Cold cases résolus
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Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: AFFAIRES RÉSOLUES .... ou presque
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Le mystère de la « femme à la fleur tatouée »
Le mystère de la « femme à la fleur tatouée » bientôt résolu en Belgique ? Plus de 30 ans après, la victime identifiée
Victime d’un violent homicide, Rita Roberts avait été découverte dans une rivière belge en 1992. Les enquêteurs veulent désormais connaître les circonstances du décès de cette jeune Britannique.
Il aura fallu 31 ans pour l’identifier : « la femme à la fleur tatouée », dont le corps avait été retrouvé au fond d’une rivière d’Anvers, était Rita Roberts, une jeune Britannique partie en Belgique en 1992, a annoncé Interpol mardi.
Rita Roberts, 31 ans, a pu être identifiée grâce à une « fleur noire tatouée sur son avant-bras gauche, avec des feuilles vertes et R’Nick inscrit en dessous », selon un communiqué de l’organisation internationale de coopération policière. « Un membre de sa famille au Royaume-Uni a reconnu le tatouage dans les médias et a prévenu Interpol et les autorités belges, via la page web d’Identify Me », explique Interpol.
la suite ...
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Victime d’un violent homicide, Rita Roberts avait été découverte dans une rivière belge en 1992. Les enquêteurs veulent désormais connaître les circonstances du décès de cette jeune Britannique.
Il aura fallu 31 ans pour l’identifier : « la femme à la fleur tatouée », dont le corps avait été retrouvé au fond d’une rivière d’Anvers, était Rita Roberts, une jeune Britannique partie en Belgique en 1992, a annoncé Interpol mardi.
Rita Roberts, 31 ans, a pu être identifiée grâce à une « fleur noire tatouée sur son avant-bras gauche, avec des feuilles vertes et R’Nick inscrit en dessous », selon un communiqué de l’organisation internationale de coopération policière. « Un membre de sa famille au Royaume-Uni a reconnu le tatouage dans les médias et a prévenu Interpol et les autorités belges, via la page web d’Identify Me », explique Interpol.
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Re: Cold cases résolus
Aujourd'hui était le premier jour d'un procès pour juger un crime vieux de 37 ans. Seulement en 2020 on avait examiné pour la première fois des traces ADN sur une bêche qu'on avait trouvé sur le lieu du crime. Et bingo, l'ADN se trouve dans la base de données. Avec cette bêche le meurtrier avait creusé le trou pour enterrer sa victime.
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Hercule-Poirot
Re: Cold cases résolus
204077ŦKassandra88 a écrit:Le mystère de la « femme à la fleur tatouée » bientôt résolu en Belgique ? Plus de 30 ans après, la victime identifiée
Victime d’un violent homicide, Rita Roberts avait été découverte dans une rivière belge en 1992. Les enquêteurs veulent désormais connaître les circonstances du décès de cette jeune Britannique.
Il aura fallu 31 ans pour l’identifier : « la femme à la fleur tatouée », dont le corps avait été retrouvé au fond d’une rivière d’Anvers, était Rita Roberts, une jeune Britannique partie en Belgique en 1992, a annoncé Interpol mardi.
Rita Roberts, 31 ans, a pu être identifiée grâce à une « fleur noire tatouée sur son avant-bras gauche, avec des feuilles vertes et R’Nick inscrit en dessous », selon un communiqué de l’organisation internationale de coopération policière. « Un membre de sa famille au Royaume-Uni a reconnu le tatouage dans les médias et a prévenu Interpol et les autorités belges, via la page web d’Identify Me », explique Interpol.
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Bonjour,
Je rappelle que l'on peut retrouver les infos "Identify me" ici:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à partir de Mer 10 Mai 2023, 08:35
Identify me Rita Robert
L'article du Parisien:
« Le corps dans le marais », « la fille du parking »… qui sont ces victimes qu’Interpol cherche à identifier
Au printemps dernier, l’agence de coopération policière européenne demandait l’aide du grand public pour identifier des victimes découvertes dans plusieurs pays mais jamais identifiées. L’appel à témoins a fait mouche puisque l’une de ces 22 femmes a retrouvé un nom récemment. Voici quelques-unes de ces affaires non résolues, parmi les plus emblématiques.
« La femme à la fleur tatouée » c'était elle:
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« Le corps dans le marais », « la fille du parking »… qui sont ces victimes qu’Interpol cherche à identifier
Au printemps dernier, l’agence de coopération policière européenne demandait l’aide du grand public pour identifier des victimes découvertes dans plusieurs pays mais jamais identifiées. L’appel à témoins a fait mouche puisque l’une de ces 22 femmes a retrouvé un nom récemment. Voici quelques-unes de ces affaires non résolues, parmi les plus emblématiques.
« La femme à la fleur tatouée » c'était elle:
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Identify me Rita Robert
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Rita Roberts
Âge
31 ans
Date Mer 3.06.1992 - 0:00
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Le 3 juin 1992, le corps d'une femme inconnue a été retrouvé dans la rivière "Het Groot Schijn" à proximité de la Ten Eekhovelei à Anvers. Elle est décédée de mort violente. L’enquête n’avait jamais pu déterminer l’identité de la victime.
Les enquêteurs demandent aux personnes qui connaissaient Rita ROBERTS ou qui auraient des informations sur les circonstances de son décès de prendre contact avec les enquêteurs.
Rita Roberts
Âge
31 ans
Date Mer 3.06.1992 - 0:00
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Le 3 juin 1992, le corps d'une femme inconnue a été retrouvé dans la rivière "Het Groot Schijn" à proximité de la Ten Eekhovelei à Anvers. Elle est décédée de mort violente. L’enquête n’avait jamais pu déterminer l’identité de la victime.
Les enquêteurs demandent aux personnes qui connaissaient Rita ROBERTS ou qui auraient des informations sur les circonstances de son décès de prendre contact avec les enquêteurs.
Dino Scala
« Sambre » sur France 2 : plongée dans les souvenirs de Franck Martins, qui a arrêté le vrai violeur
Ancien chef de la brigade criminelle de Lille (Nord), Franck Martins a traqué Dino Scala durant une dizaine d’années, avant de mettre fin à son parcours criminel en 2018. Une affaire qui a marqué sa carrière.
Par Louise Colcombet, envoyée spéciale à Arras (Pas-de-Calais)
Le 27 novembre 2023 à 08h55
Le commandant Winckler, c’est lui. Ou plutôt pas tout à fait. Dans la vie, Franck Martins est aussi volubile que l’enquêteur de la brigade criminelle qu’il a inspiré pour la série « Sambre », dont les deux derniers épisodes sont diffusés ce lundi sur France 2 (à 21h10), est taiseux. Et à l’heure du déjeuner, pas de tisane pour le jeune retraité, mais une bière locale. Nordiste d’adoption, il a fait toute sa carrière à Lille (Nord), dont trente ans en police judiciaire, marqués par l’affaire du violeur de la Sambre.
Quand il entend parler pour la première fois de cet agresseur de femmes sévissant au petit matin, en 1996, il est encore jeune flic à la BRI (brigade de recherche et d’intervention). Son unité est alors requise par la brigade criminelle, qui vient d’être saisie du dossier, pour opérer des surveillances aux abords des usines du secteur. Les indices sont maigres : on parle d’un homme sentant le cambouis, de taille et de corpulence moyenne. Un « Monsieur Moyen », comme le surnomme alors Franck Martins, sceptique. « Je me disais qu’on n’y arriverait jamais comme ça, c’était comme chercher une aiguille dans une meule de foin… »
« Des générations d’enquêteurs s’étaient cassé les dents »
Dix ans plus tard, c’est un dossier dans l’impasse que récupère à sa demande Franck Martins, qui prend la tête, à la brigade criminelle de Lille, de la première cellule cold case créée en France. « Des générations d’enquêteurs s’étaient cassé les dents, mais on se devait de continuer à chercher. » Son groupe reprend alors toutes les investigations, à commencer par les auditions de victimes qui, pour la plupart, pensaient leur dossier oublié.
« Quand on les a réentendues, on a vu l’espoir renaître en elles. Cela nous donnait une grosse responsabilité. On réveillait un monstre qui dormait, il ne fallait pas que ce soit en vain », se souvient Franck Martins. Les années passent, la cellule est dissoute, mais le commandant conserve ce dossier qui lui résiste obstinément. Jusqu’à ce coup de pouce de février 2018, quand la police belge enregistre une nouvelle agression, et récupère le signalement d’une voiture qui permettra l’arrestation de Dino Scala.
« Dans la série, j’ai le beau rôle. Joué, cerise sur le gâteau, par Olivier Gourmet ! » sourit ce cinéphile dont la vocation est née grâce au film « Serpico », avec son « flic à la cool très humain et intègre » campé par Al Pacino. « Mais je n’ai pas arrêté Dino Scala tout seul, prévient Franck Martins. J’ai bénéficié d’un alignement de planètes et d’une équipe extrêmement motivée dont je n’ai été que le chef d’orchestre. » À ce titre, le commandant regrette que n’apparaissent pas à l’écran les deux archivistes de la PJ de Lille, qui, pendant plus de vingt ans, ont patiemment collecté, en France et en Belgique, les signalements pouvant porter la signature du violeur de la Sambre. Jusqu’au dernier, décisif.
Consultant depuis quatre ans pour la série policière de TF 1 « HPI », Franck Martins connaît, de fait, les contraintes de la fiction. « Ce n’est pas un documentaire, mais une fable sociale, et, de ce point de vue, c’est très réussi », loue-t-il, saluant au passage l’ouvrage d’Alice Géraud qui a servi de socle à l’écriture de « Sambre » (« Sambre : radioscopie d’un fait divers », d’Alice Géraud, JC Lattès, 398 pages. 21,50 euros). « Il a le mérite de rester dans la nuance, tout en pointant des choses qui se sont réellement passées. » Notamment l’accueil déplorable réservé aux plaignantes, qu’il avait même qualifié, pour l’une d’elle, de « honteux » lors de son audition au procès de Dino Scala, condamné à vingt ans de prison le 1er juillet 2022.
