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Cold cases résolus - Page 18 Empty Re: Cold cases résolus

Message par Manor Mar 19 Sep - 15:20

De toute façon pour tous les profils comme celui-ci la question se pose: le passé doit être fouillé, l'est ou le sera.
On en saura plus lors du procès avec les expertises psy et lorsque les victimes de sa famille auront changé de nom et que l'on pourra faire des appels à temoins.
Concernant l'HDC il y aura du nouveau sous peu.

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Message par Tristanduvar Dim 24 Sep - 16:42

Longtemps, l’affaire Chantal de Chillou est restée un cold case. Une martyre un peu oubliée. Dix-neuf ans durant. Un corps jeté dans une clairière de la Drôme. Et, puis, c’est d’un mégot de cigarette qu’est venue la solution. Un ADN et enfin une réponse. À partir de ce lundi 25 septembre, un homme, Raymond Touillet, 58 ans aujourd’hui, va devoir répondre devant les assises du meurtre précédé du viol de cette femme qui était âgée de 55 ans lorsqu’elle a croisé sa route, en août 2001.

C’est le 2 août 2001 qu’un chasseur découvre le corps de cette femme à Chatuzange-le-Goubet. Il est 12h30 lorsqu’il appelle les gendarmes. Dans une « éclaircie » du bois comme le dit le dossier, ils découvrent une scène bien sombre : le corps d’une femme mutilé, le bas du corps dénudé, partiellement carbonisé. Elle est couchée sur le ventre. Il y a des traces de sang et de multiples marques de coups.

Les gendarmes traitent la scène de crime méticuleusement. Un mégot de cigarette situé à 30 cm du corps est saisi. La victime n’a pas de papiers mais une petite annonce provenant d’un journal et relative à une machine à écrire permet de l’identifier. Cette femme suppliciée s’appelle Chantal de Chillou de Saint-Albert.

Un nom à particule qui fleure la noblesse jusqu’à ce que les gendarmes découvrent qu’en réalité elle vit chez sa mère à Allauch (Bouches-du-Rhône) dans une maison qui n’a rien d’un château et que ses seules ressources sont à l’époque le revenu minimum d’insertion (RMI). Comment cette mère célibataire a-t-elle fini dans ce bois de la Drôme ? La question va résonner longtemps dans la tête des enquêteurs.

Une offre d’emploi, un billet de train... et plus rien
Pourtant, rapidement, ils établissent que Chantal de Chillou n’était pas là complètement par hasard. À la recherche d’un travail, elle avait répondu à une annonce pour occuper un poste saisonnier de femme de ménage dans une colonie de vacances à Vars (Hautes-Alpes). Elle avait pris le train de Marseille (Bouches-du-Rhône) le 1er août avec un changement à Valence (Drôme). Mais, à son arrivée, plus de correspondance. Elle avait cherché un hôtel pour la nuit. Des ouvriers du chantier du TGV l’avaient renseignée. Et puis plus rien.

En fouillant dans sa vie, les gendarmes ont vite découvert que son fils était incarcéré aux Baumettes, à Marseille. Un garçon un peu paumé qui va lui-même les mettre sur la piste de voyous qui pourraient s’en être pris à sa mère. Fausse piste. Les enquêteurs s’accrochent à leur scène de crime, ce mégot de cigarette, ces traces de pneus dont ils font un moulage, un morceau de custode d’une voiture. Ils interrogent les chasseurs du secteur, tentent de reconstituer l’emploi du temps des dernières heures de Chantal de Chillou, mais butent immanquablement sur un trou de plusieurs heures entre son arrivée à la gare et cette clairière.

Dans la hiérarchie de leurs hypothèses, ils finissent par privilégier le numéro 6 : celle d’une mauvaise rencontre. Une conclusion qui sonne comme un échec. Le 6 décembre 2012, onze ans après la découverte du corps de Chantal de Chillou, le dossier est refermé sur un non-lieu. Un sommeil qui va durer sept ans.

En 2019, une trace ADN qui fait « tilt »
En 2019, le procureur et les gendarmes sortent le dossier des archives et exhument une lettre anonyme reçue par les enquêteurs en 2002. Le rédacteur y évoque une dispute le 1er août 2001 sur un rond-point entre une femme ressemblant au portrait de la victime et un homme circulant dans une Renault blanche. La piste peut paraître mince des années plus tard mais elle permet de rouvrir le dossier et, surtout, de ressortir les scellés de l’époque.

Tout est réexaminé. Repassé au tamis de la science, qui a progressé. Et la lumière va venir de ce mégot de cigarette sur lequel a été prélevé un ADN qui ne porte jusqu’ici qu’un numéro aussi long qu’anonyme : 340000780000. Douze chiffres qui font soudainement « tilt » dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Douze chiffres qui donnent un nom : Raymond Touillet. Un homme fiché pour des faits de violences, qui travaillait dans le secteur du meurtre à l’époque et dont l’enquête réalisée auprès de son entourage brosse un portrait aussi lugubre que la scène de crime : alcoolique, impulsif et violent, surtout avec les femmes.

