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Les disparues de Seine et Marne

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Message par Kassandra88 Lun 26 Juin 2023 - 18:55

Tivier a écrit:
Une question à laquelle l'article ne répond à priori pas : qui est l'auteur du PR dans l'affaire Dumont ?

La réponse est peut être dans les coupures de presse postées par mimi.
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Message par Manu1972 Mar 27 Juin 2023 - 21:10

De mémoire ,ce portrait robot que je trouve assez saisissant de précision, serait la synthèse entre différents témoignages : homme proche de la fête foraine, pêcheurs et surtout cet auto-stoppeur qui a voyagé avec un automobiliste plutôt inquiétant, en 1988

Manu1972


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Message par Manu1972 Mar 27 Juin 2023 - 21:19

Kassandra
En effet , en ce qui concerne l 'affaire Laurent, on ne trouve quasiment rien sur le net .
Cette affaire semble curieusement avoir été rapidement classée.
D'ailleurs, il me semble qu'avant septembre 2021, avoir lu un article du Parisien , indiquant que l 'affaire Cécile Bloch était la dernière affaire de meurtre d'enfant non élucidé, sur la commune de Paris.
Or le corps de M A Laurent a été découvert dans le 13eme arrondissement.
A la lecture de l'article concernant l 'affaire Piecko , on constate certaines similitudes avec l'affaire Vigneron voire Delmas.
Au même titre que l 'affaire Laurent, le cas Piecko me semble avoir été rapidement classé et oublié

Manu1972


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Message par Manu1972 Mar 27 Juin 2023 - 21:25

Salut JM
Je te rejoins totalement sur ton point de vue.
L'affaire Dumont , de part sa potentielle et souhaitable future élucidation et en raison de l 'Adn conservé , permet de relier les autres affaires et part la force des choses, de contribuer à ne pas les oublier.

Manu1972


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Message par Kassandra88 Dim 16 Juil 2023 - 15:36

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Message par Tristanduvar Dim 20 Aoû 2023 - 20:31

Meurtres de petites filles en 1987 : le pôle « cold cases » cherche la lumière
Après trente-six ans d’enquêtes ratées, les juges de Nanterre héritent de quatre crimes non résolus aux modes opératoires très proches.

Dans les années 2000, la France avait découvert qu’un homme qui n’avait pas particulièrement le profil d’un génie du crime, le chauffeur de car Émile Louis, avait pu tuer dans les années 1970 sept femmes dans l’Yonne sans même provoquer l’ouverture d’une enquête judiciaire. Il avait fallu une émission racoleuse du TF1 des années 1990 (Perdu de vue) et l’action acharnée de l’Association de défense des handicapés de l’Yonne (ADHY) pour que l’institution judiciaire, contrainte et forcée, mette enfin au jour ce crime béant (lire l’épisode 3, « Le dernier fantôme d’Auxerre »). Les années 2020 révèleront-elles un autre scandale de même ampleur, à savoir les meurtres de quatre petites filles en 1987 – très possiblement commis par un ou des mêmes auteurs –, victimes d’une guerre des services d’enquête, d’une querelle de clochers judiciaire et, plus généralement, de la mauvaise organisation du système pénal ?

Contrairement à l’Yonne (où les cadavres avaient au départ été escamotés), la justice a ouvert des enquêtes dès 1987, les victimes enlevées ayant été retrouvées mortes immédiatement ou presque. Le système pénal a pourtant échoué encore une fois à trouver le ou les auteurs, dans un cheminement passablement chaotique où, cette fois-ci, il en a plutôt trop fait. Il a en effet dispersé ses efforts entre trois juridictions (Nanterre, Évry, Bobigny) avec quatre services d’enquête distincts (trois services de police et une unité de gendarmerie), alors qu’un minimum de coordination voire une réunion d’au moins deux dossiers, voire des quatre, aurait dû s’imposer. C’est enfin fait… trente-six ans après. Les quatre affaires viennent d’être rassemblées au pôle « cold cases » de Nanterre, où les juges d’instruction engagent une course à handicaps pour trouver la solution de ces crimes, parmi les plus atroces de l’histoire récente du pays.

Expertises manquantes, destruction des scellés : les multiples magistrats, policiers et gendarmes ont enchaîné les décisions catastrophiques et discordantes

Matériellement, on ignore toujours aujourd’hui si les enlèvements et les meurtres de Virginie Delmas, 10 ans, Hemma Greedharry, 10 ans, Perrine Vigneron, 7 ans, et Sabine Dumont, 8 ans, commis de manières très similaires voire identiques dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres et en moins de deux mois, entre le 5 mai et le 27 juin 1987, sont le fait du ou des mêmes auteurs. Le parquet du pôle « cold cases » affiche une grande prudence. « Les juges d’instruction sont saisis de ces quatre procédures, sans que les liens de connexité ne soient à ce stade formellement établis. […] La sérialité entre deux, trois ou quatre faits est possible mais non démontrée, c’est précisément leur regroupement au pôle qui devrait justement faciliter les rapprochements », déclare aux Jours Caroline Gontran, procureure adjointe à Nanterre. L’OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes – lire l’épisode précédent, « Flics têtus pour causes perdues ») a repris depuis déjà plus d’une décennie les dossiers Delmas, Greedharry et Dumont, sans progrès notables malgré des initiatives nombreuses. Le cas Vigneron est toujours traité séparément par la gendarmerie, sans résultats non plus.

Premier constat accablant : les multiples magistrats, policiers et gendarmes intervenus sur les dossiers n’ont rien fait durant grosso modo les vingt premières années pour vérifier l’hypothèse cruciale d’une série cohérente et ont même enchaîné les décisions catastrophiques et discordantes. Les juges de Nanterre ne disposent ainsi aujourd’hui que d’une seule empreinte génétique dans le dossier Dumont. Elle a été extraite en 1998 sur une tache de sperme mise au jour sur ses vêtements, dans le cadre de l’instruction menée alors à Évry avec le SRPJ de Versailles. Une même expertise aurait dû, à la même période, être tentée sur les scellés des autres affaires, très nombreux au départ, traces biologiques de sang et sperme, vêtements, cordelettes utilisées pour étrangler, flacon de liquide inflammable…. Au lieu de cette décision, ce sont deux non-lieux pour défaut d’élucidation qui ont pourtant été ordonnés à Nanterre en 1996 dans l’affaire Greedharry, traitée par la PJ parisienne, et en 1997 à Bobigny dans l’affaire Delmas, traitée par la PJ de Seine-Saint-Denis. Tragiquement banales à l’époque, ces décisions, rendues à un moment où la recherche ADN se développait pourtant fortement, ont entraîné une destruction des grandes parties des précieux scellés, une plaie judiciaire française (lire l’épisode 8, « “Il n’est plus acceptable d’envoyer à la poubelle des pièces à conviction” »).

L’OCRVP, parti bien plus tard, en 2004, à la recherche de ce qui restait des pièces à conviction, n’a pas retrouvé assez de matière dans les dossiers Greedharry et Delmas pour mettre au jour un ADN. Il ne restait rien non plus d’exploitable dans l’affaire Vigneron, même s’il n’y avait pas eu de non-lieu en l’espèce. Pour refermer définitivement cette piste biologique, le pôle « cold cases » va sans doute se livrer à la désormais habituelle recherche archéologique dans les archives ou dans les laboratoires, où un vieux vêtement ou un prélèvement biologique conservé par hasard au fond du placard peut par hypothèse « parler » même s’il était muet il y a quelques années, avec les progrès des techniques. Un tel miracle s’est déjà vu, mais reste peu probable.

