédié
La création de ce pôle en mars a pour objectif de relancer les investigations sur des dossiers qui risquent de s'enliser, pour lesquels il n'y a pas récemment eu d'actes d'enquête.

Le pôle judiciaire national dédié aux cold cases a repris 37 affaires non-élucidées depuis sa création le 1er mars 2022, a appris franceinfo lors d'un point d'étape organisé par le tribunal judiciaire de Nanterre, où se situe le pôle, mardi 13 septembre. Mais ils n'espèrent pas la résolution d'une première affaire avant 18 mois.

Ce pôle, dont la création était prévue dans la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire promulguée le 23 décembre 2021, a pour objectif de relancer les investigations sur des dossiers qui risquent de s'enliser, pour lesquels il n'y a pas récemment eu d'actes d'enquête.

La plus ancienne affaire date de 1972

Au total, il a identifié 193 affaires qu'il est susceptible de reprendre mais, pour l'instant, il ne s'est saisi que de 37 – contre seulement sept en mai 2022. Sur ces 37, 35 font l'objet d'une information judiciaire, il s'agit de 25 homicides, sept enlèvements et de trois "parcours criminels". Les deux dossiers restant concernent des faits de viol et font l'objet d'enquêtes préliminaires. Dans deux affaires sur trois, les victimes sont exclusivement des femmes et, dans une affaire sur cinq, les victimes sont mineures.

L'affaire la plus ancienne date de 1972. La famille Mechinaud disparaissait le soir de Noël de son domicile de Boutiers-Saint-Trojan, en Charente. Les plus récentes datent de 2020. Le pôle a aussi repris en main l'affaire des disparues de l'A6 où plus d'une dizaine de femmes tuées ou disparues aux alentours de l'autoroute en Saône-et-Loire. Il y aussi l'affaire Fabrice Ladoux, du nom de ce garçon de 12 ans retrouvé mort au fond d'un ravin, ou encore l'affaire dite du "Grêlé" bien que François Vérove, l'ex-gendarme et tueur en série, se soit suicidé en début d'année.

150 dossiers encore en cours d'évaluation

En mai 2022, le parquet de Nanterre avait déjà donné des indications sur sept affaires, reprises par le pôle. Il s'agissait notamment de trois crimes dont "l'ogre des Ardennes" Michel Fourniret est suspecté. Les victimes sont Estelle Mouzin, disparue en 2003 à Germantes en Seine-et-Marne ; Lydie Logé, disparue en 1993 à Saint-Christophe-le-Jajolet dans l'Orne ; Marie-Angèle Domece, disparue en 1988 à Auxerre dans l'Yonne et Joanna Parrish, retrouvée morte en 1990 à Monéteau, dans l'Yonne également - ces deux dernières sont réunies dans un même dossier, Miyreim Huysien, une prostituée bulgare tuée en 2017 à Paris, Hemma Davy-Greedharry tuée en 1987 entre Malakoff et Châtillon dans les Hauts-de-Seine, Nathalie Boyer tuée en 1988 à Saint-Quentin-Fallavier en Isère et Leila Afif tuée en 2000 à La Verpillière en Isère.

Les dossiers proviennent d'ailleurs principalement de la cour d'appel de Paris (16) puis d'Isère (4) et des Yvelines (2). Une affaire provient de chacun des départements suivants : les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, le Doubs, le Finistère, la Gironde, l'Indre-et-Loire, les Landes, le Loiret, le Lot-et-Garonne, la Marne, l'Orne et la Saône-et-Loire. Les trois dernières affaires, dites de "parcours criminel", peuvent concerner plusieurs départements voire plusieurs pays puisqu'elles suivent les déplacements d'un suspect.

