Re: Jean-Marc Reiser

par Sortcière Mer 29 Juin - 15:50

Le pire c'est que le mec est totalement imbu de lui-même et se croit supérieurement intelligent ou encore qu'il s'imagine que tout le monde à un QI de bulot sauf lui ...

“Je ne prétends pas être un génie, mais on me prête une certaine intelligence. Je n'aurai pas commis l'erreur de donner rendez-vous en bas de chez moi”. »

Bah ! il en a tellement fait que c'était pire que d'avoir un post it collé sur le front avec écrit "c'est moi" ...

« Nous avons déterminé une flotte de huit téléphones portables utilisés par un seul individu, poursuit la commissaire. Cinq numéros étaient utilisés sous des identités fictives. L'activité de cette flotte de téléphones a cessé la veille et le jour de la disparition de Sophie Le Tan. »

Il y a même une témoin de l'entrée de Sophie dans l'immeuble si ma mémoire est bonne.

par Kassandra88 Mer 29 Juin - 16:05

Sortcière a écrit:
Il y a même une témoin de l'entrée de Sophie dans l'immeuble si ma mémoire est bonne.

Oui, et elle a même certifié que Sophie ne présentait aucune blessure à la main quand elle est entrée dans l'immeuble.

par Sortcière Mer 29 Juin - 16:40

"Des pièces compromettantes
« J’ai trouvé votre exposé assez complet », s’est permis de signaler à l’issue de ce monologue Jean-Marc Reiser en contestant une nouvelle fois la préméditation. « Il n’y avait pas d’intention d’homicide de ma part », a-t-il insisté. Allant là à l’encontre de quelques pièces retrouvées chez lui et sa mère. Comme cette carte du monde avec les pays qui ne possèdent pas de convention d’extradition avec la France. Comme ces plus de 8.000 euros et près de 19.000 dollars en travellers chèques. Comme ces nombreux téléphones tous achetés avec de fausses identités. Comme ces « photos suggestives » de jeunes filles asiatiques…

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Ah ben ! ça vient d'où tout ce fric pour un mec qui vit aux crochets de la société (logement social, RSA, restos du coeur) mais qui roule en bagnole, fait des voyages, passe son temps à reluquer les étudiantes en s'instruisant au sein des universités ...

Que fait-il des affaires de ses victimes ? se fait-il entretenir par sa mère et ses diverses conquêtes ? Les dépouille t-il ? fait-il du trafic de médocs ou de produits de laboratoires ?

par Sortcière Mer 29 Juin - 16:46

Il y a un truc que je ne comprends pas dans le compte rendu de DNA :
« Dès 7h35 ce 7 septembre, le téléphone de Sophie Le Tan a borné au 54 route de Bischwiller [à Schiltigheim]. Deux voisins témoignent de sa présence rue Perle à 9h40. »

Cela fait plus de 2h à poireauter quasiment sur place pour Sophie ?

par Sortcière Mer 29 Juin - 17:02

Reiser (à mon humble avis) ne cherchait pas juste à piéger une fille se présentant seule. Des filles se sont présentées seules apparemment. Le but n'étant pas de louer/sous-louer quoi que ce soit, il a pris le temps de s'assurer de tomber sur le profil idéal pour ce qu'il voulait faire ... une étrangère parce que le plus souvent sans famille ni soutien sur place et correspondant à ses fantasmes du moment.

par ruth Mer 29 Juin - 18:10

Sortcière a écrit:Reiser (à mon humble avis) ne cherchait pas juste à piéger une fille se présentant seule. Des filles se sont présentées seules apparemment. Le but n'étant pas de louer/sous-louer quoi que ce soit, il a pris le temps de s'assurer de tomber sur le profil idéal pour ce qu'il voulait faire ... une étrangère parce que le plus souvent sans famille ni soutien sur place et correspondant à ses fantasmes du moment.

Bonjour Sortcière,

Non, aucune fille seule ne s'est finalement présentée. Plusieurs ont vu l'annonce (puis ont fait le lien avec l'appel à témoins), une a eu un contact téléphonique et a renoncé et un couple a fait le déplacement et a attendu pour rien en bas de chez Reiser.
Muni probablement de ses jumelles, il n'avait plus aucune raison de leur ouvrir...

Sophie a du être attirée par le prix trop bas qui a peut-être alerté les autres.
C'était un des éléments du piège.
J'étais tombée sur TW sur 1 jeune fille qui disait connaître SLT, que dans leur mentalité et leur culture vietnamienne, il faut être très vite autonome, travailler pour se financer le plus possible et même aider ses parents. Elle travaillait une bonne partie de cette année-là comme réceptionniste de nuit dans un hôtel.

Reiser se surestime manifestement, surtout pour tout ce qui touche à la technologie et aux moyens d'enquête modernes.
De nos jours, il aurait certainement été accablé de preuves matérielles pour la victime pour laquelle il a été acquitté.

Les témoignages des proches m'ont paru extrêmement clairs, mesurés et dignes, compte-tenu de ce concentré d'horreurs.

par Sortcière Mer 29 Juin - 18:23

ruth a écrit:
Sortcière a écrit:Reiser (à mon humble avis) ne cherchait pas juste à piéger une fille se présentant seule. Des filles se sont présentées seules apparemment. Le but n'étant pas de louer/sous-louer quoi que ce soit, il a pris le temps de s'assurer de tomber sur le profil idéal pour ce qu'il voulait faire ... une étrangère parce que le plus souvent sans famille ni soutien sur place et correspondant à ses fantasmes du moment.

Bonjour Sortcière,

Non, aucune fille seule ne s'est finalement présentée. Plusieurs ont vu l'annonce (puis ont fait le lien avec l'appel à témoins), une a eu un contact téléphonique et a renoncé et un couple a fait le déplacement et a attendu pour rien en bas de chez Reiser.
Muni probablement de ses jumelles, il n'avait plus aucune raison de leur ouvrir...

Sophie a du être attirée par le prix trop bas qui a peut-être alerté les autres.
C'était un des éléments du piège.
J'étais tombée sur TW sur 1 jeune fille qui disait connaître SLT, que dans leur mentalité et leur culture vietnamienne, il faut être très vite autonome, travailler pour se financer le plus possible et même aider ses parents. Elle travaillait une bonne partie de cette année-là comme réceptionniste de nuit dans un hôtel.

Reiser se surestime manifestement, surtout pour tout ce qui touche à la technologie et aux moyens d'enquête modernes.
De nos jours, il aurait certainement été accablé de preuves matérielles pour la victime pour laquelle il a été acquitté.

Les témoignages des proches m'ont paru extrêmement clairs, mesurés et dignes, compte-tenu de ce concentré d'horreurs.

