Emile Louis et les disparues de l'Yonne

Être un TS n'exclue bien sur pas d'avoir une apparence respectable par ailleurs naturellement.

2023

Je suis en train de regarder la série récente (2022) de France 3 intitulée La conspiration du silence.
Je la trouve mieux que je ne le pensais, et sans établir de liens formels entre Emile Louis et l'affaire Claude Dunand / Torturées d'Appoigny, la série s'attarde longuement sur cette dernière affaire.

Une émission de L'Heure du crime aborde cette série, où les réalisateurs indiquent qu'ils ont eu du mal à faire parler les gens, des décennies plus tard (2020/2022). Je crois même qu'ils font référence à des tentatives d'intimidation.
Dommage que le journaliste Eric Raynaud, auteur d'un ouvrage sur ces deux affaires, n'ai pas été interviewé.

Je vous recommande d'ailleurs son livre.

Kassandra88 a écrit:
Je le recommande également. Il y a quelques années, il était introuvable. A t'il été réédité?

Je ne sais pourquoi, je pensais la même chose, qu'il était introuvable.

Et je l'ai acquis facilement pour un prix raisonnable en très bon état (comme neuf).

À l'inverse, certains livres sont introuvables ou chers: Le livre de la honte de Serge Garde et Laurence Beneux, Les disparus de Mourmelon: tout n'a pas été dit d'Éric Bellhaouel. Je n'ai d'ailleurs pas pu me procurer ces livres.

L'enfant sacrifié à Satan de Bruno Fouchereau, paru en 1997, je l'ai lu. Pour m'être penché sur cette affaire (Alliance Kripten), je peux vous dire que c'est sensible: les personnes ayant joué un rôle dans l'affaire (je ne parle pas des victimes, qui sont presque toutes introuvables) ont refusé d'aborder cette affaire.
Ce livre est introuvable ou très chers, car ayant été retiré des librairies dès la fin 1997, peut-être à la demande de la Brigade des Mineurs de Paris, directement mise en cause par le biais d'au moins deux de ses membres.

Le livre d'Éric Raynaud, moins spectaculaire et flippant que l'enquête de Fouchereau, n'en reste pas moins très intéressant, il établi des connexions entre Emile Louis et Claude Dunand, s'attarde sur le gendarme Christian Jambert, et explore la piste des réseaux (pédo)criminels.

Kassandra88 a écrit:Vous ne serez pas étonné d'apprendre que ce journaliste a été mis sur la paille. Quand on dévoile des vérités qui dérangent ...
Françoise victime présumée du grêlé, l'avait contacté car c'était un ami de Jean-Pierre Bloch et il avait commencé à s'intéresser l'affaire du grêlé. Mais il a lâché prise, son état de santé ne lui permettant plus de s'investir dans des recherches.[/color]

Pouvez-vous m'en dire plus à ce sujet ? Au besoin par MP.

Chose intéressante, certains groupes classés à l'extrême droite semblent avoir été actifs dans plusieurs affaires de pédocriminalité (Kripten, et un réseau non identifié dans la Nièvre).

Concernant le gendarme Christian Jambert, je crois (à vérifier) qu'il aurait été l'un des premiers gendarmes arrivés sur les lieux lors du suicide/assassinat de Pierre Bérégovoy en 1993.

Kassandra88 a écrit: L'enquête sur le meurtre d'une infirmière relancée.

[i]L'enquête sur le meurtre de Danièle Bernard, 39 ans, s'était refermée sur un non-lieu en 2000, faute de coupable. Cette infirmière psychiatrique avait été retrouvée morte, la tête fracassée à coups de tisonnier et le thorax percé à coups de tournevis, dans la salle de bains de son appartement d'Auxerre (Yonne), en juillet 1989.

J'ai retrouvé l'article d'Elsa Vigoureux sur les affaires Émile Louis et Claude Dunand, et le meurtre de Danièle Bernard est évoqué.

Je l'ai scanné, je peux vous le transmettre.

