Grégory Villemin: les photos, les vidéos, les reportages

196774ŦManor a écrit:Je viens de dire exactement le contraire de ce que vous venez de dire.
Par contre je perds pas de temps à débattre ici donc ça sera mon dernier message sur le sujet, j'ai d'autres combats à mener.

Manor, vous avez écrit qu’ils ne prendraient aucun risque.
Il me semble que le risque zéro sera bien la clôture du dossier
Je ne vois pas que nos thèses soient diamétralement opposées
Bonne journée

Vidéo extrait de l'émission C à Vous  du 12/10/2023, avec une interview de Thibaut Solano et de Me Chastand-Morand, à propos des récents résultats des expertises révélées par l'hebdomadaire Marianne.

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A regarder sur Youtube directement en cliquant sur la vidéo.

200639ŦElectra a écrit:

Au niveau dessins, c’est un trois étoiles
Au niveau références et dates c’est un zéro pointé

Et L'heure du crime de de jour, très interessante.

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Le meurtre par insuline est décidément à la mode ces temps ci. Après celui intervenu en France l'été dernier par une femme diabétique sur son conjoint, voici maintenant une infirmière meurtrière en série aux US qui exécutait ses malades (ou tentait de le faire....) avec cette méthode discrete.

<< Sa folie meurtrière s'est poursuivie pendant plus de trois ans, au sein de différentes structures médicales. Heather Pressdee, une Américaine âgée de 41 ans résidant dans l'État de Pennsylvanie, est accusée d'avoir directement et sciemment provoqué la mort de deux de ses patients et d'avoir tenté d'en tuer 17 autres.

Comme le rapporte CNN, cette infirmière a exercé au sein de cinq établissements de santé différents entre 2020 et 2023. Elle aurait profité de sa situation pour s'en prendre à des patients âgés de 43 à 104 ans, en suivant à chaque fois un mode opératoire sensiblement similaire.

Mise en cause après la mort de deux patients
D'après le média américain, la quadragénaire avait pour "arme" favorite... l'insuline. Elle aurait ainsi injecté cette hormone en surdose à des patients diabétiques, mais en aurait aussi fait prendre à des patients qui n'en avaient pas besoin, à leur insu, les mettant ainsi en danger de mort.

Les ignobles pratiques de l'infirmière ont finalement été mises à jour au printemps dernier, à la suite de la mort de deux de ses patients. Les autopsies de ces derniers ont en effet révélé que les deux défunts avaient reçu d'importantes doses d'insuline avant leur mort, alors que l'hormone ne faisait pas partie de leur traitement !

Elle aurait reconnu les faits
Selon CNN, un troisième patient avait échappé de peu à la mort à l'époque. Immédiatement mise à pied et placée en détention, la quadragénaire a fait l'objet d'une enquête qui a révélé qu'il ne s'agissait pas du tout d'un coup d'essai. Elle aurait ensuite reconnu les faits devant les forces de l'ordre.

Alors que Heather Pressdee a été mise en examen pour meurtre, tentative de meurtre et négligence envers des personnes dépendantes, les investigations se poursuivent autour de ses méfaits présumés. Les enquêteurs ont notamment établi qu'elle avait fait en sorte de se protéger en administrant l'insuline pendant ses gardes de nuit, à des moments où peu de soignants se trouvaient sur place et auraient pu la surprendre. >>


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Bonne nuit Electra

Pourriez-vous me dire ce que ce meurtre par insuline vient faire dans le fil consacré au petit Gregory?
N’y a t il pas d’autres fils où il serait mieux placé chère madame ?
Je suis certaine que si.