La formation des forces de l’ordre a changé
« Il faut tout de même se remettre dans le contexte, le premier policier qui prend les plaintes à la fin des années 1980, il vient d’un monde qui n’existe plus – et c’est heureux. À l’époque, on ne considérait alors pas un viol comme un meurtre. La formation, les moyens d’enquête n’étaient pas non plus ceux d’aujourd’hui », défend toutefois Franck Martins, rappelant aussi l’éparpillement des plaintes dans plusieurs commissariats, ainsi qu’en gendarmerie. Une complexité gommée à l’écran.
Pour le reste, l’ancien flic souligne la vraisemblance de la fiction de Jean-Xavier de Lestrade qui, par moments, est même au-dessous de la réalité. Notamment lorsque Franck Martins, en pleine perquisition, lancera à Dino Scala cette réplique tout droit sortie d’un film : « Tu sais pourquoi on est là Dino ? This is the end. » « C’était très théâtral, concède-t-il, mais je sentais qu’il pouvait avouer. » Ce qu’il fera, partiellement, quelques instants plus tard.
Une fibre d’acteur que ne renie pas Franck Martins, qui, en parallèle de « HPI » où il a même tenu un petit rôle de surveillant pénitentiaire, collabore en tant que consultant à d’autres projets en cours de développement. « C’est ma façon d’aider le grand public à comprendre la spécificité du travail de police judiciaire », dit celui qui cite volontiers Maigret ou Columbo, et tient depuis quarante ans un journal intime. « Ces écrits ne sont pas destinés à être lus tels quels. Mais, ajoute-t-il dans sourire entendu, j’ai effectivement une expérience que j’aimerais transmettre. »
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Ancien chef de la brigade criminelle de Lille (Nord), Franck Martins a traqué Dino Scala durant une dizaine d’années, avant de mettre fin à son parcours criminel en 2018. Une affaire qui a marqué sa carrière.
Par Louise Colcombet, envoyée spéciale à Arras (Pas-de-Calais)
Le 27 novembre 2023 à 08h55
Le commandant Winckler, c’est lui. Ou plutôt pas tout à fait. Dans la vie, Franck Martins est aussi volubile que l’enquêteur de la brigade criminelle qu’il a inspiré pour la série « Sambre », dont les deux derniers épisodes sont diffusés ce lundi sur France 2 (à 21h10), est taiseux. Et à l’heure du déjeuner, pas de tisane pour le jeune retraité, mais une bière locale. Nordiste d’adoption, il a fait toute sa carrière à Lille (Nord), dont trente ans en police judiciaire, marqués par l’affaire du violeur de la Sambre.
Quand il entend parler pour la première fois de cet agresseur de femmes sévissant au petit matin, en 1996, il est encore jeune flic à la BRI (brigade de recherche et d’intervention). Son unité est alors requise par la brigade criminelle, qui vient d’être saisie du dossier, pour opérer des surveillances aux abords des usines du secteur. Les indices sont maigres : on parle d’un homme sentant le cambouis, de taille et de corpulence moyenne. Un « Monsieur Moyen », comme le surnomme alors Franck Martins, sceptique. « Je me disais qu’on n’y arriverait jamais comme ça, c’était comme chercher une aiguille dans une meule de foin… »
« Des générations d’enquêteurs s’étaient cassé les dents »
Dix ans plus tard, c’est un dossier dans l’impasse que récupère à sa demande Franck Martins, qui prend la tête, à la brigade criminelle de Lille, de la première cellule cold case créée en France. « Des générations d’enquêteurs s’étaient cassé les dents, mais on se devait de continuer à chercher. » Son groupe reprend alors toutes les investigations, à commencer par les auditions de victimes qui, pour la plupart, pensaient leur dossier oublié.
« Quand on les a réentendues, on a vu l’espoir renaître en elles. Cela nous donnait une grosse responsabilité. On réveillait un monstre qui dormait, il ne fallait pas que ce soit en vain », se souvient Franck Martins. Les années passent, la cellule est dissoute, mais le commandant conserve ce dossier qui lui résiste obstinément. Jusqu’à ce coup de pouce de février 2018, quand la police belge enregistre une nouvelle agression, et récupère le signalement d’une voiture qui permettra l’arrestation de Dino Scala.
« Dans la série, j’ai le beau rôle. Joué, cerise sur le gâteau, par Olivier Gourmet ! » sourit ce cinéphile dont la vocation est née grâce au film « Serpico », avec son « flic à la cool très humain et intègre » campé par Al Pacino. « Mais je n’ai pas arrêté Dino Scala tout seul, prévient Franck Martins. J’ai bénéficié d’un alignement de planètes et d’une équipe extrêmement motivée dont je n’ai été que le chef d’orchestre. » À ce titre, le commandant regrette que n’apparaissent pas à l’écran les deux archivistes de la PJ de Lille, qui, pendant plus de vingt ans, ont patiemment collecté, en France et en Belgique, les signalements pouvant porter la signature du violeur de la Sambre. Jusqu’au dernier, décisif.
Consultant depuis quatre ans pour la série policière de TF 1 « HPI », Franck Martins connaît, de fait, les contraintes de la fiction. « Ce n’est pas un documentaire, mais une fable sociale, et, de ce point de vue, c’est très réussi », loue-t-il, saluant au passage l’ouvrage d’Alice Géraud qui a servi de socle à l’écriture de « Sambre » (« Sambre : radioscopie d’un fait divers », d’Alice Géraud, JC Lattès, 398 pages. 21,50 euros). « Il a le mérite de rester dans la nuance, tout en pointant des choses qui se sont réellement passées. » Notamment l’accueil déplorable réservé aux plaignantes, qu’il avait même qualifié, pour l’une d’elle, de « honteux » lors de son audition au procès de Dino Scala, condamné à vingt ans de prison le 1er juillet 2022.
La formation des forces de l’ordre a changé
« Il faut tout de même se remettre dans le contexte, le premier policier qui prend les plaintes à la fin des années 1980, il vient d’un monde qui n’existe plus – et c’est heureux. À l’époque, on ne considérait alors pas un viol comme un meurtre. La formation, les moyens d’enquête n’étaient pas non plus ceux d’aujourd’hui », défend toutefois Franck Martins, rappelant aussi l’éparpillement des plaintes dans plusieurs commissariats, ainsi qu’en gendarmerie. Une complexité gommée à l’écran.
Pour le reste, l’ancien flic souligne la vraisemblance de la fiction de Jean-Xavier de Lestrade qui, par moments, est même au-dessous de la réalité. Notamment lorsque Franck Martins, en pleine perquisition, lancera à Dino Scala cette réplique tout droit sortie d’un film : « Tu sais pourquoi on est là Dino ? This is the end. » « C’était très théâtral, concède-t-il, mais je sentais qu’il pouvait avouer. » Ce qu’il fera, partiellement, quelques instants plus tard.
Une fibre d’acteur que ne renie pas Franck Martins, qui, en parallèle de « HPI » où il a même tenu un petit rôle de surveillant pénitentiaire, collabore en tant que consultant à d’autres projets en cours de développement. « C’est ma façon d’aider le grand public à comprendre la spécificité du travail de police judiciaire », dit celui qui cite volontiers Maigret ou Columbo, et tient depuis quarante ans un journal intime. « Ces écrits ne sont pas destinés à être lus tels quels. Mais, ajoute-t-il dans sourire entendu, j’ai effectivement une expérience que j’aimerais transmettre. »
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Re: Cold cases résolus
Bonjour, le procès est passé un peu inaperçu car il y avait Olivier, Zepeda, Thierry Cahuzac et Cyril Berger mais le tueur de Jean Moritz a été condamné et fait appel, cette affaire avait fait l'objet d'un épisode de Non Élucidé
Reconnu coupable du meurtre de Jean Moritz, les avocats de Youssef T. ont annoncé leur intention de faire appel.
Après 12 ans d'enquête, Youssef T. a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Douai, ce vendredi 8 décembre 2023. Quelques minutes après, ses avocats ont annoncé son intention de faire appel.
Le corps sans vie de Jean Moritz avait été retrouvé dans sa boutique d'artificier incendiée à Louvroil, dans le Nord, début juin 2011. Jusqu'en 2015, l'enquête n'avance pas, mais après la diffusion d'une émission intitulée "Non Élucidé" sur France 2, en juin, la police remet sur écoute plusieurs des protagonistes de l'affaire. Un alibi est mis à mal lors de conversations téléphoniques sur écoute.
Il y aura un procès en appel
La police, sachant que l'ex-femme de Youssef T. entretenait une relation avec Jean Moritz, procède à l'interpellation de Youssef T. Suit sa mise en examen à la mi-2015. Maubeugeois, le suspect mis en examen a 50 ans. Il nie les faits. Il ne cessera pas de le faire. Également durant son procès qui se déroule, à Douai, depuis lundi 4 décembre 2023.
L'avocat Loïc Sarrat, demandera l'acquittement de son client, lors de sa plaidoirie : "on vous demande de l'acquitter sans preuve", dira-t-il à l'adresse des jurés.
Après l'annonce du verdict de première instance - la condamnation à 20 ans de réclusion criminelle - le conseil de Youssef T. a annoncé l'intention de ce dernier de faire appel.
Reconnu coupable du meurtre de Jean Moritz, les avocats de Youssef T. ont annoncé leur intention de faire appel.
Après 12 ans d'enquête, Youssef T. a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Douai, ce vendredi 8 décembre 2023. Quelques minutes après, ses avocats ont annoncé son intention de faire appel.
Le corps sans vie de Jean Moritz avait été retrouvé dans sa boutique d'artificier incendiée à Louvroil, dans le Nord, début juin 2011. Jusqu'en 2015, l'enquête n'avance pas, mais après la diffusion d'une émission intitulée "Non Élucidé" sur France 2, en juin, la police remet sur écoute plusieurs des protagonistes de l'affaire. Un alibi est mis à mal lors de conversations téléphoniques sur écoute.
Il y aura un procès en appel
La police, sachant que l'ex-femme de Youssef T. entretenait une relation avec Jean Moritz, procède à l'interpellation de Youssef T. Suit sa mise en examen à la mi-2015. Maubeugeois, le suspect mis en examen a 50 ans. Il nie les faits. Il ne cessera pas de le faire. Également durant son procès qui se déroule, à Douai, depuis lundi 4 décembre 2023.
