Re: Meurtre de Sophie Narme

par dummhet Mar 21 Fév - 22:11

Malade, il est presque pire que Vérove (qui, je pense, devait avoir un sentiment de culpabilité lointain déjà à l'époque des faits). Celui-là n'a aucun ressentiment sur ce qu'il a commis même après 25 ans.

par mimi Mer 22 Fév - 6:47

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

par mimi Dim 5 Mar - 20:53

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

ADN : les « cold cases » rouvrent les failles du passé
La première mise en examen du pôle de Nanterre tente de rattraper les dysfonctionnements de la justice, notamment du fichage génétique.

En commençant leurs travaux, les trois juges d’instruction du pôle de Nanterre savaient bien sûr qu’ils allaient se confronter aux âmes en peine et aux images des corps meurtris de victimes de crimes impunis (lire l’épisode 1, « Le terminus des tueurs cachés »). Peut-être se doutaient-ils qu’ils tomberaient aussi sur beaucoup de cadavres dans le placard de la justice, tant on sait que rouvrir de vieux dossiers peut alimenter l’encyclopédie des loupés. Bingo sur ce point, la première mise en examen prononcée par le pôle en octobre 2022 – et dont la nouvelle n’a filtré que fin janvier – concerne une affaire où apparaît une série de ratés de première ampleur. À tel point que c’est le talent juridique plus que la science de l’enquête qu’il va falloir mobiliser pour sauver le dossier.

La mise en examen vise un homme de 70 ans arrêté initialement en septembre 2020 près de Carpentras, dans le Vaucluse, car il filmait sous les jupes de femmes dans un supermarché. Une perquisition chez lui et l’examen de son ordinateur ont mis au jour une autre affaire effarante, puisqu’on a découvert qu’il « livrait » son épouse sur internet et permettait à des inconnus de la violer après l’avoir droguée et anesthésiée. Pas moins d’une cinquantaine d’hommes sont mis en examen et écroués pour viols dans cette procédure avec le septuagénaire, un père de trois enfants et plusieurs fois grand-père, en apparence rangé et tranquille et dont la fille, effarée, a changé de nom et écrit depuis un livre intitulé Et j’ai cessé de t’appeler Papa. L’ADN du suspect a été versé au Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) et, en 2022, il est apparu qu’il correspondait à celui relevé sur la scène d’une tentative de viol en 1999. C’est là qu’ont surgi les cadavres du placard judiciaire.

Si la ressemblance d’ADN avait été approfondie, le suspect aurait pu être confondu avant qu’il ne drogue sa femme et la fasse violer par des hommes

Saisie de ce dossier, la juge d’instruction du pôle « cold cases » Nathalie Turquey est en effet bien embarrassée. Comme il a fait l’objet d’un non-lieu au tribunal de Meaux en 2001 faute de résultat – une décision a priori absurde sans résolution d’une affaire mais cependant encore prise fréquemment pour des motifs administratifs –, il est prescrit depuis 2011, trop ancien pour être poursuivi. Cette procédure concerne la tentative de viol en 1999 d’une une agente immobilière de 19 ans, attaquée alors qu’elle faisait visiter un logement à Villeparisis (Seine-et-Marne). L’homme, qui avait donné un faux nom pour le rendez-vous, lui a appuyé un tampon imbibé d’éther sur la bouche, a tenté de la dévêtir mais elle s’est débattue, s’est enfermée dans un dressing et il a pris la fuite. Une tache de sang avec l’ADN de l’agresseur a été prélevée sur la scène de crime et il correspond donc à celui du septuagénaire de Carpentras arrêté en 2020, apprend-on deux ans plus tard.

Le village de Mazan
Le village du Vaucluse où le retraité livrait son épouse à d’autres hommes pour qu’ils la violent, le 29 septembre 2021 — Photo Cyril Hiely/La Provence/MaxPPP.
La juge est sans doute d’autant plus embarrassée qu’elle découvre aussi dans le dossier ce qui ressemble à une autre défaillance judiciaire, ainsi que l’a révélé Le Parisien. En 2010 déjà, l’ADN du même septuagénaire avait été prélevé après sa condamnation à une amende dans une première affaire pour avoir, déjà, filmé sous les jupes de femmes. Une « ressemblance » avec l’ADN récolté à Villeparisis avait alors été notifiée par le Fnaeg au parquet de Meaux, sans qu’aucune suite ne soit alors donnée. Pourquoi ? Jean-Baptiste Bladier, procureur de Meaux qui vient d’être nommé, dit aux Jours ne pouvoir répondre sur un dossier, passé désormais à Nanterre. Son supérieur hiérarchique, le procureur général de Paris Rémy Heitz, nous déclare avoir demandé à ses services de retracer toute l’affaire. Selon lui, une telle notification de « ressemblance » appelle en principe des expertises complémentaires de confirmation. Comme elles auraient donc été positives dans ce cas, il aurait été possible de relancer les poursuites sur Villeparisis, puisque malgré le non-lieu de 2001, l’affaire n’était alors pas prescrite. Il aurait donc été possible d’éviter à l’épouse du suspect la cinquantaine de viols (au moins) qu’elle a entre-temps subis sous l’emprise de médicaments à partir de 2013.