Le 3 juin 2020, les gendarmes le placent en garde à vue. Il confirme vite qu’il travaillait et vivait en août 2001 dans la région, y compris dans la commune où a été découvert le corps et où il allait « braconner ». Les gendarmes poussent leurs pions : l’ADN sur le mégot retrouvé à 30 cm du corps ? « Cela veut dire que j’étais là-bas forcément », répond-il. Puis, plus loin en parlant de Chantal, dont il a oublié le prénom, il lance : « Je me rappelle qu’on s’est engueulés et puis c’est tout. »

Les auditions s’étirent. Il reconnaît une relation sexuelle avec la victime « consentie » puis lâche en guise d’aveu : « Oui, j’ai été impliqué dans son décès mais je n’ai jamais voulu la tuer. »

Un suspect qualifié de « dangerosité criminologique »
Raymond Touillet n’ira pas plus loin tout au long de l’instruction, revenant même sur ses premières déclarations, évoquant sa rencontre avec Chantal de Chillou dans un bar où elle avait débarqué avec ses valises, mais rien de plus. Ni les coups, ni la mise à mort sordide dans la clairière. L’enquête dans l’environnement de Touillet permettra d’apprendre le profil inquiétant de cet homme ancré dans l’alcoolisme et le tabagisme depuis des années : deux de ses proches, sa sœur et une de ses belles-filles, dénonceront même des faits de viols et d’agressions sexuelles pour lesquels il va aussi être jugé. Ce que les experts psy résument avec deux mots : « dangerosité criminologique ».

Une dangerosité croisée un soir d’été par Chantal de Chillou dans un village de la Drôme. « Le procès qui s’ouvre permet enfin à la famille De Chillou d’espérer un dénouement à ces années d’incertitude et d’angoisse. Le frère de la défunte est mort sans connaître l’assassin de sa sœur. Sa veuve et son fils porteront aussi sa voix », commente Fabien Bousquet, avocat de la famille. Sans un mégot de cigarette et l’opiniâtreté des enquêteurs, ce dossier serait resté un cold case.
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Message par Kassandra88 Dim 24 Sep - 17:30

Merci Tristan.
Pour la première fois, on donne son patronyme.
Dans un reportage (au bout de l'enquête?), on évoquait la présence d'une seconde trace (ADN?) et envisageait la présence d'un complice. Il semble qu'on ne l'évoque plus.
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Message par Kassandra88 Dim 24 Sep - 17:47

Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour l'arrêter, alors que, selon Me Jean-Meire, l'accusé était déjà "depuis 2008 enregistré dans le FNAEG", condamné pour des "violences intra-familiales"?

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Message par Tristanduvar Dim 24 Sep - 18:20

196260ŦKassandra88 a écrit:Merci Tristan.
Pour la première fois, on donne son patronyme.
Dans un reportage (au bout de l'enquête?), on évoquait la présence d'une seconde trace (ADN?) et envisageait la présence d'un complice. Il semble qu'on ne l'évoque plus.
Bonsoir Kass,
Dans l'article du Nouveau Détective en date du 17.06.2020 (quelques jours après son interpellation) il est dit à propos du deuxième ADN :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
«En examinant le tee-shirt et le mégot, avec des techniques d’aujourd’hui, les techniciens du laboratoire scientifique isolent cette fois deux ADN exploitables. Et les deux renvoient au même individu… L’empreinte génétique est envoyée au fichier central. Par chance, l’individu y est déjà répertorié pour une vieille affaire de viol. »
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Message par Kassandra88 Dim 24 Sep - 18:22

Ahhh OK. Merci.
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Message par Tristanduvar Dim 24 Sep - 18:29

196264ŦKassandra88 a écrit:Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour l'arrêter, alors que, selon Me Jean-Meire, l'accusé était déjà "depuis 2008 enregistré dans le FNAEG", condamné pour des "violences intra-familiales"?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]   pour abonnés.
Alcoolique... Impulsif.... Violent avec la gent féminine... Il me rappelle Jacques Rançon.

"La justice s'est-elle donnée les moyens suffisants et nécessaires pour résoudre l'enquête au plus tôt ", s'interroge l'avocate du fils de la victime, Me Caroline Jean-Meire, avant l'ouverture du procès, qui doit durer quatre jours.
Le crime remonte en effet au 2 août 2001.
Ce jour-là, le corps partiellement dénudé de Chantal de Chillou de Saint-Albert, mère célibataire de 55 ans, est retrouvé par un chasseur le long d'un sentier à Chatuzange-le-Goubet (Drôme), avec de profondes blessures au crâne et des traces de combustion à l'entre-jambes.

L'autopsie révèle que la victime est décédée des suites "d'un traumatisme crânio cérébral gravissime associé à des signes d'asphyxie mécanique par strangulation".

La veille, la quinquagénaire avait pris un train près de Marseille pour postuler à un emploi de femme de ménage dans une colonie de vacances des Hautes-Alpes. Après avoir raté sa correspondance à la gare de Valence-TGV, elle avait décidé de chercher un hôtel pour la nuit. C'est la dernière fois qu'elle est vue vivante.

