Disparition de Jonathan Coulom

Toto2024 a écrit:
Admettons et sans vouloir complexifier la chose, je pense qu’il a été remonté à la surface le 17. Et il y a une explication mais vous ne me croirez pas.

J'attends toujours cette explication "incroyable"...
Quels éléments seraient en faveur de l'innoncence de Martin Ney pour ce meurtre ? Parce qu'entre les aveux faits à son co-détenu, le modus operandi, le profil de la victime, la voiture immatriculée en Allemagne... Tout ça pèse lourd dans la balance de sa culpabilité.

Les détails que donne l'ex-codétenu de Ney seul l'assassin pouvait les savoirs.
Seul point qui joue pour Ney, aucune preuves irréfutables contre lui .. Juste de forte présomption.

Dans le documentaire allemand il est décrit par le psychiatre, avec un trouble de la personnalité du type schizoïde. ( ne pas confondre avec la schizophrénie ... )

Il y a un article d'Ouest France qui fait mention que Martin Ney et le juge en charge du dossier, se sont rendus sur place vendredi ( ou J.Coulom a été enlevé au centre de loisirs + à l'étang où il a été retrouvé sans vie.
Je suppose que Martin Ney a accepté la coopération avec les enquêteurs.
Il y avait une photo de lui avec les menottes qui donner des instructions à première vue ... )
Article plus visible malheureusement !

#Replay.
"Sept à Huit" - L'affaire Jonathan Coulom et la piste d'un tueur en série allemand
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Je retiens que s'il n'aurait pas avoué ses crimes en Allemagne, il n'aurait sûrement pas été condamné ! En gros ils n'ont pas de preuves irréfutables ADN etc..
Idem pour J.Coulom sans aveux les enquêteurs l'ont dans l'os ! Que des présomptions c'est maigre TRÈS maigre..!!!

Tristaaan a écrit:Je retiens que s'il n'aurait pas avoué ses crimes en Allemagne, il n'aurait sûrement pas été condamné ! En gros ils n'ont pas de preuves irréfutables ADN etc..
Idem pour J.Coulom sans aveux les enquêteurs l'ont dans l'os ! Que des présomptions c'est maigre TRÈS maigre..!!!

Mais surtout il est loin de sa zone de confort.
Pour moi peu de chances que ce tueur soit le kidnappeur et assassin de JC.

L'ex-codétenu de M.Ney n'a pas pu inventer les détails que lui a dit M.Ney, comme par exemple le fait qu'un vieux monsieur avec son chien la vue au moment des faits, cela na jamais filtrer dans la presse. Seul l'assassin de J.Coulom peut savoir cela. Pour moi ce type est l'assassin, à défaut d'avoirs les preuves pour J.Coulom hélas !
-
Le fait que le premier médecin légiste a conclu que J.Coulom a été séquestré pendant plusieurs semaines, à orienter l'enquête dans de mauvaises pistes : que l'assassin est un habitant du coin. À la contre-autopsie le second médecin légiste a conclu que J.Coulom a été tué assez rapidement 24h grand maximum.
-
C'est une sale manie d'écarter des suspects avec des profils intéressants trop rapidement. Sur la base de quoi au juste ?! Il est allemand ? il habite trop loin ?HUMM...
Ce type à un style a la F.Heaulme : un routard du crime, qui frappe loin des zones de confort.
Pour rappel M.Ney a tué un petit dans le nord de l'Allemagne, et par la suite a passé la frontière avec le petit dans le coffre, pour l'enterrer sur une plage au Danemark ( 276 kilomètres ) il fait preuve d'un grand sang-froid pour mettre les enquêteurs sur la piste d'un local ou autre...