La juge Turquey a toutefois trouvé un moyen d’imputer le crime de Villeparisis au suspect du Vaucluse et il a d’ailleurs reconnu les faits devant elle, confirme aux Jours son avocate Béatrice Zavarro. La magistrate l’a en effet mis en examen en même temps pour une autre affaire non prescrite, car elle n’a jamais fait l’objet d’un non-lieu. Il s’agit d’un meurtre qu’elle considère être du même auteur, celui d’une autre agente immobilière, Sophie Narme, 23 ans, dans le XIXe arrondissement de Paris en décembre 1991. Le crime s’est déroulé lors d’une visite d’appartement où l’agresseur avait donné, comme à Villeparisis, un faux nom. Sophie Narme a été, comme la victime de Villeparisis, anesthésiée avec un tampon d’éther, bâillonnée, ligotée, étranglée avec une ceinture et frappée au cœur avec un objet pointu. La juge Turquey a sorti une arme juridique de sa manche : la « connexité ». Si un dossier prescrit est lié à un autre qui lui ne l’est pas, notamment par le mode opératoire, on peut poursuivre les deux, a dit la Cour de cassation dans un arrêt de 2006 qui a alors sauvé des oubliettes certains crimes du tueur en série Michel Fourniret. Cette jurisprudence peut-elle s’appliquer au retraité du Vaucluse ? Son avocate soutient que non. « Je conteste le rapprochement qui est fait entre les deux affaires », assure Me Béatrice Zavarro.

Pour identifier et arrêter le « prédateur des bois », les enquêteurs n’ont rien trouvé dans le Fnaeg et ont dû se tourner… vers le FBI

La juge Turquey a un autre motif d’embarras : alors que le dossier Narme était encore à l’instruction à Paris, les pièces à conviction ont été inexplicablement égarées. Un problème tragiquement classique pour les vieux dossiers, notamment ceux antérieurs à la création du fichier génétique. Il manque notamment les prélèvements de sperme effectués sur la scène de crime, ce qui rend impossible toute identification par ADN. Le suspect du Vaucluse nie d’ailleurs ces faits. Me Zavarro entend saisir la cour d’appel pour demander l’abandon des poursuites dans les deux dossiers et le système judiciaire va donc transpirer avant de terminer le travail qui aurait déjà dû être fait en 2010. Inévitablement, des oreilles vont siffler… « S’il se confirme que les choses se sont passées ainsi, c’est catastrophique pour l’institution », estime Me Zavarro. Pas très chauds, curieusement, pour célébrer la première mise en examen du pôle, le parquet de Nanterre, qui coiffe le pôle « cold cases », ainsi que le ministère de la Justice n’ont pas répondu à nos sollicitations sur ce dossier. Les Jours souhaitaient les interroger notamment sur le suivi du Fnaeg, supervisé par un magistrat.

Analyse de sperme dans une affaire de viol
Analyse de sperme dans une affaire de viol aux laboratoires de prélèvement d’empreinte génétique de la police technique et scientifique à Écully (Rhône), le 21 septembre 2004 — Photo Sébastien Erôme/ Signatures.
Ainsi marche donc cette nouvelle science du crime ancien, condamnée à chasser les démons de la justice française autant que les fantômes des atrocités sans châtiment. Peut-être est-ce cependant l’une de ses utilités paradoxales. Le monde judiciaire apparaît dans sa nudité, en premier lieu avec ce dramatique sous-dimensionnement de l’appareil pénal, en-dessous des normes européennes. Chaque parquet et chaque tribunal doivent faire des choix, établir des priorités, vider les placards (d’où la manie des non-lieux absurdes). Est-ce que l’absence d’exploitation de l’ADN du suspect à Meaux en 2010 dans l’affaire de la tentative de viol, alors en sommeil depuis onze ans déjà et sans juge d’instruction depuis neuf, relève de ce problème ? Le procureur Jean-Baptiste Bladier ne peut pas le dire mais remarque l’aveuglement des pouvoirs publics sur cette réalité de l’engorgement. Cet appareil pénal sous l’eau n’est à l’évidence pas favorable à un traitement satisfaisant des crimes les plus graves et favorise les « impasses », volontaires ou non.

Par ailleurs, cette première poursuite engagée au pôle de Nanterre met en lumière les failles du Fnaeg, dans lequel bien des suspects ou des condamnés ne figurent pas et où les découvertes possibles se perdent parfois du fait de friture sur la ligne. Divers problèmes techniques et administratifs ou un simple engorgement peuvent en effet retarder ou empêcher le versement d’une empreinte au fichier, comme on l’avait déjà vu par exemple en 2011 dans l’affaire du meurtre d’une étudiante suédoise à Paris. Les « trous dans la raquette » relèvent aussi de la relative jeunesse de ce fichier (1998). Une affaire qui ne concerne pas le pôle de Nanterre l’a montré de manière éclatante. Un sexagénaire français surnommé par les enquêteurs « le prédateur des bois », suspecté de cinq viols sur des adolescentes entre 1998 et 2008 en Charente-Maritime et en région parisienne, a été arrêté et écroué en décembre dernier à Paris par une méthode qui laisse ainsi songeur. Ayant fait chou blanc dans le Fnaeg, les enquêteurs ont sollicité entre autres pays étrangers… les États-Unis et le FBI pour une recherche génétique en parentèle, c’est-à-dire des personnes présentant une identité partielle de leur ADN avec celui du suspect – des parents proches ou éloignés. Contre toute attente, les fichiers américains ont « parlé » et livré une série de noms. Après un tri, les policiers français ont arrêté le « prédateur des bois », qui a reconnu quatre viols sur cinq. Et il est apparu que l’homme avait été mis en cause en France mais pas condamné dans une affaire d’agression sexuelle en 1983, avant la création du Fnaeg.