Je ne savais pas que ce journaliste avait subi ce genre de pressions, qu'il décrit dans son enquête "Les réseaux..." dans laquelle un journaliste non identifié lui raconte exactement la même chose suite à la parution d'un article dans un journal parisien au sujet de pédocriminalité dans la Nièvre (réseau pédocriminel d'extrême droite et occultiste). Ce mystérieux journaliste a ensuite cessé toute activité dans la presse. Là encore, difficile d'en savoir plus: il faudrait déjà retrouver cet article.

Eric Raynaud est d'ailleurs épinglé par Conspiracy Watch, à la déontologie discutable. Ce genre de "décodeurs" est clairement en perte de vitesse, et ils le savent.

Bonjour Kassandra,
Merci beaucoup
J'étais parti sur Émile Louis aussi vu que c'était le sujet de la conversation et je trouvais curieux qu'il parle de Fourniret mais la langue de Didier Seban a dû fourcher, pas étonnant vu à quel point les parcours de Fourniret et Louis se télescopent.
L'information a donc déjà été rendue publique.

par Lisetoct:
Meurtre d'une infirmière psy : le meurtre de Danièle Bernard tuée en 1989 .
Le spectre des ratés judiciaires d'Auxerre . par Thierry Lévêque dans Marianne.
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Disparues de l’Yonne : tombeur d’Émile Louis, Pierre Monnoir, accusé de harcèlement moral et sexuel
L’une des personnalités qui a permis de démasquer le tueur en série de l’Yonne fait l’objet de trois plaintes pour harcèlement.

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183033ŦKassandra88 a écrit:Emile Louis? Non, il était en prison au moment du meurtre.
Fourniret Olivier? peu probable ... selon l'article.
Muenstermann? l'ADNmito ...ça ne collerait pas

Traces de rouge à lèvres  sur un verre (Danièle n'en mettait jamais)
Cheveux décolorés
Un bracelet au fermoir cassé qui ne lui appartenait pas ...
A priori, pas de viol

Ca me fait quand même penser à une femme ou a un travesti.

Pourquoi ne pas publier la photo de ce bracelet? Ca mènerait peut-être vers une piste.

Le journaliste Jean KER a publié un article dans Paris Match en 2001 évoquant la connection Claude Dunand-Émile Louis, et évoque le meurtre de Danielle Bernard, indiquant que les gendarmes interrogent sur les lieux du crime, le matin de la découverte du corps, une femme au comportement curieux. Il s'agit de Nicole C.
Si vous connaissez l'affaire, il vous est facile de deviner de qui il s'agit.
Danièlle Bernard aimait participer au spectacle costumé de Saint-Fargeau, dans l'Yonne. Et le gendarme Christian Jambert, cité par le journaliste, aurait déclaré: qu'il se "passait des chose par claires à Saint-Fargeau", sans en dire plus.

Emile Louis et les disparues de l’Yonne
Épisode 1 par TF1 info et dépose il y a 6 heures
Durée 52 minutes

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Voici l'épisode 2.
Très émouvant, avec notamment Corinne Hermann

Une nouvelle victime potentielle
Marie-Jeanne Ambroisine Poussin
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(je peux pas c/c, je le ferai dans 1h)

204388ŦManor a écrit:Une nouvelle potentielle victime
Marie-Jeanne Ambroisine Poussin
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(je peux pas c/c, je le ferai dans 1h)

Merci, Vu que je suis dispo en ce moment:

En 2018, un chasseur découvre un crâne humain à Rouvray, à proximité des lieux de la découverte de deux des victimes du tueur en série Émile Louis. Cinq ans après, l'ADN a parlé et la victime a pu être identifiée.
3 décembre 2018. Un chasseur devient le témoin d’une macabre découverte à Rouvray, commune de 400 âmes à quinze kilomètres d’Auxerre. Un crâne humain posé le long du Serein. Le lieu est connu des enquêteurs comme étant le "cimetière" d’Émile Louis. Le tueur en série avait indiqué avoir enterré ses jeunes victimes à cet endroit, le long de la rivière Le Serein, où il avait ses habitudes de pêcheur. Seuls les corps de Madeleine Dejust et Jacqueline Weiss avaient été retrouvés sur les indications d’Émile Louis en décembre 2000, lors de fouilles opérées par la gendarmerie au bord du Serein. Françoise Lemoine, Christine Marlot, Chantal Gras, Bernadette Lemoine et Martine Renault n’ont toujours pas trouvé sépulture.