Même s’il n’y avait pas de certitude, on aurait pu au moins monter dès l’origine une structure de coordination entre toutes les procédures.
Une source proche du dossier

Ce tableau de dossiers criminels en ruines en dit déjà long sur les errements passés. « Même s’il n’y avait pas de certitude, on aurait pu au moins monter dès l’origine une structure de coordination entre toutes les procédures », remarque une source proche du dossier. C’était d’autant plus souhaitable d’emblée que la ressemblance entre les affaires ne pouvait que sauter aux yeux, quand Sabine Dumont, enlevée le 27 juin 1987 à Bièvres (Essonne), a été retrouvée morte le lendemain. Elle était partie seule acheter à deux pas du domicile familial un tube de peinture blanche, pour terminer la copie d’un tableau de Renoir, Danse à la ville, qu’elle voulait offrir à sa sœur qui venait d’accoucher. Partie vers 16 h 45, elle a été vue deux fois, la première sur le trajet aller où une voisine lui a proposé de l’embarquer dans sa voiture pour l’abriter de la pluie (elle a refusé), la seconde sur le trajet retour vers 17 h 30, à quelques dizaines de mètres de son domicile. Elle a disparu alors sans aucun témoin oculaire, et son corps nu a été retrouvé le lendemain au bord de la RN 118, à trois kilomètres de Bièvres. Elle avait été violée et étranglée et son corps en partie incendié au White Spirit, un détachant.

Moins d’un mois auparavant, le 30 mai, à Malakoff, à onze kilomètres au nord de Bièvres, Hemma Greedharry est partie seule acheter une équerre au centre commercial, à quelques centaines de mètres. Sur le chemin du retour, elle a disparu, là encore sans témoins. Son corps, nu et incendié en partie comme celui de Sabine, avec cette fois un produit artisanal (du styrène), a été retrouvé vers 16 h 30 à Châtillon, à moins de trois kilomètres au sud en direction de Bièvres, sur le parking d’une cité HLM. Élément matériel supplémentaire, des traces de sang ont été découvertes sous les ongles des deux victimes, du même groupe A+ (à l’époque la seule possibilité de discriminer des traces biologiques).

Pourquoi n’avoir donc jamais réuni les deux procédures Dumont et Greedharry ? Peu importe, veut croire aujourd’hui Gilles Leclair, patron en 1987 du SRPJ Versailles qui a pris l’affaire Dumont. « On se parlait entre services et c’est ce qui comptait », dit-il. Certes, des pièces ont été échangées entre les deux dossiers mais il n’y a pas eu véritable coordination des pistes par les juges, à tel point même que le dossier des Greedharry, une famille d’origine mauricienne, a donc été refermé en 1996 par un non-lieu alors que l’affaire Dumont restait en vie. Pourquoi ? Un autre policier explique très trivialement cette décision par l’ordinaire du (mauvais) fonctionnement pénal : « Chaque juge voulait se garder son affaire, était très occupé par ailleurs et ne s’est pas intéressé à ce que l’autre pouvait faire. » Il est vrai que les tribunaux d’Évry et Nanterre sont administrativement sous l’autorité de deux cours d’appel distinctes (Paris pour le premier et Versailles pour le second), ce qui n’a sans doute pas facilité la hauteur de vue. De plus, la probabilité de plusieurs tueurs d’enfants agissant simultanément au même endroit est statistiquement faible, ce type de crimes étant rare, particulièrement sans lien familial entre auteur et victime. En l’absence de tout témoignage exploitable et sans véritables fichiers centraux, les investigations sont apparues assez vite dans l’impasse et ont été mises en sommeil. « On n’avait rien du tout en 1987, alors on battait la campagne, on usait nos chaussures à la recherche de témoins », dit Gilles Leclair.

Fourniret, le Grêlé, le Britannique Robert Black : dans les années 1990 et 2000, la piste des « grands » tueurs en série est examinée mais écartée

Il fut apparemment plus impensable encore de rapprocher les procédures Dumont et Greedharry de deux autres crimes survenus cette fois à l’autre bout de la région parisienne et instruits à Bobigny (Seine-Saint-Denis), avec encore deux autres services d’enquête, la gendarmerie et la PJ locale. Pourtant, il y a là encore matière à questions rétrospectives. Virginie Delmas et Perrine Vigneron ont en effet été tuées après avoir été enlevées dans des circonstances très semblables aux deux victimes précédentes, respectivement le 5 mai 1987 à Neuilly-sur-Marne (en Seine-Saint-Denis, à 25 km de Malakoff) et le 3 juin 1987 à Bouleurs (en Seine-et-Marne, à 50 km de Malakoff). Certes, les deux corps n’ont a priori pas été incendiés. Celui de Virginie n’a été retrouvé que le 9 octobre 1987 dans un verger de Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne), mais celui de Perrine l’a été le 27 juin dans un champ à Chelles (Seine-et-Marne), le jour même de l’enlèvement de Sabine Dumont. Virginie est partie du domicile familial vers 15 h 30 pour jouer avec des camarades sur l’esplanade d’une cité mais ne les a jamais rejointes, disparaissant sans témoins. Perrine est partie vers 16 heures de la résidence secondaire familiale pour se rendre à un cours de poterie et a été enlevée, là encore sans témoins. Les corps étaient nus comme pour Sabine et Hemma, leur état n’a pas permis d’établir d’éventuels viols. Dans l’affaire Vigneron, le signalement d’un homme aperçu au volant d’une camionnette blanche près du champ où a été découvert le corps figure au dossier. Ce serait donc le seul dans les quatre dossiers, mais il n’est toutefois pas certain qu’il se rattache à l’affaire, dit-on de source proche du dossier.

Des milliers de procès-verbaux figurent dans le dossier Dumont, un peu moins dans les trois autres. Recèlent-ils la solution ? Ils vont être réexaminés par les juges d’instruction du pôle. Dans les années 1990 et 2000, les affaires de crimes en série se multipliant, la piste de plusieurs « grands » tueurs a été examinée, sans succès. Michel Fourniret, arrêté en 2003 avec son épouse, a été mis hors de cause puisqu’il était écroué au moment des faits. Un tueur en série britannique, Robert Black, a également été écarté. Plusieurs autres pistes françaises ont été éliminées par comparaison avec l’ADN du dossier Dumont. L’ancien policier François Vérove alias le « Grêlé », confondu en 2021 pour notamment le meurtre d’une autre petite fille à Paris en 1986 et une tentative sur une seconde victime du même âge, a ainsi été blanchi dès les années 2000. L’OCRVP a également tenté d’établir si de semblables séries criminelles visant des filles s’étaient produites dans un pays européen et a utilisé pour ce faire les équivalents étrangers de son propre logiciel, Salvac (Système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes). Ils permettent des rapprochements informatiques avec d’autres faits sur les critères du mode opératoire et du profil de victime. Pour l’instant, c’est un échec. Les magistrats se trouvent donc face à une énigme criminelle rare : quatre victimes mineures en moins de deux mois – un type de crime plutôt rare, encore plus aussi rapproché – et un, ou des meurtriers, qui disparaissent sans laisser de traces.