Ces ratés judiciaires posent la question de l’élargissement du fichage ADN à toute la population ou à une base très élargie

Deux questions sont donc soulevées par cette affaire : ne serait-il pas opportun de réaliser une mise à jour du Fnaeg en y introduisant les condamnés, voire les suspects des années 1980 et 1990, susceptibles d’avoir récidivé après la création du fichier ? On le voit avec le retraité du Vaucluse, marié et inséré socialement, une carrière criminelle peut s’étaler sur une vie entière. La tâche paraît colossale mais pourrait être circonscrite suivant divers critères temporels ou de quantum de condamnations. Déjà, un député a déposé une proposition de loi pour étendre les délais maximums de conservation : ils sont actuellement de quarante ans pour les condamnés, les morts non identifiés, les disparus et les traces non identifiées, et de vingt-cinq ans pour les mis en cause et parents de disparus.

Une empreinte génétique d’un profil ADN
L’empreinte génétique d’un profil ADN affichée sur un écran du laboratoire de la police scientifique de Marseille, le 5 novembre 2003 — Photo Félix Golesi/Nice Matin/maxPPP.
L’autre question beaucoup plus lourde encore posée par l’affaire est celle de l’extension éventuelle du fichier aux empreintes des « honnêtes gens », à toute la population ou au moins à une base très élargie, en somme. Les Français remettent désormais usuellement leur ADN à des fins de généalogie à des entreprises privées, opérant par internet de l’étranger, bien que cette activité soit illégale en France. C’est par ce biais sans doute que le FBI est parvenu jusqu’aux parents proches ou éloignés du « prédateur des bois ». L’idée cependant d’un fichage élargi de la population est toujours taboue en France, tant le sujet soulève les craintes d’un éventuel détournement de l’instrument par le pouvoir politique. Est-il cependant concevable que des fichiers soient constitués par des entreprises privées étrangères à des fins commerciales et que la recherche criminelle doive se passer d’un tel outil ? Sollicité par Les Jours, Christian Doutremepuich, biologiste qui a fondé en 1996 à Bordeaux l’un des premiers laboratoires spécialisés dans les empreintes génétiques, ne souhaite pas répondre sur la question de l’opportunité d’un fichage de toute la population, estimant que le sujet ne relève pas de sa compétence. Il reprécise cependant : « Il n’est pas possible aujourd’hui de faire un autre usage [des empreintes génétiques] que de l’identification. »

par Lisetoct Lun 6 Mar - 21:11

Merci mimi pour cet article qui pose les bonnes questions ."L’idée cependant d’un fichage élargi de la population est toujours taboue en France, tant le sujet soulève les craintes d’un éventuel détournement de l’instrument par le pouvoir politique. Est-il cependant concevable que des fichiers soient constitués par des entreprises privées étrangères à des fins commerciales et que la recherche criminelle doive se passer d’un tel outil ? "
Pour moi, ces craintes relèvent de l'irrationnel .

par Tristanduvar Mar 7 Mar - 4:18

N'empêche, vous imaginez si le prélèvement ADN concernerait aussi les délits routiers, les délits financiers, il y aurait énormément d'affaires élucidées.

par Tivier Mar 7 Mar - 10:07

Il y a quand même plus de 5 millions d'ADN identifiés au FNAEG auxquels il fut ajouter plus de 800 000 traces non reliées à un individu.

par Kassandra88 Ven 14 Avr - 17:47

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Tristanduvar Ven 5 Mai - 21:55

Un article sur Dominique Pélicot.
J'ignore si je suis dans la bonne rubrique.....

À enquête hors norme, procès hors norme. C’est du moins ce qui se profile dans la sordide affaire de viols commis sur l’épouse de Dominique P., un septuagénaire du Vaucluse aux airs de papy tranquille, qui, en réalité, droguait « l’amour de sa vie » pour la livrer à des inconnus recrutés sur Internet, et ainsi assouvir ses vils fantasmes.

Dans cette affaire qui dépasse l’entendement, pas moins de cinquante hommes, en plus de Dominique P., ont été mis en examen et écroués depuis son arrestation en septembre 2020. À l’origine, le retraité avait été surpris en train de filmer sous les jupes de femmes dans un supermarché. L’exploitation de ses supports numériques avait fait basculer l’affaire : dans un dossier nommé « ABUS », des films soigneusement répertoriés montraient son épouse inconsciente, outragée dans le lit conjugal, et ce depuis 2011.

Si les enquêteurs ont dénombré jusqu’à 83 auteurs, certains n’ont jamais pu être identifiés. Pour les autres, dans son réquisitoire rendu fin avril, que le Parisien a pu consulter, le parquet d’Avignon demande un procès pour l’ensemble des mis en examen devant la cour criminelle, une nouvelle juridiction créée notamment pour juger les affaires sexuelles, exclusivement composée de magistrats professionnels.

Aux côtés de Dominique P., cinquante hommes pourraient ainsi comparaître, dont l’immense majorité pour viol(s) aggravé(s), certains s’étant rendus jusqu’à six fois chez le couple. L’un serait jugé pour agression sexuelle en réunion, un autre pour tentative de viol. Pour deux autres, placés sous le statut de témoin assisté, le parquet sollicite un non-lieu.

Quant à Dominique P., le ministère public demande également son renvoi pour atteinte à l’intimité pour avoir pris, à leur insu, des photos de ses deux belles-filles, nues dans leur salle de bains. De même pour sa propre fille, qu’il nie avoir droguée ou attouchée, malgré les poses étranges sur les clichés où elle apparaît endormie, dont l’un dans un lieu inconnu d’elle.

« Je sais que j’étais inconsciente lors de la prise de ces photographies, et j’ai l’intime conviction d’avoir été victime d’une soumission chimique, même si malheureusement je ne peux pas le prouver », réagit à ce sujet Caroline Darian, qui souhaite désormais alerter sur ce fléau méconnu et sous-estimé.

