Les disparues de Seine et Marne

Metsec a écrit:
Par ailleurs il me semble que plusieurs profils avaient matché avec l'ADN par parentèle. Comment ça se fait que ça n'ait rien donné ? Si ça se trouve les enquêteurs sont encore à vérifier les proches de chaque profil, ça peut prendre un temps fou. Par comparaison la piste du gendarme a émergé dans le dossier du Grêlé en 2014, et François Vérove a été démasqué en 2021. Donc patience, peut-être que quelque chose va sortir.

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J'abonde dans votre sens,

Il y a aussi l'aspect financier, c'est probablement très coûteux ce genre d'initiative.

Plus on s'intéresse à cette affaire, et plus il est probable que l'assassin d'Emma G et celui de Sabine Dumont soit le même homme .

Dans le non élucidé en date du 7.3.2010, ils évoquent des photos d'un cross où Sabine apparaît dessus qui ont disparu du préau, accessible au grand public, le week-end suivant le meurtre.
Pourquoi on entend plus parler de cette piste ?
Le tueur était-il dessus, est-ce lui l'auteur du vol ?

Il y a forcément des parents d'élèves qui ont gardé chez eux des exemplaires photos comme souvenir....
Moi je garde précieusement les photos de classe de ma fille.

Manu1972 a écrit:Plus on s'intéresse à cette affaire, et plus il est probable que l'assassin d'Emma G et celui de Sabine Dumont soit le même homme .  

Il y a quand même des différences notables :

* Sabine a été enlevée en voiture alors que Hemma a été tuée sur place
* Le corps de Sabine a été déposé le lendemain alors que celui d'Hemma a été retrouvé tout de suite
* Le tueur de Sabine a agi à l'abris des regards alors que celui d'Hemma a commis son acte en pleine ville

Il y a certes le point commun que les deux corps ont été brûlés, mais pas avec le même produit.

Si le tueur avait un endroit où se cacher pour tuer Sabine, pourquoi ne pas avoir aussi enlevé Hemma au lieu de prendre le risque de commettre son crimes en extérieur ?

Par ailleurs JM a très bien démontré qu'en déposant Sabine dans la zone de recherche alors même que les gendarmes sont en pleine battue, le tueur de Sabine a pris un risque énorme. Il aurait pu faire 100 km et aller la déposer à un endroit isolé. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Probablement parce qu'il était dans la battue et que s'il avait manqué trop longtemps à l'appel on aurait trouvé ça étrange.

Hemma n'a semble-t-il pas été tuée sur place, puisqu'elle a été enlevée à Malakoff et retrouvée 2 heures plus tard à Chatillon.
La topographie des lieux pour ces 2 affaires est différentes, ce qui oblige l'auteur à s'adapter .
Son emploi du temps et les circonstances du meurtres que l'on ignore, l'ont peut-être obligé a déposé rapidement de le corps d'EMMA, à proximité.
A titre perso, je pense que la typologie des victimes, le délai assez court entre les 2 affaires le fait que les deux corps aient été brulés même partiellement, et la proximité géographique , me laissent à penser qu'il pourrait s'agir du même auteur .

Salut Metsec et Manu,

si nous écartons la notion de temps, car comme le suggère Manu, nous ne connaissons rien de leurs horaires (même si le tueur d'Hemma a eu deux heures pour agir, c'est long deux heures), il y a selon moi des différences majeures entre le modus opérante du crime d'Hemma et celui de Sabine.

Différence modus opérante :

Hemma fut transportée, et laissée dans un sac poubelle, et non Sabine.

Le malsain qui à prit la vie d'Hemma a effectivement enflammé sa dépouille, mais pas avec le même produit, et pas sur la même surface corporelle que pour Sabine. Il est parti avec la bouteille dont il s'est servi pour bruler la petite, même les allumettes n'ont pas été retrouvées, alors que le nocif qui a volé la vie de Sabine a laissé le contenant à coté du corps.
Le styrène utilisé pour Hemma est un produit qui agi directement, contrairement au white spirit appliqué sur Sabine, qui met plus de temps à faire effet.