Ah ?
Alors ce qui suit n'est pas compréhensible :

"15h50. Xavier Metzger, autre avocat de Jean-Marc Reiser, souligne qu'aucune des autres jeunes femmes venues seules [en réponse aux annonces de location publiées sur Le Bon coin] n'a rencontré Jean-Marc Reiser. L'avocat de la défense entend ainsi démontrer qu'il n'a pas agi en prédateur traquant sa proie, qu'il n'a pas monté un stratagème."

par ruth Mer 29 Juin - 18:44

Alors, je me trompe peut-être.
J'ai normalement une bonne mémoire, mais elle n'est pas infaillible, bien sûr.

par Sortcière Mer 29 Juin - 18:46

ruth a écrit:Alors, je me trompe peut-être.
J'ai normalement une bonne mémoire, mais elle n'est pas infaillible, bien sûr.

J'avais mémorisé la même chose. Mais on ne nous avait peut-être pas tout dit.

par Sortcière Jeu 30 Juin - 12:09

Quatrième journée du procès de Jean-Marc Reiser

Consacrée consécutivement aux auditions de deux voisins d’immeuble de l'accusé, de deux jeunes femmes ayant répondu aux annonces de location qu'il avait publiées sur Le Bon coin, d'un expert en téléphonie et de deux experts psychologues.

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par Sortcière Ven 1 Juil - 11:37

Cinquième journée du procès

Consacrée, dans la matinée, à l'audition de plusieurs experts médico-légaux. L'après-midi, Jean-Marc Reiser s'avancera à la barre pour être interrogé sur le fond du dossier : les faits ayant conduit à la mort de Sophie Le Tan.

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par Tristandu83 Dim 3 Juil - 20:38

«Il pouvait sillonner la France pour trouver des filles et les trucider» : Jean-Marc Reiser, l’ombre d’un serial killer
Alors que son procès devant les assises du Bas-Rhin pour l’assassinat de Sophie Le Tan reprend lundi 4 juillet, Jean-Marc Reiser avait déjà été mis en cause dans d’autres affaires criminelles. Les policiers ont retracé, avec minutie, sa biographie. Au regard de son parcours jugé «très inquiétant», l’hypothèse d’autres potentielles victimes se pose.
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Au début des années 2000, un certain Jean-Marc Reiser est incarcéré à la maison centrale d’Ensisheim (Haut-Rhin), où il purge une peine de quinze ans de réclusion pour viol. Il y est un détenu lambda. À l’abri des hauts murs de cet ancien couvent jésuite transformé en établissement réservé aux longues peines, ça ne l’empêche pas de jouer aux cartes avec des prisonniers autrement plus célèbres : Émile Louis, Guy Georges ou Francis Heaulme.
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À sa libération, Reiser s’en vantera auprès de sa compagne. Cette fanfaronnade vise à lui inspirer un peu plus de terreur qu’elle n’en ressent déjà en sa présence. Mais au-delà de la symbolique, l’anecdote ne ferait-elle pas sens au regard du parcours criminel de l’Alsacien ? Alors que son procès pour l’assassinat de Sophie Le Tan, le jour des 20 ans de la jeune fille en 2018 près de Strasbourg (Bas-Rhin), doit s’achever mardi 5 juillet, la question est dans toutes les têtes : combien y a-t-il de victimes dans le sillage de Reiser ?
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Une hache pour se défendre de son père
Cette question, les services de police spécialisés sont les premiers à se la poser. En marge de l’enquête sur la mort de l’étudiante, l’Office central de répression contre les violences aux personnes (OCRVP) a retracé en 2020 le parcours de vie de son bourreau. À l’issue, ses enquêteurs préconisent de recenser les affaires non élucidées dont il pourrait être l’auteur, en Alsace, mais aussi « dans de nombreuses autres régions » et à l’étranger. Les policiers estiment que son « profil très inquiétant » pose « un questionnement majeur sur son implication dans d’autres activités criminelles ».
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Loin du langage administratif, Joëlle, qui a vécu dix ans au côté de Reiser, l’a confié plus crûment à une amie : « Si tu savais ce que je sais, et ce dont il est capable. Il pouvait sillonner toute la France pour trouver des filles et les trucider. » Glaçant, et plausible.
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Né en 1960 d’un père alcoolique et d’une mère soumise à ses violences, Reiser a toujours vécu en marge. Ses camarades de classe voient en lui « un caïd » dont on dit qu’il « boit de la bière au petit-déjeuner, servie par son père ». Sa famille déménage au gré des affectations du paternel. Elle vit dans des « maisons forestières », habitations de fonction de l’Office national des forêts (ONF) situées aux lisières.
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Sous son lit, le petit Jean-Marc cache une hache pour se défendre de son père. Une ultime bagarre avec lui, à l’âge de 14 ans, le conduit en hôpital psychiatrique puis au Château d’Angleterre, une maison de redressement, comme on dit alors. Le premier psychiatre qui se penche sur son cas trouve que le jeune Jean-Marc « mobilise une partie de son énergie à lutter contre les mouvements intérieurs qui l’habitent ».
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Isabelle en sait quelque chose. Elle est entrée dans la vie de Jean-Marc en 1980. Il a 20 ans. Elle est la première avec laquelle il a des rapports sexuels. Elle raconte qu’il part des nuits entières. Quand il rentre, il porte une odeur bizarre. Une odeur d’hôpital. Elle fouille ses affaires, ne trouve rien de concret, le quitte après cinq années d’un calvaire au côté de cet homme « imprévisible et violent ».
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Accro aux anesthésiants
« Orienté » à l’adolescence, Reiser travaille à la Poste. « Il vous toisait avec un regard vicieux, de haut en bas. On aurait dit qu’il n’avait jamais vu une femme », raconte une de ses collègues. Il se vante d’être étudiant en médecine. C’est probablement faux. En revanche, son cousin Pierre y est bien inscrit. Régulièrement, Reiser insiste auprès de lui pour assister à des autopsies, ou pour qu’il lui procure des médicaments.
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Reiser adore les médicaments, surtout les anesthésiants. C’est une pharmacie à lui tout seul. L’un de ses préférés est l’Halothane, un anesthésiant volatile utilisé pour les animaux, qui sera souvent trouvé à son domicile. Après avoir séjourné chez lui, un autre de ses cousins décrit un intérieur « lugubre », et un frigo exclusivement rempli de fioles de chloroforme. Parce qu’il a « des problèmes pour (s)’endormir », justifie Reiser.
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Quand les policiers perquisitionneront son appartement de Schiltigheim après la disparition de Sophie Le Tan, en 2018, ils découvriront à nouveau une facture de chloroforme, datée de 2014. « C’était par curiosité, pour voir ce que ça faisait, dira Reiser à la barre, pourtant censé être au fait des effets. Je sniffais un peu. Ça faisait mal à la tête. » Elles seront plusieurs à le confirmer.
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Son ombre plane sur la disparition de Françoise Hohmann
Reiser a toujours eu des maîtresses, presque toutes violentées. Elles notent chez lui des comportements qui vont au-delà du tyran domestique. En 1990, il reprend ses études. Il aurait obtenu l’écrit de l’ENA, échouant à l’oral. Il se rabat sur l’Institut régional de l’administration (IRA) de Bastia, où il fait la connaissance de Virginie, qu’il harcèle des mois durant. Elle raconte qu’il a installé sur sa Talbot Horizon un système de verrouillage de la porte passager avant, rendue impossible à ouvrir de l’intérieur. Prétendument parce qu’il transporte des neveux.
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Un soir de 1990, Virginie et lui sont allongés sur le lit. Il est aux alentours de 23 heures. Reiser n’est pas encore endormi. Il se met à hurler : « Ils trouveront jamais ! Ils trouveront jamais ! » « Quoi ? » s’inquiète Virginie. « Rien. Rendors-toi. » « C’est comme s’il était habité, se souvient-elle. Mais je ne sais pas par quoi. »