Tristaaan a écrit:L'ex-codétenu de M.Ney n'a pas pu inventer les détails que lui a dit M.Ney, comme par exemple le fait qu'un vieux monsieur avec son chien la vue au moment des faits, cela na jamais filtrer dans la presse. Seul l'assassin de J.Coulom peut savoir cela. Pour moi ce type est l'assassin, à défaut d'avoirs les preuves pour J.Coulom hélas !
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Le fait que le premier médecin légiste a conclu que J.Coulom a été séquestré pendant plusieurs semaines, à orienter l'enquête dans de mauvaises pistes : que l'assassin est un habitant du coin. À la contre-autopsie le second médecin légiste a conclu que J.Coulom a été tué assez rapidement 24h grand maximum.
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C'est une sale manie d'écarter des suspects avec des profils intéressants trop rapidement. Sur la base de quoi au juste ?! Il est allemand ? il habite trop loin ?HUMM...
Ce type à un style a la F.Heaulme : un routard du crime, qui frappe loin des zones de confort.
Pour rappel M.Ney a tué un petit dans le nord de l'Allemagne, et par la suite a passé la frontière avec le petit dans le coffre, pour l'enterrer sur une plage au Danemark ( 276 kilomètres ) il fait preuve d'un grand sang-froid pour mettre les enquêteurs sur la piste d'un local ou autre...

Je comprends votre émoi mais il y a aussi des éléments qui me font penser et émettre le fait que ce n’est pas lui.
Je respecte totalement votre point de vue mais vous dites vous-même que les enquêteurs ne disposeraient pas de traces ADN. Cela ne le disculpe certainement pas.
Mais d’autres observations concernant notamment l’étang situé près du manoir ne vont pas du tout dans ce sens.

Cdt

Bonjour,

Jean Alphonse RICHARD vient d'annoncer une émission de l'heure du crime sur Jonathan COULOM.
Ce soir je pense : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Un article est paru hier dans le Parisien (réservé aux abonnés) :
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Pour ceux qui seraient intéressés ---> MP

MAINTENANT,
AFFAIRE SUIVANTE SUR BFM

INTERVIEW DE LA MAMAN DE J. COULOM
---‐‐------------------------
Le replay, à partir de 23m30
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2022

Il y a beaucoup de documentaires allemands fort intéressants sur le "Schwartzman" ("l'homme en noir"), je suis toujours surpris que Martin Ney ait craqué assez rapidement lors de son interpellation en avril 2011, les enquêteurs avaient certes des suspicions à son égard, mais aucune preuve dite "matérielle."

Au vu de son modus operandi redoutable, et le fait qu'il n'ait pas n'hésité à agir loin de sa zone de confort, il aurait pu continuer longtemps à travers l'Europe j'en suis persuadé.

une sorte de routard du crime, mais en plus intelligent.

Bonjour Kassandra,

Justement, voici un entretien récent,
avec Me Cathy Richard, avocate de la grand-mère de Jonathan

Elle se dit persuadée qu'un procès adviendra, mais hélas, ça ressemble un peu à la méthode Coué (ou à une tentative d'influer sur la justice.)
J'espère de tout coeur que cela arrivera.

C'est drôle comment on peut réécrire l'histoire : je me souviens parfaitement d'elle, extrêmement agacé, dans une émission de J. Pradel, quand la gendarmerie a lancé les recherches sur le sac à dos.
À l'époque, la piste Ney semblait ne pas lui "convenir" du tout.
Bon, c'était peut-être la position de sa cliente et il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Espérons que ce procès advienne.

2024

La traque de « l’homme en noir »
Partie 1 & 2 inédits.
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Demain à paraître dans Le Parisien, un long papier sur le terrible tueur en série allemand, Martin Ney.
J'ai rarement vu un tueur en série aussi calculateur et méthodique, qui n'hésite pas à sortir de sa zone de confort pour brouiller les pistes.
Qui plus est, il s'est délecté sur des forums pédophiles de ses "exploits."

L'heure du crime de demain lui sera consacrée dans la foulée.