Un tchat intitulé « à son insu »
« Ce réquisitoire est sans surprise au regard de l’instruction menée durant près de trente mois », commente pour sa part l’avocate de Dominique P., Me Béatrice Zavarro, qui l’assiste également dans une autre instruction : il est mis en examen pour le meurtre de Sophie Narme, violée puis tuée en 1991 à Paris — ce qu’il conteste — et une tentative de viol en 1999, en Seine-et-Marne, qu’il reconnaît en partie.

Dans le présent volet judiciaire, il revient désormais à la juge d’instruction de suivre ou non l’avis du parquet, mais les circonstances des viols ont convaincu le magistrat que tous ces hommes savaient parfaitement où ils mettaient les pieds, du fait de leur recrutement sur coco.fr, notamment dans un tchat au nom évocateur « à son insu ». Mais aussi en raison d’échanges privés où Dominique P. confirme à l’un qu’il « vien(t) de la shooter » ou annule un rendez-vous parce que « elle l’a pris trop tard le truc ».

Il y a aussi le protocole établi (ne pas fumer ni se parfumer, se garer loin, se déshabiller dans la cuisine, chuchoter…) ainsi que les vidéos dans lesquelles le mari relève la couette dès que son épouse esquisse un mouvement, s’inquiète qu’elle puisse se réveiller ou le retrait des auteurs à la moindre alerte. Si certains ont reconnu les faits et leur gravité, exprimant des regrets, un certain nombre ont soutenu avoir été piégés, pensant avoir affaire à un jeu sexuel consenti entre époux, voire que la victime ait pu feindre de dormir… alors même qu’on l’entend ronfler. Dominique P., lui, affirme depuis toujours avoir avisé clairement chacun des mis en cause.

« Ils ne pouvaient ignorer qu’elle ne se trouvait pas dans un état normal »
Pour le parquet, « à supposer qu’ils n’aient pas été préalablement informés, ils ne pouvaient ignorer, au vu de l’inertie de [la victime] que cette dernière ne se trouvait pas dans un état normal », évoquant son « inconscience » évidente sur les vidéos. L’un des auteurs a d’ailleurs reconnu crûment au sujet de son acte, que c’était « comme faire l’amour à un cadavre ».

De même, le réquisitoire relève qu’aucun n’a eu de contact direct avec elle « et que ceux ayant pu avoir des doutes n’ont pas cherché à la questionner sur son consentement ». Ainsi, conclut-il, « chaque individu disposait de son libre arbitre afin de cesser ses agissements et quitter les lieux ».

Quant aux affirmations de quelques-uns, disant avoir agi sous la pression de Dominique P., ou estimant avoir eux-mêmes été drogués, elles sont qualifiées de « purement fantaisistes ».

L’épouse de l’un des contacts également droguée et violée
Plus inquiétant encore, il ressort de l’enquête que Dominique P. a proposé à plusieurs de ses contacts de faire subir la même chose à leur épouse, et l’un… à sa propre mère. Il leur avait ainsi fourni des cachets de Temesta et donné sa « recette », l’un avouant même avoir été « à deux doigts » de passer à l’acte. Tous affirment avoir finalement fait machine arrière… sauf un.

Il est ainsi établi que Dominique P. a également abusé de l’épouse de Jean-Pierre M., qui, à l’inverse, ne s’est jamais rendu chez lui. Tous deux devraient être jugés pour une douzaine de viols et tentatives sur cette femme désormais âgée de 53 ans alors qu’elle était droguée, entre 2015 et 2020. Une dérive qui avait pris fin uniquement parce qu’un soir, elle s’était réveillée et avait surpris Dominique P. dans sa chambre en train de baisser son pantalon.

Le procès, qui devrait durer quatre mois et représente d’ores et déjà un défi logistique, pourrait se tenir en mars 2024. Pour viols aggravés, les accusés encourent un maximum de vingt ans de prison.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Karine Sam 6 Mai - 19:41

Je suis nouvelle sur le forum et étais une amie de Sophie Narme.
Je regarde depuis plusieurs décennies tout ce qui concerne cette affaire qui m'a profondément choquée. Aucune info pendant longtemps car non médiatisée, puis beaucoup d'erreurs dans ce qui est diffusé.
Nous étions dans la même classe de Terminale en 1987/88 à Neuilly sur Seine (92) et avions gardé contact jusqu'en 1990. Elle vivait à cette epoque à St Nom La Bretèche (78).
J'ai appris le décès de Sophie par un appel téléphonique du Commissaire (ou Commandant) Vielfaure du 36 quai des Orfèvres. Il reprenait l'affaire après 6 mois d'enquête qui n'avait pas abouti, à l'aide de l'agenda de Sophie.
Il m'a cité 2 noms pour savoir si cela m'évoquait quelqu'un : Dubost et un autre nom à rallonge de consonance allemande,
Je me souviens mot pour mot qu'il a cité "un crime particulièrement barbare" comme rarement vu, roulée de coups, violée, étranglée, tuée par coups de couteau le 04 décembre.
Son ex-petit ami dont elle m'avait beaucoup parlé (Patrice, rencontré pendant ses vacances à Ste-Maxime) avait déjà été mis hors de cause.
Je suis très surprise et choquée de constater qu'il puisse être fait erreur quant certains à la date de son crime, que ce soit sur des articles, ou pire par Me Rault l'avocate de la famille lors de documentaires télévisés encore cette semaine.
Peut-être est-ce volontaire pour trier les vrais/faux témoignages ? Néanmoins, entre un fait qui s'est passé en semaine et non un samedi en week-end, si quelqu'un se souvenait de quelque chose aujourd'hui, pour le coup ça pourrait être fichu...
D'autre part, je rectifie :
- il me semble me souvenir que ce crime a eu lieu l'après-midi (pas sûre à100%).
- C'est la mère de Sophie qui s'est inquiétée de ne pas avoir de nouvelles le soir et appelé son employeur. La version de Me Rault lors d'émissions tv est tout autre.
- Sophie n'avait pas de beau-père mais un père. Elle m'en a souvent parlé. Fille unique, il l'adorait et la trouvait parfaite, sauf son nez et lui a offert une rhinoplastie pour ses 20 ans.