Je me permet de répondre sans vraiment suivre l’affaire jusqu'à présent mais je vient d’en revisionner le déroulement sur NETFIX (2 heures ), et justement une seringue d’injection d’insuline avait été retrouvé sur le bord du parking des pompiers jouxtant la Vologne, précisément où il a été établi après plusieurs essais ( mise à l’eau d’un mannequin d’enfant) que c’est probablement à cet endroit que le petit Grégory à été projeté à l’eau , pas très loin en amont de la retenue d’eau où il a été retrouvé. La présence de cette seringue retrouvée pourrait avoir été utilisée pour faire perdre connaissance au petit Gregory avant de le jeter dans la Vologne car l’autopsie à déterminée qu’il n’était pas mort avant son immersion et sans aucune marque ni trace de violence sur son corps. Quoi qu’il en soit ce n’est qu’une hypothèse car aucune analyse dans ce sens n’à apparemment été effectuée sur Grégory.
Bonsoir et à bientôt
Limier

Bonsoir Limier,
Oui je connais cette affaire d’insuline ainsi que les films passés sur Netflix,  tendancieux car à charge contre BL, ce qu’on n’a jamais pu prouver.
Il faut savoir que cette boîte d’insuline a été retrouvée à l’époque où le juge L tentait d’accuser la maman, donc longtemps après le décès du petit G.
On ne l’a pas retrouvée au bord de l’eau mais en hauteur. Peut-on imaginer que l’assassin se soit débarrassé du kit en l’envoyant en l’air comme un petit avion, au risque qu’il soit très vite retrouvé ? Je ne pense pas.
De nouveaux essais ont été réalisés par la suite pour trouver le lieu d’immersion du petit.  Ils ont aboutis à découvrir un autre lieu d’immersion privilégié qui répondait mieux aux données techniques réelles.
Et… l’endroit où le kit d’insuline a été retrouvé ne se trouvait pas près du lieu le plus probable d’immersion.

Merci beaucoup pour votre réponse Limier, mais il se fait que je connais assez bien le dossier, pas dans son intégralité bien sur et ce n’est le cas d’aucun internaute.
Le problème, c’est que certains spécialistes se font dans leur tête une hypothèse… et que pour la faire accepter par leur public, ils insèrent régulièrement des petits faits qui n’ont rien à faire dans ce drame.
Et du coup, certaines suspicions se créent et bien sûr, elles correspondent de ce fait aux hypothèses qu’ils voulaient, Quelles soient vraies ou pas!
Tant que rien a été prouvé au sujet de l’insuline pour le petit G, il est inutile, voire opportuniste de déposer des histoires de meurtres par insuline!
Si un jour les analyses ADN de la seringue parlent, ce qui n’est pas encore le cas, il vaut mieux s’abstenir.
J’ai posé la question à Electra qui a décidé de me blacklister , ce qui lui évite de me répondre… une stratégie pas très fine ni correcte.

203975ŦSourisverte a écrit:
Il faut savoir que cette boîte d’insuline a été retrouvée à l’époque où le juge L tentait d’accuser la maman, donc longtemps après le décès du petit G.

Bonjour à toutes et à tous,

Le kit fut retrouvé par le garde champêtre de Docelles le 9 novembre 1984, dans les branches d'un sapin à proximité du monument aux morts, sapin qu'il était en train de tailler en vue de la cérémonie du 11 novembre... Soit, trois semaines après l'assassinat et bien avant la mise en cause de Christine Villemin.

Sources : Arrêt de non lieu de 1993, page 6 ; Site Police scientifique.

Par ailleurs, de mémoire (corrigez-moi si je confonds), Sylvain Hebbat, journaliste indépendant présent en 84, relate avoir reçu les confidences de deux hommes, qui lui auraient avoué avoir découvert le kit sous une pierre, sur une petite route bordant la Vologne à proximité de Docelles. Intrigués et faisant le lien avec l'affaire, ils l'auraient placé dans le sapin, persuadés qu'il serait bientôt découvert. Je n'ai pas l'ouvrage près de moi, mais cet épisode se trouve relaté dans Le Bûcher des innocents. Pour autant, sauf erreur de ma part, il n'est pas repris dans l'arrêt de non-lieu de 1993, ni dans la synthèse du rapport Anacrim... mais peut-être l'est-il dans le rapport lui-même ?