Hormis la bouteille de produit inflammable, beaucoup d'indices sont restés aux cotés de Sabine, cordelette, plusieurs mégots de cigarettes, les vêtements d'Hemma n'ont jamais été retrouvés, tandis que ceux de Sabine furent jetés non loin de la scène de crime ( ce détail qui perdra le malfaisant, et qui en attendant lui assombri son futur, yes! ).

>>>> Les tueurs d'habitude, évitent autant que faire se peut de laisser des indices. J'émet donc l'hypothèse que le malsain qui a tué Hemma n'en était pas à son coup d'essai.
J'émet aussi l'hypothèse qu'en la déposant à cet endroit, soit le malsain voulait marquer les esprits, soit il ne connaissait pas la région, quoiqu'il en soit, il faut aussi être sacrément aguerri dans le crime pour déposer et enflammer un corps dans un lieu public un jour de festivité.


Autre différence majeure :

J'écrivais à ce sujet, en page 11 de ce topic :

'' Il est possible pour un ravisseur d'enfant de kidnapper '' à la douce '' dans son coin, il raconte une histoire à la gosse et si il voit qu'il est aperçu par un témoin, celui ci reste alors dans le scénario, l'histoire qu'il a raconté à l'enfant, puis la dépose par la suite sans que l'agression ne se produise.

Mais pour venir déposer une dépouille et l'enflammer sur la place publique, là il n'a pas droit à l'erreur, il n'y a pas d'histoire à raconter, de porte de sortie. . .Le tueur d'Hemma est organisé ( il enlève à un endroit, viole et tue dans un second et dépose le corps dans un troisième ), il fait en sorte de na pas être pris et ne fait donc pas ce dépôt dans son coin sur la place publique, là ou il n'a pas droit à l'erreur>>>> Le tueur d'Hemma n'habite donc pas la région.  ''

Le nocif qui a tué Sabine a laissé des indices, dont les fameux mégots '' Phillip Morris''. . .Alors nous avons un tueur qui enflamme Sabine dans le but de faire disparaitre des éléments de preuves, tout le monde aura compris de quoi il s'agit, et qui a coté de ca, pendant qu'il opère, laisse des mégots d'une marque peu vendue tout à coté...Il s'agit de ce que les professionnels, dont je ne suis pas, nomment des ''signaux contradictoires'', et dont l'objectif est de brouiller les pistes.
Il est évident que lorsque l'on brouille les pistes, c'est qu'il y a piste, qu'un lien ( même simplement géographique) existe entre le nocif et la victime. . .Bien souvent lorsqu'il y a un lien avec la victime il s'agit d'une première fois.


>>>> Je pense amha que nous avons d'un coté pour Hemma, un tueur aguerri et pour Sabine un débutant.


Cordialement,

Concernant les mégots ''Phillip morris'' retrouvés à coté de Sabine, je me demande si ils ont fait l'objet d'une analyse ADN ?
Cela m'étonnerait, mais quelque chose me dit que si un ADN en serait extrait, il ne correspondrait pas au code génétique pitoyable relevé sur le vêtement de la petite.

PS : Un ouvrier qui ne se sert pas de ses outils est un fainéant.


Cordialement,

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Vers 4'32'' :

'' Les idées reçues sur les cold case, la première, l'essentielle c'est de se dire que lorsque l'on a plein de jeunes filles tuées sur une période donnée, dans un espace réduit, on a forcément affaire à un tueur en série. . .Ce qui m'horripile, c'est l'approche Hollywoodienne qu'on a du tueur en série en se disant '' Ah ben si l'enquête n'a pas été résolue, c'est qu'on a affaire à un tueur à l'intelligence supérieure. Cette approche Hollywoodienne est idiote. RAPHAEL NEDILKO.


Cordialement,

L'hypothèse qui a ma faveur est qu'il y avait trois assassins.

Le premier a tué Virginie et Perrine. Il agit en grande couronne et parcours des distances importantes entre l'enlèvement et le dépôt du corps. Il abandonne les victimes dans des champs. C'est manifestement un fétichiste (pliage de vêtements).

Le second a tué Hemma. Il agit en ville avec énormément d'audace : il met le feu au cadavre en plein jour, dans un lieu fréquenté, et s'enfuie in extremis. On a je pense affaire à un criminel aguerri qui a déjà tué.