Les juges Nathalie Turquey et Sabine Khéris vont chercher des correspondances entre les quatre affaires et, peut-être, mettre au jour des pistes négligées
Un résultat non négligeable a cependant été obtenu par la technique récente du « portrait-robot génétique », qui consiste à déduire certaines caractéristiques physiques d’une empreinte ADN inconnue. On sait ainsi que l’assassin de Sabine Dumont était blanc et avait les yeux bleus, dit-on de source policière. La technique apparemment très aboutie d’enlèvement, toujours sans témoins, laisse penser à une entreprise très organisée. Pour résoudre cette énigme si longtemps après, une recherche ADN en « parentèle » a été engagée il y a déjà plusieurs années dans le Fnaeg, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques. Elle a donné une centaine de noms et les vérifications viennent d’être relancées par le pôle de Nanterre. Des gardes à vue ont été ordonnées ces dernières semaines dans ce cadre, sans résultat probant a priori, les personnes détectées par la recherche étant sans doute trop éloignées génétiquement de l’empreinte du tueur.

Pour la première fois, en parallèle, va aussi être mené un travail précis de recherche de correspondances entre les quatre affaires et, peut-être, de mise au jour de pistes négligées. C’est après tout de cette manière que dans l’affaire du « Grêlé », la juge Nathalie Turquey, aujourd’hui affectée au pôle de Nanterre, a retrouvé François Vérove, qui s’est suicidé alors qu’il allait être arrêté. Nathalie Turquey va d’ailleurs reprendre les dossiers Delmas et Vigneron, la juge Sabine Khéris se chargeant des affaires Dumont et Greedhary. Les cinq sœurs et frère de Sabine Dumont – la seule famille encore active judiciairement et qui vient d’ailleurs d’engager l’avocat spécialisé des « cold cases » Didier Seban – font le serment, dans un texte collectif transmis aux Jours, de ne jamais baisser les bras. « Nous n’abandonnerons jamais, écrivent-ils. Nos parents accompagnés de notre avocat ont toujours été très actifs. Nous, frère et sœurs de Sabine, prenons le relais et nos enfants nous ont déjà dit que, s’il le faut, ils prendront la relève. Nous sommes intimement persuadés que quelqu’un sait quelque chose. L’individu qui a commis cet acte a forcément de la famille, une femme, une mère, un père, une sœur, un frère, des enfants, des amis, des voisins… Si quelqu’un a des doutes ou sait quelque chose, il est encore temps pour cette personne de s’exprimer. »
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Message par Van-JM Dim 20 Aoû 2023 - 22:37


Merci Tristan,

ca bouge, ca se précise, je ne voudrait pas être dans les pompes du tueur de Sabine en ce moment. . .Tic tac, tic tac. . .


Cordialement,

Van-JM


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Message par Tristanduvar Dim 20 Aoû 2023 - 23:19

Bonsoir JM,
Oui si ce triste sire est encore en vie, et qu'il suit son affaire, il doit bien gamberger.
Ce qui m'intrigue, c'est que ces types ont été mis en garde à vue, et non convoqués pour une simple prise d'ADN pour vérification.
À mon avis ils avaient des doutes suffisamment forts de tenir un membre de sa famille ou lui en personne va savoir.

Dans l'affaire du Grêlé la recherche via la parentèle avait fait chou blanc complet il me semble. Pas une garde à vue car quelqu'un présentait des similitudes avec l'empreinte génétique de Vérove.
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Message par Tristanduvar Jeu 5 Oct 2023 - 16:59

Podcast des voix du crime, avec l'intervention de sa sœur Gaëlle Fève :
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Si vous avez des informations sur la disparition de Sabine Dumont, vous pouvez contacter l'adresse mail suivante : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
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Message par Kassandra88 Lun 9 Oct 2023 - 15:46

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Message par Kassandra88 Lun 16 Oct 2023 - 18:47

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Message par ruth Jeu 30 Nov 2023 - 12:04

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Entretien avec sa soeur

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" Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile
est une volupté de fin gourmet." -   
G. COURTELINE

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Message par Tristanduvar Ven 1 Déc 2023 - 16:06

Bonjour à tous,
Témoignage poignant du frère de Sabine, Erik.

Cold case : Perrine, Sabine, Hemma, Virginie... les petites martyres oubliées de 1987
Il y a près de quarante ans, les cadavres suppliciés de quatre fillettes étaient découverts en région parisienne. Elles s’appelaient Perrine, Sabine, Hemma et Virginie. La plus jeune avait 7 ans, la plus âgée 10. Des affaires non résolues dont s’est emparé
le nouveau pôle cold case de Nanterre.

"Cela reste une épine dans le cœur », laisse tomber un policier. Des joues rondes, des regards doux, de légers sourires posés sur leur innocence volée… Ces quatre visages, les enquêteurs du groupe « crimes sériels » de l’Office central pour la répression de la violence aux personnes (OCRVP) ne peuvent les oublier. Virginie Delmas, 10 ans, puis Hemma Greedharry, 10 ans elle aussi, disparue le 30 mai ; Perrine Vigneron, 7 ans, le 3 juin ; et enfin Sabine Dumont, 9 ans moins 6 jours, le 27 juin. Toutes enlevées, violées sans doute et assassinées en plein jour, à quelques mètres de leur domicile.

« Ma sœur était une petite fille sage, tranquille, curieuse, érudite. La dernière de la fratrie, chouchoutée. » Trente-six ans après, la voix d’Erik Dumont se brise, ses yeux s’emplissent de larmes. Il s’excuse, s’essuie le visage, l’absence est toujours mordante. Il avait alors 18 ans et vivait à Bièvres (Essonne). « J’avais trouvé un emploi de saisonnier dans l’entreprise qui employait mon père. En rentrant, une de mes sœurs me dit que Sabine a disparu. Je ne comprends même pas ce que ça veut dire. Toute ma famille était déjà à sa recherche. » La fratrie compte six enfants, l’aînée, Fabienne, vient d’accoucher. Et Sabine, la petite, doit accompagner sa mère pour rencontrer le bébé. Dans l’après-midi, elle sort ses pinceaux. Elle veut faire une peinture pour sa sœur : la reproduction de « Danse à la ville », de Renoir. Vers 16 h 30, elle s’aperçoit qu’il lui manque de la peinture blanche. Sa mère lui donne l’autorisation d’aller à la papeterie, à 200 mètres. Elle ne rentrera jamais.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
De g. à d. : Virginie Delmas, 10 ans, enlevée le 9 mai 1987. Hemma Greedharry, 10 ans, enlevée le 30 mai 1987. Sabine Dumont, 9 ans, enlevée le 27 juin 1987. Perrine Vigneron, 7 ans, enlevée le 3 juin 1987
Immédiatement, sa disparition est qualifiée d’« inquiétante » par la police. Le SRPJ de Versailles est aussitôt saisi. Le ministre de l’Intérieur, Robert Pandraud, s’en mêle. Le lendemain, aux premières heures, un important dispositif de recherches est sur le terrain. À 13 heures, un motard de la gendarmerie découvre des vêtements d’enfant le long de la RN 118, au niveau de ­Vauhallan, à 3 kilomètres de Bièvres. Ce sont bien ceux de Sabine. « Il y a une basket aussi, la deuxième ne sera jamais retrouvée. De même que la petite culotte de la fillette », se souvient Gilles Leclair, alors patron du SRPJ de Versailles. L’hélicoptère de la police survole la zone, aperçoit une masse claire à 800 mètres des habits : le corps de Sabine. « C’est une déflagration totale. On vit un cauchemar. On n’y croit pas. »

