Jean-Marc Reiser
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Tueur en série : le grêlé. :: AFFAIRES EN COURS :: Affaires DUTROUX, FOURNIRET, Patrice ALÈGRE, de VALLIÈRE, Émile LOUIS, Pierre CHANAL, Jean-Marc REISER, Jacques RANÇON
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Re: Jean-Marc Reiser
Bonsoir Kass,
L'appel est tellement inutile que je comprends que les Avocats de Reiser préfèrent jeter l'éponge face à un individu qui cherche toujours, en vain, à manipuler et ne pas assumer.
L'appel est tellement inutile que je comprends que les Avocats de Reiser préfèrent jeter l'éponge face à un individu qui cherche toujours, en vain, à manipuler et ne pas assumer.
Sortcière
Re: Jean-Marc Reiser
2023
Affaire Le Tan : le procès en appel de Jean-Marc Reiser se déroulera fin juin
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juillet dernier, le meurtrier sera rejugé du 20 au 30 juin prochain.
Nouvel épisode judiciaire dans l’affaire Sophie Le Tan. Jean-Marc Reiser, condamné par les assises du Bas-Rhin à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté pour l’assassinat en 2018 de la jeune femme, sera rejugé en appel fin juin à Colmar, a-t-on appris mardi auprès d’un de ses avocats.
Le procès se déroulera du 20 au 30 juin devant la cour d’assises du Haut-Rhin, a indiqué Me Thomas Steinmetz, confirmant une information du quotidien régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Il s’agira du cinquième procès d’assises auquel fera face Jean-Marc Reiser, condamné en juillet dernier à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, la peine maximale qu’il encourait, pour l’assassinat en récidive légale de Sophie Le Tan, une jeune étudiante strasbourgeoise.
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Affaire Le Tan : le procès en appel de Jean-Marc Reiser se déroulera fin juin
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juillet dernier, le meurtrier sera rejugé du 20 au 30 juin prochain.
Nouvel épisode judiciaire dans l’affaire Sophie Le Tan. Jean-Marc Reiser, condamné par les assises du Bas-Rhin à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté pour l’assassinat en 2018 de la jeune femme, sera rejugé en appel fin juin à Colmar, a-t-on appris mardi auprès d’un de ses avocats.
Le procès se déroulera du 20 au 30 juin devant la cour d’assises du Haut-Rhin, a indiqué Me Thomas Steinmetz, confirmant une information du quotidien régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Il s’agira du cinquième procès d’assises auquel fera face Jean-Marc Reiser, condamné en juillet dernier à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, la peine maximale qu’il encourait, pour l’assassinat en récidive légale de Sophie Le Tan, une jeune étudiante strasbourgeoise.
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Re: Jean-Marc Reiser
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Affaire Sophie Le Tan : Reiser est-il impliqué dans la disparition de Françoise Hohmann ?
Alors que le procès en appel de Jean-Marc Reiser débutera ce mardi 20 juin, retour sur le lourd passé criminel de cet homme accusé de viols, d'enlèvement et de meurtre depuis des années.
Affaire Sophie Le Tan : Reiser est-il impliqué dans la disparition de Françoise Hohmann ?
Alors que le procès en appel de Jean-Marc Reiser débutera ce mardi 20 juin, retour sur le lourd passé criminel de cet homme accusé de viols, d'enlèvement et de meurtre depuis des années.
Carte des affaires non élucidées francophones
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des propositions ou remarques à faire.
Manor
Re: Jean-Marc Reiser
Reiser c'est vraiment une pourriture irrécupérable. Pétri de cynisme envers les familles. Il s'est permis de dire en ouverture du procès : "je ne voulais pas ré infliger ça à la famille de Sophie mais je devais faire appel pour contester la préméditation". C'est une belle démonstration de manipulation et de perversité.
Tivier
Re: Jean-Marc Reiser
Bonsoir Tivier,
Il a sauvé sa peau une première fois dans l'affaire Françoise Hohmann donc il y croit encore ! lol
Son Avocat de l'époque lui avait pourtant conseillé de ne plus jamais se retrouver dans le périmètre de la disparition d'une femme !
Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas cet Avocat qu'il est allé reprendre ...
Il a sauvé sa peau une première fois dans l'affaire Françoise Hohmann donc il y croit encore ! lol
Son Avocat de l'époque lui avait pourtant conseillé de ne plus jamais se retrouver dans le périmètre de la disparition d'une femme !
Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas cet Avocat qu'il est allé reprendre ...