Le troisième a tué Sabine. Il vit près de Bièvres, ce qui l'a forcé à abandoner le cadavre pendant que la battue était en cours et dans le périmètre afin de ne pas être soupçonné. La scène de crime est un mauvais copycat d'Hemma, ce qui laisse penser à un débutant.

Les trois tueurs sont motorisés et pratiquent l'enlèvement et l'étranglement.

À mon avis les deux premiers tueurs ont fait d'autres victimes avant ou après 1987.

Dommage il est bloqué, j'en suis sûr il est intéressant....!

Pourtant il ne l'est pas vraiment, on en saura plus avec les trois épisodes.

Sabine Dumont. Hemma Greedharry. Virginie Delmas. Perrine Vigneron.
Quatre fillettes, âgées de sept à dix ans, enlevées puis assassinées entre l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne. Depuis 35 ans, la justice bute sur cette énigme : un insaisissable tueur en série a-t-il sévi à la fin des années 80 en s'attaquant à des enfants de la région parisienne ? Le pôle « cold cases » de Nanterre vient de s'emparer de ces quatre dossiers criminels.
Un récit en trois épisodes, en partenariat avec RTL.
Le samedi 27 juin 1987, à la tombée du jour, Geneviève Dumont confie, en larmes, un terrible pressentiment aux journalistes de télévision venus l’interroger à son domicile. Les gendarmes sont en train de chercher sa fille de huit ans, Sabine, disparue en plein centre-ville de Bièvres (Essonne) quelques heures plus tôt. « Elle n’est plus en vie (…) Elle a rencontré le Diable. » Le lendemain, en milieu de journée, des policiers qui sillonnent sans relâche les environs découvrent les vêtements de la fillette sur le bas-côté de la RN 118, à une poignée de kilomètres de Bièvres.
Un blouson, un jean, des baskets. Quelques centaines de mètres plus loin, dans un fossé de broussailles, on retrouve son corps nu, allongé sur le dos, le visage et les cheveux en partie calcinés. Elle a été violée et étranglée avec une cordelette. Branle-bas de combat au plus haut niveau de l’État : l’émotion qui submerge cette banlieue chic de Paris conduit le ministre délégué à la Sécurité du gouvernement Chirac, Robert Pandraud, à intervenir publiquement pour activer les recherches. Pour les médias, le dossier devient « l’affaire Dumont ». Laissant trois autres crimes dans l’ombre, pourtant terriblement similaires.
BMW blanche. Le SRPJ de Versailles part sur les traces du « Diable » avec un lourd handicap. Bien que l'enlèvement ait été commis en plein jour et en centre-ville, aucun témoin oculaire ne se manifeste. Vers 16 h 45, Sabine est partie, seule, acheter un tube de peinture blanche pour terminer la copie d’un tableau de Renoir, « Danse à la ville », qu’elle voulait offrir à sa sœur qui venait d’accoucher. Sur le trajet aller, alors que la pluie tombait dru, une voisine s’est arrêtée pour lui proposer de l’embarquer dans sa voiture, mais la fillette a refusé. Elle a acheté sa peinture vers 17 h 10 chez un marchand de journaux et au retour, une autre voisine l’a aperçue une dernière fois vers 17 h 30, à quelques dizaines de mètres de son domicile.
Le reste de son bref parcours n'est que mystère. De l’enquête de voisinage ressort cependant une déposition : quelqu'un a vu une BMW de Série 3 blanche, jugée suspecte, avec un jeune homme de 20 à 25 ans au volant. Mais rien ne rattache avec certitude cette observation au meurtre. Les policiers disposent cependant de nombreux éléments matériels sur la scène de crime : des mégots de cigarettes, la cordelette avec laquelle on a étranglé Sabine, ses vêtements, une bouteille en plastique ayant contenu du White spirit (un détachant utilisé pour incendier la dépouille), des traces laissées par des pneus.
Groupe A+ Mais ces indices restent muets. « On n’avait rien du tout, alors on battait la campagne, on usait nos chaussures à la recherche de témoins », se souvient Gilles Leclair, alors patron du SRPJ Versailles. On est en effet à la préhistoire de la police scientifique : l’ADN ne sera utilisé qu’à partir des années 1990. Il n’y a pas de fichiers nationaux, sauf pour les empreintes digitales (mais on n'en relève aucune sur la scène de crime). On ne peut compter que sur des « centres d’information régionaux » de police, sortes d’archives avec du papier et des cartes perforées. Privé de tous ces outils, le SRPJ est donc réduit à vérifier la moindre dénonciation fantaisiste ou signalement anonyme, et à mener des vérifications empiriques sur tel ou tel suspect au fil de l’actualité du service.
Pourtant, dès le départ, une porte s'entrouvre. Sous les ongles de Sabine, on a retrouvé du sang, qui n’est pas le sien, du groupe A+. Cet élément permettra un rapprochement avec un autre dossier, dont les similarités sautent aux yeux. Le 30 mai, moins d’un mois auparavant, à Malakoff (à onze kilomètres au nord de Bièvres), une fillette de dix ans, Hemma Greedharry est enlevée et tuée dans des circonstances identiques.

