Disparition de Eloi Rolland en Nouvelle-Zélande

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Eloi Rolland un étudiant de l'Hérault de 18 ans a mystérieusement disparu à Auckland en Nouvelle-Zélande le 7 mars 2020. Il n'a plus jamais donné signe de vie. Plusieurs disparitions inexpliquées ont eu lieu au même endroit ces dernières années.

Eloi Rolland est un jeune homme qui habite Saint-Drézéry (Hérault) avec ses parents et sa sœur. À 18 ans, il ne sait pas trop quoi faire de son avenir après le bac. Le jeune homme a une envie : mieux parler anglais. Mais aussi découvrir le monde, lui qui n'est jamais sorti du nid familial. Le 14 septembre 2019, direction la Nouvelle-Zélande. Il devient étudiant à Education First, une école de langue située à Britomart, près d'Auckland. Il vit dans une famille d'accueil. Eloi va en cours la semaine, fait la fête chaque week-end avec les autres étudiants. Comme tout jeune de son âge, il en profite à fond. En parallèle de ses études, il travaille dans un bar-restaurant à partir de début 2020 : le Headquarters.

Le mal du pays

À la fin de l'hiver, Eloi commence à avoir le mal du pays. Depuis la France, ses parents décident avec son accord, de mettre fin plus tôt que prévu à son séjour. Eloi devait initialement revenir à Montpellier le 23 mai 2020. Un billet est réservé pour le 21 mars 2020. Le jeune homme a pour projet de poursuivre des études supérieures à l'université des sciences et technologies Toulouse 3-Paul Sabatier.

Disparu sans prévenir personne

Le vendredi 6 mars, Eloi quitte la maison de sa famille d'accueil dans la soirée, sans prévenir. Le lundi matin, il ne vient pas en cours. Sa famille d'accueil attend le 10 mars pour signaler la disparition à la police. En France, la famille d'Eloi alerte la police et le ministère des Affaires Etrangères. Sa sœur, à qui il répond toujours sur Whatsapp, ne reçoit aucun retour à ses messages. Le 14 mars, la police d'Auckland lance un appel à témoins et ouvre une enquête sur la disparition.

Son parcours reconstitué

Le samedi 7 mars à 6h du matin, Eloi est aperçu à la gare de Britomart, là où il réside. Il descend du train 1 heure plus tard à New Lynn puis il marche. Son parcours a été reconstitué par la police grâce aux images de vidéosurveillance du train et des gares. En cours de route, il recherche sur Google maps le trajet pour Piha beach, une plage réputée chez les surfeurs. Il marche plus de 10 km le long d'une petite route jusqu'à un carrefour mais à 9h18, son téléphone portable cesse de borner à cet endroit précis.

Le Covid-19 sévit, le monde se ferme

À cette époque, le Covid-19 fait ses premiers morts. Le 17 mars 2020, toute la France se confine. Deux jours plus tard, le 19 mars, la Nouvelle-Zélande ferme ses frontières. Les vols internationaux sont suspendus les uns après les autres. Le monde se referme face à un virus encore méconnu. La famille d'Eloi ne peut pas se rendre en Nouvelle-Zélande et sur place le virus désorganise, comme en France, toute la société. Elle appelle alors dans Midi Libre les autorités françaises à l'aide.

La police lance d'importantes recherches autour de Piha beach, la plage recherchée par Eloi sur son téléphone. Fouille des bas-côtés des routes, des sentiers, des recherches avec des policiers, des chiens, un hélicoptère : plus de 2000 heures de recherche sont organisées. Elles ne permettent pas de localiser Eloi.

Des citoyens prennent le relais et organisent une battue malgré le confinement et en respectant les gestes barrières. Une seconde battue est prévue mais la police l'interdit en raison du Covid-19.

Le mystère de la page Facebook

Avant de disparaître, Eloi a fait une modification sur sa page Facebook. Il met en ligne un carré noir. Que peut bien vouloir dire cette modification ? Envies suicidaires ? Appel à l'aide ? Sens caché ? Ses proches s'interrogent sans trouver de réponse.

Peut-il s'agir d'une rupture amoureuse ? D'anciens élèves français, qui étaient en Nouvelle-Zélande en même temps qu'Eloi, témoignent dans le documentaire "Eloi, en quête d’un disparu" en ligne sur France TV Slash. Ils expliquent qu'Eloi avait craqué pour une étudiante française de l'école qui avait déjà un petit ami depuis 3 ans. Malgré le refus de l'étudiante, Eloi insiste. Alors l'étudiante prévient l'école Education First. Peu de temps après, le petit ami de l'étudiante vient de France sur place et a une franche explication avec Eloi, sans violence, racontent ses amis dans le documentaire.

