Jean-Marc Reiser

Deux mois déjà se sont écoulés depuis la disparition de la malheureuse Sophie.
Une pensée pour elle et sa famille.

Ainsi bien sûr que pour les parents de F. Hohmann.
Leur calvaire est déchirant.

Toutes ces recherches citoyennes et cet élan de solidarité sont une bonne chose.
Par contre, je m'étonne depuis le début qu'il n'y ait pas eu de recherches systématiques des autorités, au moins pour exclure certains lieux.
S'ils attendent que JMR indique ce qu'il a fait du corps, on n'est vraiment pas près de le savoir.

Il y a des fouilles archéologiques dans ce coin. Des bâtiments de l'ancien camp nazi étaient enterrés dans des galeries pour éviter les bombardements. Pour Reiser qui se piquait d'intérêt pour l'archéologie c'est assurément un lieu qui a pu l'inspirer.

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MAINTENANT, SUR RTL,
L'HEURE DU CRIME,
SUR LA DISPARITION DE SOPHIE LE TAN.

(En replay, demain)

Plusieurs infos inédites dans cette Heure du Crime, avec les décidément liés Me Welzer et D. Rizet :
- Il y avait des jumelles posées sur un rebord de fenêtre, chez lui. Il vérifiait donc bien si les étudiantes étaient seules ou accompagnées.
Deux jeunes femmes avec un copain avec elles n'ont plus eu de réponse.
- Il a beaucoup voyagé dans plusieurs pays d'Asie, dans la période précédant ou autour des viols.
- Il a aussi correspondu à la même époque avec plusieurs jeunes femmes de pays différents, qui souhaitaient épouser un Français.
- Récemment, il avait bien fait des recherches Internet sur les pays n'ayant pas d'accord d'extradition avec la France.
- Tous ces points sont repris par l'enquête en cours.
- La famille est dans la colère (par rapport au passé de JMR) et dans la peine, d'autant plus que rien ne filtre de l'enquête actuellement. Elle en comprend la nécessité mais c'est un poids supplémentaire.

Oui ça commence à faire long pour avoir des nouvelles de la progression de l'enquête …
J'espère au moins que la famille est tenue informée.

adiad a écrit:

Kassandra88 a écrit:Je me demande comment il a pu laisser tous ces objets compromettant dans sa bagnole.

La routine et l'habitude Kassandra, La routine et l'habitude.
Toi tu vas peut-être mettre une bouteille d'eau et un paquet de biscuit ou des bonbons dans ta voiture pour tes trajets, un ou deux jouets pour les gosses, un pêcheur va mettre cannes et ameçons, un sportif de quoi se changer, Reiser c'est chatertone et lames de cutter, chacun organise sa voiture en fonction de ses hobbies et passions

Salut tous,
Je suis en train de vous préparer ma synthèse sur JMR.

Mais alors là, adiad, bravo!

Bon, je crois avoir fait un bon tour de ce que vous savez déjà sur le sujet, mais je vous le livre et vous me direz ce que j'ai manqué?
______________

Le piège

Une offre de location sur le Bon Coin, avec photo du logement de sa mère (!?), publiée depuis un cybercafé, avec un numéro de téléphone à carte prépayée. Trois autres jeunes femmes auraient répondu à l’offre de location. L’adresse donnée est floue (était-ce le 54 route de Bischwiller?). Une jeune femme aurait annulé sa visite, et les deux autres se sont présentées accompagnées d’un homme, sans succès, elles n’ont pas pu joindre ni rencontrer l’annonceur, ni visiter l’appartement.

SLT y est allée seule et n’a jamais été revue après son entrée dans l’immeuble. D’abondantes traces de sang, nettoyées, ont été retrouvées dans la salle de bains (la baignoire, les murs et les tuyaux) du studio de JMR.

Un appel à témoins Facebook (attention au fort volume si vous ouvrez la page) mentionne la dernière localisation de SLT au 54 route de Bischwiller. SLT aurait-elle dit à des proches ou publié sur son mur FB qu’elle allait visiter un appartement à cette adresse-là? Ou alors partageait-elle sa localisation GPS avec des proches? Par ailleurs, le 54 route de Bischwiller n’existe plus, c’était un ancien site d’Orange (France Télécom) remplacé depuis peu par un nouvel immeuble dont les entrées résidentielles donnent uniquement sur la rue Perle, en face de chez JMR. Peut-être qu’un nouveau commerce au pied de l’immeuble a repris l’adresse, mais je ne trouve rien.