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Lorsque l’enquêtrice de personnalité a rencontré Martin Ney au parloir de la maison d’arrêt de Nantes (Loire-Atlantique) en mai 2021, il s’est irrité en voyant la mention « auteur » sur le questionnaire. Il l’a rayée pour écrire « personne incriminée » à la place. Une attitude qui révèle à quel point ce ressortissant allemand de 54 ans réfute sa mise en cause dans l’enlèvement et le meurtre du petit Jonathan Coulom, il y a tout juste vingt ans.

Ce pédocriminel, condamné à la perpétuité dans son pays d’origine pour trois meurtres d’enfants de 8, 9 et 13 ans en 1992, 1995 et 2001 et auteur de plusieurs dizaines agressions sexuelles, est pourtant l’unique suspect dans cette affaire. Le 1er décembre 2023, le juge d’instruction nantais en charge du dossier a signifié la fin de ses investigations, ouvrant la voie à un possible renvoi devant la cour d’assises. Celui que tout accuse en raison de la similitude de ses crimes passés avec les circonstances de la mort tragique du garçonnet de 10 ans admet cette ressemblance mais ne cesse de le clamer : « Je ne suis pas l’auteur des faits ».

La disparition de Jonathan a longtemps été un mystère. Dans la nuit du 6 au 7 avril 2004, « Titi », son surnom, disparaît de son dortoir du centre de vacances de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) où il se trouve en classe de mer avec ses camarades de l’école d’Orval (Cher). Six semaines plus tard, le 19 mai 2004, son corps dénudé, entravé et lesté d’un parpaing est découvert 35 km plus loin, dans une mare située dans l’enceinte d’un manoir à Guérande (Loire-Atlantique). Pendant de très longues années, l’enquête, titanesque, s’est enlisée. Jusqu’à la mise en examen de Martin Ney pour meurtre sur mineur et enlèvement et séquestration en janvier 2021.

Outre-Rhin, la disparition de Jonathan avait d’emblée intéressé les enquêteurs. À l’époque, la police allemande traque le « schwartzman » (l’homme en noir), un agresseur qui s’en prend à des garçons prépubères dans des lieux clos. Mais en raison d’une erreur sur la datation de la mort de l’écolier du Cher, la piste locale est initialement privilégiée par les gendarmes. « L’homme en noir » est finalement arrêté en 2011 en Allemagne : il s’agit de Martin Ney, un éducateur.

Les confessions détaillées d’un codétenu
Il faudra attendre 2017 et les confessions de Mario, un de ses codétenus à la prison de Celle (Allemagne), pour faire basculer l’enquête sur le meurtre de Jonathan. « Il (Martin Ney) m’a dit à plusieurs reprises (…) qu’il a, là-bas en France, abusé d’un garçon et qu’il l’a tué », relate Mario en janvier 2017. « Il a été étonné que deux meurtres non élucidés ne lui aient pas été imputés car il paraît qu’il y avait des témoins. Entre autres, il a dit qu’il avait été probablement vu en France par un homme accompagné d’un chien », écrit-il quatre mois plus tard dans un courrier adressé à la police.

Ce passage intéresse immédiatement les gendarmes de la section de recherche de Rennes car il fait écho à un témoignage recueilli dès le début de l’enquête. Celui d’un agriculteur résidant non loin de Guérande qui explique avoir aperçu à l’époque des faits une BMW s’engouffrer sur un chemin forestier menant à un étang. La scène a pu être datée au 9 avril 2004, soit deux jours après l’enlèvement de Jonathan. « Mon chien qui avait suivi le tracteur est allé vers la personne (…) et à ce moment-là la personne est revenue vers sa voiture. (…) Il a refermé le coffre et c’est à ce moment-là que j’ai vu la plaque d’immatriculation. Pour moi, c’était une plaque allemande, j’en suis certain », relate l’agriculteur lorsqu’il est réentendu en mars 2018.