Un comportement qui change

Après cet épisode, Eloi est mal vu dans l'école, il se sent isolé. Il envoie ce message à un ami en France : "Plus d'invite nulle part, tant pis, je vais attendre de retourner en France pour voir les vrais et pas des marionnettes". Eloi avoue alors ses sentiments à une autre étudiante française, Charlotte... la veille de son retour en France. L'étudiante lui répond qu'elle ne partage pas ses sentiments. Un ami d'Eloi le décrit comme "un lourd gentil" en matière de drague.

Après les vacances de Noël, où il est resté en Nouvelle-Zélande, Eloi change de caractère et publie de très nombreuses stories sur Instagram. Il parle beaucoup, longtemps, a des avis tranchés sur de nombreux thèmes. Sa famille d'accueil confiera plus tard à la police qu'elle avait remarqué ce changement de comportement et pensait à une possible dépression. La famille d'accueil lui demande de partir. Eloi rejoint une autre famille mais le contact passe mal. Il revient dans la famille initiale. Isolé, Eloi sort seul, passe des nuits dans des parcs d'Auckland, il fait même un esclandre dans un hôtel.

Des questions sans réponses

Avec le recul, sa sœur confie dans le documentaire : "Je pense qu'il était seul, très seul. Et il s'est noyé dans sa solitude". La police néo-zélandaise a fait une allusion à un possible comportement paranoïaque et schizophrène. Mais aucun trouble de ce genre n'avait jamais été détecté en France sur l'adolescent. Alors qu'a-t-il bien pu arriver à Eloi :

a-t-il été renversé par une voiture le long de la route ?
s'est-il perdu dans le bush, a-t-il eu un accident ?
a-t-il sauté dans le vide d'une des falaises de Piha beach ?
a-t-il fait une mauvaise rencontre qui lui a été fatale ?

Cette dernière piste est à prendre au sérieux. Cinq autres disparitions inexpliquées ont eu lieu depuis les années 90 dans le secteur où Eloi a disparu. La dernière personne était un étudiant chinois.

Une famille effondrée

Depuis 3 ans, Thierry et Catherine, les parents d'Eloi, et sa sœur Aurore sont effondrés. À la peine s'ajoutent les remords. Dans le documentaire "Eloi, en quête d’un disparu" en ligne sur France TV Slash, son père confie qu'il ne voulait pas que son fils parte si loin. "J'étais en désaccord mais finalement j'ai cédé". Il avait dit à Eloi : "S'il t'arrive quelque chose là-bas, comment on fait ?"

Source : la Dépêche





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Les Disparues de Piha (Nouvelle-Zélande)
Message par Fleur_genealogiste Aujourd'hui à 19:05

Ce sont les victimes officielles de cette affaire :
Quentin Godwin disparu de Piha en 1992
Iraena Asher disparu de Piha en 2004
Cherie Vousden disparu de Piha en 2012
Kim Bambus disparu de Piha en 2017
Lawrence Wu disparu de Piha en mars 2018
Eloi Rolland disparu de Piha en mars 2020

Merci à vous deux.
@Pondyness, je vais remettre ici tes autres posts:

par Pondyness Hier à 12:11

Le 7 mars 2020, Éloi Rolland, un jeune Français de 18 ans, a disparu en Nouvelle-Zélande, sur Piha Road, qui mène à une plage très prisée des surfeurs. Dix jours plus tard, le pays, comme le reste du monde, a été confiné. Dans le vaste bazar de la séquence, la disparition d’Éloi est passée inaperçue. Et Covid oblige, l’enquête a vite tourné court.

Bruno Dupuis est tombé sur cette histoire, « un peu par hasard », en consultant « le post désespéré de la cousine d’Éloi, qui essayait en vain d’alerter la presse de sa disparition ». À partir des réseaux sociaux du jeune homme, le réalisateur essaie de retracer son parcours.

Le dispositif est inédit, puisque ce sont largement les images et les selfies d’Éloi qui font la matière de cette série documentaire. Au-delà de sa disparition, si douloureuse à ses proches, mais aussi à ceux qui regarderont ces films, Bruno Dupuis parle de la solitude face aux écrans. Le documentaire est magistral.