L'avocat Loïc Sarrat, demandera l'acquittement de son client, lors de sa plaidoirie : "on vous demande de l'acquitter sans preuve", dira-t-il à l'adresse des jurés.
Après l'annonce du verdict de première instance - la condamnation à 20 ans de réclusion criminelle - le conseil de Youssef T. a annoncé l'intention de ce dernier de faire appel.
Carte des affaires non élucidées francophones
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des propositions ou remarques à faire.
Manor
Re: Cold cases résolus
Par Electra,
Alex Batty : le jeune Britannique retrouvé en Haute-Garonne, six ans après sa disparition
Âgé de 11 ans à l’époque des faits, le jeune garçon avait disparu en 2017 après un voyage en Espagne, en compagnie de sa mère et son grand-père.
Ne sachant où poster cette nouvelle, je ne crois pas que cas ait jamais été traité sur ce forum, je poste ici en attendant que Kassandra ou Casta ne la mettent où ça leur semble le mieux.
C'est une issue heureuse, rarissime, qui peut peut être donner de l'espoir à certaines familles de disparus de longue date.
<<
Un dénouement inattendu. En 2017, Alex Batty, un Britannique de 11 ans, avait disparu après un déplacement en Espagne en compagnie de sa mère et de son grand-père, tous deux pourtant interdits d’avoir des contacts avec lui. Selon les informations de La Dépêche, le jeune homme originaire de Manchester a été retrouvé à Revel, en Haute-Garonne, mercredi.
Âgé aujourd’hui de 17 ans, Alex Batty aurait de lui-même décliné son identité face aux gendarmes de Revel, sans pour autant fournir de document officiel. « L’identité a été confirmée par la famille après un rapprochement photographique fait par les gendarmes », a indiqué ce jeudi le parquet de Toulouse, cité par France 3 Occitanie.
Une « communauté spirituelle »
Sans nouvelles de son petit-fils, la grand-mère d’Alex Batty avait signalé la disparition de celui-ci en septembre 2017, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête en Angleterre, toujours en cours aujourd’hui. L’enfant avait été brièvement aperçu en Espagne, ainsi qu’au Maroc, sans que sa trace soit retrouvée.
Selon le quotidien régional La Dépêche, l’enfant, sa mère et son grand-père auraient trouvé refuge au sein d’une « communauté spirituelle itinérante ». Il y a quelque temps, Alex Batty aurait pris la décision de quitter ce groupe, passant plusieurs jours à parcourir les Pyrénées à pied. Au terme de ce périple, le Britannique aurait été pris en stop par un camionneur, qui s’est empressé de prévenir les gendarmes de Revel. Pour l’heure, l’adolescent a été confié aux services sociaux, en attendant que ses proches se manifestent. >>
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Alex Batty : le jeune Britannique retrouvé en Haute-Garonne, six ans après sa disparition
Âgé de 11 ans à l’époque des faits, le jeune garçon avait disparu en 2017 après un voyage en Espagne, en compagnie de sa mère et son grand-père.
Ne sachant où poster cette nouvelle, je ne crois pas que cas ait jamais été traité sur ce forum, je poste ici en attendant que Kassandra ou Casta ne la mettent où ça leur semble le mieux.
C'est une issue heureuse, rarissime, qui peut peut être donner de l'espoir à certaines familles de disparus de longue date.
<<
Un dénouement inattendu. En 2017, Alex Batty, un Britannique de 11 ans, avait disparu après un déplacement en Espagne en compagnie de sa mère et de son grand-père, tous deux pourtant interdits d’avoir des contacts avec lui. Selon les informations de La Dépêche, le jeune homme originaire de Manchester a été retrouvé à Revel, en Haute-Garonne, mercredi.
Âgé aujourd’hui de 17 ans, Alex Batty aurait de lui-même décliné son identité face aux gendarmes de Revel, sans pour autant fournir de document officiel. « L’identité a été confirmée par la famille après un rapprochement photographique fait par les gendarmes », a indiqué ce jeudi le parquet de Toulouse, cité par France 3 Occitanie.
Une « communauté spirituelle »
Sans nouvelles de son petit-fils, la grand-mère d’Alex Batty avait signalé la disparition de celui-ci en septembre 2017, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête en Angleterre, toujours en cours aujourd’hui. L’enfant avait été brièvement aperçu en Espagne, ainsi qu’au Maroc, sans que sa trace soit retrouvée.
Selon le quotidien régional La Dépêche, l’enfant, sa mère et son grand-père auraient trouvé refuge au sein d’une « communauté spirituelle itinérante ». Il y a quelque temps, Alex Batty aurait pris la décision de quitter ce groupe, passant plusieurs jours à parcourir les Pyrénées à pied. Au terme de ce périple, le Britannique aurait été pris en stop par un camionneur, qui s’est empressé de prévenir les gendarmes de Revel. Pour l’heure, l’adolescent a été confié aux services sociaux, en attendant que ses proches se manifestent. >>
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Re: Cold cases résolus
Six ans après sa disparition, c’est un épilogue heureux et incroyable pour la famille d’Alex Batty, un jeune Anglais qui avait été enlevé par sa mère et son grand-père en 2017 à l’âge de 11 ans. Le parquet de Toulouse (Haute-Garonne) confirme ce jeudi 14 décembre qu’un jeune homme âgé de 17 ans, recueilli mercredi matin par les gendarmes de Revel, est bien le garçon qui avait disparu à Malaga, en Espagne. « L’identité a été confirmée par la famille après un rapprochement photographique fait par les gendarmes », indique le parquet, précisant que l’enquête est désormais menée par les Britanniques.
La confirmation qu’il s’agit bien d’Alex Batty met ainsi fin à six ans de mystère. Ce jeune homme, originaire de Oldham, près de Manchester en Grande-Bretagne, était parti en voyage en Espagne en compagnie de son grand-père David, 58 ans à l’époque, et de sa mère Melanie, 37 ans, qui avait pourtant interdiction d’être en contact avec lui, alors que la grand-mère était la seule tutrice légale.
Aperçu au Maroc et en Espagne, puis plus rien
Les vacanciers atterrissent à Malaga le 30 septembre puis poursuivent leur séjour dans une résidence de la région de Benahavis près de Marbella. Ils sont censés revenir en Grande-Bretagne le 8 octobre. La grand-mère ne reverra jamais son petit-fils. Elle avait aussitôt signalé aux autorités britanniques la disparition, indiquant que sa fille et son ancien mari avaient pu l’emmener dans une secte ou une communauté. En effet, Mélanie et David avaient déjà vécu dans une communauté au Maroc avec Alex en 2014, dans le cadre d’un « mode de vie alternatif ». Selon la grand-mère, « ils ne voulaient pas que [Alex] aille à l’école, ils ne croient pas à l’école ordinaire ».
Après avoir été vu à Malaga, l’adolescent avait disparu, ne donnant plus aucune nouvelle. L’enquête avait démontré qu’ils avaient été aperçus au Maroc et en Espagne, mais personne n’avait jamais retrouvé le jeune Alex. Malgré un appel à témoins international et l’aide des autorités espagnoles, la piste des trois fuyards se perd rapidement.
En 2018, la grand-mère, Susan Caruana, avait lancé un appel déchirant dans les colonnes du journal local Oldham Times : « Je l’aime tellement. Je commence à penser que je ne le reverrai peut-être jamais. Je meurs intérieurement un peu plus chaque jour. Je ne peux plus dire à personne ce que je ressens. Nous nous entendions si bien, j’avais hâte qu’il rentre de l’école tous les jours. J’espère juste que cet appel aidera à le retrouver. »
Plusieurs dizaines de kilomètres seul sur les sentiers montagneux
Cinq ans après, son souhait est sur le point d’être exaucé. Ce n’est que mardi que l’adolescent est réapparu sur une route départementale de l’Aude. Selon La Dépêche du Midi, sa mère et son grand-père auraient séjourné ces dernières semaines dans une communauté spirituelle itinérante entre l’Ariège et l’Aude, hébergés dans des gîtes, des tentes ou des caravanes.
En fin de semaine dernière, Alex Batty serait parti de lui-même de cette communauté et aurait parcouru plusieurs dizaines de kilomètres dans cette zone de montagne. Un périple insensé qui relève presque de l’exploit, seul sur des sentiers escarpés, mais aussi à travers des villages de la haute vallée de l’Aude, comme Quillan.
Après plusieurs jours de marche, c’est finalement un chauffeur-livreur qui le prend en stop au bord d’une route départementale et constatant qu’il ne s’exprimait qu’en anglais, a décidé de le déposer à la brigade de gendarmerie de Revel (Haute-Garonne). L’adolescent a alors expliqué aux militaires son parcours ces six dernières années, leur indiquant son identité, malgré l’absence de document pour la confirmer. Lors de son audition, selon nos informations, l’adolescent s’est confié sur sa mère : dès ses 7 ans, elle aurait quitté le foyer pour vivre durant deux ans dans des communautés au Maroc et à Bali en Indonésie, l’abandonnant à sa grand-mère. Le conflit se serait noué à son retour quand elle n’a pas pu récupérer la garde légale de l’enfant. C’est là qu’aurait mûri le projet d’enlèvement et de départ vers l’Espagne, puis la France depuis deux ans. Une fois son récit vérifié, le jeune homme a été formellement identifié par sa famille. Pris en charge par les services sociaux de Haute-Garonne, il devrait rapidement retrouver ses proches en Grande-Bretagne.
De son côté, la police de Manchester, en charge de l’enquête, n’a pas encore confirmé ce jeudi l’identification du jeune garçon. Elle précise que la mère et le grand-père sont toujours recherchés dans le cadre de son enlèvement.
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La confirmation qu’il s’agit bien d’Alex Batty met ainsi fin à six ans de mystère. Ce jeune homme, originaire de Oldham, près de Manchester en Grande-Bretagne, était parti en voyage en Espagne en compagnie de son grand-père David, 58 ans à l’époque, et de sa mère Melanie, 37 ans, qui avait pourtant interdiction d’être en contact avec lui, alors que la grand-mère était la seule tutrice légale.