Pour Erik Dumont, l’émotion est toujours la même. « Il y a un deuxième drame dans cette histoire. Sabine est décédée le 27 juin, six jours avant son anniversaire, exactement le temps de l’organisation des funérailles. Il était impensable de l’enterrer le jour de son anniversaire. Il a fallu repousser… » Les enquêteurs font leurs premières constatations. « Le corps de Sabine est partiellement calciné, il y a une marque de strangulation. Il y avait une cordelette à côté d’elle, énumère l’ex-patron du SRPJ de ­Versailles. On trouve aussi un bidon de ce qu’on pense être du white-spirit. On saura plus tard que c’était du styrène », un produit utilisé comme accélérateur.
À l'époque, l'analyse ADN en est à ses balbutiements
La fillette a été violée. « À l’époque, les rapprochements se font par des fiches au CIR, le centre d’information régional, explique Gilles Leclair. On n’en était qu’aux balbutiements de l’analyse ADN. Le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) n’existait pas pour rapprocher les enquêtes. On envoyait des télex aux commissariats pour demander de nous signaler les affaires similaires. »
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Erik Dumont en est convaincu : l’énigme du meurtre de sa sœur Sabine, 9 ans, enlevée le 27 juin 1987, peut encore être résolue si un témoin se manifeste. Paris Match / © Ilian Deutsch

Il y en a une, justement, et elle est saisissante, elle date d’un mois seulement. Hemma Greedharry. Origine mauricienne, longs cheveux bruns brillants, grands yeux noirs joyeux, elle aussi autorisée pour la première fois à aller faire une course à ­Malakoff (Hauts-de-Seine). Sa petite sœur, Sheila, n’avait que 2 mois quand elle a disparu. Il a fallu que la juge Khéris la reçoive avec sa mère et sa sœur aînée, en février 2023, pour qu’elle en apprenne davantage sur cette inconnue que ses parents, anéantis, ont toujours eu du mal à évoquer. « Son caractère… J’ai trouvé des ressemblances avec le mien, on aurait pu être fusionnelles, rêve Sheila. Elle était très réservée, discrète, mais rigolait, faisait des blagues, aimait beaucoup dessiner, faire des colliers. Tous les travaux manuels, en fait. »

Virginie Delmas est celle par qui l’insupportable série a commencé
Sabine avait eu besoin de peinture, Hemma, d’une équerre. « J’ai fait le trajet jusqu’au magasin. On longe à un moment, sur la gauche, une voie ferrée et, sur la droite, un grand mur, décrit Bruce de Saint-Sernin, ancien chroniqueur judiciaire au journal “La Marne”. Sur 250, 300 mètres, il n’y a pas d’immeubles. Hemma est allée acheter son équerre, elle est ressortie. On a découvert son corps sur un parking, à 400 mètres, à ­Châtillon. » Une heure trente s’était à peine écoulée depuis son départ de chez ses parents. « Son corps nu brûlait encore quand elle a été retrouvée, explique Gilles Leclair. Des témoins ont parlé d’une camionnette blanche qui démarrait. L’auteur a dû être dérangé, il a laissé le corps. »
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Album photo de la famille Dumont. Ces souvenirs personnels sont également épluchés par les experts en victimologie. Paris Match / © Ilian Deutsch
Les enquêteurs récupèrent quatre allumettes dont une non consumée, une cordelette et encore du styrène. La fillette a été violée et étranglée. On ne retrouvera jamais ses vêtements. Et l’enquête a continué. Selon l’OCRVP, Hemma et Sabine ont croisé la route du même tueur. Pour Virginie et Perrine, ils pensent à un autre. « Il y a un fantasme du serial killer. Mais si on imagine quatre tueurs différents, c’est peut-être encore plus inquiétant », commente Didier Seban, l’avocat de la famille de la petite Sabine Dumont.

Virginie Delmas, les yeux bleus, passionnée de judo et de patinage de vitesse, est celle par qui l’insupportable série a commencé. Le 9 mai 1987, à 15 h 30, elle quitte l’appartement familial pour jouer avec ses copines sur l’esplanade de la cité des Fauvettes, à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). « Je devais l’accompagner au catéchisme à 17 heures. Mais elle n’est jamais rentrée, se souvient Françoise Delmas, sa mère. Avec mon mari, nous l’avons cherchée partout. Nous apprendrons beaucoup plus tard qu’elle n’a jamais rejoint ses copines. » Première à avoir disparu en cette année 1987, dernière à avoir été retrouvée : cinq mois plus tard, le 9 octobre 1987, son corps apparaît au fond d’un verger de Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne), nu, les vêtements soigneusement pliés à côté. « Pendant cinq mois, j’avais ­pourtant gardé espoir », confie Françoise.

Perrine, morte étranglée
Enfin, Perrine. À 16 heures, le 3 juin, elle se rend à son cours de poterie à Bouleurs (Seine-et-Marne). À 18 heures, son père apprend qu’elle n’y est jamais arrivée, il alerte les secours. Les jours passent. Pas l’angoisse. Trois semaines plus tard, le 27 juin, jour de l’enlèvement et de l’assassinat de Sabine, un agriculteur découvre, à l’orée de son champ de colza, à Chelles (Seine-et-Marne), la minuscule dépouille mortelle de Perrine. La tête repose dans la boue, une cordelette synthétique enserre le cou. Morte étranglée. La putréfaction est trop avancée pour savoir si elle a subi d’autres sévices. Comme pour Virginie, ses habits ont été pliés près d’elle avec ses chaussures. Des témoins ont aussi signalé une camionnette blanche stationnée le long du champ alors que, dans les deux autres affaires, il est question d’une Mercedes, blanche elle aussi.

Pendant des années, les enquêteurs vont tenter de retrouver ces véhicules. En vain. Les pistes se succèdent. Christian Porte, ancien journaliste police-justice au « Républicain de l’Essonne », se souvient que des photos de Sabine avaient disparu de l’école : son meurtrier l’avait-il repérée ? Gilles Leclair se rappelle un homme qui travaillait dans les pompes funèbres, où l’on utilise du styrène pour l’entretien du marbre. Fausse piste.

« Plusieurs fois, on a eu l’espoir d’une issue. On n’aurait pas eu la même vie si “ça” ne s’était pas produit »
Erik Dumont

Dans les quatre affaires, les prélèvements permettent d’isoler un groupe sanguin A+, un rhésus hélas très commun. Deux décennies après, les progrès techniques de l’analyse ADN font parler un prélèvement effectué sur Sabine. Aucune correspondance au Fnaeg. « Plusieurs fois, on a eu l’espoir d’une issue, soupire Erik Dumont. On n’aurait pas eu la même vie si “ça” ne s’était pas produit. » Il veut croire que quelqu’un sait quelque chose, que le coupable n’était pas de passage, qu’il a une famille, une femme, des enfants, qu’il s’est forcément confié. « On ne peut pas faire quelque chose de pareil et revenir comme si de rien n’était. Il est temps de parler. »

En 1990, on croit tenir une piste avec Gérard Lebourg, condamné en 1992 pour enlèvement, viol et meurtre sur Delphine Boulay à Villerville (Calvados), quatre ans plus tôt. Puis, en 1995, on suit celle du meurtrier anglais Robert Black. Autant de fausses pistes. « En 1994, les parents de Sabine Dumont participent à l’émission de Jacques Pradel “Témoin numéro un”, raconte Christian Porte. Des témoins se manifestent, les policiers font des vérifications. À ce moment-là, je me souviens qu’ils ont entendu leur 351e suspect. » Fausse piste encore.