Qu’est-ce qui vous a touché dans l’histoire d’Éloi ?

Ce qui m’a un peu frappé, quand j’ai vu cet avis de disparition, c’est le visage juvénile de cet étudiant qui pourrait être notre fils, notre petit frère, notre petit-cousin. Pour être franc, la première réflexion que je me suis faite, c’est que c’était un mauvais timing pour disparaître. Qui allait le chercher ? Mais à ce moment-là, je n’avais pas du tout l’idée d’en faire un documentaire. J’étais juste confronté à l’infiniment grand d’une pandémie mondiale et l’infiniment petit d’une disparition d’un petit Français anonyme, au bout du monde.

Et comment en êtes-vous venu à vous investir sur le sujet ?

À la fin du confinement, j’ai repensé à cette histoire. Et je me suis rendu compte qu’il ne s’était rien passé du tout. Il n’y avait rien dans la presse, juste un article qui signifiait sa disparition, relayé sur les sites d’information. Et c’est précisément parce que tout le monde s’en fout que cette histoire m’intéresse. J’ai contacté la cousine, pour entrer en relation avec les parents. Il m’a fallu un peu de temps pour gagner leur confiance, d’autant que je ne voulais pas leur donner de faux espoirs.

Le point de bascule, c’est l’accès à ses réseaux sociaux. C’est très étrange : je l’ai rencontré. J’ai vu ces moments où il va bien, où il est content d’arriver en Nouvelle-Zélande, où il confie un peu ses joies. Et petit à petit, on le voit chuter… J’ai récolté des milliers de documents. Je ne suis pas sûr que les jeunes se rendent compte à quel point ils laissent de traces numériques derrière eux.

C’est une expérience un peu fascinante, d’entrer dans cette intimité. C’est même un peu gênant. Mais pour moi, le seul moyen d’enquêter, c’est de suivre le chemin de sa pensée, en essayant de mettre en corrélation ce qu’il a pu vivre, qui il a pu rencontrer, ce qui s’est passé dans sa vie.

Vous dites, et le beau-frère d’Éloi le formule aussi avec beaucoup de sévérité, que ce suivi des réseaux sociaux n’a pas été mené par la police néo-zélandaise, ce qui aurait peut-être fait changer l’enquête de direction…

La police néo-zélandaise a commencé par une recherche de terrain. Mais le Covid a ralenti les opérations, car il s’est passé dix jours avant les premières investigations. C’est énorme dans un cas de disparition. Par exemple, à Piha, les caméras de surveillance conservent les images pendant sept jours, et la police en a fait la demande le huitième jour après la disparition d’Éloi : elles venaient presque toutes d’être effacées.

Ce qui est terrible, c’est de voir ce gamin sur ses réseaux sociaux s’enfoncer très profondément dans la solitude à 12 000 kilomètres de chez lui et sombrer dans une forme de dépression.
C’est d’autant plus douloureux quand on le découvre a posteriori. C’est insensé ce que ce gamin a communiqué sur les réseaux sociaux. Son mal-être transpire de partout.

Vous vous êtes servi de ses propres vidéos, à partir de quels comptes ?

Instagram, Facebook, Snapchat, tout… Il avait des comptes officiels, mais aussi des comptes secrets. Sur l’un d’entre eux, le mot de passe, c’est « jaienviedechangermavie ». Pas très commun ! Ce qui est fascinant c’est de voir à quel point il a communiqué… et à quel point ça n’a servi à rien. On est dans une époque hyperconnectée. Mais sa détresse, personne ne l’a saisie. Personne ne lui a tendu la main. Ça qui me fascine un peu.
Après, je comprends pourquoi les autres élèves de son groupe, en Nouvelle-Zélande, ne sont pas intervenus : ils n’ont pas eu envie de se prendre la tête, très clairement. À partir du moment où il est devenu un peu pénible et pas rigolo, il a été mis à l’écart…

Qu’est-ce qui vous a touché dans les stories d’Éloi ?

Son histoire est un peu universelle. Ces tourments adolescents sont classiques. J’ai juste le sentiment qu’ils ont été démultipliés par les réseaux sociaux. J’ai aussi l’impression que ce voyage est trop grand pour Éloi : il imagine, avant son départ, que c’est la porte d’entrée de son indépendance, de sa vie d’adulte. Quelque part, il a une espèce de listing de tout ce qu’il doit cocher comme cases pendant ce voyage, et qui est donc lié à l’amour, à la sexualité, à l’argent, à l’épanouissement personnel et professionnel.