Sur les lieux du crime, aucune arme n'est retrouvée. En revanche, un mégot et un gobelet prélevés près du corps révèlent la présence d'ADN masculin inconnu. Les échantillons sont enregistrés au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).

Mais les comparaisons avec le profil génétique de près de 300 ouvriers, de chasseurs et de riverains ne donnent rien. Des auditions de témoins, des rapprochements avec d'autres procédures criminelles et l'étude de l'entourage de la victime restent tout aussi vains.

"Je sais plus"
Fin 2012, une ordonnance de non-lieu est rendue.

En 2019, la division d’investigation spécialisée dans les affaires non élucidées (DiANE) du pôle judiciaire de la gendarmerie de Pontoise (Val-d'Oise), ressort le dossier et le parquet de Valence rouvre l'enquête pour assassinat.

L'unité de recherches constate qu'il existe des scellés anciens pouvant être confrontés aux techniques modernes de la police scientifique et qu'une piste étudiée en 2002 mérite d'être approfondie.

Son travail permet d'identifier l'ADN sur le mégot retrouvé près du corps, mais aussi sur le t-shirt et dans les prélèvements vaginaux de la victime: il s'agit de celui de Raymond Touillet.

Habitant à Romans-sur-Isère, au nord-est de Valence, il est interpellé en juin 2020. Il reconnaît partiellement les faits dans de nombreuses déclarations fluctuantes.

Selon l'une d'elles, rapportée dans l'ordonnance de mise en accusation consultée par l'AFP, cet homme au parcours de vie chaotique aurait eu "une relation sexuelle consentie" avec la victime qu'il aurait croisée près d'un bar.

Selon une autre, il reconnaît une dispute avec Mme Chillou de Saint-Albert dans sa voiture. "J'ai porté des coups, c'est sûr, de l'avoir tuée, je sais plus. Je n'en ai plus de souvenir", dira-t-il, assurant avoir beaucoup bu le soir des faits.

Mis en examen pour meurtre précédé de viol, Raymond Touillet est placé en détention provisoire.

Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour l'arrêter, alors que, selon Me Jean-Meire, l'accusé était déjà "depuis 2008 enregistré dans le FNAEG", condamné pour des "violences intra-familiales"?

De lundi à jeudi, le quinquagénaire sera d'ailleurs également jugé pour viols sur mineures. Il est accusé d'avoir violé en 2000 sa soeur et son ancienne belle-fille alors âgées de 14 et 16 ans.




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Message par Van-JM Dim 24 Sep - 19:18

Tristan à écrit :

Alcoolique... Impulsif.... Violent avec la gent féminine... Il me rappelle Jacques Rançon.


Ou Bertrand Cantat.

Perso, la strangulation, la combustion entre les jambes, et les viols sur mineures, ca me fait penser à l'ordure qui a tué Hemma Greed Harri.

Van-JM


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Message par Manu1972 Dim 24 Sep - 20:40

Commentaire judicieux.
58 ans en 2023...22 ans en 1987.
Le profil bourrin/primitif du personnage relativise toutefois cette hypothèse.

Manu1972


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Message par Van-JM Lun 25 Sep - 7:26

Salut Manu,

tu as raison. Il est aussi vrai que la strangulation est extrêmement répandue dans ce genre de crime, et que la combustion est d'ordre utilitaire. Son objectif est d'effacer les traces, ce ne serait pas une motivation psychologique.

Van-JM


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Message par Manor Lun 25 Sep - 7:44

Pour ce qui est de la strangulation et la calcination d'une petite fille il y avait aussi Gérard Lebourg comme tueur.
Mais il se fait arrêter en 1988 en Normandie et il a montré patte blanche sur ses agissements et sa nature pendant l'instruction.

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Message par Tivier Lun 25 Sep - 10:15

Cela rappel aussi l'affaire Elodie Kulik. Heureusement que pour sa mémoire on a au moins pu envoyer Willy Bardon pourrir en prison. Dans le même genre y a aussi l'affaire Daval. Le feu est souvent en effet un élément pour faire disparaitre des preuves. On a aussi l'exemple, qui n'est toutefois pas un crime sexuel, de l'affaire Flactif.
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Message par Tristanduvar Mar 26 Sep - 23:14

Silence radio dans la presse sur le procès de ce triste sire, Raymond Touillet, un possible grand tueur de la trempe d'un Pascal Jardin ou un Jacques Rançon. Étonnant.
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Message par Kassandra88 Mer 27 Sep - 18:16

La Belgique résout de temps en temps un cold case Surprised Je n'avais jamais entendu parler de ce Mr Soufian C, par contre de Marcel Habran et Jean-Pierre Van Rossem, oui.
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Message par Tristanduvar Mer 27 Sep - 23:26

S'il y a bien un cold case qui m'a marqué en Belgique c'est l'affaire Steven Daubioul, le tueur du 20 juin, que j'ai découvert grâce à FELA.
Il a fallu le courage de sa dernière victime pour désigner un "jeune d'à côté" avant de s'éteindre.