Sortcière
Re: Jean-Marc Reiser
Il est évident qu'il était coupable dans l'affaire Hohmann . Sophie n'a pas été sa première victime. Et je pense même, au vu du témoignage de ses ex dés les années 80, qu'il y a d'autres victimes inconnues de longues dates.
Tivier
Re: Jean-Marc Reiser
Bonjour l'assistante du commissaire,
Merci.
Ce sale type est révulsif quand il joue à l'imbécile qui ne voit pas quel mobile il aurait pu avoir.
Merci.
Ce sale type est révulsif quand il joue à l'imbécile qui ne voit pas quel mobile il aurait pu avoir.
Sortcière
Re: Jean-Marc Reiser
Bonsoir Sortcière,
Il ne s'amuse pas à tuer des gens comme ça, pour le plaisir, mais n'aurait pas d'autres mobiles non plus
Il ne s'amuse pas à tuer des gens comme ça, pour le plaisir, mais n'aurait pas d'autres mobiles non plus
l'assistanteducommissaire
Re: Jean-Marc Reiser
Reiser est à nouveau condamné à perpétuité avec 22 ans de sûreté.
est une volupté de fin gourmet." -
G. COURTELINE
ruth
Re: Jean-Marc Reiser
Ils disent qu'ils ont rien trouvé à Strasbourg le concernant (on est plusieurs à se demander s'il a un lien avec la disparition d'Élisabeth Royer) et ça risque d'être compliqué d'investiguer l'Asie du Sud-Est mais j'espère que son parcours criminel sera fouillé à Nanterre. Même si je pense qu'ils vont surtout essayer de le remettre en examen pour Françoise Hohmann.
Carte des affaires non élucidées francophones
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Manor
Elisabeth Royer
@Manor,
Je n'avais jamais entendu parler de la disparition d'Elisabeth. J'ai trouvé quelques infos la concernant sur le net.
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née le 21 février 1969 à MOLSHEIM (67)
Taille 1 m 60 – Yeux Verts – Cheveux Châtains foncés souvent teintés en noir
Elisabeth a disparu le 06 décembre 1991 à STRASBOURG (67)
elle est partie passer la soirée en Discothèque, elle n'est jamais revenue.
Très proche de sa famille qu'elle adorait, aucune explication sur son silence,
elle a un petit garçon, il attend des nouvelles de sa maman depuis cette nuit là...
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Reiser? Pourquoi pas.
Je n'avais jamais entendu parler de la disparition d'Elisabeth. J'ai trouvé quelques infos la concernant sur le net.
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née le 21 février 1969 à MOLSHEIM (67)
Taille 1 m 60 – Yeux Verts – Cheveux Châtains foncés souvent teintés en noir
Elisabeth a disparu le 06 décembre 1991 à STRASBOURG (67)
elle est partie passer la soirée en Discothèque, elle n'est jamais revenue.
Très proche de sa famille qu'elle adorait, aucune explication sur son silence,
elle a un petit garçon, il attend des nouvelles de sa maman depuis cette nuit là...
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Reiser? Pourquoi pas.
Re: Jean-Marc Reiser
Affaire Sophie Le Tan : Jean-Marc Reiser a-t-il commis un autre meurtre 30 ans plus tôt ?
Cinq ans après l'assassinat de Sophie Le Tan près de Strasbourg, le procès de son bourreau s’est achevé ce 29 juin. Mais l’ombre de Jean-Marc Reiser, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, plane sur une autre disparition survenue trente ans plus tôt dans le même secteur. La justice est-elle passée à côté d’un tueur en série ?
-
Fin des audiences… mais pas du mystère. Alors que le verdict du procès en appel de Jean-Marc Reiser a été rendu ce 29 juin à Colmar, le tueur, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, pourrait un jour revenir dans le box des accusés. Déjà condamné en première instance en 2022 pour l'assassinat de l’étudiante Sophie Le Tan – à qui il avait tendu un piège, quatre ans plus tôt, en lui proposant de visiter son appartement prétendument à louer, près de Strasbourg –, l’Alsacien pourrait faire les frais d’une innovation légale. Depuis 2022, le pôle « cold cases » du tribunal de Nanterre, peut en effet ouvrir une enquête pour retracer le parcours d’un criminel, à la recherche de nouveaux faits à lui imputer.
