Le meurtre d'Edith Martinet

Bonjour à toutes et à tous.

Réponse très tardive de ma part. Comme Kassandra, Pelicot faisait pour moi un très bon suspect dans cette affaire jusqu'à ce qu'on mette en évidence un élément qui semble récurrent dans son mode opératoire : le besoin "d'anesthésier" ses victimes. Concernant Edith Martinet, rien de ce style : pas d'odeur d'éther ou d'autre produit rapporté par sa mère, qui a découvert le corps moins de 2 heures après le crime. Et puis rien dans les analyses sanguines effectuées par le médecin légiste non plus. Donc à partir de là, la piste Pélicot devenait à mon sens peu probable.
En restait deux qui peuvent coller : Vérove ou bien un autre tueur non identifié (piste passionnelle, un autre malade qui serait passé dans le secteur...). Les deux restent à ce jour envisageable.
Mais plus j'ai pris connaissance de ce dossier, plus le sentiment d'avoir affaire à Vérove a grandi en moi. On retrouve un peu toutes les composantes des crimes de Vérove :
- Les poignets liés dans le dos
- Les chevilles liées (on retrouve la preuve sur la scène de crime que les chevilles d'Edith ont bien été liées)
- Les violences commises lorsqu'une victime se rebelle et ne se soumet pas à lui : l'étranglement par lien, les plaies à la gorge, la plaie sous le sein gauche... Toutes ces violences étant commises avec du "matériel" trouvé sur place. Ajoutons que la jambe de collant retrouvée encore enroulée autour du coup d'Edith peut là aussi désigner Vérove : lors des viols de Marianne et Andrea, il maintient un lien autour de leur cou les menaçant de serrer si elles tentent quoi que ce soit. On pourrait totalement être dans ce cas de figure, sauf que là, pour le coup, Edith a pu tenter quelque chose...
- Les objets dérobés : quelques francs, appareil photo de bonne qualité (typique Vérove) et la clé du logement (là aussi assez typique de Vérove)

Si on ajoute à cela le facteur de la période : nous sommes le 3 avril 87. Le 1er avril, Vérove s'incruste à la Boum de Cyril et le 2 avril, il tente d'enlever Fabienne en Seine et Marne au volant de la voiture dérobée au beau-père de Cyril. Sans oublier que le 29 avril, il tue Gilles Politi et Irmgard Müller. Vérove semble pris d'une frénésie criminelle incontrôlable en avril 87.
Et le facteur lieu : Saint-Denis touche Paris, secteur de prédilection de Vérove en 86/87. Donc il a totalement la possibilité de s'y trouver le 3 avril 87.

Pour toutes ces raisons, je pense l'implication de Vérove possible. Et qu'après Cécile BLOCH près d'un an auparavant, Edith Martinet puisse être la seconde personnes qu'il a assassinée. Bien entendu, tout cela reste uniquement de l'ordre de la présomption.