Aperçu au Maroc et en Espagne, puis plus rien
Les vacanciers atterrissent à Malaga le 30 septembre puis poursuivent leur séjour dans une résidence de la région de Benahavis près de Marbella. Ils sont censés revenir en Grande-Bretagne le 8 octobre. La grand-mère ne reverra jamais son petit-fils. Elle avait aussitôt signalé aux autorités britanniques la disparition, indiquant que sa fille et son ancien mari avaient pu l’emmener dans une secte ou une communauté. En effet, Mélanie et David avaient déjà vécu dans une communauté au Maroc avec Alex en 2014, dans le cadre d’un « mode de vie alternatif ». Selon la grand-mère, « ils ne voulaient pas que [Alex] aille à l’école, ils ne croient pas à l’école ordinaire ».
Après avoir été vu à Malaga, l’adolescent avait disparu, ne donnant plus aucune nouvelle. L’enquête avait démontré qu’ils avaient été aperçus au Maroc et en Espagne, mais personne n’avait jamais retrouvé le jeune Alex. Malgré un appel à témoins international et l’aide des autorités espagnoles, la piste des trois fuyards se perd rapidement.
En 2018, la grand-mère, Susan Caruana, avait lancé un appel déchirant dans les colonnes du journal local Oldham Times : « Je l’aime tellement. Je commence à penser que je ne le reverrai peut-être jamais. Je meurs intérieurement un peu plus chaque jour. Je ne peux plus dire à personne ce que je ressens. Nous nous entendions si bien, j’avais hâte qu’il rentre de l’école tous les jours. J’espère juste que cet appel aidera à le retrouver. »
Plusieurs dizaines de kilomètres seul sur les sentiers montagneux
Cinq ans après, son souhait est sur le point d’être exaucé. Ce n’est que mardi que l’adolescent est réapparu sur une route départementale de l’Aude. Selon La Dépêche du Midi, sa mère et son grand-père auraient séjourné ces dernières semaines dans une communauté spirituelle itinérante entre l’Ariège et l’Aude, hébergés dans des gîtes, des tentes ou des caravanes.
En fin de semaine dernière, Alex Batty serait parti de lui-même de cette communauté et aurait parcouru plusieurs dizaines de kilomètres dans cette zone de montagne. Un périple insensé qui relève presque de l’exploit, seul sur des sentiers escarpés, mais aussi à travers des villages de la haute vallée de l’Aude, comme Quillan.
Après plusieurs jours de marche, c’est finalement un chauffeur-livreur qui le prend en stop au bord d’une route départementale et constatant qu’il ne s’exprimait qu’en anglais, a décidé de le déposer à la brigade de gendarmerie de Revel (Haute-Garonne). L’adolescent a alors expliqué aux militaires son parcours ces six dernières années, leur indiquant son identité, malgré l’absence de document pour la confirmer. Lors de son audition, selon nos informations, l’adolescent s’est confié sur sa mère : dès ses 7 ans, elle aurait quitté le foyer pour vivre durant deux ans dans des communautés au Maroc et à Bali en Indonésie, l’abandonnant à sa grand-mère. Le conflit se serait noué à son retour quand elle n’a pas pu récupérer la garde légale de l’enfant. C’est là qu’aurait mûri le projet d’enlèvement et de départ vers l’Espagne, puis la France depuis deux ans. Une fois son récit vérifié, le jeune homme a été formellement identifié par sa famille. Pris en charge par les services sociaux de Haute-Garonne, il devrait rapidement retrouver ses proches en Grande-Bretagne.
De son côté, la police de Manchester, en charge de l’enquête, n’a pas encore confirmé ce jeudi l’identification du jeune garçon. Elle précise que la mère et le grand-père sont toujours recherchés dans le cadre de son enlèvement.
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« À aucun moment, vous n’avez envisagé que cette viande dans le frigo... soit votre mère ? »
Tristanduvar
Re: Cold cases résolus
208408ŦKassandra88 a écrit:Par Electra,
Alex Batty : le jeune Britannique retrouvé en Haute-Garonne, six ans après sa disparition
Âgé de 11 ans à l’époque des faits, le jeune garçon avait disparu en 2017 après un voyage en Espagne, en compagnie de sa mère et son grand-père.
Ne sachant où poster cette nouvelle, je ne crois pas que cas ait jamais été traité sur ce forum, je poste ici en attendant que Kassandra ou Casta ne la mettent où ça leur semble le mieux.
C'est une issue heureuse, rarissime, qui peut peut être donner de l'espoir à certaines familles de disparus de longue date.
Il y a plusieurs types de disparitions avec un pourcentage très différent de retrouvailles.
Le cas relaté ci-dessus est en fait un enlèvement parental.
Dans ce type de cas, les enfants sont souvent retrouvés. La disparition est parfois brève, parfois très longue comme ici.
Cet ado a voulu revenir chez sa parente qui l’avait éduqué dans sa petite enfance. C’est grâce à cela qu’on a pu le retrouver.
PS: merci à Tristan pour son lien
Je m’apprêtais à en déposer un autre très similaire venant d’un autre site aussi.
Celui déposé par Electra étant particulièrement imprécis.
Sourisverte
Re: Cold cases résolus
Fabien Accidini, étudiant en chiropractie de 26 ans, est livreur de médicaments aux pharmacies. Ce Toulousain est celui qui a récupéré en pleine nuit le jeune Britannique disparu en 2017 à Malaga (Espagne) et retrouvé mercredi 13 décembre à Revel (Haute-Garonne), au sud de Toulouse.
Pour son travail de livreur, il réalise sa tournée la nuit : c’est à 3 heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi, qu’il a croisé le jeune adolescent de 17 ans au bord d’une route dans l’Aude. « J’étais sur la route entre Camont et Chalabre quand j’ai croisé une première fois ce jeune homme qui marchait avec une lampe torche, raconte Fabien Accidini. Il était sous la pluie, avec un skate sous le bras et un sac à dos. Une fois mes médicaments livrés, je savais que j’allais repasser par la même route donc quand je l’ai revu, je lui ai proposé de monter et de le déposer où il voulait. Il n’a pas hésité à monter dans ma camionnette. »
« Il m’a dit que sa mère était un peu illuminée »
Une fois dans la voiture, la conversation s’engage, en anglais, et le jeune homme indique s’appeler Zach. Mais au bout de dix minutes, il raconte au livreur toulousain qu’il a fui une communauté spirituelle itinérante, qui vit entre l’Aude et l’Ariège, où l’a emmené sa mère, qui l’a enlevé il y a six ans. Il déclare être en France depuis deux ans et donne alors sa véritable identité.
Le Britannique a marché quatre jours dans la montagne et cherche à rejoindre la ville de Mirepoix (Ariège) pour rentrer en Grande-Bretagne, afin d’y retrouver sa grand-mère. Voyant que le jeune garçon est assoiffé par son périple en montagne, l’étudiant toulousain lui donne de l’eau. « Il m’a dit que sa mère était un peu illuminée, que la vie dans cette communauté ne lui plaisait pas, qu’il était parti de lui-même car il voulait avoir une vie normale, rapporte Fabien Accidini. Il n’a pas précisé s’il s’était échappé mais il voulait vraiment retrouver sa grand-mère. »
« Je lui ai dit bonne chance pour la suite »
« Il ne paraissait pas stressé, mais soulagé que je l’aie pris dans ma voiture et que je lui propose de l’emmener à Toulouse. J’ai regardé sur Internet son nom et j’ai constaté les avis de recherche et les photos de lui à 11 ans. Je n’y croyais pas ! Je lui ai alors proposé d’appeler les gendarmes, ce qu’il a accepté. »
Via le compte Facebook du Toulousain, Alex Batty a envoyé un message dans la nuit à sa grand-mère en Grande-Bretagne, pour lui signaler sa présence en France, mais elle ne répond pas. Après avoir appelé les gendarmes, Fabien Accidini les suit jusqu’au commissariat de Revel, où Alex Batty a été entendu et formellement identifié. « Je lui ai dit bonne chance pour la suite et j’ai vraiment réalisé ce qu’il se passait aujourd’hui quand j’ai vu l’emballement médiatique suite à sa réapparition, confie le Toulousain. C’est incroyable de l’avoir croisé et d’avoir contribué à ce dénouement heureux après tant d’années. »
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Pour son travail de livreur, il réalise sa tournée la nuit : c’est à 3 heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi, qu’il a croisé le jeune adolescent de 17 ans au bord d’une route dans l’Aude. « J’étais sur la route entre Camont et Chalabre quand j’ai croisé une première fois ce jeune homme qui marchait avec une lampe torche, raconte Fabien Accidini. Il était sous la pluie, avec un skate sous le bras et un sac à dos. Une fois mes médicaments livrés, je savais que j’allais repasser par la même route donc quand je l’ai revu, je lui ai proposé de monter et de le déposer où il voulait. Il n’a pas hésité à monter dans ma camionnette. »
« Il m’a dit que sa mère était un peu illuminée »
Une fois dans la voiture, la conversation s’engage, en anglais, et le jeune homme indique s’appeler Zach. Mais au bout de dix minutes, il raconte au livreur toulousain qu’il a fui une communauté spirituelle itinérante, qui vit entre l’Aude et l’Ariège, où l’a emmené sa mère, qui l’a enlevé il y a six ans. Il déclare être en France depuis deux ans et donne alors sa véritable identité.