Le téléphone de JMR aurait borné au sud-ouest de Strasbourg «juste après» la disparition de SLT, mais comme la nouvelle est sortie plus d’un mois après, ce «juste après» pourrait aussi bien être en soirée ou le lendemain. Ça pourrait aussi être un leurre, pas tout à fait nécessaire… Comme un bornage ne donne pas une position précise, la zone à fouiller resterait immense (20km carrés selon l’article).

Ce n’est apparemment qu’après recoupement avec les témoignages et l’historique des téléphones des 2-3 autres jeunes femmes ayant répondu à l’annonce qu’on s’est intéressé à JMR.

La police l’a sans doute filé quelque temps, car elle l’aurait arrêté le 15 septembre au volant de sa voiture, à un feu rouge (elle était donc derrière lui).

La présence d’un autre ADN féminin dans l’appartement (entre autres d’un cheveu), aurait été décelée dans son logement. Une étudiante nigériane accueillie par JMR en mai ou juin 2018, qui a fini par fuir en état de panique et a été recueillie par une voisine, s’est identifiée ensuite, mais on ne sait pas si cet ADN lui appartenait.

Le suspect a d’abord tout nié pour SLT, puis modifié ses déclarations en fonction des éléments révélés par l’enquête, mais toujours en niant sa responsabilité dans la disparitionIl dit l’avoir reconnue par hasard, blessée à la main, devant son immeuble, et l'avoir fait monter pour la soigner. Il n’évoque pas son annonce sur le Bon Coin. Toutefois, une voisine témoigne avoir rencontré SLT en bas de l’immeuble, lui avoir ouvert la porte de l'entrée et l’avoir accompagnée jusqu’à l’ascenseur. Elle ne semble pas avoir remarqué de blessure sanguinolente à sa main, mais plutôt un téléphone. Elle n'a pas vu JMR.

Profil et parcours

Né le 2 octobre 1960 à Ingwiller (Bas-Rhin), carrure imposante, décrit comme un pervers-narcissique, et dans plusieurs cas comme lourd, trop collant et insistant avec les jeunes femmes, inquiétant. Il sort souvent rôder la nuit.
Studio au 1, rue Perle, à Schiltigheim.

Intelligent, il réussit à l’université et dans des concours de l’administration. Solitaire, mais souvent en relation connue avec des «amies». Il occupe des emplois administratifs discrets.

Son lourd passé, entre autres d’agresseur sexuel et de cambrioleur (+ une tentative d’évasion), mais sans doute aussi de meurtrier, pourrait avoir commencé vers ses 27 ans avec la disparition de FH, le 8 septembre 1987 (31 ans avant, à un jour près, la disparition de SLT), qui s’évapore juste «après» être passée chez JMR. Soupçonné, jugé et acquitté en 2001 pour FH, peu après avoir été condamné à 15 ans ferme pour viols avec arme d’une auto-stoppeuse allemande en 1995 (dans les Landes) et d’une ex-maîtresse en 1996 (Doubs).

Il avait abandonné sa jeune victime allemande dans une forêt au bord de la RN10 près de Laruscade (Gironde), droguée après le viol, mais vivante. Son autre victime, une ex, est « victime de plusieurs viols après avoir été endormie ». Ça ne l’exciterait donc pas forcément que ses victimes se débattent.

Il est contrôlé dans le Doubs en 1997, avec dans son coffre, armes, cagoules, photos douteuses, poucettes, fiole d’anesthésiant, outils, bâches et pelle… Les photos montrent des femmes nues dans des poses humiliantes, et sans doute anesthésiées, puisqu’une au moins, cette ex-maîtresse victime de viols, s’est reconnue sans avoir aucun souvenir de la scène. Elle devait donc avoir été anesthésiée. C’est le matériel trouvé lors de ce contrôle qui aurait permis à la justice de relier JMR au viol de la jeune Allemande.