-
À Strasbourg, une magistrate a déjà Reiser dans son viseur. Cette juge instruit la disparition d’une autre jeune femme, Françoise Hohmann, survenue le 8 septembre 1987 dans la capitale alsacienne. Cette vendeuse d’aspirateurs à domicile, âgée de 23 ans, s’est évaporée alors qu’elle démarchait les habitants d’un immeuble où logeait Jean-Marc Reiser. Bien qu’il soit le dernier client à l’avoir vue, le tueur de Sophie Le Tan n’a jamais été confondu dans ce dossier. Au départ, les policiers ciblaient plutôt le compagnon de Françoise Hohmann. Suicidaire, accro à l’héroïne, il entretenait des relations houleuses avec elle et l’aurait frappée trois jours avant qu’elle se volatilise. Le rapport de la police judiciaire de Strasbourg, rédigé en 1989, trahit une mentalité d’époque qui a heureusement changé en trente ans. On phosphorait alors sur « l’inconduite notoire » de la victime qui « a pu provoquer une réaction de son concubin » au motif qu’elle avait plusieurs amants et on semble écarter la piste Reiser, pourtant déjà connu pour des violences sur une femme : « L’intéressé ne manquait pas de fréquentations féminines […]. On comprend donc mal pourquoi il aurait fait disparaître Françoise Hohmann » est-il écrit. Surtout, Reiser bénéficiait d’un alibi fourni par une amie… qui reviendra sur ses déclarations, bien plus tard. Une première erreur a peut-être été commise : le logement de Reiser n’a été perquisitionné que quatre mois après le drame, et sans investigation scientifique.Impulsif mais aussi très organisé
-
Rebondissement à l’été 1997 : sa voiture est contrôlée par des douaniers à Villers-le-Lac (Doubs), qui y découvrent une panoplie d’armes ainsi que des photos de femmes nues et endormies, violées avec des objets. L’une d’elles est identifiée comme une ex-compagne – qui n’a aucun souvenir de la scène –, une autre reste inconnue. La même année, une étudiante allemande l’accuse d’un viol subi deux ans plus tôt alors qu’elle faisait du stop en Gironde. Ces révélations conduisent la justice à réexaminer la piste Reiser dans l’affaire Hohmann. En 2001, il affronte donc deux procès : l’un pour le viol qui lui vaudra quinze ans de réclusion. L’autre pour la disparition de la commerciale. Verdict ? Acquitté. « Il y a vingt ans, l’absence de corps bénéficiait encore à l’accusé » décrypte un connaisseur des arcanes judiciaires. Derrière les barreaux, Reiser tente de s’évader, agresse des surveillants et joue aux cartes avec Guy Georges et Francis Heaulme – c’est du moins ce qu’il racontera plus tard à ses compagnes, après sa libération en 2010.
-
Son nom retrouve les pages « faits divers » en 2018, collé à celui de Sophie Le Tan. Dans la foulée, l’avocat Thierry Moser, missionné par la famille Hohmann, parvient à faire rouvrir la procédure. L’acquittement de 2001 étant définitif, le pénaliste trouve une parade en s’appuyant sur d’autres infractions : « recel de cadavre » et « séquestration suivie de mort » – ce qui reste passible de la perpétuité. Les enquêteurs mettent cette fois de gros moyens, comme rarement dans l’histoire de la police scientifique : en septembre 2022, l’appartement qu’occupait Reiser trente-cinq ans plus tôt est vidé de ses locataires et passé au peigne fin. Meubles, parquet, papier peint : tout est désossé dans l’espoir de trouver des traces de sang de Françoise Hohmann à la lumière bleue du luminol. Les expertises devraient bientôt rendre leur verdict. « Nous espérons un procès d’ici à deux ans affirme même Thierry Moser. Entre l’affaire Le Tan et l’affaire Hohmann, il y a de sacrées similitudes qui ressemblent à une signature criminelle. »
-
Celle d’un tueur en série ? Décrit comme d’une « dangerosité criminologique extrême » par les experts psy, cet ancien intendant de lycée a laissé de glaçants souvenirs à son entourage. Né d’un père violent et alcoolique, un garde forestier qui lui a transmis le goût des bois, et d’une mère décrite comme « dépressive et hystérique » Reiser a vrillé à l’adolescence. Une fréquentation d’alors le dépeint comme un caïd, « buvant de la bière servie par son père au petit-déjeuner ». Père qu’il finit par menacer avec une hache avant de multiplier les séjours en centre psychiatrique. Par la suite, ses compagnes le décrivent harceleur, violent, ne supportant pas les ruptures. Impulsif mais aussi très organisé. Reiser avait installé dans son véhicule un système de verrouillage de la portière avant côté passager. Un cousin qu’il héberge en 1988 aperçoit des « fioles de chloroforme » dans le frigo de son appartement « lugubre ». Dix ans plus tard, une ex-petite amie découvre un flacon d’anesthésiant pour cheval dans son logement.