Le Britannique a marché quatre jours dans la montagne et cherche à rejoindre la ville de Mirepoix (Ariège) pour rentrer en Grande-Bretagne, afin d’y retrouver sa grand-mère. Voyant que le jeune garçon est assoiffé par son périple en montagne, l’étudiant toulousain lui donne de l’eau. « Il m’a dit que sa mère était un peu illuminée, que la vie dans cette communauté ne lui plaisait pas, qu’il était parti de lui-même car il voulait avoir une vie normale, rapporte Fabien Accidini. Il n’a pas précisé s’il s’était échappé mais il voulait vraiment retrouver sa grand-mère. »
« Je lui ai dit bonne chance pour la suite »
« Il ne paraissait pas stressé, mais soulagé que je l’aie pris dans ma voiture et que je lui propose de l’emmener à Toulouse. J’ai regardé sur Internet son nom et j’ai constaté les avis de recherche et les photos de lui à 11 ans. Je n’y croyais pas ! Je lui ai alors proposé d’appeler les gendarmes, ce qu’il a accepté. »
Via le compte Facebook du Toulousain, Alex Batty a envoyé un message dans la nuit à sa grand-mère en Grande-Bretagne, pour lui signaler sa présence en France, mais elle ne répond pas. Après avoir appelé les gendarmes, Fabien Accidini les suit jusqu’au commissariat de Revel, où Alex Batty a été entendu et formellement identifié. « Je lui ai dit bonne chance pour la suite et j’ai vraiment réalisé ce qu’il se passait aujourd’hui quand j’ai vu l’emballement médiatique suite à sa réapparition, confie le Toulousain. C’est incroyable de l’avoir croisé et d’avoir contribué à ce dénouement heureux après tant d’années. »
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« À aucun moment, vous n’avez envisagé que cette viande dans le frigo... soit votre mère ? »
Tristanduvar
Alex Batty
Le jeune Alex Batty, adolescent disparu il y a six ans et retrouvé en France, logeait parfois... dans le gîte d'un couple de Belges
En effet, Frédéric, de Mons et Ingrid, de Verviers tiennent un gîte dans un village dans l'Aude. C'est là qu'Alex Batty a vécu par périodes plus ou moins longues. Il y est arrivé avec sa mère et son grand-père en automne 2021. Dans ce gîte, il travaillait en échange du logement et du couvert. Selon les propriétaires du gîte, il appréciait cela et participait à la vie de famille. Il avait sa chambre, un accès libre au frigo, et était libre d'aller et venir à sa guise.
Frédéric et Ingrid disent l'avoir beaucoup aidé. Seulement, le couple ne savait rien de la disparition d'Alex et est surpris de tout apprendre par la presse. La famille anglaise était arrivée sous de faux noms : pour Frédéric et Ingrid, Alex s'appelait Zach.
Cet été, Alex a décidé de quitter le gîte. Il voulait rejoindre le Royaume-Uni en leur disant qu'il rejoignait sa mère. La suite, le couple de belge l'a appris par la presse et il lui souhaite bonne chance et espère qu'il pourra rapidement revenir les voir.
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En effet, Frédéric, de Mons et Ingrid, de Verviers tiennent un gîte dans un village dans l'Aude. C'est là qu'Alex Batty a vécu par périodes plus ou moins longues. Il y est arrivé avec sa mère et son grand-père en automne 2021. Dans ce gîte, il travaillait en échange du logement et du couvert. Selon les propriétaires du gîte, il appréciait cela et participait à la vie de famille. Il avait sa chambre, un accès libre au frigo, et était libre d'aller et venir à sa guise.
Frédéric et Ingrid disent l'avoir beaucoup aidé. Seulement, le couple ne savait rien de la disparition d'Alex et est surpris de tout apprendre par la presse. La famille anglaise était arrivée sous de faux noms : pour Frédéric et Ingrid, Alex s'appelait Zach.
Cet été, Alex a décidé de quitter le gîte. Il voulait rejoindre le Royaume-Uni en leur disant qu'il rejoignait sa mère. La suite, le couple de belge l'a appris par la presse et il lui souhaite bonne chance et espère qu'il pourra rapidement revenir les voir.
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Re: Cold cases résolus
<<
Alex Batty, le jeune Britannique de 17 ans retrouvé en France le 13 décembre six ans après sa disparition, a pris la parole pour la première fois après être rentré chez lui à Oldham, près de Manchester.
Dans une interview publiée ce vendredi 22 décembre par le tabloïd The Sun, l'adolescent est notamment revenu sur sa fuite de la "communauté spirituelle" dans laquelle il vivait avec sa mère et son grand-père, admettant avoir dans un premier temps "menti" aux autorités françaises.
Retrouvé mercredi dernier en pleine nuit par un chauffeur-livreur alors qu'il marchait le long d'une route près de Toulouse, il avait assuré aux gendarmes avoir "marché pendant quatre jours et quatre nuits". Mais c'est cette histoire a été inventé de toute pièce pour brouiller les pistes, de crainte que sa mère et son grand-père ne soient arrêtés pour enlèvement d'enfant.
"Je ne me suis pas perdu"
"J'ai menti pour essayer de protéger ma mère et mon grand-père, mais je me rends compte qu'ils vont probablement se faire attraper de toute manière", reconnaît-il dans les colonnes du Sun.
L'adolescent explique au tabloïd être parti vers minuit le 11 décembre, après une dispute avec sa mère, avec un sac à dos rempli de quatre t-shirts, trois pantalons, un skateboard, une lampe torche, 100 euros et un couteau suisse, avec l'idée de rejoindre la ville la plus proche, Toulouse, à 110 kilomètres au nord.
"Je ne me suis pas perdu. Je savais exactement où j'allais (...) J'ai dormi dehors, par terre. Il faisait glacial. Si j'avais besoin d'aller aux toilettes, j'utilisais des feuilles et de l'herbe", se souvient-il, estimant avoir parcouru une trentaine de kilomètres en deux jours.
Son "plan"? "Aller à Toulouse et de m'éloigner le plus possible", explique celui qui se présentait en France sous le nom de "Zack Edwards".
L'adolescent décrit sa mère, à qui il a laissé un mot avant son départ, comme "une bonne personne, mais pas une bonne mère". Quant à son retour à Manchester, "il pleuvait, comme d'habitude", dit-il, racontant ses retrouvailles avec sa grand-mère, tremblant avant de la prendre dans ses bras. >>
AFP
Alex Batty, le jeune Britannique de 17 ans retrouvé en France le 13 décembre six ans après sa disparition, a pris la parole pour la première fois après être rentré chez lui à Oldham, près de Manchester.
Dans une interview publiée ce vendredi 22 décembre par le tabloïd The Sun, l'adolescent est notamment revenu sur sa fuite de la "communauté spirituelle" dans laquelle il vivait avec sa mère et son grand-père, admettant avoir dans un premier temps "menti" aux autorités françaises.
Retrouvé mercredi dernier en pleine nuit par un chauffeur-livreur alors qu'il marchait le long d'une route près de Toulouse, il avait assuré aux gendarmes avoir "marché pendant quatre jours et quatre nuits". Mais c'est cette histoire a été inventé de toute pièce pour brouiller les pistes, de crainte que sa mère et son grand-père ne soient arrêtés pour enlèvement d'enfant.
"Je ne me suis pas perdu"
"J'ai menti pour essayer de protéger ma mère et mon grand-père, mais je me rends compte qu'ils vont probablement se faire attraper de toute manière", reconnaît-il dans les colonnes du Sun.
L'adolescent explique au tabloïd être parti vers minuit le 11 décembre, après une dispute avec sa mère, avec un sac à dos rempli de quatre t-shirts, trois pantalons, un skateboard, une lampe torche, 100 euros et un couteau suisse, avec l'idée de rejoindre la ville la plus proche, Toulouse, à 110 kilomètres au nord.
"Je ne me suis pas perdu. Je savais exactement où j'allais (...) J'ai dormi dehors, par terre. Il faisait glacial. Si j'avais besoin d'aller aux toilettes, j'utilisais des feuilles et de l'herbe", se souvient-il, estimant avoir parcouru une trentaine de kilomètres en deux jours.
Son "plan"? "Aller à Toulouse et de m'éloigner le plus possible", explique celui qui se présentait en France sous le nom de "Zack Edwards".
L'adolescent décrit sa mère, à qui il a laissé un mot avant son départ, comme "une bonne personne, mais pas une bonne mère". Quant à son retour à Manchester, "il pleuvait, comme d'habitude", dit-il, racontant ses retrouvailles avec sa grand-mère, tremblant avant de la prendre dans ses bras. >>
AFP
L'enfer, c'est les autres.
Electra
Re: Cold cases résolus
Hercule-Poirot a écrit:Après "Aktenzeichen XY... non résolu": Cold Case Jutta Hoffmann résolu après 37 ans
Hesse du Sud - Qui a assassiné Jutta Hoffmann il y a 37 ans ? La police du sud de la Hesse a traité cette question à plusieurs reprises ces dernières années. L'élève alors âgeé de 15 ans a disparu sans laisser de trace le 29 juin 1986 - jour de la finale de la Coupe du monde de football au Mexique entre l'Allemagne et l'Argentine - après avoir visité une piscine extérieure à Lindenfels dans le district de Bergstrasse et a ensuite été tuée. . Son corps squeletté n'a été retrouvé que plus d'un an et demi plus tard, le 10 février 1988, dans une zone boisée à Lindenfels.
...
Affaire de meurtre Jutta Hoffmann: Un homme, 61 ans, identifié comme suspect
Tôt le jeudi 30 mars 2023, le parquet, le LKA Hessen et le quartier général de la police du sud de la Hesse ont pu signaler une enquête réussie : à la demande du parquet, un juge d'instruction du tribunal de district de Darmstadt a émis un mandat d'arrêt contre un homme de 61 ans originaire de Bensheim sur de fortes suspicions de meurtre.
...
Les soupçons contre l'accusé sont apparus après que d'anciens scellés ont été à nouveau analysés et que son ADN a été retrouvé. Au cours d'enquêtes approfondies et complexes, les soupçons ont finalement été "étayés à un point tel qu'un mandat d'arrêt contre l'accusé a pu être obtenu", selon des témoins, a déclaré le procureur Robert Hartmann, porte-parole du parquet de Darmstadt.
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Ce qui est étonnant c'est que la police a toujours cherché deux hommes, vu et décrit par une témoin, avec des portraits robots. On les a jamais trouvés. Apparemment ils n'ont rien à faire avec ce meurtre.
Près de 40 ans après le meurtre d'une adolescente de 15 ans à Lindenfels, dans le sud de la Hesse, un homme aujourd'hui âgé de 62 ans a été condamné à perpétuité. Le tribunal régional de Darmstadt a ordonné vendredi que l'accusé continue de séjourner dans un hôpital psychiatrique où il est interné depuis 2012.
Le tribunal a considéré qu'il était prouvé que l'Allemand avait poussé la jeune fille dans la forêt en juin 1986, près de la maison de ses parents, l'avait menacée avec un couteau, violée et ensuite poignardée. L'adolescente de 15 ans revenait d'une piscine en plein air et se rendait chez ses parents. Elle a été portée disparue pendant un peu plus d'un an et demi avant qu'un promeneur ne retrouve son corps squelettique dans la forêt en février 1988.