Peut-être par Françoise Hohmann. Cette jeune femme de 23 ans a disparu trois ans plus tôt, le 8 septembre 1987 au soir. Démonstratrice en aspirateurs, son dernier client, dans le quartier de Hautepierre à Strasbourg, s’appelait Jean-Marc Reiser. Un temps suspecté, il est mis hors de cause faute de preuve. Joëlle lui a fourni un alibi, assurant qu’elle avait dormi chez lui ce soir-là. Le dossier est clos en 1992.
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Toujours à Bastia, Reiser a aussi eu une aventure avec Charlotte. À son corps défendant, elle découvre une autre de ses passions : les photos de femmes, au besoin prises par ses soins. Celles-là ont été faites par le mari de Charlotte, et la montrent en maillot de bain. Reiser les lui a volées. Devenu intendant dans un lycée de Barr (Bas-Rhin), il prend un congé professionnel à la naissance de sa fille, en 1992, qu’il achève en Thaïlande. Pour aller voir « les filles », admettra-t-il des années plus tard.
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Des photos de femmes dénudées et inconscientes
Reiser est un voyageur. Enfant, il sillonne les forêts, décrit comme « un chapardeur » qui s’introduit dans les maisons pour y faire des « bêtises ». L’été 78, il part dans le Sud avec la mobylette de sa sœur. Adulte, il randonne dans toute la France, loge dans des maisons forestières. Il s’envole pour de longs périples à l’étranger, sac au dos. « Un routard » solitaire, disent ses compagnes, qui le posent à l’aéroport puis reviennent le chercher quelques semaines ou mois plus tard.
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II parcourt ainsi la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, Singapour, le Pakistan, l’Inde ou le Sénégal. Joëlle, sa conjointe, profite d’un de ces voyages pour fouiller ses affaires. Elle découvre une paire de menottes, une cagoule en laine grise et de nouvelles photos, cette fois passablement glauques. Des femmes semblent endormies. Elles sont dénudées, pénétrées par des objets, bouteille de bière et bombe de chantilly. On devine à côté du visage de l’une d’elles des tampons de ouate, vraisemblablement imbibés. Reiser conserve ces images comme un fétiche.
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Son masque d’honnête père de famille, fonctionnaire de l’Éducation nationale, tombe définitivement le 18 juin 1997. Il est contrôlé par les douanes dans le Haut-Doubs, à la frontière suisse. Il déclare revenir de Belgique via le Luxembourg, où il aurait fait du camping sauvage, dormant dans sa voiture. Son coffre livre un sordide attirail : un cran d’arrêt de plus de trente centimètres, un scalpel, un pistolet 6,35 mm, un fusil à pompe, une cagoule, une paire de « poucettes », instrument de torture permettant d’écraser les extrémités, deux pieds de biche, des cordelettes munies d’embouts métalliques pouvant permettre la strangulation, un flacon d’Halothane, une liste des maisons forestières du Bas-Rhin et les photos de femmes dénudées trouvées quelques années plus tôt par Joëlle, complétées par de nouvelles.
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« J’avais prévu de changer de vie. J’envisageais un braquage, justifie-t-il aujourd’hui. J’ai toujours aimé les armes. Mon père m’a initié. On tirait avec son arme de service et il m’emmenait au stand. »
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Les photos ? « Des mises en scène », minimise-t-il. Deux de ces femmes ne seront jamais identifiées : des prostituées, a beau jeu de dire Reiser, dont une « croisée à Prague ». Il affirme que, bien sûr, elles étaient consentantes. La troisième, c’est Gabrielle, une amie de Joëlle avec laquelle il a eu une liaison au printemps 1996. Elle ne l’était pas.
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Le sourire « du loup qui veut vous croquer »
Un jour, Reiser l’emmène en week-end en Belgique, « dans un hôtel miteux ». Au retour, elle est assaillie par un mauvais pressentiment. Encore une fois, la portière est verrouillée. « Nous sommes passés près de la forêt de Wissembourg, se remémore-t-elle sur procès-verbal. Je ne voulais pas qu’il s’arrête. Il m’a demandé si j’avais peur qu’il me viole ou me fasse du mal. Cette forêt, je la ressens toujours dans mes tripes. » Pourtant, à aucun moment, Reiser ne s’est départi de son sourire, « le même que celui du loup qui veut vous croquer », compare Gabrielle.
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Reiser monte chez elle. « C’était l’après-midi. Mes enfants étaient là. Je me suis sentie fatiguée d’un coup. À mon réveil, il faisait nuit. Je ne me souvenais plus de rien. J’avais l’impression de ne pas avoir dormi longtemps. J’étais étonnée de le voir. » Depuis que petite, sa mère lui faisait des bandages, Gabrielle est allergique à l’éther. Là encore, son visage est « tout rouge. » « Il y avait cette même odeur d’hôpital qui m’a toujours fait tomber dans les pommes. »
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Gabrielle dépose plainte pour viol. Sur la pression de Joëlle, elle la retirera. Mais les gendarmes creusent le passé de Reiser. Déjà, tous les signaux sont au rouge. Selon ce qu’il en dit lui-même, 1 500 dossiers non élucidés sont passés au crible, une cinquantaine faisant l’objet de recherches plus poussées. Parmi ceux-là : les militaires exhument le viol de Nina, une autostoppeuse allemande, en 1995 en Gironde. Celle-ci le reconnaît formellement. Quant à sa voiture, Nina raconte qu’il a bidouillé un système de verrouillage de la portière passager. Reiser est condamné à 15 ans de réclusion.
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Le dossier Françoise Hohmann est rouvert. Joëlle n’est plus très sûre d’avoir rejoint son conjoint ce soir-là. L’alibi tombe, mais les preuves restent ténues. Et comme Reiser a fait alors appel des 15 ans pour viol, son casier judiciaire reste encore officiellement vierge lorsqu’il est jugé en 2001 pour le meurtre de Françoise.
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« C’est quelqu’un avec lequel on pouvait travailler, se souvient Me Éric Braun, son avocat d’alors. Un type pas désagréable, quand certains de nos clients peuvent être agressifs. C’est un homme de dossiers, qui en étudiait chaque procès-verbal. » Le verdict tombe : Jean-Marc Reiser est acquitté. « Les éléments à charge étaient trop ténus pour envisager de le mettre trente ans en prison », maintient Me Braun. Ça ne l’empêche pas de rester en détention provisoire, et d’être condamné en 2003 pour les viols.
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« Pulsion perverse »