Si j'en crois les infos que j'ai pu avoir à l'époque et aujourd'hui, Sophie à sans doute été repérée et piégée. Les faits ont été d'une rare violence et cruauté, elle a résisté et à tenté de se défendre.

L'agence dans laquelle travaillait Sophie se trouvait dans le 16ème,. Il me semble que le lieu de travail de Mme Verove s'y trouvait aussi à cette période(?) (allocation familiales)
FV connaissait très bien la rue Manin et les environs, la rue Petit est à côté.
Beaucoup de similitudes aussi avec l'affaire Cécile Bloch (position du corps, liens, même arme etc).
Les scellés contenant le sperme ont été égarés ... plus que bizarre quand même. Quand on est dans un milieu professionnel particulier, manipulateur et qu'on se sert d'une carte professionnelle pour piéger ses proies, peut-on faire disparaître des preuves ?
Plusieurs bijoux de Sophie ont été volés (certains ayant de la valeur, d'autres sans valeur), que sont-ils devenus ?

Similitudes avec Dominique P ET avec FV, l'enquête suit son cours. Bravo et courage aux enquêteurs, j'espère du fond de mon coeur qu'elle aboutira pour que justice soit enfin faite, pour Sophie et pour ses parents.

RIP Sophie

par Kassandra88 Dim 7 Mai - 0:03

Bienvenue Karine.

Cherchant dans les archives des affaires criminelles dans lesquelles le grêlé (à l'époque nous ignorions qu'il s'appelait Vérove), nous avons découvert ce qui est arrivé à Sophie.
J'ai été contactée par une de ses amies (qui comme elle avait été jeune fille au pair aux USA) et avons décidé d'ouvrir un fil qui lui serait entièrement dédié.

Oui, il y a eu des erreurs dans la communication mais les articles de l'AFP postés en P1 reprennent bien le déroulement exact des faits.

Nous avons pensé que Vérove pouvait avoir joué un rôle dans cet acte horrible (la proximité avec la rue Petit comme vous le rappelez) et à ce moment, nous n'avions jamais lu nulle part que l'agresseur avait utilisé de l'éther pour neutraliser sa victime.

A l'heure actuelle, Pelicot, bien sur présumé innocent, représente à mes yeux un très bon mis en examen vu la similitude avec d'autres agressions commises sur des agentes immobilières.
J'espère que les scellés non détruits permettront de le confondre car je suis persuadée qu'il ne lâchera rien si on ne lui met pas des preuves irréfutables sous le nez.

par Kassandra88 Dim 7 Mai - 0:21

Pour info, Sophie n'était pas fille unique.

par Karine Dim 7 Mai - 10:31

Kassandra88 a écrit:Bienvenue Karine.

Cherchant dans les archives des affaires criminelles dans lesquelles le grêlé (à l'époque nous ignorions qu'il s'appelait Vérove), nous avons découvert ce qui est arrivé à Sophie.
J'ai été contactée par une de ses amies (qui comme elle avait été jeune fille au pair aux USA) et avons décidé d'ouvrir un fil qui lui serait entièrement dédié.

Oui, il y a eu des erreurs dans la communication mais les articles de l'AFP postés en P1 reprennent bien le déroulement exact des faits.

Nous avons pensé que Vérove pouvait avoir joué un rôle dans cet acte horrible (la proximité avec la rue Petit comme vous le rappelez) et à ce moment, nous n'avions jamais lu nulle part que l'agresseur avait utilisé de l'éther pour neutraliser sa victime.

A l'heure actuelle, Pelicot, bien sur présumé innocent, représente à mes yeux un très bon mis en examen vu la similitude avec d'autres agressions commises sur des agentes immobilières.
J'espère que les scellés non détruits permettront de le confondre car je suis persuadée qu'il ne lâchera rien si on ne lui met pas des preuves irréfutables sous le nez.

Merci pour votre réponse.
J'espère aussi que les autres scellés permettront de confondre l'auteur de ce crime odieux.
J'ai lu les post évoquant les similitudes avec les agentes immobilières agressées par Pélicot.
Que ce soit lui, FV, ou un autre taré, j'espère que l'enquête permettra de le confondre rapidement.

par Karine Dim 7 Mai - 10:37

Kassandra88 a écrit:Pour info, Sophie n'était pas fille unique.

Ok, J'avais toujours pensé qu'elle était fille unique.

par Karine Dim 7 Mai - 10:52

Kassandra88 a écrit:Pour info, Sophie n'était pas fille unique.

Ok, j'ai toujours pensé qu'elle était fille unique.
Merci à vous et à son amie d'avoir dédie un fil à Sophie et de rien lâcher.

par Invité Dim 7 Mai - 11:31

Tristanduvar a écrit:Un article sur Dominique Pélicot.
J'ignore si je suis dans la bonne rubrique.....

À enquête hors norme, procès hors norme. C’est du moins ce qui se profile dans la sordide affaire de viols commis sur l’épouse de Dominique P., un septuagénaire du Vaucluse aux airs de papy tranquille, qui, en réalité, droguait « l’amour de sa vie » pour la livrer à des inconnus recrutés sur Internet, et ainsi assouvir ses vils fantasmes.