Entre le 22 janvier et le 20 septembre 2021, Martin Ney a été remis à la France en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis en 2019 et entendu à cinq reprises par le juge Stéphane Lorentz, qui instruit le dossier de longue date. « Ce ne sont que des mensonges », répète ce pédophile assumé au sujet des déclarations de son codétenu, assurant ne s’être jamais confié à lui.

« Réalisez-vous que seul l’auteur des faits a pu rapporter sa rencontre avec (l’agriculteur) puisque cet élément n’était pas connu des médias au moment où vous le confiez à Mario ? », interroge le magistrat. « Je peux juste répéter que (Mario) a imaginé tout cela », évacue Martin Ney, très critique à propos de cet homme « absolument pas crédible » à ses yeux. Une acrimonie qui transpire de la retranscription de ses conversations téléphoniques régulières avec sa mère.

Un troublant message publié sur un forum pédophile
« Si Mario racontait que j’avais fait quelque chose d’interdit sur la Lune, on ne le traînerait pas non plus en justice, mais on dirait oh Monsieur a toujours été un témoin tellement digne de foi ! », s’épanche-t-il un jour depuis la maison d’arrêt. Mais pour l’experte psychiatre qui a rencontré Martin Ney, les traits de personnalité mis en relief par Mario sont conformes à ses constatations et ses observations sont plausibles.

Le 9 avril 2021, le juge organise une mise en situation au bord de l’étang à l’issue de laquelle l’agriculteur assure que la physionomie de Martin Ney correspond « exactement » à celle de l’homme aperçu 17 ans plus tôt. « Je ne peux rien vous dire là-dessus », souffle Martin Ney ensuite persuadé d’avoir trouvé la parade : aveuglé par les phares du tracteur, il n’aurait pas pu voir qui se trouvait à l’intérieur de la cabine et donc n’aurait rien pu décrire à Mario. À ses yeux, la proximité entre le récit fait par Mario et les déclarations de l’agriculteur n’est que « pure coïncidence ». « S’il (Mario) avait parlé d’un vieil homme avec un éléphant, cela aurait été particulier mais un vieil homme avec un chien, on le voit dans tous les policiers », balaie-t-il.

Mais les déclarations troublantes de son ex-codétenu ne sont pas les seuls éléments à charge. Il y a notamment ce message publié par Martin Ney, le 20 avril 2004, sur un forum pédophile, accolé à un lien vers un reportage de M 6 sur la disparition de Jonathan : « tu devrais donc te rendre en France et y rechercher l’homme noir, car c’est là qu’il a encore frappé, précisément à son rythme de tous les 3 ans ». « Comprenez-vous que ce post que vous rédigez sur un site de pédophiles initiés, à une époque où on a, à peine, fait le lien avec les meurtres allemands, s’apparente à des aveux ? », questionne le juge. « Non, je reconnais que rétrospectivement, cela peut paraître suspect mais à l’époque les médias allemands en parlaient beaucoup », se défend-il.

Les enquêteurs ont également relevé qu’au moment du rapt de Jonathan, Martin Ney est en congés, qu’aucun appel n’a été émis depuis son téléphone fixe et que son activité Internet est nulle. Mais ils butent sur un retrait en liquide effectué le 6 avril 2004 à 13h32 à Hambourg. Ils supputent que l’éducateur a pu prêter sa carte à un proche mais les investigations, auprès de son cercle d’amis pédophiles notamment, n’ont rien donné. « Je ne peux que répéter que seul moi ai pu effectuer ce retrait », revendique-t-il. De même a-t-il été impossible de trouver à qui Martin Ney aurait pu emprunter la BMW aperçue par l’agriculteur.

« Martin, réfléchis bien, il y a tellement d’indices qui parlent contre toi »
À plusieurs reprises, le juge Lorentz incite son interlocuteur à soulager sa conscience. « Je ne pense pas qu’il soit d’une quelconque aide pour qui que ce soit d’avouer un acte que je n’ai pas commis », réplique l’intéressé. Martin Ney assure que, s’il avait eu envie de le faire, c’est aux bénévoles du groupe d’étude de la Bible qu’il fréquente en détention, et non à Mario, qu’il se serait confié.