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Message par Tivier Jeu 28 Sep - 0:16

196986ŦTristanduvar a écrit:S'il y a bien un cold case qui m'a marqué en Belgique c'est l'affaire Steven Daubioul, le tueur du 20 juin, que j'ai découvert grâce à FELA.
Il a fallu le courage de sa dernière victime pour désigner un "jeune d'à côté" avant de s'éteindre.

Cela t'a plus marqué que l'affaire du Grêlé ?

NB : j'ai bien lu que tu précisais "en Belgique".
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Message par Tristanduvar Jeu 28 Sep - 1:24

197002ŦTivier a écrit:
196986ŦTristanduvar a écrit:S'il y a bien un cold case qui m'a marqué en Belgique c'est l'affaire Steven Daubioul, le tueur du 20 juin, que j'ai découvert grâce à FELA.
Il a fallu le courage de sa dernière victime pour désigner un "jeune d'à côté" avant de s'éteindre.

Cela t'a plus marqué que l'affaire du Grêlé ?

NB  : j'ai bien lu que tu précisais "en Belgique".
L'affaire la plus incroyable pou moi, c'est Nicolas Charbonnier.....  Car à part une empreinte palmaire sur une coiffeuse chez Martine Riss, les enquêteurs ne disposent de rien d'autre. Et rien ne dit que Nicolas Charbonnier est l'étrangleur, il a pu être un déménageur, un ami qui a touché la coiffeuse.

Après son identification, ils ont passé quatre mois à mettre en place un stratagème à coup de jeu de rôle pour qu'il se positionne lors de sa garde à vue, sur la deuxième scène de crime ou les enquêteurs ne disposent de rien contre lui.

C'est un sacré coup de maître de la part du commandant Philippe Hittinger, et son acolyte.....
Tristanduvar
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Message par Van-JM Jeu 28 Sep - 8:06

Kassandra à écrit :

La Belgique résout de temps en temps un cold case  Surprised  Je n'avais jamais entendu parler de ce Mr Soufian C, par contre de Marcel Habran et Jean-Pierre Van Rossem, oui.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Salut Kasandra,

tu n'as jamais entendu parler de lui, parce que la police Belge est très nulle, que la criminalité est nombreuse. Aussi parce que ces journaleux ont associé le nom de Marcel Habran à ces putes pour vendre leur papiers. Lequel n'a très certainement rien avoir avec cette histoire, ni avec ces tapineuses du siècle dernier.
Les putes aiment à dire qu'elle connaissent tel ou tel, histoire de relever leur niveau, et de se faire prendre( sans mauvais jeu de mot) pour plus qu'elle ne sont. La parole d'une pute ne vaut que le relent émanant de sa langue.
Le milieu, c'est tout et surtout n'importe quoi, de même que les prisons sont replies de pauvres gens sans envergure aucune, des malheureux. Monsieur Habran lui, en homme courtois et bien éduqué, saluait, et serrait la main de tous.

C'est les flics et les scribouillards qui mélangent les torchons et les serviettes.


Cordialement,

Van-JM


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Message par Tristanduvar Ven 29 Sep - 14:03

196257ŦTristanduvar a écrit:Longtemps, l’affaire Chantal de Chillou est restée un cold case. Une martyre un peu oubliée. Dix-neuf ans durant. Un corps jeté dans une clairière de la Drôme. Et, puis, c’est d’un mégot de cigarette qu’est venue la solution. Un ADN et enfin une réponse. À partir de ce lundi 25 septembre, un homme, Raymond Touillet, 58 ans aujourd’hui, va devoir répondre devant les assises du meurtre précédé du viol de cette femme qui était âgée de 55 ans lorsqu’elle a croisé sa route, en août 2001.

C’est le 2 août 2001 qu’un chasseur découvre le corps de cette femme à Chatuzange-le-Goubet. Il est 12h30 lorsqu’il appelle les gendarmes. Dans une « éclaircie » du bois comme le dit le dossier, ils découvrent une scène bien sombre : le corps d’une femme mutilé, le bas du corps dénudé, partiellement carbonisé. Elle est couchée sur le ventre. Il y a des traces de sang et de multiples marques de coups.

Les gendarmes traitent la scène de crime méticuleusement. Un mégot de cigarette situé à 30 cm du corps est saisi. La victime n’a pas de papiers mais une petite annonce provenant d’un journal et relative à une machine à écrire permet de l’identifier. Cette femme suppliciée s’appelle Chantal de Chillou de Saint-Albert.

Un nom à particule qui fleure la noblesse jusqu’à ce que les gendarmes découvrent qu’en réalité elle vit chez sa mère à Allauch (Bouches-du-Rhône) dans une maison qui n’a rien d’un château et que ses seules ressources sont à l’époque le revenu minimum d’insertion (RMI). Comment cette mère célibataire a-t-elle fini dans ce bois de la Drôme ? La question va résonner longtemps dans la tête des enquêteurs.