C’est à cette période qu’une autre Françoise, visiteuse de prison, fait sa connaissance. Elle décrit un homme « curieux de tout », avec lequel elle dit avoir eu des discussions passionnantes « sur la philosophie, la spiritualité, notamment les religions orientales ». Elle reconnaît qu’il y a « deux Reiser, et pas un seul ». Le premier est « brillant, cultivé, calme et posé », le second serait « un homme qui pourrait peut-être être habité par certains démons », décrit-elle sur la pointe des pieds.
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Les psychologues qui l’ont examiné dans le cadre de l’affaire Le Tan sont beaucoup plus explicites. « Il banalise et occulte son rapport à la violence », dit l’une d’elles, qui lui diagnostique une forme de « mégalomanie narcissique perverse et sadique ». Concrètement, Reiser n’est pas un psychopathe débordé par ses pulsions. Il est « froid, détaché », et prend plaisir à la souffrance d’autrui. Elle note chez lui « un enkystement de la pulsion perverse, tant dans son intensité que dans son contrôle ».
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Reiser est d’une intelligence supérieure à la moyenne. Il obtiendra sur le tard un master en archéologie, mention civilisations byzantines. Il retrouve la liberté en 2010. Deux ans plus tôt, il avait bénéficié d’une semi-liberté vite suspendue. Il s’était empressé de harceler une jeune employée de l’entreprise de maraîchage où il était placé. Embauché à sa sortie par une société d’assurance, il en est licencié du fait de ses nombreuses absences.
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Reiser est un oiseau de nuit. Il roule. Beaucoup, et vite. Les radars cartographient ses vagabondages nocturnes. Très souvent, Reiser prend la route de l’Allemagne voisine. Les photos le montrent dans l’Allier, en Moselle ou en Franche-Comté, au volant à 3h45 ou 5h52. À Dijon, une femme témoignera lui avoir échappé de justesse en trouvant refuge chez une amie. « Sa vie, c’est des casiers », compare Joëlle. Tous bien cadenassés. « Y a 10 % au-dessus, 90 % en dessous, et cette partie-là, personne ne la connaît. »
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« Plus méticuleux que ça, ce n’est pas possible »
Au cours du procès pour l’assassinat de Sophie Le Tan, les ex-compagnes de Reiser donnent pourtant l’impression d’en savoir plus qu’elles n’en disent, comme le note lui-même le président de la cour d’assises. À partir de 2010, Reiser se met en couple avec Anne, une ancienne amie recroisée, qu’il terrorise comme il l’a toujours fait.
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En juillet 2012, il est interpellé alors qu’il vient de forcer la vitre d’une clinique vétérinaire de Strasbourg. Dans la boîte à gants de sa Xantia : un pistolet calibre 22, et un jeu de plaques d’immatriculation allemandes signalées volées. La banquette arrière est recouverte d’un plastique noir, le plancher protégé d’une bâche bleue. « Pour ne pas salir », avance Reiser.
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Lorsqu’il se débarrassera du corps démembré de Sophie, là encore, il aura pris toutes ses précautions. Aucun ADN ne sera retrouvé dans son véhicule, au grand étonnement des experts. « C’est quelqu’un qui est d’une extrême méticulosité à toutes les étapes de son processus criminel, note un enquêteur de la PJ. Plus méticuleux que ça, ce n’est pas possible. »
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Il ne laisse pas de traces
S’il est armé, se défend Reiser, c’est parce qu’il a eu maille à partir avec un membre du gang corse de la « Brise de mer ». Pour ce cambriolage, il retourne en prison jusqu’en 2014. Dès sa libération, il reprend ses pérégrinations. Il est flashé en Haute-Savoie ou en Lorraine, apprécie toujours autant les maisons forestières. Surtout celle d’un ancien de camarade de collège, cambriolée à sept reprises entre 2014 et 2017, et dont on trouvera chez lui un tapis dérobé.
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C’est que, pour Reiser, il n’y a pas de petit profit. L’homme est d’une pingrerie maladive, inscrit aux Restos du cœur alors qu’au moment de la disparition de Sophie, il cache près de 30 000 euros en liquide chez sa mère. Son mode de vie, portables éteints, utilisation réduite de la carte bancaire, « ne laisse que peu de traces de ses déplacements et activités », constatent les policiers de l’OCRVP.
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Une nouvelle fois, en juin 2016, Reiser est interpellé alors qu’il vient de cambrioler une clinique vétérinaire. Il repart en prison… quatre jours. Jugé ultérieurement, il écopera de travaux d’intérêt général. En vacances en août de la même année dans les Landes, il retrouve la principale témoin du viol de l’autostoppeuse, et va lui expliquer — poliment — qu’elle s’est trompée. « C’est un homme au profil extrêmement dangereux », prévient Me Gérard Welzer, l’avocat de la famille Le Tan.
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« Les femmes sont tellement bizarres et compliquées »
Chez Reiser, Anne note « une double personnalité. » « Combien de fois j’ai essayé de le stopper, témoigne-t-elle. Je voulais aller à la police et leur dire : Attention, j’ai trouvé un type, il n’est pas normal du tout… Mais j’étais seule et isolée. » Isolée, et sous emprise, quand bien même Reiser est incarcéré. En mai dernier, il a été condamné à une nouvelle peine de six mois de prison pour subornation de témoin.
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Depuis la maison d’arrêt de Strasbourg, il faisait transmettre à Anne des lettres au contenu explicite. Dans l’une d’elles, il la prévenait d’être très vigilante quant à ce qu’elle dirait au procès Le Tan, notamment sur les éléments de préméditation. Si elle les accréditait, il risquerait de « ne plus jamais revoir ses petits-enfants », et Anne en serait responsable. « Ce n’était pas un courrier normal, ça m’a fait peur, avouait-elle. J’ai aussi peur qu’il m’envoie quelqu’un pour se venger de moi. » « Les femmes sont tellement bizarres et compliquées, je ne les ai jamais comprises », soupirait l’intéressé.
-
Passionnée par les tueurs en série, Anne ne rate jamais une émission à leur sujet. Reiser dit qu’il ne les regardait pas avec elle parce que « ça (le) gave », et aussi parce qu’ils finissent toujours par faire des erreurs et être interpellés. L’ordinateur d’Anne montre de nombreuses recherches sur les « supplices chinois », qu’elle nie avoir faites. Le 7 septembre 2018, Sophie disparaît. Le soir même, il confie à Anne qu’elle est « loin de connaître tous (ses) petits secrets. »
--
Par Nicolas Jacquard, notre envoyé spécial à Strasbourg (Bas-Rhin)
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par Sortcière Mar 5 Juil - 15:29