Ces hommes, que le mis en cause a déliés de leur obligation de confidentialité, ont été entendus à la demande de sa défense dans le cadre de la commission rogatoire adressée par le juge en Allemagne, versée l’an dernier au dossier. « S’il (Martin Ney) dit ce n’est pas moi, je peux le croire », écrit un pasteur à la retraite. « Nous lui avons aussi dit Martin, réfléchis bien, il y a tellement d’indices qui parlent contre toi. Martin nous a répondu qu’il était chrétien et qu’il vivait dans la vérité, et qu’il ne pouvait pas dire qu’il avait commis deux autres meurtres s’il ne les avait pas commis réellement », complète un aumônier.

Le dossier est désormais entre les mains du parquet de Nantes. « J’ai eu l’intime conviction, lorsque j’ai appris l’existence du schwartzman, qu’il était à l’origine de l’enlèvement et du meurtre de Jonathan. Aujourd’hui cet homme a un nom et, grâce au travail minutieux du juge, les éléments à charge contre Martin Ney me permettent d’affirmer ma certitude de sa culpabilité », expose Me Caty Richard, l’avocate de la grand-mère de l’enfant. Sollicitée, l’avocate de l’Allemand n’a pas pu être contactée.

À l’issue de son dernier interrogatoire en septembre 2021, le juge Lorentz a posé une ultime question à Martin Ney. « Si ce n’est vous qui avez tué Jonathan, qui d’autre ? » Réponse : « Je ne sais pas ».
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Pédophile assumé, capable de décrire en détail ses trois meurtres d’enfants et la cinquantaine d’agressions sexuelles qu’il s’impute, Martin Ney, 54 ans, est présenté par l’experte psychiatre qui l’a rencontré à deux reprises en mai et juin 2021 comme « un homme intelligent, attentif, réfléchi, prudent ». « C’est un esprit également rationnel, méthodique, précis, au prix d’une apparence (…) surcontrôlée ou très maîtrisée », ajoute-t-elle.

Ainsi l’Allemand ne souffre-t-il d’aucune pathologie psychiatrique et se trouve pénalement responsable de ses actes. Mais s’arrêter à ce simple constat clinique serait infiniment réducteur pour décrire le profil de ce tueur en série méthodique et narcissique. « Le sujet présente (…) sous une hypernormalité de surface et une apparence ordinaire des troubles de la personnalité (…) orientant vers une organisation perverse de la personnalité débordant vers une déviance sexuelle exclusive », prévient la praticienne qui, au terme de son rapport très fourni de 55 pages, en dresse un portrait inquiétant.

Sa première déviance est sa pédophilie. Lorsqu’il a 20 ans, Martin Ney, éducateur pour enfants le jour, devient « l’homme en noir » la nuit pour « concrétiser ses fantasmes » et agresser sexuellement les petits garçons préalablement repérés dans des internats ou des centres de vacances. L’experte note sa « prédilection pour la blondeur raphaélique et le physique gracile » de ses victimes.

Une « indifférence à l’égard des victimes »
Elle évoque « le surinvestissement d’un scénario partiel, déviant, ritualisé et répétitif, ludique, avec, concernant ses agissements délictuels, la recherche la nuit périodiquement, se mettant en chasse pour trouver sa proie, de jeunes garçons aux cheveux d’or à qui il pratique caresses, attouchements et fellations (…) ». Interrogé par le juge d’instruction quant à la ressemblance entre Jonathan et le profil de ses victimes, Martin Ney a convenu que l’enfant kidnappé à Saint-Brévin-les-Pins rentrait dans ses critères d’âge et de beauté.