Les méthodes quelque peu sulfureuses, condamnables – et condamnées – du journaliste en question ont-elles motivé la non-prise en compte de son enquête ou a-t-il inventé toute cette histoire ? Gros point d'interrogation pour ma part.

Merci Vic de vos précisions, toutes sourcées avec exactitude.
Il reste une inconnue en ce qui concerne un éventuel placement par un tiers dans la haie de sapinettes, où le déroulement (hypothétique) reste très flou.

Attendons patiemment les résultats de l'expertise ADN de l'embout plastique de la seringue, peut-être nous en dira-t-il un peu plus, qui sait ....?

Merci également à Limier, tout aussi exact, dont je n'avais pas vu le commentaire dans un premier temps.

203982ŦVic a écrit:

Bonjour à toutes et à tous,

Le kit fut retrouvé par le garde champêtre de Docelles le 9 novembre 1984, dans les branches d'un sapin à proximité du monument aux morts, sapin qu'il était en train de tailler en vue de la cérémonie du 11 novembre... Soit, trois semaines après l'assassinat et bien avant la mise en cause de Christine Villemin.

Sources : Arrêt de non lieu de 1993, page 6 ; Site Police scientifique.

Par ailleurs, de mémoire (corrigez-moi si je confonds), Sylvain Hebbat, journaliste indépendant présent en 84, relate avoir reçu les confidences de deux hommes, qui lui auraient avoué avoir découvert le kit sous une pierre, sur une petite route bordant la Vologne à proximité de Docelles. Intrigués et faisant le lien avec l'affaire, ils l'auraient placé dans le sapin, persuadés qu'il serait bientôt découvert. Je n'ai pas l'ouvrage près de moi, mais cet épisode se trouve relaté dans Le Bûcher des innocents. Pour autant, sauf erreur de ma part, il n'est pas repris dans l'arrêt de non-lieu de 1993, ni dans la synthèse du rapport Anacrim... mais peut-être l'est-il dans le rapport lui-même ?

Les méthodes quelque peu sulfureuses, condamnables – et condamnées – du journaliste en question ont-elles motivé la non-prise en compte de son enquête ou a-t-il inventé toute cette histoire ? Gros point d'interrogation pour ma part.

Bonjour Vic,

Merci beaucoup pour ces précisions. Erreur de chronologie pour ma part, veuillez m’en excuser.
Effectivement, je confirme vos écrits pour ce qui est des circonstances de cette découverte. C’est quand même curieux que l’emballage ne correspond pas au dosage de l’insuline de la seringue, cela ressemble à un assemblage d’éléments disparates.
J’ai toujours douté de la véracité des faits racontés par ce journaliste. Si on s’intéresse à l’identité des deux personnes qui se seraient confiées à lui, on a le ressenti d’un coup monté de toute pièce. Ressenti de plusieurs enquêteurs d’ailleurs.
Donc déposer encore actuellement des documents concernant des crimes par insuline s’apparente, pour moi à des essais de tromperie ou à des délires, et n’ont donc rien à faire ici. Mais ce n’est que mon opinion de personne qui n’y connaît rien dans cette affaire selon LA spécialiste de ce forum.

Un article ancien, mais bon à rappeler à tous ceux et celles qui accusent impunément BL

Info Marianne : ni Bernard Laroche ni Christine Villemin, la troisième piste dans l'Affaire Grégory

Par Laurent Valdiguié. Publié le 28/02/2020

Dans ce document de 48 pages en possession des gendarmes, les meilleurs spécialistes évoquent pour la première fois, alors que la justice avait successivement mis en cause Bernard Laroche, puis Christine Villemin, un "troisième scénario" : celui d'un meurtre "collectif".
Sur la table du juge Brault trônent les 591 pages du dossier Anacrim des gendarmes. Un long et méticuleux travail de synthèse effectué en 2017, s'appuyant notamment sur l'usage d'un puissant logiciel, et dont une partie seulement a fuité à l'époque. Anacrim dresse une analyse au cas par cas des 95 individus cités dans le dossier, et compile une foule de documents photos, positionnant notamment chacun le soir de l'enlèvement. En date du 10 mai 2017, signé des gendarmes du service central du renseignement criminel, le « procès-verbal d'analyse » résume les dernières hypothèses, pour certaines encore inédites.