Et tout cela, ce sont des fantasmes qui sont nourris H24 sur tous les réseaux sociaux, à force d’influenceurs, à force de coachs quelconques. Je l’ai vu dans ses recherches internet : il cherche des réponses à tout, sur Internet. Il nourrit une espèce de fantasme d’un monde qui n’existe pas, qui n’est pas la réalité. Le passage de la vie virtuelle qui a nourri toute son adolescence, à la réalité de la vie d’adulte, est extrêmement violent. Il se prend les pieds dans le tapis.

Même si on part au bout du monde, on reste soi. Et si on veut fuir ses parents, on emmène ses problèmes avec soi, et surtout la réalité reste la réalité : où qu’on soit, on est confrontés à des réalités économiques, il faut de l’argent pour vivre, draguer une fille, ce n’est pas si facile, se créer une vie sociale, ce n’est pas si simple non plus. Ça ne se passe pas comme dans un film. Et lui vit dans un film. Et j’ai le sentiment qu’il n’est pas le seul dans ce cas.

Vous avez rencontré ses proches très vite aussi ? Ses parents, mais aussi ses professeurs en Nouvelle-Zélande, les élèves qu’il a côtoyé sur place, ses amis en France…

Pour le comprendre, il fallait essayer de marcher dans ses pas, y compris avant son départ. J’ai étudié d’autres cas de disparition, et j’ai constaté qu’il existe des facteurs communs dans les psychismes des gens qui choisissent de disparaître : un mal-être, une perte de repères… Ce ne sont pas forcément des choix réalisés avec un total libre arbitre au moment où on va le mieux…


Dans cette hypothèse de la disparition volontaire, il y a cette jeune fille, Océane, qui croit l’avoir rencontré dans un camping dix jours après sa disparition…

Quand je découvre ce témoignage, il a été réfuté par la police néo-zélandaise. Non pas que le témoin ne puisse pas se tromper ou mentir, mais encore faut-il le vérifier ! Elle n’a même jamais été convoquée.

La police se contente de dire qu’elle a vérifié les aéroports et les ferries, et que le nom d’Éloi n’apparaît nulle part…

En ce qui me concerne, avec l’équipe de tournage, nous avons pris quatre fois l’avion, sur des vols intérieurs, sans jamais sortir un papier d’identité. Sur le ferry, c’est encore plus facile, la seule chose qu’ils vérifient, c’est que le ticket est payé. La police néo-zélandaise nous tient tête sur le sujet, en soutenant qu’on ne peut pas passer de l’île du Nord à l’île du Sud sans être contrôlé, ce qui est complètement faux.

« Un jeune Chinois a disparu un an avant, quasiment jour pour jour, exactement au même endroit. »


Donc en soi, Éloi peut avoir circulé, d’autant qu’il a disparu avec son passeport. Sans compter qu’il était majeur, depuis peu, au moment de sa disparition. Une des raisons pour lesquelles on ne le cherche pas, c’est qu’il n’a rien fait de répréhensible. Il n’a pas commis de délit. Il peut donc circuler.

Alors même qu’à l’endroit où il a disparu, cinq disparitions inexpliquées ont déjà eu lieu ces dernières années, comment expliquer que la police explore la théorie de suicide ?

La disparition précédente, c’est le même type de profil qu’Éloi : un jeune garçon étudiant, Chinois, à peu près du même âge. Il disparaît quasiment un an jour pour jour exactement au même endroit. Donc a minima, ça pose question. Mais la police néo-zélandaise estime que rien ne permet de relier ces disparitions les unes aux autres.

Quand ils ont présenté l’enquête aux parents, en 2022, ils avaient déjà un scénario en tête. Et leurs conclusions, c’est qu’Éloi est atteint de troubles mentaux, et que soit il s’est perdu et il est mort après s’être égaré, soit il s’est suicidé. Alors qu’aucun élément n’étaye la maladie mentale, en tout cas avant son départ de France : il est bon élève, il est sportif, il vit tout à fait normalement. Quand j’ai eu les policiers en face, je leur ai dit : « Fou ou pas fou, ça change quoi ? Quand vous tenez ce genre de raisonnement, c’est comme si vous me disiez qu’il a été enlevé par des extra-terrestres ». Il s’est bien quand même passé quelque chose matériellement pour qu’il s’évapore. Et s’il est décédé, il faut trouver son corps.