Dans cette affaire qui dépasse l’entendement, pas moins de cinquante hommes, en plus de Dominique P., ont été mis en examen et écroués depuis son arrestation en septembre 2020. À l’origine, le retraité avait été surpris en train de filmer sous les jupes de femmes dans un supermarché. L’exploitation de ses supports numériques avait fait basculer l’affaire : dans un dossier nommé « ABUS », des films soigneusement répertoriés montraient son épouse inconsciente, outragée dans le lit conjugal, et ce depuis 2011.

Si les enquêteurs ont dénombré jusqu’à 83 auteurs, certains n’ont jamais pu être identifiés. Pour les autres, dans son réquisitoire rendu fin avril, que le Parisien a pu consulter, le parquet d’Avignon demande un procès pour l’ensemble des mis en examen devant la cour criminelle, une nouvelle juridiction créée notamment pour juger les affaires sexuelles, exclusivement composée de magistrats professionnels.

Aux côtés de Dominique P., cinquante hommes pourraient ainsi comparaître, dont l’immense majorité pour viol(s) aggravé(s), certains s’étant rendus jusqu’à six fois chez le couple. L’un serait jugé pour agression sexuelle en réunion, un autre pour tentative de viol. Pour deux autres, placés sous le statut de témoin assisté, le parquet sollicite un non-lieu.

Quant à Dominique P., le ministère public demande également son renvoi pour atteinte à l’intimité pour avoir pris, à leur insu, des photos de ses deux belles-filles, nues dans leur salle de bains. De même pour sa propre fille, qu’il nie avoir droguée ou attouchée, malgré les poses étranges sur les clichés où elle apparaît endormie, dont l’un dans un lieu inconnu d’elle.

« Je sais que j’étais inconsciente lors de la prise de ces photographies, et j’ai l’intime conviction d’avoir été victime d’une soumission chimique, même si malheureusement je ne peux pas le prouver », réagit à ce sujet Caroline Darian, qui souhaite désormais alerter sur ce fléau méconnu et sous-estimé.

Un tchat intitulé « à son insu »
« Ce réquisitoire est sans surprise au regard de l’instruction menée durant près de trente mois », commente pour sa part l’avocate de Dominique P., Me Béatrice Zavarro, qui l’assiste également dans une autre instruction : il est mis en examen pour le meurtre de Sophie Narme, violée puis tuée en 1991 à Paris — ce qu’il conteste — et une tentative de viol en 1999, en Seine-et-Marne, qu’il reconnaît en partie.

Dans le présent volet judiciaire, il revient désormais à la juge d’instruction de suivre ou non l’avis du parquet, mais les circonstances des viols ont convaincu le magistrat que tous ces hommes savaient parfaitement où ils mettaient les pieds, du fait de leur recrutement sur coco.fr, notamment dans un tchat au nom évocateur « à son insu ». Mais aussi en raison d’échanges privés où Dominique P. confirme à l’un qu’il « vien(t) de la shooter » ou annule un rendez-vous parce que « elle l’a pris trop tard le truc ».

Il y a aussi le protocole établi (ne pas fumer ni se parfumer, se garer loin, se déshabiller dans la cuisine, chuchoter…) ainsi que les vidéos dans lesquelles le mari relève la couette dès que son épouse esquisse un mouvement, s’inquiète qu’elle puisse se réveiller ou le retrait des auteurs à la moindre alerte. Si certains ont reconnu les faits et leur gravité, exprimant des regrets, un certain nombre ont soutenu avoir été piégés, pensant avoir affaire à un jeu sexuel consenti entre époux, voire que la victime ait pu feindre de dormir… alors même qu’on l’entend ronfler. Dominique P., lui, affirme depuis toujours avoir avisé clairement chacun des mis en cause.

« Ils ne pouvaient ignorer qu’elle ne se trouvait pas dans un état normal »
Pour le parquet, « à supposer qu’ils n’aient pas été préalablement informés, ils ne pouvaient ignorer, au vu de l’inertie de [la victime] que cette dernière ne se trouvait pas dans un état normal », évoquant son « inconscience » évidente sur les vidéos. L’un des auteurs a d’ailleurs reconnu crûment au sujet de son acte, que c’était « comme faire l’amour à un cadavre ».

De même, le réquisitoire relève qu’aucun n’a eu de contact direct avec elle « et que ceux ayant pu avoir des doutes n’ont pas cherché à la questionner sur son consentement ». Ainsi, conclut-il, « chaque individu disposait de son libre arbitre afin de cesser ses agissements et quitter les lieux ».

Quant aux affirmations de quelques-uns, disant avoir agi sous la pression de Dominique P., ou estimant avoir eux-mêmes été drogués, elles sont qualifiées de « purement fantaisistes ».

L’épouse de l’un des contacts également droguée et violée
Plus inquiétant encore, il ressort de l’enquête que Dominique P. a proposé à plusieurs de ses contacts de faire subir la même chose à leur épouse, et l’un… à sa propre mère. Il leur avait ainsi fourni des cachets de Temesta et donné sa « recette », l’un avouant même avoir été « à deux doigts » de passer à l’acte. Tous affirment avoir finalement fait machine arrière… sauf un.

Il est ainsi établi que Dominique P. a également abusé de l’épouse de Jean-Pierre M., qui, à l’inverse, ne s’est jamais rendu chez lui. Tous deux devraient être jugés pour une douzaine de viols et tentatives sur cette femme désormais âgée de 53 ans alors qu’elle était droguée, entre 2015 et 2020. Une dérive qui avait pris fin uniquement parce qu’un soir, elle s’était réveillée et avait surpris Dominique P. dans sa chambre en train de baisser son pantalon.