Bonjour à tous,

Hier la Défense a tenté la non préméditation et plaidé le doute à ce sujet mais je pense que Reiser avait épuisé toute réserve de doute après la disparition de Françoise Hohmann.

D'ailleurs un de ses anciens Avocats de l'époque lui conseillé de ne plus jamais se trouver dans les parages de la disparition d'une femme ...

Il prend donc perpétuité avec 22 ans de sureté.

12h43. Me Pierre Giuriato : « On a accueilli ce verdict avec humilité. Pour nous, du côté de la défense, la peine est trop forte. On a tenté de démontrer qu'il n'y avait pas de préméditation.
Il n'extériorise pas beaucoup, mais je pense que ça été une grosse claque pour lui. Il envisage de faire appel mais je ne sais pas s'il ira jusqu'au bout. »

12h40. La cour a également condamné Jean-Marc Reiser à dédommager les victimes à hauteur de 435 000 euros, dont 230 000 pour les parents. Des sommes bien supérieures à la jurisprudence dans ce genre d'affaire, selon Me Gérard Welzer, l'un de leurs avocats. Aux yeux de ce dernier : « La cour a compris la douleur de la famille et l'ampleur du préjudice commis ».

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Bon ... si c'est pour nous resservir ses mensonges et ses manipulations dans le style c'est un accident je ne sais pas ce qu'il m'a pris, le déni etc etc ... c'est clair qu'il ferait mieux de renoncer à l'appel.
Quel horrible personnage ...

par ruth Mar 5 Juil - 17:15

Bonjour Sortcière,

Il fera sans doute appel.
Il n'a rien à perdre.

Avec la liste de ses énormes mensonges, toutes ses versions évolutives et son pédigree effarant, pas étonnant que personne ne le croie... Surprised

Prendre les jurés pour des imbéciles ne donne jamais rien de bon et de toute façon, sa perpétuité l'attendait presque à coup sûr.

Tant mieux pour toutes celles qui ne le croiseront pas !
Puisse ce verdict apporter un peu d'apaisement à la famille de Sophie Le Tan.

par Ness Mar 5 Juil - 20:18

L’appel ne servira à rien
Cet homme ne sortira de prison au mieux qu’ à 83 ans s’il résiste .
Exit Jean-Marc Reiser ! Bonne partie de carte avec Lelandais !

par Tristandu83 Mar 5 Juil - 20:28

Pour Reiser, il y a de quoi être optimiste pour qu'il crève à la rate, mais Lelandais par contre il a été arrêté jeune 34 balais, pas impossible qu'il ressorte en tout anonymat un jour ce triste sire.
Le système judiciaire Français est tellement bien fait hein.

par Kassandra88 Jeu 7 Juil - 23:43

Il fait appel:
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...Scala aussi.

par ruth Ven 8 Juil - 4:46

Kassandra88 a écrit:Il fait appel:
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...Scala aussi.

Bonjour Kassandra,

C'était couru d'avance, vu son pédigree et le fait qu'il n'a rien à perdre.

Selon toute vraisemblance, il se remangera sa perpétuité et ce sera très bien pour la société et peut-être pour apporter un peu d'apaisement à la famille de SLT.

Son avocat, hier, n'avait pas l'air très chaud pour l'appel, laissait entendre que JMR pourrait ne pas y avoir recours ou y renoncer en cours de route.
A mon humble avis, c'est ce dont il espère le convaincre. Espérons que ce soit le cas, mais j'en doute fort.

L 'espoir est mince, mais j'espère de tout cœur que, dans l'affaire Hoffmann, l'enquête pour séquestration et recel de cadavre aboutira.

Malheureusement, son acquittement est définitif.
C'était encore l'époque de "pas de corps, pas de crime".
Ce n'est pas pour rien que, depuis l'Antiquité, on représente la Justice comme une femme aux yeux bandés : elle est parfois aveugle.

par Ness Ven 8 Juil - 7:06

Tristandu83 a écrit:Pour Reiser, il y a de quoi être optimiste pour qu'il crève à la rate, mais Lelandais par contre il a été arrêté jeune 34 balais, pas impossible qu'il ressorte en tout anonymat un jour ce triste sire.
Le système judiciaire Français est tellement bien fait hein.

Il me semble que concernant Lelandais il y a au moins encore deux enquêtes en cours ?
Thomas R qui a été exhumé pour de nouvelles analyses ?
Le jeune autiste suite au dernier courrier reçu ?
Peut-être de nouveaux procès à venir ?
Mais comme les peines ne s’ajoutent pas cela ne changera peut-être rien à sa date de sortie .

par Kassandra88 Mar 27 Sep - 0:16

Disparition de Françoise Hohmann en 1987 : l’ancien appartement de Jean-Marc Reiser fouillé

La justice a décidé de relancer ce dossier de disparition, pour lequel Jean-Marc Reiser avait déjà été acquitté lors d’un procès en 2001, après sa récente condamnation pour le meurtre de l’étudiante Sophie Le Tan.

Par N.J. avec J.P.L.

C’est un nouvel espoir de prouver l’implication de Jean-Marc Reiser, 61 ans, dans la disparition de Françoise Hohmann. Selon les Dernières nouvelles d’Alsace, confirmant une information de RTL, des policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) ont entamé des fouilles dans un appartement du quartier de Hautepierre, précisément là où vivait Reiser en 1987, lorsqu’a disparu cette jeune vendeuse en aspirateurs de 23 ans.

Des hommes de la police technique et scientifique rattachés à la PJ des Strasbourg accompagnaient leurs collègues venus de Paris. Au préalable, selon nos informations, le nécessaire avait été fait pour que les derniers occupants du logement, encore présents dans les murs en août, le laissent vacant, afin que les enquêteurs puissent le passer au peigne fin.