Pendant trente ans, Lydia Gouardo a été violée et torturée par son père
Jamais aucun profil sérieux. Jusqu’à ce qu’une autre victime raconte son long calvaire dans un livre, « Le silence des autres. Son père lui a fait 6 enfants, tout le monde savait, personne n’a rien dit », paru en 2008. Pendant trente ans, Lydia Gouardo a été violée et torturée par son père, ­Raymond Gouardo. Six enfants sont nés de l’inceste. Dans sa biographie, elle raconte une scène glaçante. Avec son amie Marianne, elle regarde un reportage à la télé : la disparition de la petite Perrine Vigneron. Soudain « le vieux » se lève et éteint le poste : « Bah, ils avaient qu’à ranger leur gosse. Bien fait pour leur gueule ! » « Et si c’était lui ? » chuchote Marianne. « Quand vous voyez ce qu’il nous faisait à moi et à mes enfants… ça pourrait être lui », assure Lydia. Elle était enceinte au printemps-été 1987. Son père se désintéressait toujours d’elle durant ses grossesses…

« Cette réflexion de Gouardo est à l’origine de mon enquête, raconte Bruce de Saint-­Sernin. Je ne démontre rien, mais j’accumule une succession d’indices et de coïncidences. » Le verger où est retrouvée Virginie Delmas ? Le champ de colza où est découverte Perrine Vigneron ? « Le vieux m’y avait emmenée en voiture pour faire des “bêtises”. J’ai montré aux gendarmes où c’était : le jardin potager et le champ, raconte Lydia Gouardo. Je ne connaissais pas les endroits, j’ai montré le chemin pour y aller. » Bruce de Saint-Sernin assure que, à l’époque, Lydia ne savait rien sur les affaires des fillettes. C’est lui qui a mis en évidence la coïncidence des lieux et enclenché l’action de la police. Le styrène utilisé comme accélérateur sur les deux corps ? Gouardo en possédait dans son imprimerie.

« Pendant des années, les différents services d’enquête avaient des difficultés à travailler ensemble »
Christian Porte, ancien journaliste police-justice

Si la distance géographique avait pu exclure les deux autres victimes, un indice supplémentaire les y rattache. « Un jour, Lydia me donne un répertoire ayant appartenu à sa belle-mère, retrace Bruce de Saint-­Sernin. Il n’y a qu’une vingtaine de noms, principalement des adresses en province, mais deux adresses en région parisienne, à Malakoff et Châtillon. » Des copains de Gouardo, ex-taulards comme lui, vivent à 200 mètres de l’endroit où a été retrouvée Hemma. Ce jour-là était inauguré, à Malakoff, le stade ­Marcel-Cerdan. « Je demande à Lydia si le vieux aimait la boxe. Elle me répond : “C’était pas un amateur, c’était un fanatique de boxe. Son héros s’appelait Marcel Cerdan.” » Une coïncidence de plus ? Bruce de Saint-­Sernin émet l’hypothèse que Gouardo ait pu aller voir un de ses copains pour l’inauguration et qu’il soit tombé par hasard sur la fillette.

Le corps de Raymond Gouardo, décédé en 1999, est exhumé en 2009. Les scellés ont été détruits dans trois des affaires, reste le prélèvement effectué sur Sabine Dumont. Comme on dit dans les séries télé, les ADN ne « matchent » pas. Ce qui ne convainc pas Lydia Gouardo. « Peut-être qu’il était mouillé dans quelque chose, peut-être qu’il y avait d’autres personnes. » Lydia raconte aussi les « auto-stoppeuses » de 10 et 11 ans ramenées à la maison par son père, mais aussi les trous qu’il leur faisait creuser à elle et ses enfants. « Un soir, il nous a envoyés nous coucher. Le lendemain, il avait coulé des dalles de béton. » Les gendarmes ont sondé les dalles. Sans résultat. Mais Lydia ne peut pas mettre de date sur cet épisode, elle a été coupée du monde trop longtemps.

Offrir un nouvel espoir aux famille

« Pendant des années, les différents services d’enquête avaient des difficultés à travailler ensemble, se souvient Christian Porte. Il y avait la section de recherches de la gendarmerie de Paris, la brigade de recherches de Coulommiers, la SDPJ de Bobigny, la PJ de Versailles et quatre juges d’instruction. Ils essayaient de communiquer, mais, pour l’essentiel, chacun travaillait dans son coin. » Enfin, en 2022, est créé le pôle des crimes sériels ou non élucidés du tribunal judiciaire de Nanterre, sous la houlette de la juge d’instruction Sabine Khéris. « La juge Khéris nous a assuré qu’elle ne laisserait pas tomber, qu’elle mettrait les moyens nécessaires pour identifier l’auteur », raconte Erik Dumont, l’éternel grand frère. « Savoir que quelqu’un s’occupe de notre affaire… ça fait du bien », lâche Françoise Delmas, un réel soulagement dans la voix.

Associer ces dossiers, c’est jouer la carte de l’efficacité et offrir un nouvel espoir aux familles qui ne se sont jamais réveillées de leur cauchemar. Depuis un an et demi, elles s’accrochent au travail de la juge qui a lancé des analyses en ADN de parentèle pour tenter de trouver un lien avec l’ADN du tee-shirt de Sabine. Un travail long mais prometteur. Une exhumation aurait d’ailleurs eu lieu il y a six mois pour comparaison. Malheureusement, sans résultat. « On pourra dire que la justice a fait son boulot quand on pourra mettre un visage sur l’auteur du meurtre de ma sœur », insiste Sheila. Elle se désole que son père soit décédé sans avoir eu de réponse. « Il en souffrait beaucoup. Pour ma mère, ça reste aussi douloureux qu’au premier jour. » Elle-même a choisi de devenir policière… Sophie Noachovitch
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Ce que je retiens particulièrement, c'est l'exhumation d'un corps tout récemment, en lien avec les recherches via la parentèle ? Sur dénonciation ? Mystère......
Perso j'ai bon espoir que l'affaire sorte, un jour.
Tristanduvar
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Message par Kassandra88 Ven 1 Déc 2023 - 18:01

Merci Tristan.
206488ŦTristanduvar a écrit: Les enquêteurs font leurs premières constatations. « Le corps de Sabine est partiellement calciné, il y a une marque de strangulation. Il y avait une cordelette à côté d’elle, énumère l’ex-patron du SRPJ de ­Versailles. On trouve aussi un bidon de ce qu’on pense être du white-spirit. On saura plus tard que c’était du styrène », un produit utilisé comme accélérateur.
Voilà une info qui me parait très importante si elle est correcte. Cela voudrait dire que c'est le même solvant qui a été utilisé pour Sabine et Emma.
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Message par Tristanduvar Ven 1 Déc 2023 - 19:14

206510ŦKassandra88 a écrit:Merci Tristan.
206488ŦTristanduvar a écrit: Les enquêteurs font leurs premières constatations. « Le corps de Sabine est partiellement calciné, il y a une marque de strangulation. Il y avait une cordelette à côté d’elle, énumère l’ex-patron du SRPJ de ­Versailles. On trouve aussi un bidon de ce qu’on pense être du white-spirit. On saura plus tard que c’était du styrène », un produit utilisé comme accélérateur.
Voilà une info qui me parait très importante si elle est correcte. Cela voudrait dire que c'est le même solvant qui a été utilisé pour Sabine et Emma.
C'est d'autant plus dommageable, que dans l'affaire Hemma Davy-Greedharry les benêts ont égaré les scellés ( ADN possiblement exploitation dessus. )
Une comparaison est donc impossible nos jours, avec l'ADN du meurtrier de Sabine Dumont.