Le procès, qui devrait durer quatre mois et représente d’ores et déjà un défi logistique, pourrait se tenir en mars 2024. Pour viols aggravés, les accusés encourent un maximum de vingt ans de prison.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Merci de l'article, Tristan.

Quelque part entre candaulisme et nécrophilie, ce type est un condensé de perversions sexuelles.
Nul doute que les psys experts aux tribunaux vont se plonger dans l'étude d'une telle déviance.
Entre ça et l'épée de Damoclès que sont pour lui les agressions années 90s en IdF, il n'est pas prêt de ressortir.

par Invité Dim 7 Mai - 11:51

Karine a écrit:Je suis nouvelle sur le forum et étais une amie de Sophie Narme.
Je regarde depuis plusieurs décennies tout ce qui concerne cette affaire qui m'a profondément choquée. Aucune info pendant longtemps car non médiatisée, puis beaucoup d'erreurs dans ce qui est diffusé.
Nous étions dans la même classe de Terminale en 1987/88 à Neuilly sur Seine (92) et avions gardé contact jusqu'en 1990. Elle vivait à cette epoque à St Nom La Bretèche (78).
J'ai appris le décès de Sophie par un appel téléphonique du Commissaire (ou Commandant) Vielfaure du 36 quai des Orfèvres. Il reprenait l'affaire après 6 mois d'enquête qui n'avait pas abouti, à l'aide de l'agenda de Sophie.
Il m'a cité 2 noms pour savoir si cela m'évoquait quelqu'un : Dubost et un autre nom à rallonge de consonance allemande,
Je me souviens mot pour mot qu'il a cité "un crime particulièrement barbare" comme rarement vu, roulée de coups, violée, étranglée, tuée par coups de couteau le 04 décembre.
Son ex-petit ami dont elle m'avait beaucoup parlé (Patrice, rencontré pendant ses vacances à Ste-Maxime) avait déjà été mis hors de cause.
Je suis très surprise et choquée de constater qu'il puisse être fait erreur quant certains à la date de son crime, que ce soit sur des articles, ou pire par Me Rault l'avocate de la famille lors de documentaires télévisés encore cette semaine.
Peut-être est-ce volontaire pour trier les vrais/faux témoignages ? Néanmoins, entre un fait qui s'est passé en semaine et non un samedi en week-end, si quelqu'un se souvenait de quelque chose aujourd'hui, pour le coup ça pourrait être fichu...
D'autre part, je rectifie :
- il me semble me souvenir que ce crime a eu lieu l'après-midi (pas sûre à100%).
- C'est la mère de Sophie qui s'est inquiétée de ne pas avoir de nouvelles le soir et appelé son employeur. La version de Me Rault lors d'émissions tv est tout autre.
- Sophie n'avait pas de beau-père mais un père. Elle m'en a souvent parlé. Fille unique, il l'adorait et la trouvait parfaite, sauf son nez et lui a offert une rhinoplastie pour ses 20 ans.

Si j'en crois les infos que j'ai pu avoir à l'époque et aujourd'hui, Sophie à sans doute été repérée et piégée. Les faits ont été d'une rare violence et cruauté, elle a résisté et à tenté de se défendre.

L'agence dans laquelle travaillait Sophie se trouvait dans le 16ème,. Il me semble que le lieu de travail de Mme Verove s'y trouvait aussi à cette période(?) (allocation familiales)
FV connaissait très bien la rue Manin et les environs, la rue Petit est à côté.
Beaucoup de similitudes aussi avec l'affaire Cécile Bloch (position du corps, liens, même arme etc).
Les scellés contenant le sperme ont été égarés ... plus que bizarre quand même. Quand on est dans un milieu professionnel particulier, manipulateur et qu'on se sert d'une carte professionnelle pour piéger ses proies, peut-on faire disparaître des preuves ?
Plusieurs bijoux de Sophie ont été volés (certains ayant de la valeur, d'autres sans valeur), que sont-ils devenus ?

Similitudes avec Dominique P ET avec FV, l'enquête suit son cours. Bravo et courage aux enquêteurs, j'espère du fond de mon coeur qu'elle aboutira pour que justice soit enfin faite, pour Sophie et pour ses parents.

RIP Sophie

Bonjour Karine, et bienvenue sur le forum.

Merci de votre témoignage, même si il éveille des souvenirs douloureux, puisque vous connaissiez Sophie Narme.
Sur le forum, l'attribution potentielle à Vérove a souvent été avancée, avant même qu'il soit démasqué il y a bientôt deux ans.
Le mélange de ruse impliqué, de violence et de perversité -sans parler en effet de la proximité avec une autre scène de crime du "Grêlé"... Tout cela paraissait en faire un candidat idéal.
Mais il y avait aussi une connotation fétichiste, et le fait d'endormir de force la victime à l'éther: ce qui diffère de ce que Vérove a commis pendant sa période criminelle.

Et quand a émergé la personnalité du dénommé D.Pelicot, et le fait qu'il a commis en IdF (1999) une agression très similaire à celle de Sophie...
Ca a fait de ce type, lui même employé dans l'immobilier à l'époque de la mort de Sophie, un auteur potentiel + crédible.

Pour les diverses erreurs, inexactitudes, coquilles sur dates ou faits, c'est un classique dans ce type d'affaire.
Ici, nous sommes plutôt mieux informés que le commun des mortels. Mais on ne le sera jamais autant que les enquêteurs: on n'a souvent que des bribes d'info issues des PV d'audition par exemple.

par Tivier Mar 9 Mai - 10:52

Bonjour Karine,

Merci pour votre témoignage. Je rejoins ce que dis Chris, il était et est toujours légitime de questionner une éventuelle culpabilité de FV. Néanmoins le fait d'endormir sa victime n'est pas du tout une marque de Vérove, sur la liste de ses victimes certaines il ne l'a jamais fait. Et il n'en avait pas besoin, il était grand et fort physiquement, il était parfaitement capable de maitriser ses victimes. Par contre Dominique P c'est une autre affaire puisque précisément endormir ses victimes est l'une des plus grandes caracteristiques de son modus operandi. Que ce soit pour le viol qu'il a reconnu sur une affaire ressemblant à celle de Sophie que pour les viols commis sur sa femme. Littéralement il est excité par le fait de violer ou de faire violer une femme endormie. Après laissons faire l'enquête bien entendu.