Rien ne permet aujourd’hui d’affirmer aujourd’hui qu’il est plus mort que vivant. Rien. Ils ont expliqué qu’ils ont fait 2000 heures de recherches, avec des chiens policiers détecteurs de cadavres. Le rapport d’enquête montre qu’ils ont travaillé, je ne le nie pas. Mais ils ont très vite orienté vers une piste, donc négligé les autres. J’ai remis un rapport d’enquête aux autorités françaises.

Ma théorie, que je développe dans le dernier épisode, c’est qu’il a pu choisir de partir. Il ne voulait pas rentrer à Auckland. Il savait qu’il lui restait deux semaines avant de rentrer en France, et il ne voulait pas retourner dans cette école, Education first, bien plus une entreprise qu’une école : leur priorité, ce n’est vraiment pas le bien-être. Éloi sait que la famille d’accueil est liée à cette école. Donc s’il y rentre, on va le contraindre à y retourner. Et il a un billet d’avion en poche. Je pense qu’il veut profiter de ces deux dernières semaines pour faire ce qu’il n’a pas fait jusque-là, vivre des expériences, faire des rencontres…

Sauf qu’il ne reprend pas l’avion pour la France ?

C’est là où peuvent entrer en jeu des éléments extérieurs, et où bute mon enquête. J’ai le sentiment qu’il a vraiment pu partir d’un véhicule de ce parking, parce que tout nous y ramène. Je tiens aussi compte du témoignage d’Océane. J’ai passé une journée complète avec elle pour la jauger. Elle est sincère. Elle peut se tromper, bien sûr. Mais si effectivement le jeune homme qu’elle a rencontré lui a bien dit qu’il était du Sud de la France, qu’il était dans cette école, qu’il devait rentrer prochainement mais qu’il hésitait à retourner à Auckland… ça fait beaucoup d’éléments qui rendent ce témoignage un peu crédible.

Océane a témoigné par téléphone auprès de la famille après l’appel à témoins, et elle a pris la peine d’écrire un mail de quatre pages en anglais à la police néo-zélandaise, qui ne l’a pas reçue. Par contre elle a été reçue par la police française.

Vous attendez que ce documentaire permette de retrouver une trace d’Éloi ?

Pour moi, la démarche du film, comme du livre qui va sortir, c’est de communiquer sur sa disparition, sur lui. Les flics néo-zélandais sont persuadés qu’il est décédé. Mais si on regarde les éléments purement factuels, c’est plutôt 50/50. Le silence n’est pas la mort.

Si on trouve des indices comme dans le cas du jeune Belge Théo Hayez en Australie, en 2019, avec sa casquette près d’un promontoire au-dessus de la mer, ce sont des éléments qui ne rendent pas très optimistes. Dans le cas d’Éloi, rien. Donc soit les recherches sont mal faites, soit il n’est pas là.

Le téléphone a cessé d’émettre à un endroit. Mais Éloi a pu marcher encore 3 kilomètres avec son téléphone, dont il est avéré qu’il était en panne de batterie. Est-ce que ça peut me permettre, non pas de le retrouver parce que ça n’a jamais été tellement l’objectif, mais de comprendre ce qui lui est arrivé ? Je crois qu’on lui doit cela.

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Éloi, en quête d’un disparu, sur France.tv, depuis le 8 novembre.

par Sourisverte Hier à 14:21

Bonjour à tous,
Grand merci Pondyness

Une vidéo de Lionel Camy sur  ce sujet, elle date de 2022, durée 1h

La disparition d’Eloi Rolland et de quelques autres toujours à Piha

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Merci à tous

par Pondyness Hier à 15:14

Bonjour @Sourisverte,

Merci pour la vidéo de Lionel Camy, je ne savais pas qu'il y avait eu autant de disparitions à cet endroit ! C'est totalement fou...

Je suis en train de regarder les épisodes du documentaire de France TV. Vraiment très intéressant et très bien réalisé. Il est forcément arrivé quelque chose de grave à ce jeune garçon et la thèse du suicide ne colle pas du tout.
Je ferai une recap et donnerai mon point de vue lorsque j'aurai terminé le docu et après avoir visionné la vidéo que tu as relayé.