Une offre d’emploi, un billet de train... et plus rien
Pourtant, rapidement, ils établissent que Chantal de Chillou n’était pas là complètement par hasard. À la recherche d’un travail, elle avait répondu à une annonce pour occuper un poste saisonnier de femme de ménage dans une colonie de vacances à Vars (Hautes-Alpes). Elle avait pris le train de Marseille (Bouches-du-Rhône) le 1er août avec un changement à Valence (Drôme). Mais, à son arrivée, plus de correspondance. Elle avait cherché un hôtel pour la nuit. Des ouvriers du chantier du TGV l’avaient renseignée. Et puis plus rien.

En fouillant dans sa vie, les gendarmes ont vite découvert que son fils était incarcéré aux Baumettes, à Marseille. Un garçon un peu paumé qui va lui-même les mettre sur la piste de voyous qui pourraient s’en être pris à sa mère. Fausse piste. Les enquêteurs s’accrochent à leur scène de crime, ce mégot de cigarette, ces traces de pneus dont ils font un moulage, un morceau de custode d’une voiture. Ils interrogent les chasseurs du secteur, tentent de reconstituer l’emploi du temps des dernières heures de Chantal de Chillou, mais butent immanquablement sur un trou de plusieurs heures entre son arrivée à la gare et cette clairière.

Dans la hiérarchie de leurs hypothèses, ils finissent par privilégier le numéro 6 : celle d’une mauvaise rencontre. Une conclusion qui sonne comme un échec. Le 6 décembre 2012, onze ans après la découverte du corps de Chantal de Chillou, le dossier est refermé sur un non-lieu. Un sommeil qui va durer sept ans.

En 2019, une trace ADN qui fait « tilt »
En 2019, le procureur et les gendarmes sortent le dossier des archives et exhument une lettre anonyme reçue par les enquêteurs en 2002. Le rédacteur y évoque une dispute le 1er août 2001 sur un rond-point entre une femme ressemblant au portrait de la victime et un homme circulant dans une Renault blanche. La piste peut paraître mince des années plus tard mais elle permet de rouvrir le dossier et, surtout, de ressortir les scellés de l’époque.

Tout est réexaminé. Repassé au tamis de la science, qui a progressé. Et la lumière va venir de ce mégot de cigarette sur lequel a été prélevé un ADN qui ne porte jusqu’ici qu’un numéro aussi long qu’anonyme : 340000780000. Douze chiffres qui font soudainement « tilt » dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Douze chiffres qui donnent un nom : Raymond Touillet. Un homme fiché pour des faits de violences, qui travaillait dans le secteur du meurtre à l’époque et dont l’enquête réalisée auprès de son entourage brosse un portrait aussi lugubre que la scène de crime : alcoolique, impulsif et violent, surtout avec les femmes.

Le 3 juin 2020, les gendarmes le placent en garde à vue. Il confirme vite qu’il travaillait et vivait en août 2001 dans la région, y compris dans la commune où a été découvert le corps et où il allait « braconner ». Les gendarmes poussent leurs pions : l’ADN sur le mégot retrouvé à 30 cm du corps ? « Cela veut dire que j’étais là-bas forcément », répond-il. Puis, plus loin en parlant de Chantal, dont il a oublié le prénom, il lance : « Je me rappelle qu’on s’est engueulés et puis c’est tout. »

Les auditions s’étirent. Il reconnaît une relation sexuelle avec la victime « consentie » puis lâche en guise d’aveu : « Oui, j’ai été impliqué dans son décès mais je n’ai jamais voulu la tuer. »

Un suspect qualifié de « dangerosité criminologique »
Raymond Touillet n’ira pas plus loin tout au long de l’instruction, revenant même sur ses premières déclarations, évoquant sa rencontre avec Chantal de Chillou dans un bar où elle avait débarqué avec ses valises, mais rien de plus. Ni les coups, ni la mise à mort sordide dans la clairière. L’enquête dans l’environnement de Touillet permettra d’apprendre le profil inquiétant de cet homme ancré dans l’alcoolisme et le tabagisme depuis des années : deux de ses proches, sa sœur et une de ses belles-filles, dénonceront même des faits de viols et d’agressions sexuelles pour lesquels il va aussi être jugé. Ce que les experts psy résument avec deux mots : « dangerosité criminologique ».