Plus de 150 dossiers sont encore en cours d'évaluation par le pôle, pour savoir s'ils correspondent à ses critères et s'il peut donc les reprendre. Parmi eux figurent notamment la tuerie de Chevaline ainsi que le meurtre de Paquita Parra en 1998 à Angoulême.

par Lisetoct Mar 13 Sep 2022 - 22:26

Merci Jus57ine .
En France , on a pris beaucoup trop de retard sur ces meurtres non élucidés . Le chauvinisme a joué un rôle trop important . Quand je constate combien d'affaires non élucidées sont fermées aux USA , cela me fait mal au coeur pour toutes les familles françaises qui sont toujours dans l'ignorance .

par Manor Jeu 15 Sep 2022 - 0:56

Bonsoir,
Concernant les "parcours criminels" quisont traités dans cette cellule, il y a celui de François Verove mais les deux autres?
La cellule Ariane est close mais le parcours de Lelandais est-il encore fouillé?
Sinon il s'agirait de Jacques Rançon et Pascal Jardin?

Je vais essayer de répertorier les 37 dossiers, avec les différents articles sortis ça doit être possible.

par Ju57ine Jeu 15 Sep 2022 - 2:03

Ceux que j'ai noté

-Famille Mechinaud
-F. Verove
-Les disparues de l'A6 (Sylvie Aubert)
-Fabrice Ladoux
-Marion Wagon
-Marie Hélène Audoye
-Khadidja Bengrine
-Charazed Bendouiou
-Ludovic Janvier
-Fourniret (Estelle Mouzin, Lydie Logé, Joanna Parrish, Marie-Angele Domece)
-Hemma Davy-Greedharry
-Nathalie Boyer
-Leila Afif
-Miyreim Huysien
-Lelandais
-Caroline Marcel
-Danièle Bernard
-Didier Seignole
-Fort Tamié (Jean-Christophe Morin, Ahmed Hamadou)

Chevaline, Paquita Parra en pourparler

par Manor Ven 16 Sep 2022 - 5:19

Oui on peut ajouter
- Mireille Gledines (très peu d'infos sur cette affaire)
- Anaïs Marcelli

A noter que hormis les règlements de compte et les crimes familiaux (j'ai du mal à comprendre comment ils peuvent les déterminer) de nombreuses enquêtes évoquées dans la rubrique de ce forum sont en pourparlers: Youssef Houacine, Marie-Michèle Calvez, Marine Boisseranc, Olivier Fargues..

C'est curieux qu'il y ait une seule disparue de l'A6 et que Tatiana Andujar ne soit pas encore admise dans cette cellule. Surtout avec les combats que mènent l'association "Christelle" et la mère de Tatiana.

par Ju57ine Sam 17 Sep 2022 - 3:21

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Du coup on peut ajouter Patrice Alegre et Willy Van Coppernolle

Le Parisien/Aujourd'hui en France 17/09/2022

par Ju57ine Sam 17 Sep 2022 - 3:23

Est-ce que si vous cliquez sur les images c'est lisible pour vous??

par Kassandra88 Sam 17 Sep 2022 - 8:55

Ju57ine a écrit:Est-ce que si vous cliquez sur les images c'est lisible pour vous??

Oui Ju57ine. C'est très lisible. Merci beaucoup.

La première fois que j'ai entendu parler de Van Coppernolle, c'était en 2017 dans le cadre du dossier des disparus de l'Isère.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Sam 04 Fév 2017, 01:00.

par Kassandra88 Mar 27 Sep 2022 - 8:59

Une affaire béarnaise fait partie des 37 dossiers sur lesquels planche le pôle "Cold Case" confirme le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry. Ce pôle "Cold Case" a été lancé ces derniers mois en région parisienne, à Nanterre. Il s'agit de l'affaire des sœurs Nougué-Cazenave (sujet d’un des épisodes de la chronique judiciaire "Affaires classées" de Thierry Sagardoytho). Il y a 27 ans, le 28 août 1995, ces deux sœurs étaient retrouvées mortes égorgées. Elles tenaient un troquet à Pau, route de Tarbes. L'autopsie a révélé qu'elles avaient été égorgées avec un outil tranchant comme un cutter ou un couteau.

Les enquêteurs ont eu du mal à déterminer la raison pour laquelle elles ont été tuées. Pendant un temps, ils ont un suspect : un jeune homme passé par l'école des troupes aéroportées à Pau. Mais cette piste ne donne rien. En décembre 2004, l'affaire Romain Dupuy relance l'enquête avec un étrange écho puisqu'il s'agit du même secteur. Une infirmière et une aide soignante sont retrouvées égorgées au CHP. Mais il n'y a aucun lien avec l'affaire des sœurs Nougué-Cazenave. Aujourd'hui l'enjeu est de réexploiter les scellés (vêtements ou encore empreintes digitales) avec de l'ADN.