Ce jour de septembre où Françoise s’est comme évaporée, laissant sa Peugeot 205 sur le parking, Reiser fut le dernier à la croiser vivante. Il avait consenti à reconnaître que Françoise avait sonné chez lui, au rez-de-chaussée, mais avancé qu’elle lui avait alors fait une démonstration avant de quitter les lieux.

À l’époque, le trentenaire avait un casier judiciaire vierge, et travaillait comme fonctionnaire. Il avait été suspecté, mais faute d’élément probant, l’affaire avait été refermée. C’est n’est qu’au milieu des années 1990, lors de la découverte dans son coffre de voiture de photos de femmes visiblement violées, que le dossier Hohmann avait été rouvert. Jugé aux assises, Reiser avait été acquitté en 2001. En juillet dernier, il a en revanche été condamné à la perpétuité pour l’assassinat de Sophie Le Tan, 20 ans. L’étudiante s’était rendue chez lui en pensant visiter un logement à louer. Son corps, démembré, avait été retrouvé dans un bois dans les environs de Strasbourg.

En marge de l’affaire Le Tan, le parquet de Strasbourg avait rouvert le dossier Hohmann, suite à une plainte de son avocat de l’époque, Me Thierry Moser. Dans la mesure où l’acquittement de Reiser pour meurtre est définitif, la nouvelle instruction s’est appuyée sur des faits d’enlèvement et séquestration, le corps de Françoise Hohmann n’ayant jamais été retrouvé.

Contactée, l’avocate de la famille Hohmann, Me Marylène Correia, a fait savoir que la famille de Françoise Hohmann « n’entend faire aucune déclaration à ce stade », « l’instruction étant en cours. »

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par Kassandra88 Mar 27 Sep - 12:36

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par Kassandra88 Mar 27 Sep - 16:14

...de nouvelles recherches ont débuté » lundi, a indiqué, sans plus de détails sur leur nature, une source proche du dossier, confirmant une information de RTL. Une autre source proche du dossier a ajouté que ces fouilles, menées par l’Office central de la répression des violences aux personnes (OCRVP), dureraient « le temps qu’il faudra ». Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), ces fouilles ont eu lieu dans l’appartement en rez-de-chaussée qu’occupait en 1987 Jean-Marc Reiser, dans l’ouest de Strasbourg.

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par Sortcière Mar 27 Sep - 18:13

Kassandra88 a écrit:...de nouvelles recherches ont débuté » lundi, a indiqué, sans plus de détails sur leur nature, une source proche du dossier, confirmant une information de RTL. Une autre source proche du dossier a ajouté que ces fouilles, menées par l’Office central de la répression des violences aux personnes (OCRVP), dureraient « le temps qu’il faudra ». Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), ces fouilles ont eu lieu dans l’appartement en rez-de-chaussée qu’occupait en 1987 Jean-Marc Reiser, dans l’ouest de Strasbourg.

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Bonsoir Kass,

Ça c'est une super bonne nouvelle ! Je n'osais même pas l'espérer. Il y a certainement une opportunité rare de faire, avec la technicité actuelle, des recherches sur un ancien lieu de crime, voire d'y expérimenter.
Même si des murs ont été repeints, qui sait si on ne peut pas parvenir à les remettre partiellement dans l'état où ils se trouvaient en 87 pour y retrouver des traces de sang. Idem pour le sol, sous du carrelage par exemple ou du parquet.
Ces recherches au domicile de Reiser en 87 me réjouissent.

par Kassandra88 Lun 3 Oct - 18:07

Disparition de Françoise Hohmann : Jean-Marc Reiser a-t-il tué la jeune vendeuse d’aspirateurs?

L’appartement strasbourgeois qu’occupait en 1987 Jean-Marc Reiser a fait l’objet de nouvelles investigations lundi 26 septembre. Peut-être permettront-elles de savoir ce qu’il est advenu de la jeune vendeuse d’aspirateurs de 23 ans, qu’il est le dernier à avoir vue vivante.

On a peine à croire qu’un jour, ce bâtiment et ses habitants furent riants. Cela fait bien longtemps que le 38 boulevard Victor-Hugo, à Strasbourg, dans le Bas-Rhin, n’est plus que l’ombre de lui-même. Et pas seulement parce qu’un crime atroce s’y est vraisemblablement déroulé il y a trente-cinq ans.

Lundi 26 septembre, les hommes de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) y ont investi pour plusieurs jours l’appartement numéro 3, au rez-de-chaussée : celui qu’occupait à l’époque un certain Jean-Marc Reiser. Alors simple employé de la Poste de 26 ans au casier judiciaire vierge, il n’avait pas encore été condamné à quinze ans de réclusion pour le viol d’une autostoppeuse, ni pour l’assassinat de Sophie Le Tan, 20 ans, qui lui a valu début juillet la prison à perpétuité (condamnation dont il a fait appel).

C’est à la lumière de ce dernier crime qu’a été relancée l’enquête sur la disparition de Françoise Hohmann, 23 ans, le mardi 8 septembre 1987. Demandées en mai 2021 par Me Marylène Correia, l’avocate de la famille Hohmann, ces investigations représentent un nouvel espoir de confondre Reiser, soupçonné de longue date d’avoir tué cette jeune démonstratrice en aspirateurs.

« Un mauvais pressentiment »
Françoise était alors représentante pour la société Electrolux. Elle vendait à domicile brosseurs et autres shampooineuses. Ce jour-là, elle déjeune avec deux de ses collègues, dont Isabelle, avec laquelle elle prospecte régulièrement en binôme. Françoise n’a pas le moral. Le couple qu’elle forme avec Guy, son petit ami, bat de l’aile. Elle a notamment « fauté » avec un collègue lors de sa formation.

Après le déjeuner, Isabelle doit lui fausser compagnie pour aller récupérer du matériel dans un autre quartier. Françoise, elle, stationne sa 205 rouge sur le parking du 38 boulevard Victor-Hugo. Elle et Isabelle sont convenues de s’y retrouver en fin d’après-midi. Mais lorsque cette dernière revient dans le quartier de Hautepierre, si la voiture est là, sa propriétaire est introuvable. « Je suis quelqu’un de très intuitif, confie Isabelle. Et, ce jour-là, j’ai tout de suite eu un mauvais pressentiment. »

On a appris aux vendeuses que, dans un immeuble, il fallait toujours commencer par les appartements supérieurs. C’est ce que fait Isabelle pour tenter de retrouver son amie. « J’ai pris l’ascenseur, puis j’ai collé mon oreille à chaque porte pour voir si j’entendais un aspirateur. J’ai sonné à quelques-unes, sans succès. » Elle s’arrête au premier étage, patiente à l’extérieur et, de guerre lasse, laisse un mot sur le pare-brise de la 205.