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"Jeanine Bolle, la belle-mère de Bernard Laroche, est diabétique. En revanche, elle lui apprend que seule Muriel sait pratiquer sur sa mère, en cas de malaise, des injections de Glucagon, un produit de substitution. C’est même elle qui lui a appris ces gestes de première urgence. Et si Muriel avait piqué Grégory avant que celui-ci soit jeté à l’eau dans un état comateux ? se demande le reporter. Cette hypothèse pourrait, se dit-il, expliquer le visage serein de l’enfant, ainsi que l’absence de traces de lutte constatée sur son corps intact. Et peut-être, également, fournir un début d’explication à la présence insolite de la jeune fille dans l’enlèvement.  Passionné par ses découvertes, Hebbat poursuit ses recherches et rencontre un témoin qui lui révèle qu’avec l’ampoule d’insuline dont a parlé la presse se trouvait une seringue – ce qui est exact –, mais que les deux objets n’auraient pas été découverts sur le lieu et à la date indiqués dans le dossier. Selon les constatations officielles, établies sur la foi des déclarations du garde champêtre de Docelles, cet indice a été trouvé le 9 novembre 1984 au bord du Barba, le petit affluent de la Vologne qui se jette dans la rivière en plein centre du village. À quelques mètres du lieu où l’on avait retrouvé Grégory flottant contre une retenue d’eau. Or, selon ce témoin, l’ampoule et la seringue auraient d’abord été cachées sous une pierre en bordure d’une petite route peu fréquentée reliant indirectement Lépanges à Docelles. Enfin, parmi d’autres éléments plus ou moins importants, Hebbat apprend qu’un riverain de cette petite route aurait vu Bernard Laroche et Muriel longeant, en voiture, la Vologne à cet endroit."

Lacour, Laurence. Le Bûcher des innocents (AR.ENQUETES) . Les Arènes. Édition du Kindle.

Bonjour Casta, bonjour à tous,

Si on se base sur les dires d’Hebb.. on est mal parti.
Chacun peut se documenter à son sujet.

On peut aussi se documenter du contenu exact de la boîte d’insuline: on aura une surprise à la clé.

Chacun peut aussi rechercher pourquoi cette découverte n’a pas été prise en compte pour Anacrim.

Je préfère, et de loin, m’en tenir aux jugements définitifs et pour le reste, attendre les résultats que donneront, j’espère les diverses analyses ADN avant la clôture du dossier,

Dans cette affaire, tout le monde a soupçonné tout le monde, on peut trouver plein de faux coupables dans les livres et publications.
Plusieurs témoins se sont aussi rétractés au cours des différents pv et procès.

Jusqu’à présent:
- Chr Vil est déclarée innocente
- JM Vil  est coupable du meurtre de BL
- Une dame est responsable d’une des lettres qui avait été attribuée au corbeau, grâce à l’ADN retrouvé sur le timbre: elle n’était en fait qu’un copycat passionnée par l’affaire
- BL n’a jamais été jugé pour l’enlèvement et venait d’être relaxé par le juge L au moment de son assassinat