L’experte psychiatre souligne aussi chez le natif de Brême « la réussite du clivage lui permettant de continuer son existence comme si de rien n’était ». L’ancien étudiant en mathématiques justifie ses trois meurtres par la crainte que les enfants ne puissent l’identifier et par là même que ses coupables tendances ne soient révélées. La praticienne a été frappée par son « indifférence à l’égard des victimes », qu’il ne traite que comme des objets à même de satisfaire son ego et ses pulsions. « L’agir sexuel pervers recouvre ici un fonctionnement psychique, globalement pervers, la préservation de soi étant fondée sur la destruction de l’autre », écrit-elle.

Enfant, Martin Ney explique avoir souffert d’être moqué par ses camarades en raison de ses oreilles décollées et d’un défaut de prononciation puis, ensuite, de ses origines modestes. À 12 ans, il a subi des attouchements de la part d’un homme plus âgé dans une piscine. Et c’est dans cette même piscine qu’il situe sa première agression sexuelle commise envers un enfant du même âge alors qu’il en avait 18.

« Un traumatisme transgénérationnel »
Pour autant, aux yeux de l’experte, c’est dans un passé beaucoup plus lointain qu’il conviendrait de chercher une clé. Martin Ney s’est montré très ému lorsqu’il a décrit une scène remontant à 1944 racontée par sa mère : ses grands-parents, fuyant l’avancée de l’Armée rouge, avaient été contraints d’abandonner le petit frère de sa mère, mort gelé dans leurs bras, au bord d’un chemin.

« Notre hypothèse (…) est celle d’un sujet n’ayant pas su dépasser la dimension transgénérationnelle clairement traumatique de l’événement », expose la psychiatre qui parle de cet enfant gisant comme d’un fantôme. Cette organisation narcissique, conclut-elle en évoquant la personnalité de Martin Ney, semble s’être construite sur une enfance mal structurée, avec des parents défaillants, mère toute-puissante et père absent, sur une histoire familiale traversée par un traumatisme transgénérationnel jamais symbolisé ayant fondé, selon notre hypothèse, une tache aveugle traumatique où la représentation de l’enfant mort est libidinalement investie.

La psychiatre se garde bien de se prononcer quant à l’éventuelle implication de Martin Ney dans la disparition de Jonathan, même si elle souligne « le caractère plausible et le ton juste » de certaines remarques de Mario, l’ex-codétenu qui l’accuse. Selon elle, avouer le meurtre de Jonathan serait « inassumable », par rapport à sa mère et par rapport à l’image qu’il tient à donner de lui-même : « celle d’un tueur en série devenu inoffensif, côtoyant un juge, fréquentant un groupe biblique et cheminant vers la rédemption par la voie du pardon ».

Mais l’experte poursuit dans la veine de son raisonnement : « Si sa responsabilité dans les faits était authentifiée, le mode opératoire cette fois utilisé, celui d’immerger le corps dans un étang, pourrait incarner la tentative du mis en cause non seulement de faire disparaître définitivement le cadavre, mais aussi souterrainement que ce fantôme persécutif reposant dans les abysses, à être enfin inhumé et réduit à néant, ne vienne plus le traverser, Jonathan Coulom revenant à la surface incarnant le symptôme tragique et terrifiant d’une histoire cachée condamnée à le hanter ».
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« Cette organisation narcissique, conclut-elle en évoquant la personnalité de Martin Ney, semble s’être construite sur une enfance mal structurée, avec des parents défaillants, mère toute-puissante et père absent. »

Il y a quasiment tout le temps dans la biographie des grands tueurs en série : mère toute-puissante/surprotectrice/étouffante/castratrice, et père absent.

Et bien évidemment, des traumatismes désorganisateurs d'abus sexuels durant l'enfance, d'abandon précoce etc.

Bonjour et merci pour les articles.

A une certaine époque, nous nous sommes beaucoup intéressés au "schwartzman" avant de découvrir son identité. Nous avons envisagé que le grêlé pourrait être l'auteur de la disparition de Jonathan.
Françoise avait accumulé beaucoup d'informations sur ce personnage et les avait fait traduire.