Le lendemain, Guy appelle Isabelle. Françoise n’est pas repassée dans la petite maison que le couple occupe à Illkirch, et il veut savoir si elle n’aurait pas dormi chez sa collègue. Lorsque celle-ci revient le lendemain devant le 38, la 205 a disparu.

Guy retrouvera la voiture deux jours plus tard en centre-ville de Strasbourg, à 4 km de Hautepierre. Le siège conducteur est beaucoup plus reculé que ne le nécessite le petit gabarit de Françoise. Le gros sac qu’elle avait laissé sur la banquette arrière a disparu. Il ne reste que ses lunettes de soleil sur le tableau de bord.

Une démonstration au domicile de Reiser
Le week-end suivant, les proches de Françoise distribuent des tracts au supermarché Auchan. « Dès le départ, nous avons envisagé quelque chose de grave », explique Isabelle. La police aussi, qui prend la disparition au sérieux. Selon une synthèse de l’enquête réalisée en 1989, à laquelle nous avons eu accès, une habitante avance avoir vu Françoise discuter avec un autre résident, Jean-Marc Reiser, aux alentours de 17h30. C’est la dernière fois qu’elle est vue vivante.

Roger (le prénom a été changé) et son épouse ont été parmi les premiers à emménager dans l’immeuble, en 1976. « D’un coup d’ascenseur, on allait boire l’apéro chez les uns ou les autres », évoquent-ils. Sauf chez Reiser. « On jouait toujours aux cartes chez son voisin, un militaire, mais lui, on le voyait pas. »

Chacun des appartements terminant par 3, du rez-de-chaussée au sixième, était alors automatiquement attribué à un fonctionnaire. C’est à ce titre que l’employé des PTT avait pu en bénéficier. « On le croisait quelquefois, remet Clémentine, une autre voisine. Ça s’arrêtait là. »

Une circulaire de recherche est diffusée. Née le 8 juin 1964, Françoise est décrite comme mesurant 1,63 m, visage ovale, yeux verts, vêtue au moment de sa disparition d’une jupe rouge, d’un pull jaune et d’une veste noir et blanc. Reiser admet qu’elle lui a fait une démonstration à son domicile. Selon lui, celle-ci a duré vingt minutes au plus, avant que la jeune femme ne s’en aille sans qu’il lui ait acheté quoique ce soit.

Indéniablement, il est suspect, mais pas plus que ne l’est alors Guy. Car de l’avis unanime de leurs proches, sa relation avec Françoise est houleuse. Elle lui reproche de se droguer. Depuis la fin 1986, elle profite de sa jeunesse, et le trompe allègrement.

La nuit du 4 au 5 septembre, elle a encore découché, tout en ne dissimulant rien ou pas grand-chose de ses aventures extraconjugales. Elle et Guy se sont violemment disputés le samedi. La veille de sa disparition, Françoise s’est confiée à un ami, lui révélant que son petit ami l’avait frappée tellement fort ce jour-là qu’elle en était « tombée à terre ».

MeToo est encore loin, et les policiers notent que « l’inconduite notoire de Françoise a pu provoquer une réaction de son concubin, le décidant à l’éliminer ». L’emploi du temps de Guy est passé au peigne fin. Il a un alibi solide. Le jour de la disparition, il a quitté comme à l’accoutumée son poste de technicien chez Darty aux alentours de 19h15.

Un demi-alibi et un non-lieu
Quid de Reiser ? Le fait que la 205 ait encore été garée devant chez lui à 19 heures peut laisser penser que « Françoise a prolongé le temps passé en sa compagnie », envisagent les enquêteurs. Avec son 1,87 m, il pourrait aussi être celui qui a déplacé la voiture.

En creusant sa personnalité, les policiers exhument des violences sur une ex-compagne, qu’il avait emmenée en forêt pour la frapper car elle avait passé un après-midi avec un autre que lui. Un « comportement qui dénote une certaine violence », pointe le même rapport d’enquête.

Quelques jours après la disparition de Françoise, Reiser part en vacances en Espagne et en Italie avec sa compagne, comme si de rien n’était. À son retour, la perquisition de son appartement ne montre aucune trace de lutte. Il vient bien d’acheter une pelle pliable, retrouvée dans son coffre, mais c’est « en prévision de l’hiver », explique-t-il.

Il a lui aussi un demi-alibi. Sa compagne, Joëlle Finance, dit qu’elle a passé la soirée du 8 chez lui, « ce qui semble exclure Reiser comme étant l’auteur de la disparition », note le rapport.

Par précaution, le postier est tout de même placé sur écoute. Les policiers constatent qu’il a de nombreuses fréquentations féminines. « On comprend donc mal pourquoi il aurait fait disparaître Hohmann Françoise », concluent-ils. L’enquête se clôt par un non-lieu en mars 1992.

Acquitté en « quinze minutes montre en main »
Le 18 juin 1997, le même Reiser est contrôlé par les douanes dans le Haut-Doubs. Son coffre livre un sombre attirail : cran d’arrêt, scalpel, pistolet 6,35 mm et divers instruments de torture. Il y a aussi un flacon d’anesthésique pour chevaux, et surtout des photos de femmes dénudées. L’une d’elles est identifiée, et dit avoir été violée.

Quelque 1500 dossiers non élucidés sont passés au crible. Une autostoppeuse reconnaît elle aussi en Jean-Marc Reiser celui qui l’a violée dans la région de Bordeaux, en 1995. En 2001, il est condamné pour ces faits à quinze ans de prison par la cour d’assises de Besançon (Doubs). Il fait appel.

Entre-temps, le dossier Françoise Hohmann a été rouvert. Finalement, Joëlle, la compagne de Reiser, n’est plus très sûre de l’avoir rejoint le soir de la disparition de la jeune femme. Elle se défend en disant qu’elle est depuis des années sous l’emprise de ce compagnon violent. L’alibi tombe, mais les preuves restent minces. Cette même année 2001, Reiser comparaît pour le meurtre de Françoise. Me Éric Braun est son nouvel avocat. « J’ai encore en tête les photos, se souvient-il. C’était impressionnant, et très glauque. »

Mais la justice cloisonne les dossiers. Dans la mesure où sa condamnation pour les viols n’est pas définitive, le casier de Reiser est encore vierge lorsqu’il comparaît pour le meurtre de Françoise. Les charges sont ténues. Selon le timing alors avancé, il lui aurait fallu faire disparaître le corps de sa victime en une heure et demie. Il est acquitté. « Je pouvais m’inscrire dans sa version des faits, analyse Me Braun. Il ne nous a jamais laissés douter de son innocence. » Juridiquement, le parquet n’a pas, à cette époque, la possibilité de faire appel. Reiser est définitivement innocenté du meurtre de Françoise.