-
En 2012, il est interpellé après avoir forcé la vitre d’une clinique vétérinaire à Strasbourg. Quatre ans plus tard, il est à nouveau arrêté après une nouvelle tentative dans un établissement identique. Une vieille habitude ? Sa première relation amoureuse rapportait déjà ses « absences régulières pendant des nuits entières et des retours au domicile, porteur d’une odeur semblable à celle d’un hôpital ».« Jamais ils la trouveront »« Reiser est un adversaire redoutable explique un gradé de la PJ. Avec lui, chaque interrogatoire est une partie d’échecs. Il joue l’arrogance, minimise la gravité des faits, cherche à vous faire sortir de vos gonds, à provoquer la bavure. Puis il fait mine de devenir conciliant, de passer aux aveux, ce qui n’arrive pas. »Le service policier de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (ORCVP) a déjà tenté de retracer le parcours du sexagénaire mais des zones de flou demeurent. Reiser fréquentait des lieux interlopes, voyageait beaucoup, de la Thaïlande au Sénégal en passant par la Croatie. Et même en France, le relevé de ses contraventions prouve qu’il avalait des kilomètres parfois en une seule nuit. « Je pense qu’il pouvait sillonner tout le pays pour trouver des filles et les trucider » confiera une ex-compagne aux policiers. Une autre se souvient d’une nuit de mai 1990. Dans son sommeil, Reiser aurait lâché : « Jamais ils la trouveront. » C’était deux ans et demi après la disparition de Françoise Hohmann.
Par Thibaut Solano
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Cinq ans après l'assassinat de Sophie Le Tan près de Strasbourg, le procès de son bourreau s’est achevé ce 29 juin. Mais l’ombre de Jean-Marc Reiser, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, plane sur une autre disparition survenue trente ans plus tôt dans le même secteur. La justice est-elle passée à côté d’un tueur en série ?
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Fin des audiences… mais pas du mystère. Alors que le verdict du procès en appel de Jean-Marc Reiser a été rendu ce 29 juin à Colmar, le tueur, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, pourrait un jour revenir dans le box des accusés. Déjà condamné en première instance en 2022 pour l'assassinat de l’étudiante Sophie Le Tan – à qui il avait tendu un piège, quatre ans plus tôt, en lui proposant de visiter son appartement prétendument à louer, près de Strasbourg –, l’Alsacien pourrait faire les frais d’une innovation légale. Depuis 2022, le pôle « cold cases » du tribunal de Nanterre, peut en effet ouvrir une enquête pour retracer le parcours d’un criminel, à la recherche de nouveaux faits à lui imputer.
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À Strasbourg, une magistrate a déjà Reiser dans son viseur. Cette juge instruit la disparition d’une autre jeune femme, Françoise Hohmann, survenue le 8 septembre 1987 dans la capitale alsacienne. Cette vendeuse d’aspirateurs à domicile, âgée de 23 ans, s’est évaporée alors qu’elle démarchait les habitants d’un immeuble où logeait Jean-Marc Reiser. Bien qu’il soit le dernier client à l’avoir vue, le tueur de Sophie Le Tan n’a jamais été confondu dans ce dossier. Au départ, les policiers ciblaient plutôt le compagnon de Françoise Hohmann. Suicidaire, accro à l’héroïne, il entretenait des relations houleuses avec elle et l’aurait frappée trois jours avant qu’elle se volatilise. Le rapport de la police judiciaire de Strasbourg, rédigé en 1989, trahit une mentalité d’époque qui a heureusement changé en trente ans. On phosphorait alors sur « l’inconduite notoire » de la victime qui « a pu provoquer une réaction de son concubin » au motif qu’elle avait plusieurs amants et on semble écarter la piste Reiser, pourtant déjà connu pour des violences sur une femme : « L’intéressé ne manquait pas de fréquentations féminines […]. On comprend donc mal pourquoi il aurait fait disparaître Françoise Hohmann » est-il écrit. Surtout, Reiser bénéficiait d’un alibi fourni par une amie… qui reviendra sur ses déclarations, bien plus tard. Une première erreur a peut-être été commise : le logement de Reiser n’a été perquisitionné que quatre mois après le drame, et sans investigation scientifique.Impulsif mais aussi très organisé
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Rebondissement à l’été 1997 : sa voiture est contrôlée par des douaniers à Villers-le-Lac (Doubs), qui y découvrent une panoplie d’armes ainsi que des photos de femmes nues et endormies, violées avec des objets. L’une d’elles est identifiée comme une ex-compagne – qui n’a aucun souvenir de la scène –, une autre reste inconnue. La même année, une étudiante allemande l’accuse d’un viol subi deux ans plus tôt alors qu’elle faisait du stop en Gironde. Ces révélations conduisent la justice à réexaminer la piste Reiser dans l’affaire Hohmann. En 2001, il affronte donc deux procès : l’un pour le viol qui lui vaudra quinze ans de réclusion. L’autre pour la disparition de la commerciale. Verdict ? Acquitté. « Il y a vingt ans, l’absence de corps bénéficiait encore à l’accusé » décrypte un connaisseur des arcanes judiciaires. Derrière les barreaux, Reiser tente de s’évader, agresse des surveillants et joue aux cartes avec Guy Georges et Francis Heaulme – c’est du moins ce qu’il racontera plus tard à ses compagnes, après sa libération en 2010.