Manor a écrit:Sous les ongles de Sabine, on a retrouvé du sang, qui n’est pas le sien, du groupe A+. Cet élément permettra un rapprochement avec un autre dossier, dont les similarités sautent aux yeux. Le 30 mai, moins d’un mois auparavant, à Malakoff (à onze kilomètres au nord de Bièvres), une fillette de dix ans, Hemma Greedharry est enlevée et tuée dans des circonstances identiques.

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Merci Manor,

Si je pige bien, ils ont retrouvé du sang du groupe A+ sur une autre scène de crime, Hemma Greedharry ???
Ça aide pas beaucoup.... Car le groupe A+ est le plus répandu en France environ 38%.

Bonjour,

Le « Diable » et les fillettes assassinées d’Île-de-France : la police a-t-elle loupé un tueur en série aux portes de Paris ?
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Peut-on y relier les affaires Laurent et Piecko , qui se sont produites 3 à 4 ans plus tôt ?

Salut Manu,

je ne connais pas ces affaires, y a t il des similitudes ?


Cordialement,

Oui il y a des similitudes.
Ce sont des affaires qui concernent 2 enfants du même âge que celles du quatuor.
De mémoire, ces 2 faits se sont déroulés en 1983 il me semble, à Paris dans le 13eme limite Ivry et en Seine Saint Denis pour l 'affaire Piecko.
Ces affaires sont évoquées sur ce forum, il y a quelques années , on peut y retrouver les coupures de presse.

Kassandra88 a écrit:Quelqu'un est abonné?

Pas abonné mais pour les articles de Marianne j'utilise archive.is vu que le paywall est facilement contournable.

Sabine Dumont. Hemma Greedharry. Virginie Delmas. Perrine Vigneron.
Quatre fillettes, âgées de sept à dix ans, enlevées puis assassinées entre l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne. Depuis 35 ans, la justice bute sur cette énigme : un insaisissable tueur en série a-t-il sévi à la fin des années 80 en s'attaquant à des enfants de la région parisienne ? Le pôle « cold cases » de Nanterre vient de s'emparer de ces quatre dossiers criminels. Un récit en trois épisodes, en partenariat avec RTL.