Ne connaissant pas du tout cette disparition je suis choquée que celle ci n'ait pas été davantage relayée. Les parents sont extrêmement touchant et se sont sentis impuissant à l'autre bout du monde, en pleine période de covid...

La dégringolade psychique de ce garçon est terrible, dans l'ignorance la plus totale. Il décompense psychiquement et personne ne l'aide. Forcément cela fait de lui une proie idéale pour n'importe quel détraqué.

par Sourisverte Hier à 18:21

un autre article intéressant à lire ici :
Publié le 13/11/2023 à 07:20 , mis à jour à 11:33
Cyril Brioulet
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par Sortcière Hier à 23:28

Vraiment une très curieuse histoire cette disparition d'Eloi Rolland ... Il semble avoir touché aux stups, ce qui peut être le déclencheur pour des troubles psy qui n'existaient pas auparavant.

Peut-être a t-il eu peur (dettes liées à la drogue ?) et choisi de partir sans laisser de traces et sans comptes à rendre à personne, au gré des rencontres et des petits boulots. La période des confinements covid ne risquait pas de l'aider à rentrer en France.

par Pondyness Aujourd'hui à 13:17

Les inquéteurs de Nouvelle Zélande ont flingué l'enquête....totalement !

Le témoignage de la française qui l'a vu dans un camping le 12 mars (disparu le 7), est très intéressant et compte tenu des éléments qu'elle donne il s'agit bien d'Eloi. Il était accompagné d'un homme (aucun autre élément de transmis dans le documentaire), malheureusement le camping a effacé les données du registre (changement de logiciel) sinon le nom de l'individu aurait pu être retrouvé.
Donc Eloi a disparu volontairement dans un premier temps. De plus, il y a eu des connexions internet sur ses réseaux et la création de faux comptes pourraient lui être imputé. Sans certitude mais cela interroge beaucoup.

Eloi a fait des bouffées délirantes en effet @Sortcière. Liées à des drogues qu'apparemment il a beaucoup consommées. Donc il est vulnérable et a pu être la cible de personnes mal intentionnées.
Ce qui est totalement fou c'est que personne n'est venu l'aider. Personne. Ni en Nouvelle Zélande ni de France. Alors que les signaux étaient écarlates. Il a pu entrer pour de bon dans la schizophrénie sans aide médicale.

Pour moi, j'ai l'impression qu'il est vivant. Perché, quelque part, en errance. Pourquoi pas l'Australie. Car ce pays est proche de la Nouvelle Zélande et qu'il a pu s'y rendre sans forcément éveiller les soupçons, il est majeur et il a fallu deux ans pour que la justice française s'active. Les enquêteurs sur place ont fait des recherches uniquement sur zone (route de Piha, le bush, la plage) et ils recherchaient un cadavre. Eloi a pu prendre un vol avec son passeport et ne pas être repéré.
Il peut également se trouver toujours en Nouvelle Zélande, car il y a des coins très reculés. Totalement isolés, sans TV ni internet.

L'affaire n'est pas assez relayée, il faut espérer que ce soit le cas, pour qu'un jour quelqu'un le croise et lui permette de reprendre contact avec ses proches.

Malheureusement on ne sait rien des intentions de la personne qui l'accompagnait le 12. Forcément son état psychique le rendait vulnérable, de plus la témoin l'a trouvé fatigué physiquement. S'il a continué à consommer des stupéfiants, de la méthamphétamine notamment il peut être décédé ou bien en marge totale de la société et ne pas pouvoir revenir.

Eloi souffrait beaucoup, le documentaire montre à la perfection les risques liés à l'adolescence, les failles narcissiques chez ces jeunes embués dans les réseaux sociaux, les relations humaines, l'isolement d'un groupe et ses conséquences. Eloi était à l'autre bout de la planète, totalement seul. Il a crié à l'aide mais personne absolument personne ne l'a aidé. Pire, il a été enfoncé. Eloi c'est Christopher Mccandless version 2020.

Maintenant il faut espérer, souhaiter que la justice française, le quai d'orsay, interpol feront le nécessaire pour le retrouver. Je ne suis pas certaine que la Nouvelle Zélande fera quelque chose de plus. D'où l'importance de relayer++++ cette affaire.

par Sortcière Aujourd'hui à 16:48

Je mets un lien vers le replay : 6 épisodes.