D'après Wikipedia :
"Malgré le temps passé, il est "envisageable" aujourd'hui d'exhumer le corps d'Hemma pour effectuer des prélèvements, afin d'y trouver de l'ADN de son assassin."

Espoir.
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Message par Tristanduvar Sam 2 Déc 2023 - 20:00

Bonsoir,

Cold case : « Il est temps de parler », appelle le frère de la petite Sabine Dumont
Erik Dumont avait 18 ans quand sa sœur Sabine, 9 ans, est enlevée, violée et assassinée le 27 juin 1987. Elle est la dernière d’une série de quatre meurtres de fillettes. Son frère se bat pour connaître la vérité.


Trente-six années ont passé depuis le meurtre de sa petite sœur, mais Erik Dumont est toujours aussi ému lorsqu’il évoque sa petite sœur, Sabine, enlevée, violée et assassinée en 1987. À peine commence-t-il à énumérer les traits de caractère de la fillette que des larmes emplissent ses yeux. Il s’excuse, s’essuie le visage et reprend : « Ma petite sœur Sabine était une petite fille sage, tranquille, curieuse, érudite. Elle était la dernière de la fratrie, elle était chouchoutée. »

Erik Dumont n’avait que 18 ans à l’époque. Ses souvenirs sont toujours aussi vifs. Au printemps 1987, il est saisonnier chez Matra, l’entreprise dans laquelle est employé son père. Le 27 juin, son beau-frère vient le chercher au travail pour le raccompagner à Bièvres où vit la famille Dumont.

« Disparue ? Je ne savais pas ce que ça voulait dire »
« Une de mes sœurs est venue me voir pour me dire que Sabine avait disparu. Je n’ai pas compris parce que « disparue », je ne savais pas ce que ça voulait dire. À ce moment-là, toute ma famille cherchait. »

Le soir même, le père de Sabine et son oncle signalent sa disparition au commissariat de Palaiseau. Un souvenir cuisant pour toute la famille qui a l’impression que la gravité de la situation n’est pas prise au sérieux. Alors les premières battues s’organisent en famille, avec les voisins.

Le 27 juin 1987 est pourtant un jour de fête. Fabienne, la sœur aînée de la fratrie Dumont vient d’accoucher. Sabine et sa mère sont allées lui rendre visite en fin de matinée, et l’après-midi, Sabine décide de réaliser une reproduction de la peinture « Danse à la ville » de Renoir pour l’offrir à sa sœur.

« À cette occasion, elle est allée acheter un pot de peinture en fin d’après midi. C’est en redescendant qu’elle a disparu à un endroit qu’on sait bien localiser, précise Erik Dumont. Il avait beaucoup plu, alors il n’y avait pas beaucoup de monde dehors. »

Grande mobilisation
Une voisine apprendra aux policiers avoir croisé la fillette à l’aller, alors qu’elle se dirige vers la papeterie du village située à 300 mètres du domicile parental. Mais Sabine a refusé d’être emmenée en voiture. Sa mère lui avait recommandé de ne jamais monter dans la voiture d’un inconnu, ni même d’une personne qu’elle reconnaît.
Le lendemain, l’action de la police s’enclenche, la disparition de Sabine est enfin prise au sérieux et le SRPJ de Versailles est saisi. « Bièvres, c’est une ville de 5 000 habitants, il y a quand même une mobilisation extrême des voisins, nous, la famille, les oncles », décrit Erik.

« Une déflagration totale »
Le 28 juin 1987, un motard de la gendarmerie repère des vêtements d’enfant roulés en boule au bord de la RN118, à seulement 3 km de Bièvres. « Vraiment je pense qu’on était dans un autre monde. Je l’ai appris par mon oncle. Les services de police de l’époque l’ont dit à mes deux oncles et ce sont eux qui se sont chargés de le dire à la famille. C’est totalement maladroit. C’est une autre époque », regrette Erik.

Le quinquagénaire fait une pause. La gorge à nouveau serrée d’émotion. « C’est une déflagration totale. On croit vivre un cauchemar. On n’y croit pas. Mais après il y a la fatigue, il y a du monde à la maison, beaucoup de monde. Et quand il y a une telle effervescence, après, les choses s’éteignent, décrit-il. Il y a eu un dilemme… Un deuxième drame dans cette histoire. Sabine est décédé le 27 juin et son anniversaire est le 3 juillet. Ça correspond au temps où l’on pouvait faire les funérailles, donc il était impensable de l’enterrer le jour de ses funérailles. Ça a été un deuxième choc… Elle avait juste 9 ans. »
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Sabine Dumont, 9 ans, était une fillette sage, passionnée de peinture. Elle signait ses toiles "Sabine Renoir" en hommage à l'artiste qu'elle admirait. © DR

10 à 15 juges d’instruction en 36 ans
Les jours passent, puis les semaines, les mois… et les années. Des pistes, des suspects sont étudiés. « Plusieurs fois, on a eu l’espoir d’une issue où on aurait pu trouver l’auteur, mais chaque fois, de faux espoirs. » L’auteur de ce meurtre odieux n’est jamais interpellé. Erik Dumont énumère entre 10 à 15 juges d’instruction qui se succèdent en 36 ans. Jusqu’à la juge d’instruction Sabine Khéris
.
Début 2022 est créé le pôle judiciaire Cold case à Nanterre. C’est à la faveur de cette nouvelle structure qu’est confiée à l’Office central pour la répression de la violence aux personnes (OCVRP) l’enquête sur le meurtre de Sabine Dumont mais aussi ceux de Virginie Delmas, Hemma Greedharry et Perrine Vigneron, toutes enlevées et tuées entre mai et juin 1987.

« Mon espoir est immense »
La juge reçoit longuement, début 2023, la famille Dumont. « Le propos principal lors de notre entrevue avec Sabine Khéris, c’est surtout de ne pas laisser tomber, qu’elle mettra les moyens qu’il faut pour les recherches et surtout identifier l’auteur, relate Erik Dumont. Elle mettra les moyens nécessaires. Là, mon espoir est immense. »

Qu’attend-il de la justice ? « Qu’on retrouve l’auteur et qu’on ait des réponses à nos questions. Ça ne ramènera pas Sabine mais au moins on aura des réponses. On évitera de s’interroger, de se poser des questions. » Des réponses indispensables pour une famille marquée à jamais. « On a vécu ces 36 ans de manière très différente. Mais il faut continuer à vivre. On était tous jeunes, ça marque. Votre vie n’est pas la même. Ça transforme votre vie, assure Erik Dumont, très ému. Moi comme mes sœurs, je suis certain qu’on n’aurait pas eu la même vie si « ça » ne s’était pas produit. Du tout. »

Désormais, le frère de Sabine appelle à ce que ceux qui savent quelque chose parlent. « Pour moi ce n’est pas quelqu’un de passage. C’est quelqu’un qui a certainement une famille, une femme, des enfants, frères, sœurs, on ne peut pas revenir de quelque chose comme ça, comme si de rien ne s’était pas passé. Peut-être que l’auteur s’est confié, je pense qu’il est temps de dire quelque chose. Il est important que cette personne parle. »

Erik Dumont appelle à signaler toute information, même infime, auprès du pôle cold case de Nanterre : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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« À aucun moment, vous n’avez envisagé que cette viande dans le frigo... soit votre mère ? »
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Message par Tristanduvar Mar 5 Déc 2023 - 14:09

Très bonne initiative de faire une série d'articles sur l'affaire, j'ai bon espoir d'une issue favorable.