Le lieu de la découverte interroge. Le crâne pourrait-il appartenir à l’une de ces cinq victimes manquantes?? Le parquet d’Auxerre avait ouvert une enquête afin d’interroger les bases de données. L’ADN extrait du morceau de crâne ne correspondait pas à celle des victimes d’Émile Louis. Plus récemment, de nouvelles analyses ont été réalisées à la faveur de l’évolution des techniques de la police scientifique. Les enquêteurs ont cette fois recouru à la technique de la parentèle. L’objectif : retrouver une identité grâce à l’ADN de sa famille. Les résultats sont parvenus cette année au parquet d’Auxerre.

Une femme née à Avallon
Le profil génétique du crâne correspond à celui d'une personne enregistrée dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). En l’espèce, la fille de la victime.

Le procureur de la République d’Auxerre, Hugues de Phily a confirmé, jeudi soir, qu’"il y a une piste d’identification de ce crâne." L’enquête se poursuit pour vérifier cette thèse avec l’audition de l’entourage de la victime. Le magistrat se veut toutefois prudent : "les techniques ADN sont intéressantes, mais elles donnent des probabilités, non des certitudes."

La piste étudiée est celle d’une Icaunaise dénommée Marie-Jeanne Ambroisine Coussin. Une femme qui, selon une source proche du dossier, serait née en 1935 à Avallon. Elle avait au moment de sa disparition au moins 40 ans et avait divorcé de son mari en 1975. Depuis, ses proches auraient perdu sa trace. Une disparition à laquelle s'intéressent les réalisateurs de la série La conspiration du silence, dans la deuxième saison diffusée sur France télévision.

Quand j’ai arrêté d’avoir des nouvelles, j’ai su qu’il lui était arrivé quelque chose. Le lien a été coupé. C’était comme une intuition. Mais à l’époque, on n’avait pas accès à tout ça pour faire des recherches

L’annonce de la mort de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin n’a pas vraiment surpris son fils, Jacques. "Quand j’ai arrêté d’avoir des nouvelles, j’ai su qu’il lui était arrivé quelque chose. Le lien a été coupé. C’était comme une intuition. Mais à l’époque, on n’avait pas accès à tout ça pour faire des recherches."

Ses enfants lui sont retirés
Issu d’une fratrie de dix enfants, Jacques avait été placé à la Ddass à dix-huit mois chez une nourricière. Ses frères et sœurs aussi. Jacques se souvient avoir revu sa mère "deux ou trois fois". Une femme "pas très grande, pas plus d’1,60 mètre. Elle ressemblait à l’une de mes sœurs". Marie-Jeanne Ambroisine Coussin ne travaillait pas. Elle était, comme beaucoup de femmes à cette époque, mère au foyer. C’est au cours d’une "énième bagarre avec son mari violent", explique Jacques, que ses dix enfants lui ont été retirés. Un mari dont elle divorce en 1975. Son fils, lui, se souvient avoir revu sa mère pour la dernière fois en 1972, "avant son placement en maison de repos. Je ne le savais pas, mais ma sœur m’a dit qu’elle avait eu des problèmes avec l’alcool par la suite. Elle était fatiguée et avait perdu ses dix enfants d’un coup."

Marie-Jeanne Ambroisine Coussin aurait été hébergée dans un foyer à Monéteau, le long de l’Yonne. "J’ai demandé à connaître les dates pendant lesquelles elle avait été pensionnaire, mais je n’ai eu aucune réponse", assure le fils.
Reste à savoir ce qui aurait pu réunir la défunte à Émile Louis. Selon Jacques, le foyer où résidait sa mère aurait pu être sur le trajet qu’empruntait Émile Louis, devenu chauffeur de bus dans les années 1970.

Quant au rapprochement entre la mort de Marie-Jeanne Ambroisine et l’affaire des disparus de l’Yonne, le procureur de la république d’Auxerre se montre, à ce stade, prudent. Si la responsabilité d’Émile Louis est une des hypothèses étudiées par les enquêteurs, le magistrat auxerrois assure que d’autres pistes sont envisagées par les gendarmes.

Tiphaine Sirieix