[Un mois avant de retrouver le corps sans vie de la jeune Sabine Dumont sur le bas-côté d'une nationale en Essonne, une autre fillette, Hemma Greedharry avait été enlevée et tuée dans des circonstances identiques, à une dizaine de kilomètres de là.]
Vers 15 h 15, Hemma Greedharry quitte le domicile familial du boulevard de Stalingrad à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, après avoir demandé dix francs à son père pour acheter une équerre au centre commercial, à quelques centaines de mètres. Elle a demandé à sa grande sœur de l’accompagner, mais cette dernière, fatiguée, a refusé. Elle achète l’équerre et prend le chemin du retour. Puis elle s'évapore. Une fois de plus, on ne retrouve aucun témoin. Son corps est découvert vers 16 h 30 à Châtillon, à moins de 3 kilomètres au sud, en direction de Bièvres, sur le parking d’une cité HLM abrité des regards par des arbres. Comme Sabine, Hemma est nue, sur le dos et son corps a en partie été incendié avec du styrène, produit chimique assez spécifique utilisé dans l’artisanat et l’industrie.
L’autopsie conclut qu’elle a été violée et étranglée. Du sang, de groupe A+ – le même donc que dans l’affaire Dumont – est recueilli sous ses ongles. Survenue dans une banlieue pauvre et frappant une famille d’origine mauricienne, l’affaire ne suscite pas du tout la mobilisation nationale de l’affaire Dumont. Les deux dossiers ne sont pas réunis judiciairement, le cas Dumont étant instruit à Evry, le cas Greedharry à Nanterre. Aucun témoignage probant n’est recueilli dans le dossier d’Hemma, mais cette fois les conséquences sont plus radicales : en janvier 1996, un non-lieu pour défaut d’élucidation est rendu et, scandale silencieux, les pièces à conviction sont détruites. Pourtant, la technique de l’expertise génétique, découverte dans les années 1980 au Royaume-Uni, commence alors à être utilisée en France.
Serial killer ?Comment expliquer cette différence de traitement entre les deux cas ? Mépris social pour la seconde ? Esprit de clocher judiciaire qui empêche les juridictions de travailler ensemble ? Volonté de ne pas paniquer l’opinion publique en mettant sous le tapis un possible cas de prédateur sexuel ? Un policier qui a étudié cette procédure a son idée : « Chaque juge voulait se garder son affaire, était très occupé par ailleurs et ne s’est pas intéressé à ce que l’autre pouvait faire. »
Reste enfin la possibilité du déni. Le crime en série reste alors un sujet jugé purement américain. Pas de serial killer chez nous, pense-t-on. Cette piste-là n’est donc évoquée que du bout des lèvres. « La première recherche, c’est d’essayer de voir ou non s’il y a un lien entre ces actes criminels, ce n’est jamais tellement facile et tellement évident », déclarera Robert Pandraud en 2002 à France Télévisions. Pourtant, quelle est la probabilité que deux auteurs différents avec le même groupe sanguin commettent deux crimes identiques à un mois d’intervalle et quasiment au même endroit, sur des victimes au même profil ?
Faible à l'évidence. Et pourtant, la justice s’aveugle. D'autant plus que deux autres crimes frappent le secteur en ce terrible printemps 1987. Virginie Delmas, dix ans et Perrine Vigneron, sept ans, ont en effet été tuées après avoir été enlevées, respectivement le 5 mai à Neuilly-sur-Marne (en Seine-Saint-Denis, à 25 kilomètres de Malakoff) et le 3 juin à Bouleurs (en Seine-et-Marne, à 50 kilomètres de Malakoff).Étranglées avec des cordelettes.
Virginie est partie du domicile familial vers 15 h 30 pour jouer avec des camarades sur l’esplanade d’une cité, mais ne les a jamais rejointes, disparaissant sans témoin. Perrine est partie vers 16 heures de la résidence secondaire familiale pour se rendre à un cours de poterie et a été enlevée, là encore sans témoin, ce qui laisse penser à une méthode bien rodée. Les corps, nus comme pour Sabine et Hemma, ont dans ces deux cas été retrouvés tardivement – Virginie, cinq mois plus tard, le 9 octobre 1987 dans un verger de Mareuil-lès-Meaux, et Perrine, trois semaines plus tard, le 27 juin, dans un champ à Chelles (Seine-et-Marne).
Les autopsies ont établi qu’elles avaient été étranglées avec des cordelettes – comme Sabine et Hemma. En revanche, l’état des corps n’a pas permis de caractériser un éventuel viol. À nouveau, des services enquêteurs différents sont saisis : la PJ de Seine-Saint-Denis et la gendarmerie. Le rapprochement entre les différents dossiers est d'autant moins opéré que dans ces deux derniers cas, les enquêtes sont d'abord ouvertes pour disparition. Dans l'affaire Vigneron, un témoin fait état du passage d’une camionnette blanche près du champ et fournit un signalement du conducteur, aboutissant à un portrait-robot. Mais, une fois de plus, il n’y a aucune certitude que ce personnage soit lié au crime.

«En janvier 1996, un non-lieu pour défaut d’élucidation est rendu et, scandale silencieux, les pièces à conviction sont détruites.»

Misère de misère.....

Bonjour,

Il parle des disparitions dans l'heure du crime..... J'espère ce n'est pas une rediffusion.

Bah non c'est un inédit et c'est en lien avec les articles qui sortent cette semaine et le partenariat avec Marianne. Jusqu'ici il y avait seulement eu une émission sur Sabine Dumont.
J'édite mon message vers 16h15 pour poster le lien de l'émission.