Une dangerosité croisée un soir d’été par Chantal de Chillou dans un village de la Drôme. « Le procès qui s’ouvre permet enfin à la famille De Chillou d’espérer un dénouement à ces années d’incertitude et d’angoisse. Le frère de la défunte est mort sans connaître l’assassin de sa sœur. Sa veuve et son fils porteront aussi sa voix », commente Fabien Bousquet, avocat de la famille. Sans un mégot de cigarette et l’opiniâtreté des enquêteurs, ce dossier serait resté un cold case.
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En août 2001, Chantal de Chillou est assassinée. Son meurtrier sera retrouvé grâce à un mégot de cigarette. Il vient d'être condamné par la Cour d'assises de la Drôme. A 14h30 sur RTL
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Les échantillons avaient été enregistrés au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) mais n’avaient fait apparaître aucun nom... Alors qu'il est enregistré au FNAEG depuis 15 ans, en 2008...........        Twisted Evil

Rectification : l’ADN à "matché" en 2008, mais il y a eu une erreur de transmission de l'information et/ou une erreur humaine.
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Message par Kassandra88 Ven 29 Sep - 18:06

196257ŦTristanduvar a écrit:Longtemps, l’affaire Chantal de Chillou est restée un cold case. Une martyre un peu oubliée. Dix-neuf ans durant...
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Message par Tristanduvar Dim 22 Oct - 10:27

Chasseur décapité dans l'Allier : la justice exhume le corps d'un possible complice de la veuve toujours suspecte

Il y a 28 ans, le corps d’un jeune homme était retrouvé sans tête sur une route de campagne dans l’Allier. L’année dernière, sa veuve a été mise en examen à la surprise générale. La justice lui cherche désormais un complice, quitte à déterrer de vieux secrets… et des cadavres. Nos révélations.

Un crime non élucidé… et deux morts exhumés. Dans l’Allier, l’affaire Christophe Doire aura conduit les gendarmes à rouvrir deux tombes pour faire la lumière sur le meurtre de ce jeune chasseur survenu il y a presque trente ans. De grands moyens qui visent aussi à réparer les manquements d’une enquête, manifestement engagée dans le mauvais sens dès le départ. Le jour de Noël 1995, on découvre le corps décapité de cet homme de 28 ans, en tenue de chasse, une botte en caoutchouc près du cou, sur le fossé d’une route de campagne à Busset. La disparition de Christophe Doire, employé dans une entreprise agroalimentaire, avait été signalée une semaine plus tôt par sa femme.

Rapidement, les gendarmes s’orientent vers la thèse d’un règlement de comptes entre chasseurs. Dans ce milieu alors marqué par une violence certaine et une « ambiance à la Corse » sur fond de braconnages, dixit une source judiciaire, un pratiquant de la discipline, avec qui la victime était en conflit pour un vol de chien, fait figure de suspect. Mais faute de preuve, l’affaire s’enlise, nourrissant nombre de théories hasardeuses sur place, d’autres morts étranges de traqueurs de gibiers ayant déjà défrayé la chronique locale. Il faut attendre le calme du confinement puis la création d’une « cellule cold case » à l’automne 2020 par le procureur de Cusset, Eric Neveu, pour que l’énigme soit examinée d’un œil nouveau. Et rebondisse.« Comportement suspect » de la veuveUne première exhumation a lieu en avril 2022, celle du corps de la victime, dont l’ADN manquait au dossier d’instruction. Celui-ci est ensuite comparé au sang extrait sur la botte. C’est bien la même empreinte génétique, mélangée à un autre ADN… appartenant à Maria M., sa femme. D’autres éléments pointent d’ailleurs vers elle : quelques heures avant la disparition de Christophe Doire, le 16 décembre, elle avait fait tomber son sèche-cheveux dans la baignoire où son époux se lavait. Simple maladresse ?

Elle n’avait ensuite signalé sa disparition, estimée au samedi soir, que le lundi, après qu'un ami s'était inquiété de son absence à la chasse. Et enfin lorsque la voiture de Christophe Doire avait été retrouvée sur un parking – une semaine avant son corps – puis restituée à Maria M., celle-ci aurait adopté un « comportement suspect », « comme si elle essayait de pleurer mais qu’elle n’y arrivait pas », indique un procès-verbal des gendarmes.En 2022, de nouvelles expertises concluent que le corps du jeune homme a été « déshabillé, lavé et rhabillé en tenue de chasseur » avant d’être abandonné dans le fossé. Mais la personne qui s’est livrée à cette mise en scène s’est trahie en oubliant un détail : quand il pratiquait sa passion, Doire enfilait toujours sous son pantalon un jogging. Or, ce jour-là, il n’en portait pas. On a donc voulu faire croire que le meurtre était survenu lors d’une partie de chasse, prévue le dimanche, et non pas la veille au soir tandis qu’il était encore en « tenue de ville ». D’ailleurs, ses vêtements de ville – retrouvés entassés par Maria cinq jours après, à son domicile – étaient imbibés de sang, sans qu'elle ne le remarque. L’enquête a enfin mis au jour une facture d’eau particulièrement élevée à l’époque. Pour nettoyer une scène de crime ?

Le 30 juin 2022, Maria M. est mise en examen, bien qu’elle clame son innocence. Son avocat, Jean-François Canis, assure que les investigations font fausse route : « Qu’on trouve l’ADN de cette femme sur les vêtements de celui avec qui elle vivait n’a rien d’étonnant. » Mais aux yeux des limiers auvergnats, le mobile du crime paraît limpide : Christophe Doire, avec qui elle avait été mariée sous la contrainte de son père, au motif qu’elle était enceinte de lui, lui menait la vie dure, entre ivresse chronique, violences conjugales et même violences contre leur fils. « Mon père, ça pouvait être des gifles jusqu’à ce que je connaisse ma leçon d’école », racontera en 2022 celui qui entretient par ailleurs une relation très fusionnelle avec sa mère.