À l’annonce de son acquittement, il se serait vanté devant ses gardiens d’avoir « bien b… tout le monde ». Ses propos sont rapportés. Il les nie. « Quinze minutes montre en main, fanfaronne-t-il lorsqu’il évoque son acquittement. Même pas le temps d’aller aux toilettes ! » Au prononcé du jugement, René, le père de Françoise, apostrophe Me Braun : « Vous êtes le diable ! » « Aussi douloureux qu’il ait été vécu par la famille Hohmann, ce n’est pas un acquittement qui a été volé, soupire aujourd’hui l’intéressé. Je suis persuadé que le verdict aurait été identique en appel. »

« Quand il y a autant de disparus, vous en avez forcément dans votre quartier… »
En 2003, Reiser est condamné une seconde fois à quinze ans de prison pour les viols. Il ressort en 2010. Son avocat pense ne plus jamais entendre parler de lui, et oublie jusqu’à son nom. Le 7 septembre 2018, Sophie Le Tan disparaît à son tour après être rentrée au domicile de Reiser. Cette fois, c’est une étiquette de possible tueur en série qui colle à la peau de l’Alsacien. « Si je le recroisais aujourd’hui, ce serait très différent… », s’agace Me Braun.

Me Thierry Moser et Me François Saint-Pierre, alors avocats de la famille Hohmann, parviennent à faire rouvrir le dossier en février 2020, via un tour de passe-passe judiciaire. En l’absence de corps, et alors qu’il n’est plus possible de poursuivre Reiser pour homicide, c’est une enquête pour enlèvement et séquestration qui est cette fois confiée à la PJ. En parallèle, une plainte pour « recel de cadavre » est également déposée. Deux juges d’instruction sont nommés.

À Thierry Moser, parti à la retraite, succède Me Marylène Correia. Début juillet, l’avocate assistait discrètement mais quotidiennement au procès Le Tan, aux côtés des proches de Françoise Hohmann. À intervalles réguliers, le souvenir de la jeune vendeuse planait sur les audiences. Comme lors de la lecture du témoignage de la psychologue ayant entendu Reiser : « Il disparaît 50 000 personnes par an, balayait-il. Alors quand il y a autant de disparus, vous en avez forcément dans votre quartier… »

« S’il est capable de faire disparaître une fille de 20 ans comme Sophie, il a certainement été capable de faire ce dont on l’a accusé avant, développait à la barre Joëlle, son ex-compagne. On peut en parler, du dossier Hohmann ? » Non, on ne peut pas, soufflait un président comme paniqué chaque fois que le nom était prononcé. Me Correia ne s’en formalisait pas : « On sait comme Reiser est procédurier… »

De l’ADN de Françoise prélevé pour être comparé si besoin
Longtemps, ses clients ont été hantés par l’injustice vécue. René Hohmann, le père de Françoise, est mort le 3 mai dernier. C’est désormais Fanny, sa nièce, qui porte en grande partie le dossier.

Selon nos informations, de l’ADN de Françoise a été prélevé sur des objets personnels pour être comparé si besoin. D’après Les Dernières Nouvelles d’Alsace, une grande quantité de gravats a été extraite de l’ancien appartement de Reiser. En août, il était encore occupé par une famille immigrée ne maîtrisant pas le français, qui a depuis déménagé.

Une partie du mobilier sanitaire du logement a aussi été saisie. Le BlueStar, permettant de mettre en évidence d’éventuelles traces de sang, a été passé. La mise en évidence d’ADN ne suffirait pas, dans la mesure où Reiser avait reconnu que Françoise était rentrée chez lui. Lors du procès Le Tan, a aussi été évoquée la saisie par les enquêteurs de photos de Françoise au domicile du tueur, placées sous scellés.

« L’espoir est revenu »
De source proche du dossier, on considère que sa mise en examen n’est plus qu’une question de temps. « On sait que ce sera compliqué de trouver le corps, nous confiait en juillet Me Correia. Mais maintenant, l’espoir est revenu. La famille Hohmann n’est pas pressée. Elle refait confiance à la justice. »

Isabelle, la collègue de Françoise, veut y croire aussi. « J’ai toujours pensé à elle. C’est assez compliqué… Si nous avions été ensemble ce jour-là, peut-être que nous aurions disparu toutes les deux. Ou peut-être qu’elle serait vivante. »

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par Kassandra88 Mer 9 Nov - 18:20

Assassinat de Sophie Le Tan : Jean-Marc Reiser prend un nouvel avocat

Jean-Marc Reiser change d'avocat pour son procès en appel. Il sera défendu par Emmanuel Spano, avocat au barreau de Strasbourg.

Jean-Marc Reiser, 62 ans, a été reconnu coupable de l'assassinat de Sophie Le Tan le 5 juillet 2022 par la cour d'assises du Bas-Rhin, à Strasbourg. Lors de son procès en appel, qui doit se tenir en 2023 à Colmar, il sera défendu par l'avocat strasbourgeois Emmanuel Spano.

En première instance, Jean-Marc Reiser était défendu par trois avocats : Pierre Giuriato, Francis Metzger et son associé Xavier Metzger. Le premier ne prendra plus la défense de l'homme, qui a fait appel de sa condamnation deux jours après le verdict, le 7 juillet 2022.

"C'est une décision qui a été prise le mois dernier", confie Pierre Giuriato, qui défendait Jean-Marc Reiser depuis le début de l'affaire. Il ajoute qu'il ne s'est pas concerté avec Francis et Xavier Metzger pour décider s'il continuera ou non de défendre l'homme de 62 ans. De son côté, Francis Metzger indique ne pas encore avoir pris de décision : "Je la prendrai en décembre. Et mon associé la suivra", annonce-t-il.

Spano, pas une première
Emmanuel Spano précise qu'il sera certainement accompagné de son associé, Me Thomas Steinmetz : "C'est en cours de discussion", fait savoir celui qui connaît Jean-Marc Reiser depuis longtemps. En effet, il avait déjà été le conseil de l'assassin de Sophie Le Tan avant la disparition de la jeune étudiante, le 7 septembre 2018.

C'était le cas en 2017, quand le natif d'Ingwiller comparaissait devant le tribunal correctionnel de Strasbourg pour recel. Il avait alors été condamné à cinq mois de prison ferme. Plus récemment, Me Spano a défendu Jean-Marc Reiser alors que ce dernier comparaissait pour subornation de témoin dans le cadre de l'enquête autour meurtre de Sophie Le Tan. Le 3 mai 2022, son client a été condamné à six mois de prison.

Lors du procès en première instance, la famille de Sophie était défendue par Gérard Welzer et Rémi Stéphan. Ils assureront toujours la défense des parties civiles lors du procès en appel, prévu au printemps 2023.

Reconnu coupable de l'assassinat de Sophie Le Tan, Jean-Marc Reiser a été condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.

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