204006ŦCasta a écrit:"Jeanine Bolle, la belle-mère de Bernard Laroche, est diabétique. En revanche, elle lui apprend que seule Muriel sait pratiquer sur sa mère, en cas de malaise, des injections de Glucagon, un produit de substitution. C’est même elle qui lui a appris ces gestes de première urgence. Et si Muriel avait piqué Grégory avant que celui-ci soit jeté à l’eau dans un état comateux ? se demande le reporter. Cette hypothèse pourrait, se dit-il, expliquer le visage serein de l’enfant, ainsi que l’absence de traces de lutte constatée sur son corps intact. Et peut-être, également, fournir un début d’explication à la présence insolite de la jeune fille dans l’enlèvement.  Passionné par ses découvertes, Hebbat poursuit ses recherches et rencontre un témoin qui lui révèle qu’avec l’ampoule d’insuline dont a parlé la presse se trouvait une seringue – ce qui est exact –, mais que les deux objets n’auraient pas été découverts sur le lieu et à la date indiqués dans le dossier. Selon les constatations officielles, établies sur la foi des déclarations du garde champêtre de Docelles, cet indice a été trouvé le 9 novembre 1984 au bord du Barba, le petit affluent de la Vologne qui se jette dans la rivière en plein centre du village. À quelques mètres du lieu où l’on avait retrouvé Grégory flottant contre une retenue d’eau. Or, selon ce témoin, l’ampoule et la seringue auraient d’abord été cachées sous une pierre en bordure d’une petite route peu fréquentée reliant indirectement Lépanges à Docelles. Enfin, parmi d’autres éléments plus ou moins importants, Hebbat apprend qu’un riverain de cette petite route aurait vu Bernard Laroche et Muriel longeant, en voiture, la Vologne à cet endroit."

Lacour, Laurence. Le Bûcher des innocents (AR.ENQUETES) . Les Arènes. Édition du Kindle.

Merci Casta, on peut même avantageusement citer les qqs phrases suivantes, qui concernent les deux frères dont j'ai parlé il y a peu sur Séance de Minuit :

<< Cet homme et son frère ont été effectivement entendus par les inspecteurs du SRPJ, mais ils sont restés évasifs et les enquêteurs n’ont pas insisté.  Pendant que les autres reporters, rivés à Épinal, guettent les prochaines fuites policières, Hebbat rencontre encore une dizaine d’habitants de la vallée dont les réactions, agressives ou fuyantes, lui font penser que, çà et là, certains connaissent une part de vérité et la cachent par peur d’une mauvaise publicité ou de représailles. Enfin, il poste une série de lettres du bureau des PTT de Lépanges. À l’arrivée, certaines glissées après 17 h 15 porteront cependant le cachet de cette heure-là. Le reporter fait connaître ses informations au juge Lambert, qui ne les prend pas du tout au sérieux.  Son enquête est explosive en pleine campagne sur la mère de Grégory. Dès son retour à Paris, il la propose à Paris Match avec les photos exclusives de Muriel, mais demande une avance pour repartir dans les Vosges et un délai pour se faire confirmer certains points. Gilles Martin-Chauffier l’interviewe, auquel il raconte son aventure et sa certitude d’avoir découvert la vérité. Paris Match décide de tout publier sans attendre la suite de l’enquête. Ainsi paraît le 30 mai 1985 un article anonyme relatant à la première personne les investigations >>

Lacour, Laurence. Le Bûcher des innocents (AR.ENQUETES) . Les Arènes. Édition du Kindle.

On connait la suite des aventures malheureuses de Hebbat seul journaliste condamné aussi lourdement dans cette affaire où les dérives de la presse ont pourtant été innombrables. Mais jeune pigiste sans protection particulière, il était tout désigné pour servir de victime expiatoire....

La petite route dont il est question, qui passe par Le Boulay et longe la rive gauche de la Vologne et non la rive droite, très discrete et peu fréquentée (pour ainsi dire déserte) est la D 30 comme je t'avais répondu un peu plus haut, et dont j'ai posté le trajet sur une carte routière de l'époque.