Le témoignage d'une femme Maria M. aurait-elle agi seule ? Elle était, selon ses propres déclarations, titulaire d'un CAP charcuterie. Or, à croire le médecin légiste qui a examiné le corps, « la décapitation avait dû être commise à l’aide d’un outil de boucherie ou de chasse ayant permis une section nette des vertèbres cervicales ». Ceux qui croient à son implication imaginent qu’elle a pu bénéficier d’aide pour décapiter le corps et le transporter. Une pièce à conviction leur donnera peut-être raison : dans la botte de Christophe Doire a été isolé un troisième ADN, masculin. Celui d’un complice ?Or, voilà un an, une femme a apporté un témoignage inespéré : elle affirme que son mari a entretenu une liaison adultère avec Maria M. au début des années 1980 alors qu’ils travaillaient tous deux dans une boucherie. Dans un épisode qu’elle situe en octobre, novembre ou décembre 1995, sans plus de certitudes, cet homme serait revenu d’un périple nocturne en colère et son fusil cassé. Par la suite, son attitude aurait profondément changé, il serait devenu plus taiseux, plus absent, plus sombre. Son mari ne pourra pas s’expliquer devant la justice : il est mort d’un accident de la route le 16 janvier 1996… soit un mois pile après la mort de Christophe Doire. Un suicide caché ? C’est la conviction de sa veuve. Jusqu’à présent, le nom de ce possible complice n’était jamais apparu dans le dossier.

Pour effectuer les comparaisons génétiques, les enquêteurs ont expertisé de vieilles affaires du boucher, en quête de son ADN. En vain. Restait alors une ultime possibilité : l’exhumation de son corps. Contre toute attente, les juges d’instruction ont d’abord refusé, s’abritant derrière le flou du témoignage et le respect de la vie privée du défunt et de sa famille. Dans le même temps, Maria M. a vu son contrôle judiciaire s’alléger considérablement, laissant penser que la justice s'orientait vers la fin des recherches. Mais la chambre de l’instruction a finalement autorisé l’exhumation du corps, réclamé par le frère de la victime, Olivier Doire, et son avocate Juliette Chapelle. Si l’ouverture du cercueil a bien eu lieu le 11 octobre, encore faut-il que l’ADN prélevé sur la dépouille soit suffisamment exploitable, malgré le poids des années. Les résultats devraient tomber avant Noël.
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Message par Tristanduvar Mer 8 Nov - 15:39

Demain l'épisode de l'heure du crime sera consacré à l'affaire à Christophe Doire, le chasseur décapité dans l'Allier.

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Message par Kassandra88 Jeu 9 Nov - 18:21

203523ŦTristanduvar a écrit:Demain l'épisode de l'heure du crime sera consacré à l'affaire à Christophe Doire, le chasseur décapité dans l'Allier.

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Message par Kassandra88 Lun 13 Nov - 10:06

Dino Scala, le « violeur de la Sambre », n’en a pas terminé avec la justice

« Sambre », fiction diffusée ce lundi soir (21h10) sur France 2, revient sur l’affaire du « violeur de la Sambre ». Dino Scala, condamné pour 54 agressions sexuelles et viols en juillet 2022 par la cour d’Assises de Douai (Nord), a finalement renoncé à faire appel. Mais une nouvelle enquête est en cours sur 14 autres cas.

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Message par Kassandra88 Mar 14 Nov - 9:22

L’Angleterre replonge dans l’affaire des enfants meurtriers de Liverpool.

Le meurtre à Liverpool, il y a trente ans, d’un enfant de 2 ans et demi par deux garçons de 10 ans refait surface. Cette mort hante encore la mémoire du pays. Une audience doit se prononcer ce mardi sur la libération de Jon Venables, l’un des deux meurtriers.

« J’ai tué James. » Le 18 février 1993 à Liverpool, la ville portuaire des Beatles et du foot au nord-ouest de l’Angleterre, Jon Venables avoue le meurtre dans la salle d’interrogatoire du commissariat. Des mots terribles prononcés par la voix d’un enfant de 10 ans. « Il a posé sa tête sur les genoux de sa mère et s’est mis à sangloter », se souvient un inspecteur présent. Il n’était pas seul, son camarade d’école buissonnière, Robert Thompson, l’accompagnait dans cette funeste entreprise. « Jon a d’abord nié avoir fait quelque chose de grave. Il savait faire la différence entre le bien et le mal », pense son premier avocat, Me Laurence Lee.

Six jours plus tôt, Denise Bulger et son fils James, 2 ans et demi, se rendent dans un centre commercial du nord de la ville. En franchissant la porte de la boucherie de ce quartier ouvrier, elle se détourne de lui moins de deux minutes pour passer commande. Elle ne le reverra plus jamais.