Cold cases de 1987 : le besoin de savoir de la soeur de Hemma Greedharry.
Sheila M. n’avait que deux mois lorsque sa grande sœur, Hemma Greedharry est enlevée, violée et assassinée en mai 1987. Elle rêve la relation qu’elle aurait pu avoir avec elle, et espère que son meurtrier soit retrouvé.


« Lorsque l’avocate a repris contact avec nous pour nous dire que l’affaire a été reprise, ça a d’abord fait resurgir la douleur, raconte Sheila, 36 ans aujourd’hui. Mais c’est quelque chose de positif. On sait que les enquêteurs peuvent tomber sur l’auteur des faits. C’est bien que des personnes s’intéressent à des affaires qui ont plus de 30 ans. »

Et pas n’importe quelles personnes. Avec la création du pôle cold case au parquet de Nanterre début 2022, des enquêteurs de l’Office central pour la répression de la violence aux personnes (OCRVP) spécialisés dans ces affaires non élucidées ont repris le dossier Hemma Greedharry.

Tuée alors qu’elle allait acheter une équerre
Le 30 mai 1987, cette fillette de 10 ans, aux longs cheveux bruns, est enlevée en pleine rue à Malakoff alors qu’elle ressort de la librairie où elle est allée acheter une équerre. Son corps est retrouvé nu, en partie brûlé, sur un parking à 400 mètres de la librairie, sur la commune de Châtillon.

En février 2023, Sheila, sa mère et sa sœur sont reçues par la juge Sabine Khéris, au pôle cold cases. « J’ai su très peu de choses sur Hemma. Je n’ai pas le souvenir qu’on l’ait beaucoup évoquée devant moi. Je sais que c’est très douloureux, encore aujourd’hui pour ma mère. Chaque fois que mes parents étaient recontactés par l’avocate, c’était très compliqué. Mon père est décédé il y a quelques années. C’est très difficile pour lui d’être parti sans savoir.

Hemma aimait dessiner-
Devant la juge, la sœur et la mère de Sheila évoquent enfin Hemma. Longuement. « J’ai appris des petites choses qui ne sont pas forcément très importantes, mais pour moi oui. J’ai trouvé des similitudes dans le caractère d’Hemma et le mien. On aurait été très compatibles, très proches dans notre lien entre sœurs. Peut-être même fusionnelles… » Sheila apprend aussi qu’Hemma était très réservée, discrète, mais elle aimait rigoler, faire des blagues. Elle aimait tout particulièrement le dessin, fabriquer des colliers. Tous les travaux manuels.

«Avoir la satisfaction que la justice ait fait son boulot»
Sheila, la soeur de Hemma

Désormais, l’espoir de Sheila et de sa famille de connaître enfin l’auteur se renforce. « C’est très important pour nous de savoir qui. Le pourquoi du comment, ça l’est moins. Celui qui a fait ça… Il a forcément un problème là-haut. Je ne suis pas sûre de vouloir avoir des réponses de sa part, explique Sheila. Mais mettre un visage sur l’auteur des faits, mettre un visage sur l’auteur du meurtre de ma sœur, c’est avoir la satisfaction que la justice a fait son boulot. »

La jeune femme est devenue policière « par vocation ». « Je ne pense pas qu’il y ait un rapport de cause à effet avec le décès de ma sœur, explique-t-elle. Mais des fois… on fait des choses inconsciemment. » Sa détermination est en tout cas nourrie par la connaissance du métier. Elle-même devenue maman, Sheila pense à la douleur qu’elle ressentirait s’il arrivait malheur à ses enfants. Alors le nom du meurtrier de sa sœur, elle sait à quel point sa mère aurait besoin de le connaître. Peut-être pour obtenir un peu de paix
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Message par Van-JM Mar 5 Déc 2023 - 14:47


Si l'info comme quoi Sabine aurait été brulée avec du styrène s'avère exact. Que l'information indiquant que le nocif qui prit la vie d'Hemma s'est servi de styrène n'a pas fuité dans la presse. Il est possible qu'il puisse s'agir du même auteur pour ces deux cas:

Il est à constater que nous avons deux petites filles aimant dessiner, qui toutes deux se retrouvent dépourvues, l'une d'un équerre, l'autre d'un tube de gouache, et devant de ce fait sortir du cocon familial afin d'en acheter un.

Hypothèse : Ces objets manquants auraient ils été dérobé dans le but de les isoler ?

Cordialement,

Van-JM


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Message par Manu1972 Mar 5 Déc 2023 - 19:52

Hypothèse intéressante sur le principe, mais qui reste peu probable, en partant du principe que le tueur serait une seule et même personne.
Les 2 enfants leur famille respectives ne fréquentaient pas tout a fait le même secteur géographique.
Par ailleurs si l'info sur l 'utilisation du styrène serait réellement confirmée, elle prendrait une importance déterminante.

Comme tu l'as précédemment très bien démontré JM, l'assassin de Sabine Dumont est très probablement issu du secteur géographique du lieu du crime.
Ce qui sous tendrait que l 'assassin d'Emma Greedharry n 'est pas un meurtrier itinérant.


Dernière édition par Manu1972 le Mer 6 Déc 2023 - 0:09, édité 1 fois

Manu1972


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Message par Van-JM Mar 5 Déc 2023 - 23:32

Manu à écrit :

Hypothèse intéressante sur le principe, mais qui reste peu probable, en partant du principe que le tueur serait une seule et même personne.
Les 2 enfants leur famille respectives ne fréquentaient pas tout a fait le même secteur géographique.

Salut Manu,

dans cette hypothèse du même tueur ( pour Hemma et Sabine) cherchant à isoler les victimes, en leur dérobant un objet dont elles vont avoir besoin sous peu : Je me demandais à quel moment est ce que les enfants ont leur matériel avec elles ? A l'école.

Ce n'est qu'une gamberge, rapide, a deux balles, et qui ne vaut que son pesant de papier maché. Ce que tu dis sur le secteur géographique est très vrai. Cependant, il y a des enseignants, des surveillants, du personnel scolaire, qui n'ont que des horaires partiels, et complètent dans un autre établissement. C'est une possibilité.
Une autre serait que l'un d'eux ait une compagne dans l'autre établissement, et la convoie.
Une autre serait qu'il s'agisse d'une pure coïncidence, ca arrive.

Ce qui est positif, c'est que la police se bouge sérieusement!

@Tristan : Merci à toi pour tout ces articles, sur ce topic et sur d'autres.


Cordialement,

Van-JM


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Message par Manu1972 Mer 6 Déc 2023 - 0:13

Une piste débouchant sur un membre du personnel d'école.
Très intéressant, d'autant plus que les 2 communes scolarisant les victimes appartiennent à la mêle académie, et sont géographiquement pas si éloignées.
Et l'on repense fatalement aux photos du cross de l 'ecole, qui ont été dérobées !!!

Manu1972


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Message par Van-JM Mer 6 Déc 2023 - 2:07


Des photos scolaires manquantes.
Du matériel scolaire manquant.
Sabine disparait le dernier jour d'école. . .Pour nous, ca ne veux rien dire, mais pour un prédateur excité, le dernier jour signifie '' C'est maintenant ou jamais''.