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Les recherches ont été concentrées autour de la plage de Piha, mais très probablement que ce n'est pas là qu'Eloi a disparu.
Il a été aperçu sur un parking sur cette route, il a pu monter dans un véhicule. Le témoignage de la jeune française qui travaillait dans le camping de Te Anau prouve qu'Eloi a parcouru plusieurs kilométres ; il était accompagné dans le camping.

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Point rouge : Auckland
Point jaune : Te Anau

Est ce que des recherches auprès des compagnies aériennes effectuant des vols et des traversées Nouvelle Zélande <=> Australie ?
Enormément de blackpacker sillonnent le pays.

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Les policiers étant obstinés sur le fait qu'Eloi avait eu un accident aux alentours de Piha ou bien qu'il s'était donné la mort, n'ont même pas pris en compte le témoignage de la jeune française l'ayant aperçu le 12 mars sur l'île du sud...

Pour les Francais, il faut un visa pour entrer en Australie.
C'est donc peu probable.

En effet, il faut un Visa eViditor @ruth. Mais est ce que des recherches ont été effectuées dans ce sens ?
Les policiers ne semblent pas avoir exploré toutes les pistes. De plus Éloi a cherché à disparaitre : portable déconnecté.
Mais il avait un passeport. Il l'a montré au camping de Te Anau.

Lawrence Wu disparu de Piha en mars 2018

Éloi Rolland disparu de Piha en mars 2020

Quand vous voyez les dates, c'est pareil, moi, je pense que c'est la même personne. Lawrence a disparu le 10 mars 2018 et Éloi disparaît le 07 mars 2020, ça tombe un samedi. J'ai regardé sur un calendrier. Pourquoi ont l'aurait enlevé et emmené à l'autre bout de l'île. C'est dommage qu'on ne fasse pas le rapprochement avec Lawrence, ça pourrait être utile. Attention ! Je ne vois pas des tueurs en série partout, encore que. Pour moi dans ces deux disparitions, je pense que nous avions à faire au même instigateur. Les généalogistes sont des enquêteurs. Sans me vanter, je le ressens quand quelque chose cloche. Ça ne sent pas bon toute cette histoire.

204623ŦFleur_genealogiste a écrit:Lawrence Wu disparu de Piha en mars 2018 2019

Éloi Rolland disparu de Piha en mars 2020

1 an avant Éloi.

En effet, ces dates sont particulièrement intrigantes. Hasard ? Crimes en série ?
Qui est la personne qui a été vue avec Eloi au camping de Te Anau ? C'est la clé.
La drogue est peut être le point commun de toutes ces personnes disparues.
Il peut y avoir une forme d'hostilité vis à vis des voyageurs étrangers.

Bonsoir,

Je ne parle pas chinois, malheureusement, mais c'est possible que ça soit une question de drogue. Je me rappelle que lors des battues pour Eloi, on avait trouvé un T-shirt qui s'avérait de ne pas lui appartenir. Mais je pense plus à un prédateur. Le métier de cette personne est itinérant, je pense. Pourquoi aller dans un camping en plein mois de mars ? J'ai vu un reportage sur Lina. Et si Eloi a, étaient pris en voiture par une personne avec qui il a sympathisé dans l'un des bars où il avait l'habitude de travailler, une personne qui n'est pas du milieu de la drogue. Cet individu a su se montrer bienveillant. Eloi se serait confié. La personne sachant qu'il est profondément seul, aurait étaient en apparence attentionner, mais en réalité cachait un plan machiavélique. Pourquoi j'ai parlé de Lina, beaucoup sait qu'elle serait monté dans la voiture d'un homme, certain suggère qu'elle la rencontré à l'épicerie ou elle travaillée. Justement, pour moi, le même scénario se dessine pour Eloi. Si, il se sentait seul, il aurait pu parler de ses projets à cette personne dans ce bar ou il gagne son gain de pain en travaillant. Les humains, la plupart ont besoin de liens sociaux. Vu qu'il se sentait rejeté. Il a pu aller vers la personne qui lui tendait la main, ça, c'est ce qu'il croyait. D'ailleurs, il ne dormait plus chez sa famille d'accueil, c'est dis dans la série documentaire, car il était plusieurs à y dormir. Tout le monde le rejetait lié à une affaire de cœur qui a dégénéré. Une fois dans la voiture de cette connaissance qu'il croit honnête, le piège se referme. En clair, moi, je pense qu'il est monté dans la voiture d'une personne qu'il connaissait.