Le crime, non élucidé depuis des décennies, avait été confié à des unités dites de "cold case" de l'Office national de la police criminelle et de la police, qui examinent les cas de meurtres non résolus à la recherche de nouveaux indices et les étudient à l'aide de nouvelles techniques criminelles. Lors d'un nouvel examen de traces génétiques sur d'anciennes pièces à conviction, l'ADN de l'accusé avait été découvert. Selon des informations antérieures des enquêteurs, l'homme de 62 ans a été condamné à plusieurs reprises pour des délits sexuels et d'autres infractions.
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La police avait utilisé un agent infiltré pour prouver que l’accusé savait des détails du meurtre qui n’étaient pas communiqués au public.
Hercule-Poirot
Re: Cold cases résolus
2024
Demain à paraître dans Le Parisien, un long papier de Ronan Folgoas sur l'affaire Corinne Di Dio retrouvée en morceaux dans la Seine en 1995.
Il y a des éléments nouveaux et accablants à l'encontre de la principale suspecte, Marie-Thérèse Garcia et un autre suspect.
Demain à paraître dans Le Parisien, un long papier de Ronan Folgoas sur l'affaire Corinne Di Dio retrouvée en morceaux dans la Seine en 1995.
Il y a des éléments nouveaux et accablants à l'encontre de la principale suspecte, Marie-Thérèse Garcia et un autre suspect.
« À aucun moment, vous n’avez envisagé que cette viande dans le frigo... soit votre mère ? »
Tristanduvar
Re: Cold cases résolus
Mort de Corinne Di Dio : photo en Espagne et souvenirs d’un fils orphelin, l’étau se resserre autour de « Ma Dalton »210307ŦTristanduvar a écrit:2024
Demain à paraître dans Le Parisien, un long papier de Ronan Folgoas sur l'affaire Corinne Di Dio retrouvée en morceaux dans la Seine en 1995.
Il y a des éléments nouveaux et accablants à l'encontre de la principale suspecte, Marie-Thérèse Garcia et un autre suspect.
EXCLUSIF. En détention provisoire depuis mai, Marie-Thérèse Garcia, 77 ans, est soupçonnée d’avoir participé à la séquestration et au meurtre de Corinne Di Dio, en juin 1995. Vingt-huit ans plus tard, Romain, le fils de Corinne, vient d’apporter un témoignage et une photo qui pourraient fissurer sa défense.
Fracassé par les silences et les mensonges des adultes, Romain Di Dio cherche toujours à comprendre l’impensable. Le 19 juin 1995 en fin de journée, sa mère quitte son travail d’employée de bureau chez Bouygues, à Guyancourt (Yvelines), et disparaît sans laisser le moindre indice. Même sa voiture, une Peugeot 205, reste introuvable. Son père lui a d’abord dit qu’elle avait dû refaire sa vie ailleurs et qu’il ne restait plus qu’à espérer une réapparition.
Deux ans plus tard, il avait 12 ans, et ce père de peu de mots lui a annoncé la terrible nouvelle. Le corps de sa mère, dépecé, décapité et lardé d’au moins quatorze coups de couteau avait été retrouvé à l’intérieur d’une caisse métallique flottant sur la Seine, échouée contre un ponton au niveau de la commune de La Roquette (Eure). C’était quelques jours à peine après sa disparition, mais les gendarmes locaux n’avaient pas fait le rapprochement avec leurs collègues des Yvelines et il avait fallu près de deux ans pour identifier ce cadavre sans tête. Il s’agissait bien de sa maman, Corinne Di Dio, 37 ans, domiciliée à Trappes (Yvelines).
« L’échange » et la fuite sans retour
Trois décennies plus tard, à l’approche de la quarantaine, Romain Di Dio tente de recoudre les lambeaux de mémoire qui lui restent de son enfance. Entendu le 18 décembre comme partie civile par la juge d’instruction versaillaise chargée de faire la lumière sur la mort de sa mère, Romain a raconté sa dernière conversation téléphonique avec elle. C’était, selon lui, un vendredi de juin 1995.
Dans son souvenir, Corinne lui apprend qu’elle ne pourra pas venir le chercher pour le week-end et qu’il devra rester à Saint-Hilarion (Yvelines) chez la belle-sœur de son père, Marie-Thérèse Garcia. Une femme de 48 ans qu’il ne connaissait pas encore quelques mois plus tôt et qui, depuis avril, l’héberge et l’amène à l’école chaque matin. Ce n’est peut-être que l’impression fugace d’un enfant de 10 ans mais, au bout du fil, sa maman lui semble à la fois triste et sur la réserve. Comme si elle ne lui parlait pas librement. « Reste bien où tu es », lui aurait-elle dit avant de raccrocher.
Ses parents sont séparés depuis plusieurs années et l’enfant n’a pas vu son père, Antonio M.-G., depuis des vacances aux sports d’hiver en février. Moins d’une semaine après cet ultime appel téléphonique de Corinne, son père vient le chercher. L’école est finie. Nous sommes le 29 juin 1995. Le rendez-vous, convenu entre Antonio et Marie-Thérèse, aurait eu lieu en banlieue parisienne chez des proches du premier. Romain se souvient ensuite d’un trajet sans arrêt en direction de l’Espagne avec ce père qui roule en Porsche. Un départ immédiat en vacances qui, selon l’accusation, ressemble beaucoup à une fuite… et à une tentative réussie d’enlèvement.
Huit ans plus tôt, en septembre 1987, l’enfant a déjà été enlevé par son père à la sortie de l’école. Condamné à un an de prison, Antonio ne verra plus son fils jusqu’à début 1995, moment où Corinne l’autorise à retisser les liens. Quelques mois plus tard à peine, le père remet donc la main sur son fils de manière exclusive, cette fois pour un voyage sans retour. Romain, enfant unique de Corinne Di Dio, grandit de l’autre côté des Pyrénées avec la nouvelle compagne d’Antonio comme mère de substitution, deux demi-frères et de sombres questions enfouies au fond de lui-même.
Arrivé à l’âge adulte, devenu à son tour père de famille et toujours installé en Espagne, Romain Di Dio ne peut plus s’empêcher de relier les conditions de sa soudaine expatriation à l’âge de 10 ans avec le meurtre de sa mère survenu quelques jours plus tôt. Mi-décembre, dans le cabinet de la juge d’instruction, il a d’abord exprimé ses interrogations sur la possible implication combinée de Marie-Thérèse Garcia et de son père, Antonio M.-G. Puis le fils de Corinne Di Dio a présenté une photographie retrouvée parmi ses affaires personnelles. Elle date selon lui de juillet ou d’août 1995.
Un souvenir de vacances très compromettant
À cette époque, Romain vit en Espagne dans la maison de son père. Sans nouvelle de sa mère, portée disparue depuis quelques semaines, l’enfant est rongé par l’angoisse et le chagrin. Sur ce cliché jauni par les années, cinq personnes apparaissent autour d’une table de salon de jardin : Romain, 10 ans, un autre garçonnet du même âge et trois femmes. Parmi elles, en bout de table, une certaine Marie-Thérèse Garcia. Toujours selon les explications de Romain, elle aurait été appelée à la rescousse par son père pour tenter de le consoler. Ensemble, ils auraient même commencé l’apprentissage de la langue espagnole.
« Cette photo nous apprend quelque chose de fondamental, souligne Me Joseph Cohen-Sabban, avocat de Romain Di Dio et de trois autres parties civiles. Marie-Thérèse Garcia est venue en Espagne auprès de Romain et de son père dans les jours qui ont suivi la disparition de Corinne. Or, au cours de la vingtaine d’interrogatoires qu’elle a dû subir depuis le début de cette affaire, elle n’en a encore jamais parlé. Elle a raconté au contraire une toute autre histoire sur les projets de vacances du père de Romain avec son fils. Encore une pierre dans le jardin de ses mensonges. »
Marie-Thérèse Garcia n’a pas encore eu l’occasion de s’expliquer sur son possible déplacement au cours de l’été 1995. « Ni la date ni le lieu de cette photographie ne sont établis pour le moment », fait observer sa nouvelle avocate, Me Najwa El Haïté, en défense aux côtés de Me Damien Legrand et du criminaliste Roger-Marc Moreau. « Et quand bien même ce séjour en Espagne aurait existé, il ne prouverait en rien l’implication de Marie-Thérèse Garcia dans le meurtre de Corinne Di Dio », poursuit la pénaliste.
Pour les enquêteurs de la brigade criminelle de Versailles comme pour la nouvelle juge en charge du dossier « Corinne Di Dio », le temps des doutes et des simples soupçons semble dépassé. En mai 2023, Marie-Thérèse Garcia, 77 ans, a été mise en examen pour meurtre et pour « arrestation, enlèvement, détention ou séquestration en bande organisée ». Puis placée en détention provisoire à la maison d’arrêt des femmes de Versailles. Antonio M.-G., lui, court toujours. Considéré comme un suspect potentiel, il est mis en difficulté par le témoignage d’une collègue de travail de Corinne Di Dio, qui affirme que la jeune femme avait rendez-vous avec lui le soir de sa disparition. Mais la justice française échoue depuis plusieurs années à le localiser. Le père de Romain, mis en cause dans une affaire en cours de trafic de stupéfiants, se cacherait dans le sud de l’Espagne… ou en Colombie.
Une vengeance, plus de dix ans après les écarts de Corinne et Francisco
Entendue le 11 décembre par la juge d’instruction pour un deuxième interrogatoire au fond, Marie-Thérèse Garcia s’est une nouvelle fois défendue de toute implication, directe ou indirecte, dans le meurtre de Corinne Di Dio. Elle s’est notamment expliquée sur les conditions dans lesquelles la garde de Romain a été transférée à son père, fin juin 1995, alors que la mère ne donnait plus signe de vie.
« J’ai contacté Antonio et je lui ai demandé : As-tu des nouvelles de Corinne ?, avance-t-elle. Il m’a répondu que non. Je lui ai expliqué que j’avais essayé de l’avoir plusieurs fois mais que moi non plus je n’avais pas eu de nouvelles. Moi je pars en vacances, je fais quoi du petit ? Corinne n’est pas là, je fais quoi ? J’appelle son père, il me dit que c’est d’accord avec Corinne pour amener le petit en vacances donc oui je lui ai donné ses affaires ». Dans les jours précédents, Marie-Thérèse Garcia a d’ailleurs insisté auprès de la famille de Corinne pour récupérer le passeport de Romain. Avec succès, comme souvent.