Travailler dans une école, est aussi un moyen pour un pédophile d'être au contact des enfant.
Un individu travaillant dans une école, représente une personne d'autorité pour un enfant, ce qui pourrait expliquer que Sabine (et peut être Hemma) l'ait suivi.

Cordialement,

Van-JM


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Message par Tristanduvar Mer 6 Déc 2023 - 3:22

Bonne gamberge JM, je suis sur la même ligne. yess

Autre hypothèse pour les photos : le tueur apparaît dessus, alors il a préféré les prendre non pas pour son plaisir malsain, mais par peur d'être identifiable, (toujours hypothèse d'un personnel d'école.)

J'espère le nouveau pôle cold case va s'intéresser plus en profondeur aux personnels des écoles du secteurs de l'époque, s'ils ont des doutes suffisamment fort, ils peuvent toujours dégainer l'atout maître, c'est-à-dire : soumettre à un test ADN pour comparaison avec l'ADN du tueur de Sabine Dumont.

Si le type a été en prison avant 1998, il a échappé à l'enregistrement de son ADN dans le FNAEG.
Tristanduvar
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Message par Tristanduvar Jeu 21 Déc 2023 - 14:27

Bonjour,
Un nouvel article vient de paraître dans les colonnes de Paris Match.

Cold cases de 1987 : le soulagement de la mère de Virginie Delmas après la réouverture du dossier
Virginie Delmas, 10 ans, est la première victime d’une série de quatre petites martyres en 1987. Sa mère Françoise Delmas reprend espoir de connaitre enfin la vérité avec la réouverture du dossier.


Elle est la première fillette enlevée et assassinée, mais aussi la dernière à être retrouvée, après cinq mois d'une attente insoutenable.  « Virginie était une petite fille sage, sans soucis. Elle allait à l’école privée, elle faisait du judo et du patinage de vitesse. » Françoise Delmas raconte la vie, si brève de sa fille, Virginie, enlevée et assassinée en 1987.

« Le 9 mai 1987, Virginie voulait regarder un programme télé sur le judo, mais l’émission a été déprogrammée, se souvient sa mère. La fille d’une de nos voisins nous avait demandé si Virginie pouvait la rejoindre pour aller jouer sur les esplanades. »

Virginie ne rentre pas
Évidemment, Françoise lui dit oui. Sa fille n’avait même pas à traverser la rue pour retrouver sa voisine et ses copines sur cet espace de jeu devant de la cité des Fauvettes, à Neuilly-sur-Marne (93) où les Delmas sont installés. Virginie sait qu’elle ne pourra jouer qu’une heure environ car à 17 heures, sa mère doit l’accompagner au catéchisme.

« Quand on ne l’a pas vue revenir, on s’est dit « il y a quelque chose de bizarre ». Mais ma première pensée est qu’elle n’a peut-être pas vu le temps passer à jouer avec ses copines. Je suis partie voir et je n’ai vu personne », relate Françoise Delmas. Elle va chez sa voisine, Virginie n’y est pas. Et si elle était allée jouer plus loin ? « Mon mari a pris la voiture pour aller vers les 33 hectares, un parc avec un plan d’eau et des jeux. » Aucune trace d’elle.

Le soir même, Jacques et Françoise Delmas signalent la disparition de leur fille au commissariat de Bobigny. Ils y restent une partie de la nuit, morts d’angoisse. Des battures sont organisées, une enquête de voisinage. « Je crois qu’ils n’étaient pas mobilisés comme ça se ferait aujourd’hui, commente Françoise Delmas. Pour moi, ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire. »

La fillette aperçue avec un homme
Au bout de quelques jours, les interrogatoires donnent néanmoins une piste : « La fille de la voisine explique aux policiers que Virginie ne l’a jamais rejointe. Elle leur dit aussi qu’elle l’a vue, mais pas à l’endroit où elle aurait dû être. Elle l’a vue avec un homme. » Serait-ce un kidnappeur ? L’homme ne sera jamais identifié. Et les jours passent, puis les semaines et les mois. « On allait à la police presque tous les jours, on a su par un policier qui nous tenait au courant qu’il y a eu des interpellations mais que les personnes étaient chaque fois relâchées », précise Françoise.

L’espoir… et les autres fillettes
Pendant des mois, Françoise espère. « Mon mari… moins. Mais moi, j’avais 50 % d’espoir. On avait été contactés par des magnétiseurs, ils disaient qu’elle était toujours vivante. Alors, forcément, on garde toujours de l’espoir. »
Pourtant l’actualité vient contrarier cette espérance. « On suivait les infos tous les jours à la télé. On savait que trois autres fillettes avaient été enlevées, certaines retrouvées mortes. Elles avaient toutes le même âge… Je pensais aux autres parents. Je me disais qu’ils étaient dans le cas que nous. » Françoise Delmas évoque avec beaucoup de pudeur ses souvenirs, elle a oublié certains détails, sans doute les plus douloureux.

«On n’a pas le choix, on est obligé de vivre avec»
Françoise Delmas, la mère de Virginie

Le 27 juin 1987, les journaux télévisés titrent sur la découverte du corps d’une fillette dans un champ de colza à Chelles (Seine-et-Marne). Les Delmas ont le sang qui se glace. « La maman de Perrine nous a appelés. « Ce n’est pas Virginie. C’est Perrine. » » Sentiments contradictoires chez Jacques et Françoise. Horreur pour ces autres parents, soulagement qu’il ne s’agisse pas de Virginie et à nouveau l’angoisse pour leur fillette.

« Le 9 octobre 1987, la police est venue sonner à notre porte. J’étais seule. Ils m’ont demandé de les suivre à Bobigny. Je n’ai pas voulu, j’ai attendu mon mari. » Ensemble, ils se rendent au commissariat. Ils avaient déjà compris. « C’était un vendredi. On a attendu dans le couloir. » Françoise n’en dira pas plus. La suite ? « On n’a pas le choix, on est obligé de vivre avec. »

Quand en 1997, le dossier de Virginie est classé, les scellés détruits, Françoise ne se souvient pas si on les a prévenus. « On n’avait pas d’avocat. On ne savait pas comment ça se passait, le prix que ça coûtait. On n’était que de simples ouvriers, on ne pouvait pas payer un avocat », explique Françoise Delmas. De fait, personne n’explique aux parents de la fillette qu’ils ont besoin d’un avocat pour accéder aux pièces du dossier. Ils ne prendront conseil qu’à la fin des années 2000.

« L’espoir de savoir qui a fait ça à Virginie »
Alors quand en janvier 2023, la juge Nathalie Turquey, une des juges d’instruction du pôle cold case de Nanterre, les reçoit, Françoise et Jacques Delmas sont « contents ». « Je ne sais pas si on peut dire ça, mais c’est presque avec joie qu’on a appris que notre dossier était rouvert. Savoir que le pôle cold cases s’occupe de notre affaire, ça fait du bien. On ne s’y attendait pas », assure Françoise.

La juge reçoit le couple longuement. « Elle a pris beaucoup de temps, c’est une personne très humaine, très à l’écoute. Elle ne nous brusque pas. » Évidemment, les Delmas attendent beaucoup de l’instruction. « Je comprends que c’est un travail compliqué, mais ça nous laisse un espoir de savoir enfin qui a fait ça à Virginie, explique Françoise. Je ne sais pas comment je réagirais si je me trouvais en face de cette personne, mais on a besoin de savoir qui c’est.»

Par Sophie Noachovitch
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Message par Tristanduvar Ven 22 Déc 2023 - 23:03

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