Il sort de prison en 2010 ou 2012 (?), puis est condamné, en 2012, à de la prison ferme (combien?), et en 2016, à 8 mois ferme, donc 4 avec sursis, pour cambriolages de cabinets vétérinaires, peut-être pour se procurer des anesthésiants. Les 4 mois ferme sont commués en 140 heures de travail d’intérêt général qu’il effectue au début de 2018 à la médiathèque Malraux, à Strasbourg, dont le personnel est essentiellement féminin… Au cours de la perquisition de son domicile après son arrestation de 2016, la police découvre des objets volés. Il est condamné à 5 mois ferme pour recel le 7 avril 2017, mais il n’a pas été incarcéré et avait rendez-vous le 5 octobre 2018 pour un débat sur l’aménagement de sa peine.

Observations

Ça ne m’étonnerait pas que JMR résiste mieux que NL aux pressions des enquêteurs. Il semble moins émotif, et encore plus effronté que lui. Des traces de sang ne l’empêchent pas de continuer à nier, lui. À moins que la justice fasse des miracles (ou en aient déjà faits, mais qu’il y ait moins de fuites), il ne dira pas grand-chose.

Vu la récente affaire NL, j’espère bien que les enquêteurs ne se sont pas intéressés qu’aux tapis et aux housses de la voiture de JMR, mais qu’ils l’ont déjà désossée.

Une pelle… S’il enterre ses victimes au fond de forêts qu’il connaît comme sa poche, ou d’autres forêts quand il n’est pas en Alsace, on ne tombera pas dessus par hasard, comme pour le crâne d’AN. Alors s’il ne parle pas, on risque fort de ne jamais les retrouver. Quant il a été interpellé pour FH, on avait aussi trouvé une pelle dans sa voiture, mais il semble qu’il n’y en avait pas à sa dernière interpellation.

Si JMR a un « sanctuaire », comme quelqu’un l’a suggéré, alors il a pu laisser sa pelle là-bas (pour une fois, elle n’était pas dans le coffre) et éparpiller les tombes plus ou moins loin! Même si on trouvait ce sanctuaire, creuser le sol au hasard à plus d’un mètre de profondeur sur quelques hectares pour retrouver des restes humains, ça peut prendre des années… Peut-être qu’il ne prenait sa pelle avec lui que quand il partait loin de ses forêts.

Des poucettes… C’est aussi efficace que des menottes, mais ça ne sert à rien avec une victime anesthésiée… Est-ce que cela indiquerait qu’il n’anesthésie pas forcément ses proies avant de les violer, voire de les tuer? Ou seulement après le viol, comme avec l’Allemande?

La mère de JMR disait vouloir lui demander les yeux dans les yeux si…
Ça me rappelle quelqu’un.

Kassandra88 a écrit:Merci pour ce travail Agnoztik. Cela me rafraîchit la mémoire, quelques mois s'étant écoulés depuis les dernières infos.
Je n'ai pas non plus trouvé la date de naissance de JMR (wikipedia me renvoit à son homonyme).
Quant au second ADN, pas d'infos récentes depuis cet article:
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Tout ce dont on est sur, c'est qu'il n'appartient pas à la jeune étudiante nigériane.
Oui, il est plus coriace que Lelandais et il a démontré que "nier + pas de corps" ça peut passer. Heureusement que les animaux aident parfois à la résolution d'enquêtes (je pense à Cédrika Provencher) et il faut espérer qu'un promeneur, un chasseur ou un cueilleur de champignons permettra de retrouver S.

Salut Kassandra
Au sujet du 2e ADN, je n'ai lu nulle part que: "Tout ce dont on est sur, c'est qu'il n'appartient pas à la jeune étudiante nigériane."
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As-tu une source qui le dise clairement?

Si les corps sont assez profondément enterrés, à un mètre ou plus, ni les animaux ni les promeneurs ne vont buter sur un os, mais l'enquête risque, elle, de buter sur leur absence.

Bonsoir, 

Selon cette source :
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Jean-Marc Reiser est né le 2 octobre 1960 à Ingwiller (Bas-Rhin).