Bien cordialement,

Bonsoir Fleur,

Eloi n'est ni parti ni monté dans la voiture de quelqu'un qu'il connaissait. Le 7 mars il a fait 10 km à pied avant que son tél ne s'éteigne.

Si c'est lui qui est vu dans un camping de l'île Sud c'est le 12 mars et il a mis le plus de distance possible avec Auckland. Il a l'occasion de parler à une Française mais il ne lui dit absolument rien sur sa situation, donc il n'est vraisemblablement pas menacé. Il s'est probablement rendu jusque là avec des rencontres de hasard qui l'y ont véhiculé. Il doit bien imaginer qu'on le recherche ou à minima qu'on cherche à le joindre.
Son carré noir et le fait qu'il ait rappelé à ses parents qu'il ferait juste ce qu'il veut quoi qu'ils en pense me emble de nature à signifier sa volonté de couper les ponts.

Son retour en France était prévu le 21 mars mais la frontière se ferme et les vols internationaux s'arrêtent le 19 mars.

On ignore si il a cherché à revenir vers Auckland, si il est resté ou pas en compagnie de celui qui l'a amené jusqu'au camping etc ... personne ne l'a cherché par là.

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(...) Enfin la thèse de la disparition volontaire permet aux proches d'Eloi de garder espoir. Entre les dernières recherches effectuées sur Google, notamment celle du "lieu le plus isolé de Nouvelle-Zélande" ou encore le témoignage d'une jeune femme qui dit l'avoir aperçu sur l'île sud après sa disparition à Piha... les éléments ne manquent pas de semer le doute au sein des investigations.

Par ailleurs, même si cette hypothèse n'est pas privilégiée, les parents d'Eloi ont porté plainte, en France, pour enlèvement et séquestration.

Selon Thierry Rolland, une nouvelle piste est apparue très récemment. Son fils aurait peut-être été aperçu en Australie sur une caméra de vidéosurveillance. Une thèse que les autorités locales ne sont pas en mesure de nous confirmer pour le moment.

L'enjeu des recherches, rappelle son père, réside dans le fait qu'Eloi soit majeur et qu'il n'ait commis aucune infraction au moment de sa disparition. "On a des éléments mais la police australienne n’a pas de raisons de le chercher. Il n’y a pas d'éléments criminels, il est majeur. S’il est toujours en vie, ils ont d’autres affaires plus importantes".

Toute personne ayant des informations peut contacter l'équipe de police de Waitemata au 09 8390697 et le numéro de dossier numéro 200310/8987. Ou l'adresse mail [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Disparition d’Eloi Rolland volatilisé avant le confinement : 3 ans après, les dessous de l'enquête révélés par son avocate
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Le 7 mars 2024, cela fera 4 ans que le Montpelliérain Eloi Rolland aura disparu en Nouvelle-Zélande. À 19 000 kilomètres, l'avocate de sa famille, Sue Petriveric, nous raconte les dessous de l'enquête.

2024

Bonsoir,

Autant pour moi, Sortcière. Je crois au témoignage de cette fille. Il a pu être avec son pote est se faire enlever après, je pense que c'est possible.
Mais je ne crois pas qu'il soit encore en vie. Pourtant, je ne détiens pas la vérité. Je réécrirai un message dans les prochains jours. En-tout-cas, je suis contente d'avoir regardé jusqu'à la fin, la série documentaire. Je comprends mieux votre point de vue à présent.

Fin du message.

Bonsoir,

Merci pour m'avoir acceptée sur le forum.

Avez-vous vu le documentaire en plusieurs épisodes :

Les Disparus de la black Coast saison 1 my Canal

Très intriguant et très intéressant et flippant aussi .
Un habitant de l'île dit bien et d'autres que on leur avait dit de ne pas parler et une habitante a eu des menaces de mort.Elle travaille dans le camping.

En tout cas quand on regarde ce documentaire bouleversant, avec toute l'histoire de ces disparu(es) le ou plutôt les coupables sont des personnes qui habitent l'île. Et qui connaissent très bien les lieux.

Une Omerta règne et la peur car cette île n'est pas calme du tout au niveau faits divers.Mais hélas visiblement la police a été longue à réagir et cela ne bouge pas trop. Certainement le business et l'argent des touristes serait plus important que ces disparitions.

Bonsoir,

Je connais effectivement cette autre série documentaire consacrée à cette affaire. Pour la regarder, il faut un abonnement à Canal+.

Bien cordialement,

(je fais une insomnie)