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Son nom retrouve les pages « faits divers » en 2018, collé à celui de Sophie Le Tan. Dans la foulée, l’avocat Thierry Moser, missionné par la famille Hohmann, parvient à faire rouvrir la procédure. L’acquittement de 2001 étant définitif, le pénaliste trouve une parade en s’appuyant sur d’autres infractions : « recel de cadavre » et « séquestration suivie de mort » – ce qui reste passible de la perpétuité. Les enquêteurs mettent cette fois de gros moyens, comme rarement dans l’histoire de la police scientifique : en septembre 2022, l’appartement qu’occupait Reiser trente-cinq ans plus tôt est vidé de ses locataires et passé au peigne fin. Meubles, parquet, papier peint : tout est désossé dans l’espoir de trouver des traces de sang de Françoise Hohmann à la lumière bleue du luminol. Les expertises devraient bientôt rendre leur verdict. « Nous espérons un procès d’ici à deux ans affirme même Thierry Moser. Entre l’affaire Le Tan et l’affaire Hohmann, il y a de sacrées similitudes qui ressemblent à une signature criminelle. »
-
Celle d’un tueur en série ? Décrit comme d’une « dangerosité criminologique extrême » par les experts psy, cet ancien intendant de lycée a laissé de glaçants souvenirs à son entourage. Né d’un père violent et alcoolique, un garde forestier qui lui a transmis le goût des bois, et d’une mère décrite comme « dépressive et hystérique » Reiser a vrillé à l’adolescence. Une fréquentation d’alors le dépeint comme un caïd, « buvant de la bière servie par son père au petit-déjeuner ». Père qu’il finit par menacer avec une hache avant de multiplier les séjours en centre psychiatrique. Par la suite, ses compagnes le décrivent harceleur, violent, ne supportant pas les ruptures. Impulsif mais aussi très organisé. Reiser avait installé dans son véhicule un système de verrouillage de la portière avant côté passager. Un cousin qu’il héberge en 1988 aperçoit des « fioles de chloroforme » dans le frigo de son appartement « lugubre ». Dix ans plus tard, une ex-petite amie découvre un flacon d’anesthésiant pour cheval dans son logement.
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En 2012, il est interpellé après avoir forcé la vitre d’une clinique vétérinaire à Strasbourg. Quatre ans plus tard, il est à nouveau arrêté après une nouvelle tentative dans un établissement identique. Une vieille habitude ? Sa première relation amoureuse rapportait déjà ses « absences régulières pendant des nuits entières et des retours au domicile, porteur d’une odeur semblable à celle d’un hôpital ».« Jamais ils la trouveront »« Reiser est un adversaire redoutable explique un gradé de la PJ. Avec lui, chaque interrogatoire est une partie d’échecs. Il joue l’arrogance, minimise la gravité des faits, cherche à vous faire sortir de vos gonds, à provoquer la bavure. Puis il fait mine de devenir conciliant, de passer aux aveux, ce qui n’arrive pas. »Le service policier de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (ORCVP) a déjà tenté de retracer le parcours du sexagénaire mais des zones de flou demeurent. Reiser fréquentait des lieux interlopes, voyageait beaucoup, de la Thaïlande au Sénégal en passant par la Croatie. Et même en France, le relevé de ses contraventions prouve qu’il avalait des kilomètres parfois en une seule nuit. « Je pense qu’il pouvait sillonner tout le pays pour trouver des filles et les trucider » confiera une ex-compagne aux policiers. Une autre se souvient d’une nuit de mai 1990. Dans son sommeil, Reiser aurait lâché : « Jamais ils la trouveront. » C’était deux ans et demi après la disparition de Françoise Hohmann.
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« À aucun moment, vous n’avez envisagé que cette viande dans le frigo... soit votre mère ? »
Tristanduvar
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