On  peut également citer avantageusement le non-lieu de 93, dernier et seul document judiciaire de portée générale à ce jour, ayant entrainé la première cloture du dossier, et qu'on ne relit jamais assez :

<< Il se pourrait en effet :
- que l'enfant n'ait été ligoté qu'après sa mort,
- ou qu'il ait été assommé préalablement à celle-ci,
violence qui aurait pu passer inaperçue lors de l'autopsie en l'absence d'incisions
systématiques destinées à déceler des hématomes profonds extérieurement invisibles,
- ou qu'il ait été endormi par des produits anesthésiques, éventualité qui ne saurait être
entièrement exclue dès lors que ses viscères n'ont pas été prélevés et analysés,
- ou enfin qu'il ait subi une piqûre d'insuline au moyen de la seringue et du flacon découverts par le garde champêtre Noël GRANDJEAN. Une injection de ce produit aurait pu plonger la victime dans le coma et rendre sa noyade aisée.

Le délai d'action de l'insuline a fait l'objet de controverses. Le docteur Dominique MESSIN, médecin à GRANGES-sur-VOLOGNE, entendu le 3 décembre 1984 par la gendarmerie, a estimé qu'il ne fallait pas plus d'une demi-heure pour qu'apparaissent les premiers signes d'hypoglycémie alors que selon les experts DE REN, PAGEL, MARIN et GISSELMANN, il faudrait une heure et demie avant que l'insuline commence à agir. En l'absence d'expérimentation possible ces opinions divergentes sont difficiles à étayer.
Il apparaît que l'effet d'un tel produit varie suivant le sujet qui le reçoit, la quantité utilisée et le mode d'injection, la voie intraveineuse ayant une action beaucoup plus rapide que les piqûres sous-cutanées ou intramusculaires.
Les médecins légistes DE REN et PAGEL ont fait observer qu'une injection intraveineuse aurait été difficile à pratiquer et aurait certainement laissé des traces qui n'auraient pu échapper à leur attention lors de l'autopsie. En revanche ils ont admis qu'il aurait été aisé d'effectuer une piqûre intramusculaire au travers des vêtements, qu'elle aurait fort bien pu passer inaperçue et que les examens ultérieurs n'auraient pas permis de la déceler. >>

Cette cause possible de la mort de l'enfant (parmi d'autres) reste une piste toujours ouverte et jamais écartée à ce jour, et soigneusement examinée également par Anacrim, inutile de le préciser.

204008ŦSourisverte a écrit:Bonjour Casta, bonjour à tous,

Si on se base sur les dires d’Hebb.. on est mal parti.
Chacun peut se documenter à son sujet.

Bonjour Sourisverte

Je ne sais pas pour Hebbat.

Je crois qu'on est mal partis en tout cas si on se fie à la personne qui écrit connaitre "assez bien le dossier et que "cette boîte d’insuline a été retrouvée"
... "longtemps après le décès du petit G."  Hum...

Ce que ce journaliste a écrit à propos de cette "petite route peu fréquentée reliant indirectement Lépanges à Docelles" m'intrigue beaucoup.
Aujourd'hui, selon Google Maps, il ne faut que 7 minutes en voiture pour aller par cette petite route hyper discrète, du passage à niveau de Lépanges à la caserne des pompiers de Docelles. A l'époque, peut-être une petite minute de plus ?
En tout cas, c'st une petite route très peu fréquentée, donc discrète et qui mène droit à la caserne des pompiers à Docelles.

Reste la question de ces travaux au passage à niveau de Lépanges. Etaient-ils franchissables en voiture ?

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204017ŦCasta a écrit:

Reste la question de ces travaux au passage à niveau de Lépanges. Etaient-ils franchissables en voiture ?

Non, le pont n'était pas franchissable, et la rue du Stade, était barrée comme l'avait signalé Muriel, permettant toutefois l'accès au parking derrière la gare et la poste. Pour franchir la Vologne , il fallait remonter jusqu'au pont de Prey, celui au bout duquel se trouvait le fameux hangar qui tenait tant à coeur à Albert, et où furent retrouvées des ficelles et des liasses de journaux. (peut -être un hangar des Messageries de la presse ? )

Il faut rappeler que lors de la reconstitution avec le juge Lambert, le 5 en fin de matinée, en redescendant des hauts de Lépanges, Muriel avait indiqué de tourner en direction de Bruyères, c'est à dire vers ce pont de Prey, mais le chauffeur de la voiture, Chailland, avait autoritairement tourné à l'inverse en direction de Docelles, où l'on sait que Muriel n'a rien reconnu. On peut en tirer les conclusions qu'on veut mais....  Le témoignage des 2 frères trouvés par Hebbat incluait la voiture de BL mais aussi la présence d'une jeune femme rousse correspondant à sa description.