À cette époque, personne ne résiste à la force de caractère de celle qui a été surnommée « Ma Dalton » dans le milieu du grand banditisme parisien. Mise en cause dans l’affaire du braquage d’une poste à Gazeran (Yvelines) au début des années 1980, elle a été incarcérée pendant deux mois avant de bénéficier d’un non-lieu. Sans cesser de naviguer, du haut de son mètre 55, dans le milieu ultra-violent des braqueurs de banque.
En 1995, au moment du meurtre de Corinne Di Dio, le conjoint de Marie-Thérèse, Francisco M.-G., le frère d’Antonio, purge encore une longue peine de prison entamée en 1984. À sa sortie de détention, en 1997, Marie-Thérèse aurait susurré sur l’oreiller avoir assouvi son désir de vengeance en évoquant la disparition de Corinne. C’est en tout cas ce que Francisco a déclaré à plusieurs reprises aux enquêteurs et aux magistrats en charge du dossier Di Dio.
Cette supposée vengeance prendrait racine dans une histoire d’adultère vieille de dix ans. Été 1984, près de Valence, en Espagne. Corinne, en couple avec Antonio, passe des vacances en compagnie de Marie-Thérèse et de Francisco. Profitant d’un moment de liberté en fin d’après-midi, Corinne et Francisco auraient couché une fois ensemble. Marie-Thérèse l’aurait appris. Scandale. La femme trompée tente d’expulser sa rivale sur-le-champ, en vain, puis coupe les ponts jusqu’en janvier 1995, moment où Corinne reprend contact. « Je pense que pour elle (Marie-Thérèse Garcia), la vengeance est un plat qui se mange froid, voire gelé donc s’il faut du temps… » a encore soufflé Francisco début 2023.
Trahie par sa fille, du BlueStar et un cheveu
Une idée contestée par la principale intéressée. « Il (Francisco) a peut-être couché avec, ça, je n’en sais rien mais connaissant Corinne, je n’y crois pas un instant, soutient Marie-Thérèse devant la juge. Quand elle était dans une relation, elle était dans la relation. » Corinne Di Dio est pourtant décrite par Francisco M.-G. comme une femme très séductrice voire « aguicheuse ». « Elle n’était pas aguicheuse, c’était une jolie femme, quand elle passait quelque part, on la remarquait, elle dégageait quelque chose », atténue Marie-Thérèse.
En dehors de ce possible mobile, la justice a réuni ces dernières années une demi-douzaine de témoignages à charge émanant d’une partie de l’entourage familial de Marie-Thérèse Garcia. L’une de ses deux filles, Nancy, est la plus catégorique. Elle croit ainsi savoir que Corinne Di Dio a été tuée dans la maison de « Marie-Thé » à Saint-Hilarion avant d’être découpée au sous-sol dans le garage ou dans la buanderie, en présence d’Antonio et d’un Colombien. Une pure affabulation ?
Le passage au BlueStar de cette pièce de la maison, bien des années après, a révélé l’existence d’une importante trace de sang, sans qu’il soit toutefois possible d’en déterminer la nature, humaine ou animale. « Ça ne serait pas aussi triste que j’en sourirais madame la juge », évacue Marie-Thérèse Garcia en mettant ce type de témoignages à charge sur le compte d’une haine farouche qui l’opposerait à toute une partie de sa famille. En toile de fond selon elle, une liaison sentimentale, transgressive là encore, survenue au début des années 2000. Cette fois entre Francisco, son ex-conjoint, et Nancy, sa fille cadette !
Plus embarrassant encore pour Ma Dalton, les enquêteurs disposent depuis 2017 d’un indice génétique. En dépit d’un séjour de plusieurs jours dans la Seine, la cantine métallique contenant le corps démembré de Corinne Di Dio recelait en effet trois cheveux. L’un d’entre eux appartenait à la victime. Les deux autres, châtain foncé et châtain clair, à Marie-Thérèse Garcia… ou « à toute autre personne issue de sa lignée maternelle ». Confrontée à cet élément matériel lors de son interrogatoire du 11 décembre, la suspecte a proposé une explication : « Je ne dis pas que ce sont mes cheveux mais si toutefois ce sont les miens, il n’y a rien d’étonnant. Elle (Corinne) venait chez moi, je prenais les affaires de Romain, parfois ses affaires touchaient mes cheveux. »
Cet hypothétique transfert de cheveu n’est pas aussi invraisemblable qu’il n’y paraît. La malle devenue le cercueil flottant de Corinne a en effet été achetée par la victime elle-même quelques mois plus tôt. Or, cette malle était placée dans le hall d’entrée de sa maison à Trappes. En rentrant chez elle après une rencontre avec Marie-Thérèse, Corinne aurait donc pu déposer quelques cheveux. Autre hypothèse, beaucoup plus fragile, ces deux cheveux n’appartiendraient pas à Marie-Thérèse… mais à l’une de ses filles.
La face très sombre de Mamie trésor
Faute de nouveaux éléments matériels, les limiers de la Crim’ versaillaise ont continué d’évaluer ces derniers mois la personnalité clivante de la suspecte. Surnommée « Mamie Trésor » par certains de ses proches qui louent sa générosité sans faille, elle est aussi décrite comme « manipulatrice », « menteuse », « violente » voire « méchante ». Le 11 janvier 2023, Marie-Thérèse Garcia laisse apparaître, au cours d’une conversation téléphonique écoutée par les enquêteurs, ce qui peut ressembler à la face la plus sombre de sa personnalité. Elle évoque alors l’affaire, très médiatisée, de la disparition dans le marais poitevin de Kevin Trompat et de Leslie Hoorelbeke qui n’est autre que sa petite-nièce.
« Il vaut mieux qu’ils (les gendarmes) les chopent avant qu’on sache qui c’est, dit-elle à son interlocutrice. Parce que moi je vais leur emmener mais en morceaux, dans une valise (…) En tout petits morceaux. » Avant de se lâcher. « J’ai pas d’état d’âme, souffle-t-elle. Aucun état d’âme moi. Je suis une véritable pute (…) Je suis capable de… de te faire un grand sourire et de te dire bonjour et en même temps, avec l’autre main, je te plante un couteau dans le dos. »
Impossible de ne pas faire l’analogie avec l’état dans lequel a été retrouvé le corps de Corinne Di Dio. Mais, une fois de plus, Marie-Thérèse Garcia développe avec verve son explication de texte. « Je vis avec les morceaux de Corinne depuis vingt-huit ans, amorce-t-elle. Ça fait vingt-huit ans que l’on me le rabâche, ça fait vingt-huit ans que je vois Corinne, ça fait vingt-huit ans que je vis avec Corinne dans ma tête (…) Ma référence, c’est justement Corinne. Et aujourd’hui ma référence ce n’est plus Corinne mais c’est Leslie et je pourrais dire à quelqu’un qu’il mérite un coup de pelle dans la tête maintenant puisque c’est comme ça qu’ils ont tué Leslie. C’est mon vocabulaire, je suis virulente quand je parle mais uniquement quand je parle. »
Jusqu’à présent, ses demandes de mises en liberté ont toutes été rejetées en dépit d’un état de santé fragilisé par une succession d’AVC. Dans son dernier arrêt rendu le 29 décembre, la chambre de l’instruction justifie sa décision par les risques de pression sur les témoins et de « concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ». Un argument étayé par le fait que Marie-Thérèse Garcia, depuis le parloir téléphonique de la maison d’arrêt de Versailles, aurait tenté de faire passer un message à Antonio M.-G., l’autre suspect potentiel du meurtre de Corinne Di Dio.
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Tristanduvar
Re: Cold cases résolus
Merci Tristan,
Oui ça ressemble bien à un cold-case résolu ... et sans doute avec un co-auteur ou complice toujours dans la nature mais dont elle (et peut-être d'autres) doit (doivent) savoir où il se trouve vu qu'elle a tenté de lui faire parvenir un message.
Et donc la malle appartenait à la victime et se trouvait placée dans l'entrée de son domicile. Le contenant à portée de la main en quelque sorte.
Je plains surtout le fils de Corinne avec le calvaire qu'il doit vivre ...
Oui ça ressemble bien à un cold-case résolu ... et sans doute avec un co-auteur ou complice toujours dans la nature mais dont elle (et peut-être d'autres) doit (doivent) savoir où il se trouve vu qu'elle a tenté de lui faire parvenir un message.
Et donc la malle appartenait à la victime et se trouvait placée dans l'entrée de son domicile. Le contenant à portée de la main en quelque sorte.
Je plains surtout le fils de Corinne avec le calvaire qu'il doit vivre ...
Sortcière
Re: Cold cases résolus
Martine Escadeillas
195650ŦLisetoct a écrit:194073ŦMIKE a écrit:Manor a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La détention provisoire de Joël Bourgeon, meurtrier présumé de Martine Escadeillas est prolongé de six mois. Condamné en première instance, en juillet 2022, à 20 ans de réclusion pour le meurtre de la jeune femme disparue en 1986, il a fait appel. Mais faute de moyen, son second procès en appel ne s'est toujours pas tenu. Une attente trop longue pour son avocat.
Joël Bourgeon espérait être rapidement jugé une seconde fois. Mais il va devoir encore attendre. La justice vient de décider son maintien en détention provisoire pour six mois de plus. Son avocat souhaitait sa remise en liberté car le procès en appel ne s'était pas tenu dans les temps.
Un an pour la tenue du procès
Car selon la loi, les procès en appel doivent se tenir dans un délai d'un an après le procès. Placé en détention provisoire en 2019, Joël Bourgeon avait été jugé en 2022 à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Martine Escadeillas. Il décidera de faire appel dans la foulée.
Cependant, la justice n'est pas parvenue à organiser le procès en appel dans les délais impartis. C'est pourquoi son avocat Maître Mouton avait réclamé sa remise en liberté au terme du délai d'un an, ce 06 juillet 2023. "La détention provisoire a été prolongée de six mois sur requête du procureur de la République", explique l'avocat.