« Le mal à l’état pur »
Après sa disparition, le visage souriant et les cheveux blonds du petit garçon s’affichent partout, dans la presse et dans les rues. Très vite, les caméras de surveillance du centre commercial parlent. On y voit deux enfants de dos qui marchent à côté de James. L’un d’entre eux lui tient la main, c’est Jon. Ils parcourent 3 km, direction l’est de la ville, à Walton, à côté d’une voie ferrée. Sur leur trajet, des dizaines de personnes les croisent. Certains leur parlent car le plus petit pleure. Mais Jon rassure les adultes.

La police met deux jours à retrouver le corps de James, sur la voie ferrée, proche du logement de Robert Thompson. L’impensable s’est produit. James, qui allait fêter ses 3 ans, a été roué de coups, battu à mort. On compte 42 blessures, notamment sur son visage. Les armes : des briques, une barre de fer, des coups de pied. Personne ne veut y croire. Jon Venables et Robert Thompson l’ont massacré. Les deux écoliers se rejettent la faute. « Le mal à l’état pur », raconte un policier dans un documentaire de Channel 5 diffusé il y a un mois. « Cette affaire a marqué le début d’un virage punitif, analyse Ross Little, de la National Association for Youth Justice (association pour la justice des mineurs), le nombre d’enfants condamnés à la détention a doublé. »

« C’est une période sombre de l’histoire britannique, tout le monde est devenu hystérique », se rappelle Graham Johnson, ancien journaliste de Liverpool. Les médias, surtout les tabloïds, se déchaînent. Deux camps s’affrontent. Ceux qui veulent voir Jon et Robert jugés comme des adultes. On les dépeint comme des « monstres », des « démons » qui « méritent la pendaison ». D’autres cherchent des explications à leur brutalité : absence du père pour Robert, mère alcoolique, violence domestique pour les deux. « Tout ça dans un contexte de crise économique, particulièrement dans le nord-ouest de l’Angleterre, précise le journaliste, avec un taux de chômage et de criminalité en hausse. »

« Le procès n’était pas équitable »
Lors du procès, qui s’est tenu neuf mois après le meurtre, des rumeurs sur leurs personnalités circulent. Robert, cheveux ras, les joues rouges, est la tête pensante, affirme-t-on. Il répondait froidement aux policiers. Pour d’autres, c’est Jon le plus dérangé. Le petit brun souriant a un trouble de l’apprentissage, il est influençable. Ses professeurs le décrivent comme quelqu’un de violent contre lui-même et contre les autres.

« Assis sur le banc des accusés, leurs jambes pendent dans le vide et gigotent », se souvient David James Smith, journaliste qui a couvert l’affaire et écrit un livre « The Sleep of Reason » (« le Sommeil de la raison »). Les deux enfants meurtriers sont jugés dans un tribunal pour adultes, dans « une salle froide aux décors victoriens, des tableaux de juges accrochés aux murs, décrit l’avocat Me Laurence Lee. C’était traumatisant pour eux. Aujourd’hui, ça ne se passerait plus comme ça. La Cour de justice européenne a estimé que le procès n’était pas équitable. »

La sentence tombe : huit ans d’enfermement. Jon et Robert ont 11 ans. Ils ne se reverront plus et passeront leur adolescence dans une unité sécurisée pour enfants sans mettre un pied en prison. « Un coup de poignard » pour Denise, la mère du petit garçon de 2 ans et demi. « À part la perte de James, ce fut le jour le plus difficile de ma vie », reconnaît-elle. Elle s’est séparée de son mari peu de temps après le drame. Mais les parents de James n’ont jamais arrêté de se battre pour empêcher la libération des meurtriers de leur fils.

En 2001, les deux jeunes adultes sont libérés sous une nouvelle identité. Robert aurait développé un talent pour l’art. On n’entend plus parler de lui. Mais Jon Venables fait des allers-retours en prison, pour possession d’images pédocriminelles. Une commission de libération conditionnelle va décider s’il est apte à sortir ce 14 novembre. Il a aujourd’hui 41 ans, personne ne sait à quoi il ressemble. Quiconque tente de le démasquer est passible d’une peine d’emprisonnement.

« S’il sort, tous les enfants sont en danger »
« L’audience d’aujourd’hui va réveiller des souvenirs terribles, craint David James Smith, plus de trente ans plus tard, on ne sait toujours pas pourquoi ils ont commis ce crime. Encore aujourd’hui, sur X (ex-Twitter), les messages sont haineux envers Jon et Robert. »

La famille de James est furieuse. On vient de leur interdire de se rendre à l’audience pour apporter leur témoignage. Ils pensent toujours que le système judiciaire a échoué à juger les meurtriers de leur fils. Denise « ne laissera pas passer ça ». La mère de trois enfants aujourd’hui est persuadée que le quadragénaire peut encore tuer. « Jon est une bombe à retardement qui ne demande qu’à exploser, a déclaré Ralph, le père du petit James. S’il sort, à mon avis tous les enfants sont en danger. »


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