Merci à Casta et Electra pour les extraits et les cartes !

A la lecture de tout cela, il faut avouer que les révélations d'Hebbat ne paraissent pas si loufoques...

204018ŦElectra a écrit:

204017ŦCasta a écrit:

Reste la question de ces travaux au passage à niveau de Lépanges. Etaient-ils franchissables en voiture ?

Non, le pont n'était pas franchissable, et la rue du Stade, était barrée comme l'avait signalé Muriel, permettant toutefois l'accès au parking derrière la gare et la poste. Pour franchir la Vologne , il fallait remonter jusqu'au pont de Prey, celui au bout duquel se trouvait le fameux hangar qui tenait tant à cœur à Albert, et où furent retrouvées des ficelles et des liasses de journaux. (peut -être un hangar des Messageries de la presse ? )

D'accord. C'est un détour de 2-3 km. Quelques minutes de plus.
Au total, en empruntant des petites routes de campagne, il faudrait compter un petit quart d'heure en voiture, en passant par Prey, entre le domicile des Villemin et la caserne des pompiers.

Hypothèse ...

Enlèvement vers 17h10, le temps de poster la lettre de revendication au passage, traversée de la voie ferrée par Prey, puis routes de campagne et arrivée à la caserne des pompiers vers 17 h25 (entre-temps, l'insuline aurait pu faire son effet sur un enfant aussi petit). Vers 17h30, Madame Guyot aperçoit une forme bleue au barrage.

204025ŦCasta a écrit:Hypothèse ...

Enlèvement vers 17h10, le temps de poster la lettre de revendication au passage, traversée de la voie ferrée par Prey, puis routes de campagne et arrivée à la caserne des pompiers vers 17 h25 (entre-temps, l'insuline aurait pu faire son effet sur un enfant aussi petit). Vers 17h30, Madame Guyot aperçoit une forme bleue au barrage.

Je ne partage pas  cette optique pour ma part, pour moi Mme Guyot a vu un sac poubelle et n'a d'ailleurs jamais prétendu autre chose.
Je pense de toute façon à une mise à l'eau à la nuit tombée, pas avant. Par ailleurs je ne crois pas que BL ait posté la lettre lui meme  alors que l'enfant était dans la voiture, le risque était trop grand. La lettre a probablement été postée avant 17h, c'est à dire avant le rapt. C'est également l'avis de la préposée auxiliaire. L'autre possibilité serait qu'il l'ait postée au retour de le remise de l'enfant à son ou ses complices, ce qui serait alors conforme aux dépositions de Muriel devant le juge Lambert, devant qui elle situe l'arret dans Lépanges au retour d'un lieu qui reste inconnu, et non à l'aller. Mais sa surprise quand ce document lui a été montré par le juge Lambert lors d'une communication de pièce pendant sa courte détention laisse penser que s'il avait déja vu cette lettre, à l'état de projet ou de brouillon peut-être, il  ignorait son envoi et ne l'avait très probablement pas postée lui même.

Si l'itinéraire emprunté par le ravisseur, ou un complice à qui l'enfant aurait été remis, est celui supposé par Hebbat, il y a plusieurs endroits où la piqure aurait pu être faite, sous prétexte d'un arret pipi par exemple, et le kit utilisé ensuite dissimulé sous des pierres. Je pense avoir pris des photos lors d'un déplacement il y a un peu plus d'un an, d'un endroit possible, mais il y en a d'autres le long de la Vologne, si je retrouve ces photos je les mettrai ici.