Circonstances exceptionnelles
Le Tribunal Judiciaire de Toulouse a invoqué des circonstances exceptionnelles comme motif de prolongation de détention, "sont mis en avant par le tribunal, le Covid, les grèves des avocats et greffiers", soulève Maître Mouton.
L'avocat souhaite d'ailleurs se pourvoir en cassation pour contester cette décision, "la justice trouve des moyens pour juger en comparution immédiate des casseurs après les émeutes, donc quand on veut, on peut", poursuit-il.
Maître Mouton rappelle également que son client, Joël Bourgeon est en "détention provisoire depuis 5 ans".
Cette affaire illustre bien les problèmes de moyens humains de la justice à Toulouse. Un manque de moyens dénoncés aussi bien par les avocats, les magistrats que les greffiers.
C'est pas moi qui vais pleurer sur son sort...J'espère que ce monsieur pourrira en prison - L'avocat qui essaie de nous apitoyer , un grand classique.
Pas moi, non plus. Quelle honte ! C'est un assassin. Peine de mort.
Martine Escadeillas, 24 ans, disparue en 1986 : son meurtrier s'est suicidé en prison.
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Re: Cold cases résolus
Quelle tristesse, au moins il a pu être condamné en première instance et je ne comptais pas sur lui pour dévoiler où se trouve le corps.
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Suicide de Joël Bourgeon, autopsie d'un fiasco judiciaire
Joël Bourgeon, accusé du meurtre de Martine Escadeillas en décembre 1986 à Ramonville s'est donné la mort dans sa cellule de la prison de Bourg-en-Bresse. Cet acte clôture le dossier qui aurait dû être rejugé en 2023 et laisse la famille de la victime sans vérité et sans corps.
L'été dernier, au cœur du mois d'août, Joël Bourgeon a fêté ses 60 ans dans sa cellule de la maison d'arrêt de Bourg-en-Bresse. Mercredi tombait un autre anniversaire : les 5 ans de sa mise en examen pour le meurtre de Martine Escadeillas, le 8 décembre 1986 à Ramoville. Le jour, choisi (?), par cet homme pour se donner la mort.
Disparu le lundi 8 décembre 1986, le corps de Martine Escadeillas n'a jamais été retrouvé. Seules de nombreuses taches de sang dans l'escalier de son logement et dans sa cave à Ramonville Saint-Agne ont signé ce crime. Les aveux de Joël Bourgeon en janvier 2019 ont précisé les circonstances mais il n'a jamais indiqué ce qu'il avait fait du cadavre.
"La famille sans réponse. Définitivement."
Ce manque, terrible pour les sœurs et le frère de Martine ne sera jamais comblé. À l'annonce du suicide de l'accusé qui devait être rejugé en appel fin mars devant la cour d'assises du Tarn-et-Garonne, Me Frédéric David, leur conseil, ne cachait pas sa colère. "La famille de Martine fondait beaucoup d'espoir dans ce nouveau rendez-vous judiciaire. Ils espéraient, qu'au regard des enjeux, Joël Bourgeon assumerait. Aujourd'hui ces gens restent sans réponse et sans le corps de Martine. Définitivement. C'est terrible."
La mort de cette jeune femme occupe la justice toulousaine depuis 37 ans. L'enquête a été ouverte, puis refermée, puis réouverte. Les suspects se sont succédé, y compris le tueur en série Patrice Alègre.
Le nom de Joël Bourgeon, très présent dans l'entourage de Martine Escadeillas, est apparu dès les premières investigations mais laissé de côté.
La lettre d'une amie de Martine a relancé des investigations en 2016. Elle s'interrogeait sur le rôle de ce garçon dont elle assurait qu'il aimait Martine et qu'il avait quitté Toulouse quelques mois après sa mort. Les gendarmes de la section recherches ont rouvert leurs dossiers, bientôt sous l'autorité du juge d'instruction Fabrice Rives.
Il avoue puis revendique son innocence
Arrêté sur son lieu de travail, en Isère le 22 janvier 2019, Joël Bourgeon a été placé en garde à vue. Et il est passé aux aveux. Mais lors de sa mise en examen pour meurtre le 24 janvier 2019, "trop fatigué", il a demandé un délai pour s'expliquer. Une semaine plus tard, il est revenu sur ses déclarations. Il affirmait depuis n'avoir rien à voir dans la mort de la jeune femme.
Il a pourtant été condamné à 20 ans de réclusion criminelle malgré les efforts de ses avocats, Mes Eric Mouton et Jean-Baptiste de Boyer-Montaigut par la cour d'assises de la Haute-Garonne en juillet 2022. Joël Bourgeon a fait appel. "Lors de nos derniers échanges, il me semblait combatif, prêt à défendre sa position, note Me Mouton. Même si, forcément, sa détention lui était de plus en plus pénible."
Selon le code de procédure pénal, il aurait dû être rejugé en 2023. La justice, débordée, a été incapable de fixer ce procès. Par deux fois, encore en janvier, la cour d'appel a prolongé "de manière exceptionnelle" sa détention dans l'attente d'une audience. "L'incapacité de la cour et du tribunal judiciaire de Montauban de fixer cet appel dans les délais constitue un scandale", dénonce Me David.
Et le point final d'un crime qui se clôture sur fiasco judiciaire.
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Suicide de Joël Bourgeon, autopsie d'un fiasco judiciaire
Joël Bourgeon, accusé du meurtre de Martine Escadeillas en décembre 1986 à Ramonville s'est donné la mort dans sa cellule de la prison de Bourg-en-Bresse. Cet acte clôture le dossier qui aurait dû être rejugé en 2023 et laisse la famille de la victime sans vérité et sans corps.
L'été dernier, au cœur du mois d'août, Joël Bourgeon a fêté ses 60 ans dans sa cellule de la maison d'arrêt de Bourg-en-Bresse. Mercredi tombait un autre anniversaire : les 5 ans de sa mise en examen pour le meurtre de Martine Escadeillas, le 8 décembre 1986 à Ramoville. Le jour, choisi (?), par cet homme pour se donner la mort.
Disparu le lundi 8 décembre 1986, le corps de Martine Escadeillas n'a jamais été retrouvé. Seules de nombreuses taches de sang dans l'escalier de son logement et dans sa cave à Ramonville Saint-Agne ont signé ce crime. Les aveux de Joël Bourgeon en janvier 2019 ont précisé les circonstances mais il n'a jamais indiqué ce qu'il avait fait du cadavre.
"La famille sans réponse. Définitivement."
Ce manque, terrible pour les sœurs et le frère de Martine ne sera jamais comblé. À l'annonce du suicide de l'accusé qui devait être rejugé en appel fin mars devant la cour d'assises du Tarn-et-Garonne, Me Frédéric David, leur conseil, ne cachait pas sa colère. "La famille de Martine fondait beaucoup d'espoir dans ce nouveau rendez-vous judiciaire. Ils espéraient, qu'au regard des enjeux, Joël Bourgeon assumerait. Aujourd'hui ces gens restent sans réponse et sans le corps de Martine. Définitivement. C'est terrible."
La mort de cette jeune femme occupe la justice toulousaine depuis 37 ans. L'enquête a été ouverte, puis refermée, puis réouverte. Les suspects se sont succédé, y compris le tueur en série Patrice Alègre.
Le nom de Joël Bourgeon, très présent dans l'entourage de Martine Escadeillas, est apparu dès les premières investigations mais laissé de côté.
La lettre d'une amie de Martine a relancé des investigations en 2016. Elle s'interrogeait sur le rôle de ce garçon dont elle assurait qu'il aimait Martine et qu'il avait quitté Toulouse quelques mois après sa mort. Les gendarmes de la section recherches ont rouvert leurs dossiers, bientôt sous l'autorité du juge d'instruction Fabrice Rives.
Il avoue puis revendique son innocence
Arrêté sur son lieu de travail, en Isère le 22 janvier 2019, Joël Bourgeon a été placé en garde à vue. Et il est passé aux aveux. Mais lors de sa mise en examen pour meurtre le 24 janvier 2019, "trop fatigué", il a demandé un délai pour s'expliquer. Une semaine plus tard, il est revenu sur ses déclarations. Il affirmait depuis n'avoir rien à voir dans la mort de la jeune femme.
Il a pourtant été condamné à 20 ans de réclusion criminelle malgré les efforts de ses avocats, Mes Eric Mouton et Jean-Baptiste de Boyer-Montaigut par la cour d'assises de la Haute-Garonne en juillet 2022. Joël Bourgeon a fait appel. "Lors de nos derniers échanges, il me semblait combatif, prêt à défendre sa position, note Me Mouton. Même si, forcément, sa détention lui était de plus en plus pénible."
Selon le code de procédure pénal, il aurait dû être rejugé en 2023. La justice, débordée, a été incapable de fixer ce procès. Par deux fois, encore en janvier, la cour d'appel a prolongé "de manière exceptionnelle" sa détention dans l'attente d'une audience. "L'incapacité de la cour et du tribunal judiciaire de Montauban de fixer cet appel dans les délais constitue un scandale", dénonce Me David.
Et le point final d'un crime qui se clôture sur fiasco judiciaire.
Carte des affaires non élucidées francophones
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des propositions ou remarques à faire.
Manor
Re: Cold cases résolus
Son suicide est un aveu - Et le type a eu le culot d'aller en appel , y en a qui ont pas honte...
MIKE
Re: Cold cases résolus
La disparition d’Amelia Earhart enfin résolue ? A l'aide d'un drone, un explorateur pense avoir localisé l’épave de son avion.
L’aviatrice américaine avait disparu en juillet 1937 au-dessus de l’océan Pacifique alors qu’elle tentait de réaliser un tour du monde. Ni son corps, ni la carlingue de l’avion n’ont jamais été retrouvés depuis. Mais une expédition menée par un Américain pourrait mettre fin à plus de huit décennies de mystère.
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L’aviatrice américaine avait disparu en juillet 1937 au-dessus de l’océan Pacifique alors qu’elle tentait de réaliser un tour du monde. Ni son corps, ni la carlingue de l’avion n’ont jamais été retrouvés depuis. Mais une expédition menée par un Américain pourrait mettre fin à plus de huit décennies de mystère.
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