Pour les scellés perdus c'est dommageable en effet mais ça arrive hélas. D'autant qu'à l'époque de la mort de Sophie le FNAEG n'existait pas et que l'ADN n'était pas considéré comme aussi important qu’aujourd’hui.

par Claire Mar 9 Mai - 21:54

Tivier a écrit:Bonjour Karine,

Merci pour votre témoignage. Je rejoins ce que dis Chris, il était et est toujours légitime de questionner une éventuelle culpabilité de FV. Néanmoins le fait d'endormir sa victime n'est pas du tout une marque de Vérove, sur la liste de ses victimes certaines il ne l'a jamais fait. Et il n'en avait pas besoin, il était grand et fort physiquement, il était parfaitement capable de maitriser ses victimes. Par contre Dominique P c'est une autre affaire puisque précisément endormir ses victimes est l'une des plus grandes caracteristiques de son modus operandi. Que ce soit pour le viol qu'il a reconnu sur une affaire ressemblant à celle de Sophie que pour les viols commis sur sa femme. Littéralement il est excité par le fait de violer ou de faire violer une femme endormie. Après laissons faire l'enquête bien entendu.

Pour les scellés perdus c'est dommageable en effet mais ça arrive hélas. D'autant qu'à l'époque de la mort de Sophie le FNAEG n'existait pas et que l'ADN n'était pas considéré comme aussi important qu’aujourd’hui.

Bien vu Tivier !
Si on avait rentré dans le SALVAC toutes les agressions sexuelles commises par Dominique P, il aurait fait immédiatement un rapprochement avec le meurtre de Sophie.

par Invité Ven 12 Mai - 12:52

Qui avait fait remarquer que vers 1992, le sieur Pelicot a offert une belle bague de grande valeur à son épouse ?
Peut-être Karine serait-elle en mesure de reconnaitre ce bijou: si il vient de Sophie, elle devait le porter régulièrement...

par Claire Ven 12 Mai - 21:38

chris0706 a écrit:Qui avait fait remarquer que vers 1992, le sieur Pelicot a offert une belle bague de grande valeur à son épouse ?
Peut-être Karine serait-elle en mesure de reconnaitre ce bijou: si il vient de Sophie, elle devait le porter régulièrement...

Salut Chris

regarde les commentaires:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

par Kassandra88 Sam 13 Mai - 10:39

Claire a écrit:
chris0706 a écrit:Qui avait fait remarquer que vers 1992, le sieur Pelicot a offert une belle bague de grande valeur à son épouse ?
Peut-être Karine serait-elle en mesure de reconnaitre ce bijou: si il vient de Sophie, elle devait le porter régulièrement...
Salut Chris

regarde les commentaires:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour et merci pour ce rappel "bague".
J'espère que cette bague a pu être retrouvée et présentée à la soeur de Sophie.

par Invité Sam 13 Mai - 13:43

Kassandra88 a écrit:
Claire a écrit:
chris0706 a écrit:Qui avait fait remarquer que vers 1992, le sieur Pelicot a offert une belle bague de grande valeur à son épouse ?
Peut-être Karine serait-elle en mesure de reconnaitre ce bijou: si il vient de Sophie, elle devait le porter régulièrement...
Salut Chris

regarde les commentaires:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour et merci pour ce rappel "bague".
J'espère que cette bague a pu être retrouvée et présentée à la soeur de Sophie.

Hello Claire et Kass,

N'est ce pas la fille de Pelicot qui avait mentionné cette anecdote ?
Caroline Cioran, il me semble: qui est passé à la télé suite à publication de son bouquin sur le papa grand pervers.

Oui, si la bague en question est amenée à faire partie des scellés, ça pourrait constituer une avancée.
Des proches de Sophie Narme -dont Karine- ont peut-être gardé en mémoire son apparence.

par Kassandra88 Sam 13 Mai - 13:52

chris0706 a écrit:
N'est ce pas la fille de Pelicot qui avait mentionné cette anecdote ?
Caroline Cioran, il me semble: qui est passé à la télé suite à publication de son bouquin sur le papa grand pervers.

Oui, si la bague en question est amenée à faire partie des scellés, ça pourrait constituer une avancée.
Des proches de Sophie Narme -dont Karine- ont peut-être gardé en mémoire son apparence.

Caroline Darian.

par Kassandra88 Sam 13 Mai - 13:53

Kassandra88 a écrit:
chris0706 a écrit:
N'est ce pas la fille de Pelicot qui avait mentionné cette anecdote ?
Caroline Cioran, il me semble: qui est passé à la télé suite à publication de son bouquin sur le papa grand pervers.

Oui, si la bague en question est amenée à faire partie des scellés, ça pourrait constituer une avancée.
Des proches de Sophie Narme -dont Karine- ont peut-être gardé en mémoire son apparence.

Caroline Darian. Oui, selon ceux qui ont lu son livre, ce serait elle qui évoque cette bague.

par Manor Jeu 1 Juin - 18:49

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Soumission chimique dans les familles : Caroline Darian alerte sur un fléau encore méconnu

par Contenu sponsorisé

Meurtre de Sophie Narme