La famille a demandé que l'enquête soit relancée
Les enquêteurs vont donc ressortir les objets, les pièces à convictions qui ont pu être retrouvés sur la scène du crime, dans le bar Chez Maurice à Pau. Tout a été stocké et il va falloir tout reprendre en réalisant des analyses ADN. À l'époque, la technologie n'était pas aussi avancée qu'aujourd'hui et l'ADN était moins exploité. Ce qui veut dire que les proches des sœurs Nougué-Cazenave ont de nouveau une chance d'avoir des réponses à leurs questions.

"On est prêts à aller jusqu'au bout nous confie d'ailleurs la famille. On est prêts à trouver qui a fait ça." C'est clairement un des objectifs annoncés de ce pôle spécialisé dans les cold case. Le ministre de la justice avait déclaré fin février lors de l'inauguration : "Pour les familles, ces vieux dossiers, ce sont des souffrances toujours vives et à mesure que le temps passe, elles peuvent avoir le sentiment, qu'au fond, on n'y arrivera plus. ce pôle doit permettre à ces dossiers de rester vivants judiciairement et d'offrir une réponse aux victimes."

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par Manor Dim 2 Oct 2022 - 19:11

Bonsoir tout le monde,

Voilà le dernier épisode de la dernière saison de No Elucidé, saison de très bonne facture, très fouillée et qui va droit au but.
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Affaire Marie-Claire Bégo

Marie-Claire Bégo, au jour de son décès, est une femme de 37 ans, agent technique à la SNCF, bénéficiant d'un stage de formation professionnelle afin de devenir infirmière. Elle est mariée à Alain de Vita et mère d'une petite fille de deux ans2.
Son corps, ligoté et partiellement brûlé, est retrouvé le 27 octobre 1991 entre Sauvigny les Bois et Imphy sur les bords de la Loire à proximité du crassier. La victime a été violée, étranglée et son corps en partie calciné3.

Concernant l'enquête je n'ai rien à dire de précis mais je suis très curieux d'entendre les avis de certain(e)s.

par Pondyness Lun 3 Oct 2022 - 12:54

Bonjour Manor et merci pour ce lien qui nous dirige vers le dernier NE qui relate l'affaire du crime sordide de MC Bégo.
La première pensée qui me vient est le nombre de pervers sexuels qui gravitent autour du lieu du drame... Et bonjour les profils ! Cela fait froid dans le dos.
Cela pourrait être un de ces 3 individus. Ce n'est pas un simple assassinat, c'est le crime d'un pervers, sadique et dérangé.
Je mettrai ma main au feu que c'est l'un d'eux. Mais lequel ? Celui qui avoue puis se rétracte ? Ou bien un des deux meurtriers au MO ressemblant ?
C'est hallucinant d'imaginer que dans ce petit coin de France, se trouvait autant de pervers capable de passer à l'acte.
C'est étonnant aussi que son amant n'est pas été retrouvé. ça interroge également. La police aurait dû creuser cette piste.
Compte tenu des avancées de la science, il y a peut être d'autres investigations de faisables.

par Lisetoct Ven 7 Oct 2022 - 14:45

Lyon : La France reconnaît avoir commis une erreur en égarant le dossier d’enquête d’un assassinat commis en 2001
REBONDISSEMENT La famille de Mohamed Abelhadi espère désormais que les trois suspects, qui ont reconnu les faits, pourront être jugés

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par Kassandra88 Ven 7 Oct 2022 - 14:51

Lisetoct a écrit:Lyon : La France reconnaît avoir commis une erreur en égarant le dossier d’enquête d’un assassinat commis en 2001
REBONDISSEMENT La famille de Mohamed Abelhadi espère désormais que les trois suspects, qui ont reconnu les faits, pourront être jugés

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Je venais justement de revoir ce n° de "au bout de l'enquête" et je suis très heureuse pour la famille. J'espère qu'un procès se tiendra et que les auteurs (je me refuse à parler de présumés) seront jugés et condamnés.

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